Les femmes existent, elles sont la moitié du ciel et elles doivent le devenir. À notre époque, cela n’a rien d’évident de poser ces principes. Les femmes veulent exister pleinement, vivre, exprimer la vie et toute la beauté, toutes les merveilles et toute la joie qui ça avec. Elles le veulent d’autant plus que dans le cadre de la société capitaliste, elles se heurtent de mille façons à des contradictions qui entravent leur élan et leur barrent la route. Les femmes ne peuvent s’épanouir dans le capitalisme, parce que celui-ci n’est pas en mesure d’éliminer jusqu’au bout les préjugés réactionnaires et parce qu’il ne peut émanciper les femmes autrement qu’en niant leur sensibilité, leur biologie, leur réalité matérielle. Cela est vrai au plan général, mais pour les femmes en particulier, cela pose une puissante contradiction, qui est un chemin vers la Révolution.
Alors, les femmes sont dévorées par l’envie d’agir, l’envie de s’exprimer. En elles, c’est la vie naturelle qui cherche son chemin et se heurte au capitalisme. Mais c’est un élan que rien ne peut arrêter. La libération de la femme est donc une tâche révolutionnaire en conséquence, et seul le matérialisme dialectique affirme authentiquement et totalement le féminisme.