Le 6e Congrès Mondial constate, avec la plus grande satisfaction, les progrès gigantesques réalisés dans la seule patrie du prolétariat, l’URSS, sous la direction du PC, au cours des quatre dernières années écoulées depuis le 5e Congrès Mondial.

L’ensemble de la production a dépassé le niveau d’avant-guerre et la rapidité de ses progrès est plus grande que celle des pays capitalistes ; l’économie du pays prend un vif essor ; le développement du secteur socialiste est plus rapide que celui de l’ensemble de l’économie, la grande industrie et l’électrification progressent rapidement de gigantesques installations, celle des centrales électriques du Volkhov et du Dniepr, le chemin de fer Turkestan-Sibérie, les immenses usines nouvelles prouvent la force créatrice du prolétariat victorieux et montrent les succès Importants de l’édification du socialisme.

Contrairement à ce qui se passe dans les pays capitalistes d’Europe, le relèvement de l’économie s’est effectué sans prêts de l’étranger, exclusivement grâce aux propres forces du pays, dans une lutte ininterrompue contre la pression de l’encerclement capitaliste.

La situation du prolétariat s’est rapidement relevée. La journée de sept heures entre en application, celle de six heures pour les mineurs du fond.

Le salaire réel a doublé depuis 1923, il dépasse actuellement le niveau d’avant-guerre d’une façon notable, même si on ne prend pas en considération les avantages de l’assurance sociale.

La situation des travailleurs dans les campagnes, c’est-à-dire des petits et moyens paysans auxquels la révolution a donné la terre, qu’elle a libérés de leurs dettes et qui actuellement bénéficient pour le relèvement de leur économie de l’appui énergique de la dictature, s’est aussi notablement améliorée.

Le développement de l’économie paysanne individuelle est intimement lié à celui de la corporation parmi les paysans et particulièrement à l’extension des formes collectives de l’agriculture, qui commencent à se développer dans de vastes proportions ; il est étroitement lié au développement des exploitations soviétiques existantes et à la création de nouvelles, ainsi qu’à l’intensification de la lutte contre les éléments capitalistes dans les campagnes, c’est-à-dire contre les koulaks.

Le pouvoir prolétarien a su maintenir dans des limites étroites les poussées du capitalisme qui, base de la nouvelle politique économique, s’opèrent dans les villes et les campagnes, il a su découvrir et châtier le sabotage contre-révolutionnaire d’une partie des techniciens spécialistes les plus haut placés, financés par d’anciens propriétaires et par des gouvernements hostiles.

Les capitalistes et les social-démocrates se sont trompés dans leur espoir que la nouvelle politique économique signifie le commencement d’un retour du capitalisme.

Ce ne sont pas les éléments capitalistes qui s’accroissent aux dépens du secteur socialiste, c’est le contraire qui se produit, l’importance et le poids du secteur socialiste grandissent continuellement ; ce secteur exerce une influence de plus en plus étendue sur le secteur de l’économie privée.

Le 6e Congrès Mondial constate que ces succès de l’édification socialiste dans l’URSS, renforcent les positions de la classe ouvrière internationale, dirigée par son avant-garde les partis communistes, dans la lutte contre le capital international ; que ces succès stimulent la radicalisation des plus larges masses de travailleurs des pays capitalistes et des colonies et font de l’URSS, plus que jamais, la citadelle de la révolution mondiale, et du PCUS, l’avant-garde léniniste dont l’expérience énorme éduque idéologiquement et instruit pratiquement toutes les Sections de l’IC.

En confirmant pleinement et entièrement les décisions du 15e Congrès du PCUS, le Congrès Mondial fait ressortir que : « Malgré le rôle dirigeant et toujours plus considérable du noyau socialiste dans l’économie, l’accroissement des forces productives dans l’économie de l’URSS est inévitablement accompagné d’une aggravation partielle des antagonismes de classes.

Les couches du capital privé, dans les villes et dans les campagnes, s’unissant à certains éléments bureaucratiques de l’appareil économique et administratif soviétique, s’efforcent d’augmenter leur résistance à l’offensive de la classe ouvrière, tentent d’exercer sur certaines couches d’employés et d’intellectuels, sur les couches arriérées des artisans, des paysans et des ouvriers une influence hostile à la dictature du prolétariat.

À cette influence hostile et à l’activité grandissante des éléments capitalistes, la classe ouvrière, sous la conduite du PCUS, oppose un régime de dictature prolétarienne renforcée, un essort plus considérable encore de l’activité, de l’initiative et de l’éducation des masses prolétarienne.» (Résolution du 15e Congrès sur le compte rendu du C.C.)

Dans les conditions créées par l’encerclement capitaliste et la pression accentuée du capital mondial contre la forteresse de tous les travailleurs : l’URSS — pression qui augmente l’activité des éléments capitalistes des villes et des campagnes contre le régime de la dictature du prolétariat il faut que l’État prolétarien, pour triompher des difficultés de l’édification socialiste, ainsi que l’ont montré les obstacles rencontrés au cours de la dernière campagne de stockage des céréales, mène une politique active de transformation de tous les rapports sociaux dans le sens du collectivisme.

On ne peut surmonter ces difficultés que par la lutte la plus énergique contre les éléments capitalistes de l’économie, par une consolidation toujours accrue de l’alliance avec la masse déterminante de la paysannerie (les paysans moyens), par une lutte résolue contre les koulaks et par l’appui vraiment solide du prolétariat sur les paysans pauvres.

Le 6e Congrès Mondial souligne l’accroissement de l’autorité et de l’influence du PCUS parmi les travailleurs de l’URSS et du monde entier. Il enregistre l’accroissement numérique du PCUS grâce à l’adhésion de nouveaux ouvriers des entreprises ; il note le développement et le renforcement de la démocratie prolétarienne, la confiance toujours accrue de la classe ouvrière de l’URSS dans le parti glorieux de Lénine, le PCUS.

Le 6 e Congrès Mondial constate que grâce à la politique communiste conséquente du PCUS, celui-ci a réussi à consolider la dictature du prolétariat et à entreprendre avec succès l’édification du socialisme. Par leur appui sans réserves au PCUS dans sa politique juste, toutes les Sections de l’IC encouragent l’œuvre d’édification du socialisme du PCUS.

Le Congrès ratifie les décisions du 15e Congrès du Parti et du Plenum du CEIC relatives à l’exclusion de l’opposition et flétrit l’activité menchéviste et contre-révolutionnaire des anciens opposants après leur exclusion. Le Congrès invite le PCUS à poursuivre, de toute énergie, la lutte contre la tendance trotskiste — déjà insignifiante d’ailleurs par sa faiblesse numérique — et engage de même tous les autres partis de l’IC à combattre et à déjouer, par un travail idéologique et d’organisation, toute tentative de créer une opposition trotskiste dans leurs rangs.

La dictature du prolétariat dans l’URSS est menacée non pas de dégénérescence, comme le prétendait l’opposition, mais d’une attaque armée de la part de la bourgeoisie mondiale, dont le règne est de plus en plus ébranlé par les progrès de l’État de la dictature prolétarienne.

C’est pourquoi le 6e Congrès Mondial fait appel au prolétariat de tous les pays, aux opprimés et exploités du monde entier, qu’ils fassent tous les efforts pour prévenir l’attaque qui se prépare contre l’US, la seule patrie des ouvriers. Les travailleurs du monde entier doivent tout faire pour défendre et protéger l’US, première forteresse victorieusement conquise par le prolétariat mondial et base solide pour le déploiement de la révolution prolétarienne mondiale.


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