Les derniers documents internationaux publiés ont souvent parlé de MOVADEF.

Revenons ici sur ce qu’est MOVADEF, car c’est un phénomène d’importance, en tant qu’arme contre-révolutionnaire tant au Pérou qu’à l’échelle internationale.

Voici comment se présente MOVADEF :

« Le Mouvement pour une Amnistie Générale et Droits Fondamentaux, nouvelle organisation politique de gauche, marxiste-léniniste-maoïste, est né pour servir notre peuple de toute cœur sans le moindre intérêt personnel. »

MOVADEF est en fait l’expression organisée des liquidateurs du Parti Communiste du Pérou. Ces liquidateurs veulent aider le vieil Etat péruvien à liquider le Parti Communiste du Pérou, à liquider la Guerre Populaire.

Pour cela, MOVADEF prétend représenter le PCP qui se serait auto-liquidé, ayant compris ses « erreurs » et en suivant les prétendues consignes de Gonzalo qui serait donc, ici, derrière les « accords de paix. »

Il va de soi que rien de cela n’est vrai et que c’est totalement construit par les services secrets de l’impérialisme pour saper la guerre populaire au Pérou.

En témoignent les mots d’ordre de MOVADEF :

Movadef-2« Amnistie générale pour les civils, policiers et militaires de la guerre interne !

Appuyons les luttes du peuple !

A bas la persécution politique contre les communistes, marxistes-léninistes-maoïstes, pensée Gonzalo et les vrais démocrates !

Assez de la haine et de la vengeance !

Notre peuple a besoin de la paix, de la démocratie et du développement ! »

On reconnaît facilement les thèmes de la « réconciliation nationale », avec les propos sur la « fin » de la guerre, etc. MOVADEF dit que les objectifs de la guerre populaire étaient justes et nobles, mais que la lutte était mal menée, que l’époque a changé, etc.

C’est un discours révisionniste, tout à fait résumer dans ce que dit MOVADEF, qui reprend ses propres mots d’ordre pour les décliner sous toutes ses formes :

« Nous CONFIRMONS notre position de continuer à combattre pour une amnistie générale pour les militants, pour des militaires et des policiers, en vue d’une future réconciliation nationale, pour mettre fin à la politique de haine, de vengeance et de persécution. »

Ou encore, dans ce très long extrait qui résume leur position, et où il faut porter une attention extrême à la dernière ligne :

Movadef-3

« Quelle est notre position politique actuelle ?Depuis l’année 93 nous avons déclaré publiquement notre décision que la guerre est arrivée à son terme, et qu’il faut passer d’une lutte politique avec des armes à une lutte politique sans armes. Nous considérons une nécessité de trouver une issue politique aux problèmes dérivés de la guerre populaire, ce qui implique : une solution politique, une amnistie générale et une réconciliation nationale. Ce bien notre position, pour les intérêts des masses populaires, pour la nécessaire démocratisation de la société péruvienne et en fonction de son développement futur. C’est à travers cette position que nous arborons notre droit à participer dans la vie politique du pays conforme à l’article 35 de la Constitution politique du Pérou.

La société péruvienne n’est déjà pas la même que celle des années 80, la guerre est terminée, les dirigeants des forces révolutionnaires ont été arrêtés ou assassinés, ces forces vivent une défaite et font face à un long emprisonnement. La guerre étant un fait éminemment politique elle doit définitivement être close avec une solution politique et non militaire ni répressive, comme l’applique le gouvernement de García Pérez. Il continue la ligne de ses prédécesseurs de s’opposer à une solution politique.

Jusqu’à ce jour l’État péruvien maintient des positions chaque fois plus réactionnaires. Les gouvernements de 1992 à aujourd’hui, n’ayant pas le sens de l’histoire de la nation, ils mettent en avant leurs intérêts mesquins de classe et de groupe. Ils agissent sous la politique de « que le vaincu paie! » et ils continuent à utiliser le fantôme de la subversion pour justifier leur attaque aux masses populaires et dégager leur voie réactionnaire.

Cet avec des concessions et arrangements mutuels que se rassemblent tous les responsables de la politique anti subversive, en laissant leurs conflits internes de côté. C’est les mêmes qui pendant 18 ans, se sont opposés à un règlement politique, pour ne pas assumer et masquer leurs responsabilités dans leurs agissements de 1980 à 1992.

Avec la dernière promulgation des décrets législatifs 1094 à 1097, du 1er septembre, pour essayer d’être exempte de tout procès et d’incarcération, ils ont démontré que les problèmes dérivés de la guerre populaire sont en instance et qu’ils ont besoin d’être résolus. Par ces décrets Ils montrent qu’ils cherchent à les régler non pas en fonction des intérêts généraux de la société péruvienne dans son ensemble, mais en fonction de leurs intérêts de groupe.

De cette façon ils empêchent, d’un coté la libération de ceux qui y auraient droit après 18 et 22 ans d’incarcération, pour nous « enterrer » en prison et d’un autre coté, Ils promulgue une loi d’amnistie partielle en leur faveur, qui ne règle pas le problème, ni sert pas à la réconciliation nationale.

Nécessité d’une solution politique, d’une amnistie générale et une réconciliation nationale ! Comme le PCP le propose. »

Car là est le cœur de la démarche de la contre-révolution : faire croire que le PCP est en accord avec MOVADEF. Pour cela, à l’échelle nationale et internationale, la contre-révolution met en avant un « PCP » fictif.

Voici par exemple ce que dit de manière totalement erronée une structure anti-répressive en Belgique :

Movadef-4

« Pérou : Le MOVADEF interdit d’élection (4 février 2012)Fin janvier, le Comité national pour les Elections (JNE) du Pérou a refusé pour la seconde fois la demande d’inscription en tant que parti politique du « Mouvement pour l’Amnistie et les Droits fondamentaux » (MOVADEF). Il est présenté par les autorité comme la « façade légale » du PCP-SL et fait l’objet d’une campagne médiatique extrêmement hostile.

Le MOVADEF, qui se décrit comme : « un mouvement constitué afin de trouver la solution aux problèmes de notre pays, de la nation péruvienne, de nos travailleurs exploités, en luttant pour leurs droits fondamentaux et pour la démocratisation de la société péruvienne. », a obtenu plus de 350 000 signatures à l’appui de sa candidature. Après le rejet de leur tentative d’inscription, les représentants du MOVADEF ont déclaré qu’ils feraient appel. »

On sait bien quand on s’intéresse à la révolution au Pérou qu’il n’y a jamais eu de « PCP-SL » ; il y a un Parti Communiste du Pérou, et il y a la construction contre-révolutionnaire appelée « Sentier Lumineux. »

Mais les médias bourgeois internationaux mettent en avant un faux « PCP » appelé « SL » et dirigé par « Artemio. »

Voici ce que le même média explique à ce sujet :

« Pérou : Les maoïstes occupent un chef-lieu de district (1er février 2012)

Une colonne armée estimée à environ 200 combattants du PCP-SL, dirigée par le « camarade Artemio », a pris d’assaut cette nuit le chef-lieu du district de Campanilla, dans la province de Mariscal Cáceres.

Les maoïstes ont organisé un meeting où ils ont exposé aux habitants le projet de « solution politique » développée non seulement par le « camarade Artemio », et le comité régional du Hualaga du PCP-SL qu’il dirige, mais aussi par le parti MOVADEF, dirigé par un ancien avocat du PCP-SL (ayant lui-même été détenu), qui a demandé l’autorisation de se présenter aux élections en présentant le nombre de signature requise.

La « solution politique » en question passe par des réformes politiques et sociales et une amnistie générale. »

Artemio ne dirige pas le PCP.

Il est un renégat, utilisé par l’impérialisme pour saper le véritable PCP. Il dirige un groupe armé présenté comme étant le « PCP », le fameux « SL » des médias, et il appelle à l’amnistie, à la réconciliation, etc.

Il va de soi qu’on le trouve chez tous les gens reprenant les thèses comme quoi le PCP a été mis en déroute, comme quoi Gonzalo est à l’origine des accords de paix, comme quoi le PCP aurait commis des massacres, comme quoi le PCP aurait pratiqué le culte de la personnalité de Gonzalo, etc.

Movadef-5

On retrouve MOVADEF donc non seulement au Pérou, mais aussi à l’étranger comme aux Etats-Unis où les posts-maoïstes de Kasama présentent Artemio comme étant le dirigeant du « PCP » ou encore le « laboratoire d’urbanisme insurrectionnel » qui présente un gros dossier sur la « défaite » (à Lima) du « PCP-SL », dossier fondé sur les documents de MOVADEF, et reprenant toutes les thèses contre-révolutionnaires de MOVADEF !

Il est flagrant que parler du « PCP-SL » est à la base une démonstration du fait que ce sont les thèses de la contre-révolution qui sont reprises : il n’y a jamais eu de « PCP-SL », il n’y a toujours eu qu’un PCP (dont Voie Lactée fournit tous les documents traduits en français par le MPP, plus d’autres traductions dont le fameux ILA-80).

Rejeter catégoriquement MOVADEF est une nécessite politique absolue, une nécessité idéologique absolue, afin de défendre le marxisme-léninisme-maoïsme, le patrimoine historique du Parti Communiste du Pérou, la guerre populaire au Pérou qui vit, se bat et surmonte le détour ! Il faut porter une grande attention aux documents d’Amérique latine, plus particulièrement du MPP, qui présentent la nature de MOVADEF et sa fonction contre-révolutionnaire à l’échelle internationale!

MOVADEF est une initiative au service de la contre-révolution, une entité contre-révolutionnaire, visant la guerre populaire au Pérou! MOVADEF est un avatar de la LIGNE OPPORTUNISTE DE DROITE (LOD), dont l’autre face est le groupe « réformiste armé » qui usurpe le nom de PCP!

« L’impérialisme yankee et leurs laquais réactionnaires péruviens sont venus avec la manipulation des « accords de paix », en espérant 1) diffamer le Grand Dirigeant de la révolution péruvienne et 2) transformer le PCP en un parti, bourgeois, révisionniste, un parti « maoïste » de nom seulement, intégré dans leur propre système d’exploitation et d’oppression. » (MPP : soutenir les guerres populaires et les luttes armées dans le monde en combattant et en écrasant le révisionnisme et l’opportunisme!, février 2012)


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