Le matérialisme dialectique est, pour nous communistes, la science qui permet de comprendre l’univers et ses lois. Cette science a été développée par Marx et Engels, notamment par ce dernier dans « La dialectique de la nature. »

Puis Lénine a approfondi la compréhension de celle-ci, redécouvrant certains principes alors qu’il ne connaissait pas certains documents très importants d’Engels, notamment « La dialectique de la nature. » La révolution russe de 1917 est directement issue de la compréhension par Lénine du matérialisme dialectique, notamment dans le grand classique « Matérialisme et empirio-criticisme. »

L’URSS s’est construite elle-même en se fondant sur le matérialisme dialectique, dont l’abréviation « diamat » est connue de par la diffusion sur le plan international de l’idéologie communiste. Staline a admirablement résumé ce qu’était la science, dans son ouvrage « Le matérialisme dialectique et le matérialisme historique. »

Et c’est enfin Mao Zedong qui a présenté le matérialisme dialectique de la manière la plus claire, la plus brillante, la plus générale. Son oeuvre « De la contradiction » présente le matérialisme dialectique de manière exemplaire, et son étude est une tâche prioritaire et absolue pour toute personne voulant comprendre la société comme l’univers.

Mais qu’est-ce que le matérialisme dialectique ? Qu’est-ce que le « diamat » comment on l’a appelé en URSS, premier État à l’avoir assumé dans tous les domaines ? Mao Zedong a résumé le principe en quelques mots : « 1 devient 2 ». Toute chose se divise en deux.

Pourquoi cela ? Car toute chose a deux aspects, et ces deux aspects forment un aspect positif et un aspect négatif, dont l’opposition est le moteur de la chose en question. Et cela est vrai partout, absolument partout, pour tout phénomène.

Le mouvement dialectique est vrai partout, pour toute chose ; il s’agit d’une loi universelle.

On peut ainsi étudier tout phénomène : pour le comprendre, il suffit de saisir son mouvement, de comprendre comment la dialectique y agit. Si l’on prend par exemple une société, on regarde comment est organisée la matière qui la forme.

L’économie formant la matière, on s’intéresse alors au mouvement dialectique en son sein, et on peut y voir une contradiction : par exemple celle entre la bourgeoisie et l’aristocratie, ou bien entre la bourgeoisie et la classe ouvrière.

Cette loi de la contradiction est universelle. La nature n’est en rien une collection accidentelle d’objets et de phénomènes, qui seraient séparés les uns des autres, isolés et indépendants. C’est le contraire qui est vrai. La matière n’existe qu’en mouvement, et ce mouvement est dialectique.

Voici ce que dit à ce sujet le grand physicien Shoichi Sakata (1911-1970), qui a compris la signification du matérialisme dialectique :

« La science actuelle a trouvé que dans la nature, il existe deux différents « nivaux » qualitatifs – la forme du mouvement, par exemple, une série de niveaux comme particules élémentaires – noyaux – atomes – molécules – masses – corps célestes – nébuleuses.

Ces niveaux forment des points nodaux variés qui restreignent les différents modes qualitatifs de l’existence de la matière en général.

Et ainsi ils ne sont simplement reliés de manière directe comme décrit ci-dessus. Les « niveaux » sont également connectés dans une direction comme molécules – colloïdes – cellules – organes – individus – sociétés. Même dans les masses semblables, il existe des « niveaux » d’états correspondant aux solides – liquides – gazeux.

Dit de manière métaphoriquement, ces circonstances peuvent être décrites comme ayant une sorte de structure multi-dimensionnelle du type d’un filet de pêche, ou plutôt serait-il mieux de dire qu’ils ont une structure du type des oignons, en phases successives.

Ces niveaux ne sont en rien isolés mutuellement et indépendants, mais sont connectés mutuellement, dépendant et constamment « transformés » les uns en les autres.

Un atome, par exemple, est construit à partir des particules élémentaires et une molécule est construite à partir d’atomes et ; inversement ; peut être fait la décomposition d’une molécule en atomes, d’un atome en particules élémentaires.

Ce type de transformation arrive constamment, avec la création d’une nouvelle qualité et la destruction des autres, dans des changements incessants. »

(Shoichi Sakata, Physiques théoriques et dialectique de la nature).

Pour résumer ce qui est ici exprimé par Shoichi Sakata, tout est relié, interdépendant, et tout forme une unité. La planète Terre, par exemple, est une biosphère : il n’y a pas de phénomène existant de manière isolée, pas même l’être humain et sa société.


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