La photo de Joseph Epstein, chef des FTP d'Ile-de-France, arrêté en même temps que Missak Manouchian a ici été ajoutée aux "23" (Rangée du milieu, second à partir de la gauche). Joseph Epstein sera fusillé "à part" le 11 avril 1944

La photo de Joseph Epstein, chef des FTP d’Ile-de-France, arrêté en même temps que Missak Manouchian a ici été ajoutée aux « 23 » (Rangée du milieu, second à partir de la gauche). Joseph Epstein sera fusillé « à part » le 11 avril 1944

Il y a 80 ans, le 21 février 1944, étaient fusillés par les occupants nazis, au fort du Mont-Valérien, 22 activistes des Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée, organisme généré par le Parti Communiste français :

* Celestino Alfonso, 27 ans
* Joseph Boczov, 38 ans
* Georges Cloarec, 20 ans
* Rino Della Negra, 19 ans
* Tamás Elek, 18 ans
* Maurice Fingercwajg, 19 ans
* Spartaco Fontano, 22 ans
* Jonas Geduldig, 26 ans
* Emeric Glasz, 42 ans
* Léon Goldberg, 19 ans
* Szlama Grzywacz, 34 ans
* Stanislas Kubacki, 36 ans
* Cesare Luccarini, 22 ans
* Armenak Arpen Manoukian, 44 ans
* Missak Manouchian, 37 ans
* Marcel Rayman, 21 ans
* Roger Rouxel, 18 ans
* Antoine Salvadori, 24 ans
* Willy Schapiro, 29 ans
* Amedeo Usseglio, 32 ans
* Wolf Wajsbrot, 18 ans
* Robert Witchitz, 19 ans

Golda (Olga) Bancic, âgée de 32 ans et membre du groupe de ces résistants, sera quant à elle décapitée à Stuttgart, en Allemagne le 10 mai 1944.

Depuis la Belgique, nous saluons la mémoire de ces camarades issus de l’immigration, qui ont été aux premiers rangs de la guerre de guérilla face à l’Occupation.

La lutte armée est en général une nécessité révolutionnaire, pour détruire les forces de la réaction et former les nouvelles institutions progressistes, portées par les armes. Dans le cadre de l’occupation par une force étrangère, la lutte armée devient, en particulier, une tâche immédiate, ayant comme but l’élargissement au maximum au sein du peuple du devoir de la libération nationale.

La lutte armée des Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée fut ainsi une composante de la lutte armée des Francs-tireurs et partisans, qui n’a pu être populaire que justement parce que le Parti Communiste français, assumant alors les enseignements de Marx, Engels, Lénine et Staline, assumant le matérialisme historique et dialectique, avait une analyse correcte de la réalité, de ce qu’est l’Etat, de ce que sont les classes, de ce qu’est la nation.

Il ne s’agit ainsi pas simplement de saluer un prétendu « groupe Manouchian » ou bien une résistance « en général », mais bien une réalité historique : l’organisation de la lutte armée antifasciste par les communistes, dans le cadre de la bataille patriotique pour la libération de la France, avec l’URSS et contre l’Allemagne nazie et ses soutiens, notamment français.

Nombreuses sont les déformations de l’histoire diffusées sur ce plan par les révisionnistes du Parti « Communiste » français, qui a trahi la cause du communisme depuis 1953, ou encore par les anarchistes voire même par les trotskystes, qui pourtant rejetaient le principe même de la Résistance.

La réalité est que le Parti Communiste d’alors, façonné par l’Internationale Communiste, intégrait les révolutionnaires authentiques, dont de nombreuses personnes immigrées, et de différentes origines : juifs, polonais, hongrois, roumains, espagnols, italiens, arméniens, etc.

Cela fut le prétexte, par ailleurs, de la grande propagande nazie au moyen de la fameuse « affiche rouge », dénonçant la résistance en propageant le racisme et la peur, le slogan « Des libérateurs ? La Libération par l’armée du crime ! » accompagnant des photographies et des textes de « présentation » (Grzywacz – Juif polonais, 2 attentats, Elek – Juif hongrois, 8 déraillements, Wasjbrot – Juif polonais, 1 attentat, 3 déraillements, Witchitz – Juif polonais, 15 attentats , Fingerweig – Juif polonais, 3 attentats, 5 déraillements, Boczov – Juif hongrois, chef dérailleur, 20 attentats , Fontanot – Communiste italien, 12 attentats, Alfonso – Espagnol rouge, 7 attentats, Rayman – Juif polonais, 13 attentats, Manouchian – Arménien, chef de bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés).

Aujourd’hui, dans un même sens anticommuniste, il y a encore des tentatives de séparer les Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée des Francs-tireurs et partisans en général, ainsi que du Parti Communiste français de l’époque où il luttait encore pour la révolution socialiste.

Des éléments bourgeois liés au Parti « Socialiste »  demandaient depuis longtemps « le transfert des cendres du Groupe Manouchian au Panthéon », niant tant l’idéologie communiste des Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée fusillés le 21 février 1944, que la présence de personnes juives en leur sein (à quoi s’ajoute, qui plus est, que la crémation est considérée comme quelque chose d’éminemment criminel dans la culture juive).

La panthéonisation voulue aujourd’hui par le Président de la République française, Emmanuel Macron, va dans un même sens, pour tenter de s’approprier cet épisode historique qui n’a pu voir le jour que par l’existence d’un Parti Communiste fondé sur le matérialisme historique et dialectique.

Tout cela n’est, toutefois, pas seulement absurde et manipulateur, mensonger et hypocrite. Car la seconde crise générale du mode de production capitalisme charrie les mêmes phénomènes ; c’est une loi historique. Il y a eu hier les Francs-tireurs et partisans menant la lutte armée antifasciste dans le cadre de l’Occupation.

Il y aura demain, même si ce n’est pas dans le cadre d’une occupation, une résistance armée face au fascisme, mené de nouveau, par une nouvelle génération de Francs-tireurs et partisans.

La seule possibilité que cela n’ait pas lieu est que la révolution socialiste l’emporte de manière directement offensive sur la bourgeoisie, balayant dans la violence son État, dans un processus plus ou moins prolongé.

La situation actuelle montre, de manière évidente, que tel ne sera pas le cas. La révolution socialiste sera, on peut le penser de manière très sérieuse, un facteur de la république populaire, elle-même constituant auparavant un facteur d’un régime démocratique antifasciste qui devra s’établir sur les ruines d’un régime fasciste qui se sera installé au préalable.

Le fascisme, en France comme en Belgique, ne pourra profiter d’un impérialisme véritablement puissant, et de son inévitable effondrement par une vaste lutte démocratique, on arrivera à la juste compréhension par les masses populaires des lois historiques.

L’étude de la Résistance, des Francs-tireurs et partisans, du Front populaire, des démocraties populaires d’Europe de l’Est, est ainsi un devoir communiste, permettant de comprendre les phénomènes historiques et d’éduquer les masses quant aux exigences de notre époque.

Honneur aux fusillés du Mont-Valérien du 21 février 1944, honneur à leur juste combat antifasciste dans le cadre des Francs-tireurs et partisans, dirigé par le Parti Communiste français !

Honte au révisionnisme et au trotskysme, à la social-démocratie, qui tentent de récupérer un épisode historique de la bataille pour le communisme !

Vive le drapeau rouge de Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao Zedong !

Guerre populaire jusqu’au communisme !


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