« L’opposition et la lutte entre conceptions différentes apparaissent constamment au sein du Parti; c’est le reflet, dans le Parti, des contradictions de classes et des contradictions entre le nouveau et l’ancien existant dans la société. S’il n’y avait pas dans le Parti de contradictions, et de luttes idéologiques pour les résoudre, la vie du Parti prendrait fin. » Mao Zedong
La lutte contre le régime fasciste de Chàvez / Maduro au Venezuela s’est directement déplacée au sein du mouvement communiste et révolutionnaire international, c’est une lutte entre marxisme et révisionnisme.
Dans cette lutte, les communistes et les révolutionnaires ne peuvent pas céder un pouce, parce que défendre Chàvez depuis les positions du hoxhaisme, du trotskysme, de l’anarchisme, du prachandisme, etc. ce n’est ni rare ni inquiétant, mais si certains s’auto-dénommant maoïstes prétendent défendre le processus fasciste-corporatiste de Chàvez / Maduro au Venezuela supposément depuis des positions « maoïstes », cela ne peut pas être permis, c’est-à-dire que nous devons lutter contre le nouveau révisionnisme, qui est maoïste en paroles et opportuniste dans les faits.
Afin de stimuler la discussion et la prise de position, nous proposons ce qui suit dans le cadre de la lutte entre deux lignes dans le MCI, lutte qui doit être assumée avec maturité prolétarienne :
1.-Des partis et des organisations soutiennent que le dit gouvernement est « anti-impérialisme yankee ».
Sur quoi se fonde cette position ?
Simplement sur les déclarations démagogiques du régime vénézuélien, mais la réalité est toute autre. Le Venezuela est le troisième pays qui fournit le pétrole aux États-Unis avec 35 millions de barils par mois, après le Canada et l’Arabie saoudite.
La dette extérieure du Venezuela auprès de la Chine et de la Russie au cours de la dernière décennie et demie s’est élevée à 135.000.000.000 dollars. En 2012, le Venezuela a importé des marchandises en provenance des États-Unis pour un montant de 17.600.000.000 dollars, ce qui représente 43% des importations de ce pays.
DANS CES CONDITIONS, LE PRINCIPAL PARTENAIRE COMMERCIAL DU VENEZUELA EST L’IMPÉRIALISME YANKEE LUI-MÊME.
Simultanément, Chàvez / Maduro servent la politique des Etats-Unis comme lorsque Chàvez a déclaré :
« Du point de vue de la realpolitik, si j’étais Américain, je voterais pour Obama. Et je pense que si Obama était de [la région vénézuélienne de] Barlovento ou d’un barrio de Caracas, il voterait pour Chàvez. J’en suis sûr. » (CNNEspañol.com, 30/09/2012).
Simultanément Chàvez a publiquement renié le marxisme-léninisme (http://www.youtube.com/watch?v=2bIl4Uii5GI).
Comme nous pouvons le voir, le supposé « nationalisme » et « anti-impérialisme » de Chàvez / Maduro est un mensonge de la taille de l’Himalaya.
Pour mieux comprendre ce point, nous devons assumer ce que nous apprenons du camarade STALINE :
« L’impérialisme, c’est l’exportation du capital vers les sources de matières premières, la lutte acharnée pour la possession monopoliste de ces sources, la lutte pour un nouveau partage du monde, la lutte de nouveaux groupes financiers et puissances voulant leur place au soleil contre les anciens qui ne veulent pas lâcher leur proie. » [Les questions du léninisme]
2.-Le Parti communiste maoïste d’Italie a déclaré au sujet de Chàvez :
« Chavez est un combattant contre l’impérialisme américain, en défense de l’indépendance nationale du Venezuela dans le contexte de la lutte en Amérique latine » (http://proletaricomunisti.blogspot.it/2013/03/pc-7-marzo-in-morte-di-chavez.html)
C’est une approche tout à fait erronée, car cela ne tient pas compte du caractère fasciste et pro-impérialiste du gouvernement de Chàvez / Maduro et fait glisser les masses opprimées comme wagon de queue de la bourgeoisie bureaucratique.
Nous nous demandons: avec un aussi faible niveau idéologique – politique, le PCm d’Italie a pour objectif de mener la reconstitution du MRI ?
Recherchez-vous un « nouveau » MRI seulement comme façade, alors qu’au fond, il y a les déviations similaires à celles d’Avakian et de Prachanda ?
Si le PCm d’Italie persiste dans ces déviations – et d’autres comme celle sur le Népal – il est tout simplement en train d’enterrer toute tentative révolutionnaire de reconstruire le MRI.
3.-Le Parti communiste des Philippines a publié une déclaration de profond soutien à Chàvez (http://www.philippinerevolution.net/statements/hugo-chavez-was-the-champion-of-the-venezuelan-people).
Cela est vraiment préoccupant, car aux Philippines se déroule une Guerre Populaire qui, si elle ne dispose pas d’une solide direction prolétarienne, ne triomphera tout simplement pas.
Notre Parti a mis en garde depuis plus d’un an un certain nombre de déviations d’un secteur du PCPh, comme avoir d’excellentes relations avec le CIPOML [Conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes] hoxhaiste, soutenir les processus fascistes tels que Chàvez / Maduro au Venezuela, soutenir le révisionnisme cubain, le révisionnisme armé des FARC, entre autres.
Il ne s’agit pas que cela nous plaise ou non, c’est la réalité, et nous devons prendre position.
A ce rythme, le processus révolutionnaire philippin court le grave risque de se convertir en un autre Népal, ce n’est pas du dogmatisme c’est une question de science révolutionnaire, du marxisme-léninisme-maoïsme.
L’impérialisme y compris peut jouer ces cartes: que se passera-t-il si à l’avenir aux Philippines, l’impérialisme et les classes dominantes contre-révolutionnaire adoptent comme stratégie l’instauration d’un régime « réformiste » du style de Chàvez et au milieu de cela les accords de paix?
Le risque d’une répétition d’un nouveau Népal serait énorme. Le Comité central du PCPh et l’ensemble du parti doivent débattre sérieusement de ces questions délicates et complexes.
4.-Depuis la ligne rouge du maoïsme, une poignée de partis communistes et d’organisations révolutionnaires se sont prononcés pour un combat ouvert contre le régime de Chávez, le caractérisant comme fasciste et pion de l’impérialisme, et en faveur de la révolution démocratique de nouveau type au Venezuela ; ces déclarations n’ont pas été faites seulement maintenant, elles font partie de la ligne stratégique révolutionnaire de ces dits partis.
Dans cette direction se sont prononcés le Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste de France, le Parti Communiste du Pérou, le Parti communiste d’Équateur – Sol Rojo, l’Organisation des Ouvriers d’Afghanistan Marxiste-Léniniste-Maoïste, principalement Maoïste, le Parti communiste d’Équateur – Comité de Reconstruction, et d’autres organisations de Turquie et du Bangladesh.
Nous saluons cet important regroupement de la ligne rouge, qui, bien qu’elle ne soit pas organique, est idéologique ; cela constituant une tendance révolutionnaire internationale des maoïstes sur des thèmes importants et d’actualité du mouvement communiste et de la lutte de classe.
« La théorie de Marx a élucidé la véritable tâche d’un parti socialiste révolutionnaire: non pas inventer des plans de réorganisation de la société, non pas prêcher aux capitalistes et à leurs valets l’amélioration du sort des ouvriers, non pas tramer des conspirations, mais organiser la lutte de classe du prolétariat et diriger cette lutte dont le but final est la conquête du pouvoir politique par le prolétariat et l’organisation de la société socialiste. » Lénine [Notre programme]
5.-Plusieurs blogs internationaux ont publié des documents en défense du régime fasciste de Chàvez ; le plus récalcitrant d’entre eux est le dénommé “Odio de Clase” en Espagne.
Ces personnages ont définitivement jeté le masque, si jusqu’il y a quelques mois il s’est montré comme le plus « radical », aujourd’hui il se prononce ouvertement en faveur de Chàvez et de son gouvernement, dans la même ligne idéologique – politique que le prachandisme et le hoxhaisme, c’est-à-dire le pur révisionnisme et réformisme.
Nous avertissons sur le fait que ce blog défend une ligne noire dans le MCI en bien des aspects, et l’un d’eux est précisément le soutien au fasciste Chàvez, fomentant la discorde entre organisations internationales, provoquant en jouant les victimises de supposées attaques – inexistantes – à leur encontre.
Ils prétendent être les champions de la lutte contre le centrisme, mais sont des ultracentristes défenseurs de Chavez.
Tout cela se passe en reniant la thèse du capitalisme bureaucratique, de la lutte entre deux lignes, de l’histoire accumulée du MRI, des enseignements fondamentaux du PCP et principalement parce que son blog ne porte aucun travail pratique de la révolution prolétarienne en Espagne, mais cherche à trafiquer de façon opportuniste avec les Guerres Populaires qui se produisent des milliers de kilomètres de distance.
Qu’ils continuent insultant et calomniant le MCI, car plus le temps passe plus ils se retrouveront complètement seuls et à la dérive idéologique, sans boussole jusqu’à la capitulation finale.
6.-Nous faisons un appel à l’ensemble du MCI à se prononcer dans ce débat, à prendre position ouvertement et à soutenir avec des arguments son positionnement politique.
Ce n’est en aucune façon une discussion byzantine ou abstraite, au contraire cela a de profondes conséquences pratiques.
En ce chemin, nous nous proposons de lutter contre ces postures révisionnistes et réformistes faisant passer pour des grands « œuvres » le fait que Chàvez a diminué en pourcentage la pauvreté ou étatisé certaines compagnies pétrolières, etc.
Depuis quand nous communistes luttons-nous pour « réduire » la pauvreté dans le cadre du système capitaliste-impérialiste ?
En quoi les étatisations d’un gouvernement de la bourgeoisie bénéficient-ils au peuple ?
Depuis quand un caudillo bourgeois se convertit-il en un « révolutionnaire » parce qu’il a prononcé quelques discours contre les États-Unis et « l’oligarchie » ?
À notre tour, nous devons combattre fermement de telles positions révisionnistes qui cherchent à fusionner le marxisme avec le bolivarisme – lequel est particulièrement réactionnaire. Le grand Karl Marx s’est prononcé de son vivant contre le caudillo bourgeois Simon Bolivar et ses délires bonapartistes.
Le bolivarisme est un courant bourgeois réactionnaire défendant le capitalisme bureaucratique dans les pays d’Amérique latine et est profondément hostile au communisme scientifique.
Pour cela, les bolivariens sont, directement ou indirectement, des ennemis du marxisme.
Nous communistes qui vivons et sommes actifs en Équateur, au Pérou, au Brésil et dans d’autres pays avec des régimes fascistes partenaires du gouvernement vénézuélien, nous devons être très clair quant à ces problèmes pour éviter de tomber dans les pièges de l’impérialisme, de la réaction et du révisionnisme.
COMITÉ DE RECONSTRUCCIÓN
PARTIDO COMUNISTA DEL ECUADOR
11/03/2013