En Septembre 2012 s’est tenu une Conférence du Parti communiste d’Équateur en processus de reconstitution, événement où se sont définies les lignes directrices de la campagne d’agitation et de propagande contre la farce électorale et certains points controversés dans le mouvement communiste international.
Depuis, notre organisation a développé diverses activités comme la distribution de tracts dans les foires, des visites des communautés rurales, des campagnes de graffitis, des débats universitaires, entre autres.
Nous avons effectué une évaluation de la distance parcourue jusqu’à la troisième semaine de janvier 2013 et, à la suite de ce bilan, notre Parti a vu la nécessité de systématiser l’expérience nationale, afin de la relier au débat international.
En ce sens, nous nous en tenons fermement aux thèses marxistes-léninistes-maoïstes selon lesquelles le principal est le fait politique, puis l’idée politique, ou comme Mao Zedong l’a dit « de la pratique à la théorie et de là de nouveau à la pratique », dans une forme dialectique.
Nous réaffirmons que le prolétariat et les peuples du monde passent par des moments complexes : l’oppression impérialiste, les accords de paix réactionnaires, le crétinisme parlementaire, le liquidationnisme de droite de Bob Avakian et Prachanda / Bhattarai, le liquidationnisme de « gauche » d’ODC et l’UOC… ; cependant au-delà de cela, les perspectives qui s’ouvrent sont brillantes et lumineuses, principalement avec les guerres populaires d’Inde, du Pérou, des Philippines et de la Turquie, ainsi que d’autres en préparation ; la question est de saisir fermement le maoïsme, l’appliquer de manière créative, résister à l’assaut et continuer à aller de l’avant contre vents et marées.
« Un point qui est laissé de côté, bien qu’il soit très important spécialement pour ceux qui font la révolution démocratique, c’est la thèse maoïste de capitalisme bureaucratique, c’est-à-dire du capitalisme qui se développe dans les nations opprimées par l’impérialisme et qui présentent différents degrés d’une féodalité sous-jacente, ou même d’autres formes antérieures.
C’est un point de vital importance principalement pour l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine, car de la compréhension de cet aspect découle une bonne direction révolutionnaire surtout si, pour réaliser la révolution socialiste comme deuxième étape, la base dépend économiquement de la confiscation du capitalisme bureaucratique. » PCP : Sur le marxisme-léninisme-maoïsme
Pour la campagne d’agitation et de propagande contre la farce électorale, pour le vote nul et la proposition de la révolution de Nouvelle Démocratie, nous avons effectué une tournée en des points distincts du pays. Cela nous a permis de réaffirmer l’existence du capitalisme bureaucratique en Équateur, exprimé comme suit :
– Le manque d’industrialisation nationale, de l’industrie lourde comme légère avec une technologie de pointe. Le fait est qu’il y a beaucoup d’artisans, un peu d’industries légères qui produisent des jeans, des couvertures, des boissons gazeuses, des bouteilles de gaz, du fromage, du yogourt, des chaussures et des médicaments, et certaines industries d’assemblage d’automobiles, à savoir des franchises de l’impérialisme.
– La concentration des terres dans quelques mains. Les grands domaines persistent dans de nombreuses régions du pays, avec la particularité que les propriétaires terriens essaient de les cacher en les faisant passer pour des « centres touristiques » et / ou des « réserves écologiques. ». La plupart des agriculteurs sont des paysans pauvres, ont de deux à six blocs (1 à 3 hectares en moyenne), résultat de cela, ils sont obligés de travailler dans la propriété d’autrui sous la forme de « al partir » [familles cultivant en commun un champ, la famille propriétaire du champ recevant 10 % de la récolte comme rente – NDLR] ou comme journalier, mais dans ce dernier cas, le salaire n’est pas supérieur aux relations de servitude vu que l’ouvrier agricole a généralement à faire d’autres tâches telles que le nettoyage, le chargement, le devoir de loyauté personnelle envers le propriétaire, etc.
– Un niveau culturel a-scientifique, plein de superstitions et de charges religieuses. La semi-féodalité s’exprime également en ce point ; l’impérialisme, la grande bourgeoisie et les propriétaires terriens promeuvent une mentalité arriérée, idéaliste autant que possible, les prêtres et les communautés paroissiales inculquent des peurs aux jeunes pour qu’ils ne se rebellent pas. En même temps, les milieux officiels combattent avec acharnement le marxisme, le matérialisme, au point de nier les principes scientifiques et la laïcité.
La pratique sociale concrète nous a permis de réaffirmer l’existence du capitalisme bureaucratique en Équateur. En outre, nous ont aidés la pratique et les enquêtes que les camarades et compagnons du Mexique, de Bolivie, du Brésil, du Chili et du Pérou ont fait du capitalisme bureaucratique dans leur propre pays.
Tout cela vérifie à son tour la validité universelle du Maoïsme, de la thèse du capitalisme bureaucratique pour comprendre et étudier la réalité économico-sociale et politique des pays semi-coloniaux, semi-féodaux.
Cela étant, nous croyons que c’est une erreur de l’UOC que de caractériser la Colombie comme un pays « capitaliste » semi-colonial, niant expressément la semi-féodalité et disant que parler de capitalisme bureaucratique de nos jours est mécaniste, idéaliste et métaphysique.
(Ce qui, nous insistons, génère de la confusion chez les communistes en Amérique latine).
Si la question de la semi-féodalité n’avait aucun poids en Colombie, alors pourquoi le thème principal de la table des négociations entre le gouvernement de Santos et les FARC est précisément la « réforme agraire » et y a-t-il un appel à toutes les organisations sociales à se prononcer sur les propositions des deux côtés ? Pourquoi la Colombie est-elle un des principaux exportateurs de produits agricoles comme le café ?
Dire qu’en raison de la « croissance économique » de la Colombie, celle-ci n’est plus semi-féodale, est risible, car un pourcentage important de l’économie de ce pays est porté par le trafic de drogues.
Qu’arrive-t-il si la Colombie ne parvient pas à produire de drogues ? Cette « croissance économique » s’écroulerait comme un château de cartes et montrerait plus clairement la réalité actuelle de la Colombie : un pays semi-colonial et semi-féodal, c’est-à-dire qu’il y a là le capitalisme bureaucratique.
Les tours de certaines régions du pays nous ont apporté une importante leçon sur le programme communiste.
Mao nous indique que la révolution a deux aspects : l’un de destruction et l’autre de construction, le principal étant le second.
Quand les communistes parlent contre l’impérialisme, les classes dirigeantes et le révisionnisme, lorsque nous combattons la farce électorale et l’exploitation, nous générons des éléments idéologiques dans les masses, détruisant la légitimité du système actuel ; si nous en restons là, nous n’avons même pas fait 50% du travail nécessaire parce que nous ne construisons pas, dans ce cas, les éléments idéologiques de la proposition communiste.
Ainsi, par exemple, dans une distribution de tracts, les travailleurs nous ont dit qu’ils sont d’accord pour voter nul et ne pas croire ni en le gouvernement, ni dans les autres candidats, mais que faire ? Que propose que le Parti ?
Donc, nous avons déterminé que la diffusion du programme de la révolution de Nouvelle Démocratie doit être l’un des principaux outils pour forger le courant démocratique et révolutionnaire de masse, pour construire le Parti, l’Armée et le Front, pour combattre l’impérialisme, le capitalisme bureaucratique et la semi-féodalité.
Dans le même temps, nous sommes allés à la compréhension de ce que signifie la centralisation stratégique et la décentralisation tactique. Par exemple, dans notre programme est affirmé, entre autres, la confiscation des biens de plus de 100 hectares et leur distribution gratuite aux paysans pauvres, quand il est correct d’affirmer la confiscation des grands domaines et leur distribution gratuite aux paysans pauvres.
Nous avons réalisé que par exemple, un domaine de 30 hectares à Machachi (selon le type de sol, l’accès direct aux sources d’eau et les routes) est déjà une cible potentielle de la révolution, tandis que 70 hectares dans le désert (pas de sources d’eau, pas de routes et un climat rigoureux) n’est pas une propriété qui est réellement valide pour la révolution.
Autrement dit, le Parti avait une centralisation stratégique et une centralisation tactique, ce qui constituait une erreur.
Ce qui est correct est la centralisation stratégique (ligne générale) et la décentralisation tactique (application souple de la ligne générale selon les conditions spécifiques de chaque région ou localité).
Nous appelons les partis communistes et les organisations révolutionnaires à payer plus d’attention à la question du programme communiste ; ainsi par exemple, en Espagne il y a une grande crise économique, les ouvriers et le peuple descend dans la rue, mais quel parti ou organisation a réalisé au moins un aperçu du programme de la révolution socialiste en Espagne et l’a propagé même à quelques milliers d’exemplaires dans les marchés et les assemblées ?
Si cela était réalisé, les conditions de la construction du Parti Communiste maoïste en Espagne seraient vraiment plus favorables et les perspectives s’amélioreraient.
Dans notre pays comme sous d’autres latitudes, en raison de conditions historiques similaires, nous ne pouvons pas construire un seul Parti Communiste maoïste, sans qu’existent différentes organisations. Cependant, la façon de traiter les contradictions entre ces organisations est ainsi qu’elle varie en Équateur par rapport à d’autres.
Notre Parti affirme la lutte de fractions comme une lutte théorique et pratique qui a lieu entre les différentes organisations maoïstes ou allant au maoïsme, avec la finalité de cristalliser la ligne idéologique et politique correcte, vers l’unification en un seul Parti Communiste, entendu que le prolétariat n’a pas deux ou trois expressions organisationnelles, mais une seule, et centralisée.
Dans la lutte de fractions, chaque parti et organisation doivent faire de son mieux pour faire avancer le mouvement communiste dans son ensemble et résoudre les contradictions dans la marche de la lutte de deux lignes.
En ce sens, nous voyons comme erroné le comportement des camarades maoïstes en Inde dans les années 70 et 80 du siècle dernier, qui se jetaient des balles les uns aux autres, ce qui ne serait justifié que si les contradictions n’étaient pas antagoniques (au sein du peuple) et qu’elles s’étaient converties en antagoniques, en irréconciliables.
Un autre cas est de ne pas comprendre la lutte de fractions qui se déroule en Espagne, où d’une part il n’y a presque pas de lutte de deux lignes entre les différentes organisations et, d’autre part, où l’impulsion pratique du mouvement communiste est faible.
Dans notre pays, nous sommes conscients de ce que sont les questions qui nous séparent du PCE-SR et ce qui nous rapproche, avec les aspects majoritaires et principaux, et ceux qui sont secondaires. En ce sens, tant eux que nous avons bien posé la lutte de fractions, nous ayant permis d’avancer ensemble en tant que mouvement communiste en Équateur travaillant chacun dans son espace, générant les conditions pour la future unification.
En ce qui concerne deux autres organisations, qui, dans leurs propres documents ont commencé à aborder des thèmes du maoïsme, comme appuyer le contenu de la révolution chinoise, parler du capitalisme bureaucratique en Équateur, rejeter la farce électorale des classes dominantes, entre autres, nous avons de graves préoccupations.
D’une part, il y a Movimiento Vientos del Pueblo. Ils ont commencé à prendre des mesures importantes pour la caractérisation du pays, pour comprendre le fascisme du gouvernement de Correa, pour donner de l’espace à la lutte de deux lignes dans certains événements de son organisation, mais il y a quelques mois, ils sont tombés dans un processus clair de déviation idéologique.
Ils donnent une grande parole à des anarchistes comme Jaime Guevara pour ensuite déclarer suivre le marxisme-léninisme, ce qui a été critiqué, mais au lieu d’assumer la critique, ils esquivent et gardent le silence. Lors du concert « Noviembre Proletario, un grito revolucionario » [Novembre prolétarien, un cri révolutionnaire], une délégation de militants du Parti vint pour diffuser la presse révolutionnaire et des tracts, ce qui fut interdit par les dirigeants du MVP.
Et le pire : dans le dernier document de MVP sur la question électorale, intitulée « Position du Movimiento Vientos del Pueblo sur les élections bourgeoises de 2013 », contient deux citations de Bob Avakian, représentant du PCR des États-Unis révisionniste.
Est-ce que MVP ne sait pas qui est Bob Avakian, ce qu’il représente ? Les camarades de MVP dévient vers le révisionnisme. Le fait de se déclarer anti-électoralistes ne garantit pas d’être des marxistes authentiques, et les essais sont clairs.
La ligne noire au sein de MVP a gagné des positions, il est temps que la ligne rouge, aussi petite qu’elle soit, se lève pour sauver ce qui reste de MVP pour les positions marxistes, sinon il est clair qu’ils vont se précipiter dans le précipice de l’opportunisme.
Le seul fait de mettre en avant Bob Avakian est quelque chose de très grave, car ce petit chef révisionniste représente le plus noir des faux maoïstes, c’est le Earl Browder d’aujourd’hui et il joue un rôle très similaire ; les camarades de MVP doivent savoir que la « nouvelle synthèse » de Bob Avakian est du révisionnisme qui nie l’accumulation historique du mouvement communiste international, niant en particulier l’accumulation du MRI et prétend ériger le « commandement et guide » de la révolution prolétarienne mondiale.
En outre, MVP doit savoir que les thèses d’Avakian ne proviennent pas du mouvement révolutionnaire de masse aux États-Unis, mais des élucubrations d’Avakian, assis dans sa bibliothèque, au chaud, au sein de ses quatre murs et rien d’autre.
Nous notons que l’avakianisme prétend s’introduire en Equateur à travers le blog révisionniste « metal, arte, antifascismo y libertad » et avec la complicité d’un secteur de MVP.
MVP est sur le point de tomber dans l’abîme, il est de notre devoir d’alerter publiquement, s’ils avancent ou pas, c’est leur problème, car s’il leur a été signalé les graves erreurs faites et s’ils ne les corrigent pas, ils cesseront bientôt d’être une fraction communiste pour intégrer le « nouveau » révisionnisme.
En outre, le Movimiento Protesta doit se prononcer publiquement s’il est pour avancer au maoïsme et non plus pour être paralysé au milieu par les doutes.
Au milieu de la campagne d’agitation et de propagande, nous sommes allés à une compréhension avec une grande profondeur du rôle noir, néfaste et réactionnaire du révisionnisme de vieux et nouveau type dans le maintien du système capitaliste-impérialiste.
Lorsque nous nous rendons dans les communautés, les foires ou même des cercles d’étudiants, en principe les masses nous reçoivent tranquillement, elles prêtent l’oreille, il est possible de discuter des thèses du Parti, certains acceptent même que nous revenions pour suivre un processus d’organisation.
Puis, quand le révisionnisme se rend compte de nos actions, il vient jeter de la boue contre le Parti, jeter des ordures, déclencher des doutes, décomposer le travail accompli. Lorsque nous revenons de nouveau, l’attitude des gens n’est plus la même, si un secteur nous accorde de la place, dans d’autres cas se manifeste l’hostilité ou l’apathie et l’indifférence.
Si le Parti affirme une Nouvelle Démocratie pour frapper l’impérialisme, le capitalisme bureaucratique et la semi-féodalité, les révisionnistes viennent avec leurs thèses bourgeoises de la « démocratie radicale », si le Parti affirme se préparer pour un Nouveau Pouvoir fondé sur des assemblées populaires et l’armement des masses, les révisionnistes mettent en avant que cela ne correspond plus à notre époque, que c’était vrai auparavant, et ainsi de suite, et on peut encore voir de nombreux exemples.
A qui faisons-nous référence ? Au vieux PC, aux socialistes et au MPD-Pachakutic, noyau de la coordination plurinational des « gauches ». En outre, les hoxhaistes du PCMLE-MPD se sont emballés contre les communistes maoïstes en Équateur, non seulement dans le discours, mais aussi dans la délation de la composition de certains organismes révolutionnaires à travers les pages web, les blogs et facebook. C’est le noir rôle joué par les révisionnistes hoxhaistes en Équateur !
Et croire que les hoxhaistes d’Équateur sont « mauvais », tandis que d’autres latitudes ils seraient « bons », est pur idéalisme, comme le PCMLE est lié au TDKP, le PCC (ml) et d’autres commandant la CIPOML [Conférence Internationale des Partis et Organisations Marxistes-Léninistes] hoxhaiste et parce que la ligne politique révisionniste du PTA et d’Enver Hoxha est clairement anti-maoïste.
En Équateur, le PCMLE, depuis des années, fait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher que le Parti communiste d’Équateur Soleil Rouge puisse se développer, depuis des dénonciations publiques les accusant d’être de la CIA, des agents de la police, jusqu’à même pratiquer la délation et les livrer à la police comme cela s’est produit dans une campagne de graffitis dans l’Université Centrale il y a quelques années.
Ces derniers mois, la PCMLE a tenu les congrès des jeunes et des membres de la sécurité sociale rurale (avec l’aide du vieil Etat) précisément dans la province d’Imbabura pour boycotter l’avancée des camarades dans cette région.
Fort de cette expérience en Equateur, il est inacceptable que le blog Odio de Clase – qui s’autoproclame maoïste – pose qu’il est normal et correct de travailler conjointement avec le regroupement révisionniste hoxhaiste « Reconstrucción Comunista » en Espagne, qui incidemment maintient des relations internationales avec le MPD, bras électoral du PCMLE.
Et pourtant, les communistes ne peuvent pas négliger le fait que ODC justifie sa grave erreur en disant les maoïstes du TKP / ML maintiennent de « bonnes relations » avec le hoxhaistes du TDKP en Turquie, c’est pourquoi ODC a lieu de faire la même chose en Espagne.
ODC tombe dans le pur suivisme petit-bourgeois ! Et cela génère de nouveau la confusion entre les communistes de diverses latitudes, parce qu’au lieu de défendre le maoïsme rouge, il est prôné un « maoïsme » de papier, « unitaire » avec d’autres courants révisionnistes et ouvertement hostile au maoïsme. Tombent dans les mêmes erreurs les camarades du Parti communiste marxiste-léniniste du Panama.
Ces organisations doivent lire de manière critique les documents du révisionniste Enver Hoxha, en particulier le livre L’impérialisme et la révolution pour définir où elles veulent aller, parce que après avoir lu une telle ordure révisionniste, ou bien elles se rendent compte de leurs erreurs de s’allier avec le hoxhaisme au lieu de le combattre, ou bien elles terminent d’être endommagées et elles passent au hoxhaisme.
Ainsi, si l’UOC a cru « surmonter » le thème du hoxhaisme entre les maoïstes, elle trompe encore une fois, parce que le problème existe en Turquie, en Espagne, au Panama et aux Philippines et, de fait, notre Parti a été amené à protester quant aux « excellentes relations internationales » que maintient le Front Démocratique National des Philippines avec la CIPOML hoxhaiste au sujet de la SIPRAL qui a lieu chaque année dans la ville de Quito.
Pour tout cela, nous nous réaffirmons dans la thèse maoïste le fait de « combattre sans relâche et implacablement l’impérialisme, la réaction et le révisionnisme », et dans la lutte contre le révisionnisme le fait de comprendre tant les anciens courants révisionnistes comme le hoxhaisme, le trotskisme, le kautskysme, jusqu’au nouveau révisionnisme qui se présente comme maoïste en parole mais opportunisme dans les faits.
Quand nous avons commencé, le Parti se contentait d’une petite poignée de communistes. La réaction et le révisionnisme en particulier nous disaient que notre projet n’avait « aucun avenir » lui revenant, car nous étions très peu, ils venaient se moquer de ce que les maoïstes tiennent dans une seule voiture, ou ils allaient triomphant à ce que « si on veut militer » il faut faire référence au PCMLE.
Avec le passage du temps et la pratique, s’accrochant aux classiques du marxisme, nous avons constaté que tout cela est faux, parce que notre Parti a grandi, et il y a de bonnes perspectives dans le fait que nous ayons compris ce qui est au cœur de cette étape : former « le courant démocratique et révolutionnaire de masse », pour dans ce courant recruter les meilleurs fils et filles du peuple au Parti communiste.
Ainsi, notre message au MCI [Mouvement Communiste International] est de persister dans la constitution et la reconstitution des partis communistes maoïstes dans le monde entier, en précisant clairement que les stratégies doivent suivre la réalité concrète de chaque processus, et de comprendre que peu importe qu’initialement il y ait peu de membres, que si nous appliquons une ligne idéologique et politique juste et correcte nous pouvons croître, nous multiplier, trouver de nouveaux membres au milieu du travail de masse, et que nous ne devrions pas accorder beaucoup d’attention au révisionnisme quand il veut démoraliser ceux qui sont peu ou qui n’ont beaucoup de militants.
S’il ne s’agissait que d’un problème quantitatif, alors les communistes doivent être amenés à avoir plus de militantisme pour résoudre cela et ne pas s’inquiéter de ce que leur programme, leurs principes, etc, dégénèrent dans l’opportunisme.
En vertu du principe de savoir qui a le plus de militants, beaucoup de partis et militants ont fini par se briser dans les années 60 et 70 du siècle dernier, quand le social-impérialisme soviétique a dirigé la « Conférence des Partis communistes et ouvriers à Moscou » avec environ 87 délégations, et beaucoup, éblouis par le problème quantitatif (sans voir le qualitatif), se sont laissés ridiculement convaincre.
Ou ce serait similaire si, en Équateur, nous les communistes maoïstes décidions d’intégrer le PCMLE ou de faire un travail conjoint avec eux pour le simple fait qu’ils « ont un militantisme » dans diverses provinces.
La même chose s’applique à la lutte internationale pour le communisme.
Notre Parti ne regarde pas de quel côté sont alignés le plus de partis communistes ou ne cherche pas à rejoindre automatiquement ce qu’ont signé plusieurs organisations, mais il regarde de quel côté est la ligne politique internationale juste et correcte, même si c’est le seul Parti communiste qui l’assume.
Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao ont conçu le Parti Communiste comme une machine de combat, une machine de guerre, qui doit être ajustée pour déclencher la lutte des classes, pour résister aux attaques de l’ennemi et pour diriger la conquête du pouvoir. En ce sens, nous parlons de militarisation du Parti communiste ou du Parti communiste militarisé.
Le Parti Communiste Militarisé n’a rien à voir avec la critique que l’UOC qui fait de cette thèse maoïste une OPM (organisation politico-militaire) de type guévariste.
La militarisation du Parti communiste a à voir avec la préparation au militantisme dans les éléments théoriques et pratiques de la violence révolutionnaire, la clandestinité, le centralisme démocratique, la lutte contre le révisionnisme, le tout lié aux masses et portant comme perspective de lancer ou de développer la Guerre Populaire.
En outre, le Parti Communiste militarisé a à voir avec la construction concentrique des trois instruments de la révolution, avec la formation des militants « à chaud », ce qui ne signifie pas exclusivement des actions militaires armées, mais aussi comme l’a formulé Lénine, les actions propagandistes de masse dans lesquelles il y a la capacité de toute l’organisation pour se mouvoir dans la clandestinité ou la semi-clandestinité, de répartir les forces, etc.
C’est grâce à cette thèse maoïste que nous pouvons résister aux attaques de la réaction et du révisionnisme dans le pays. Par exemple, lorsque nous effectuons des tractages ou des actions de propagande en général, nous avons d’abord un réglage, il est travaillé avec des cloches et des alibis ; en plusieurs endroits ceux de Alianza País nous voient et appellent la police du secteur, mais à ce moment nous avons disparu.
Et face au révisionnisme, entre autres le PCMLE, nous les mettons en échec, parce que même si nous sommes numériquement inférieurs, en échange nous sommes qualitativement supérieurs et chaque plan se fonde sur une idéologie et qui manie l’idéologie correcte, tôt ou tard, triomphe.
Initialement, le révisionnisme tente de poignarder un camarade, d’autres pratiquent la délation publique, et un autre camarade est menacé par une bombe lacrymogène à minuit chez lui, les familles sont appelées et menacées, par courrier il y a des menaces de mort… mais nous nous y opposons de manière certaine avec la militarisation du Parti Communiste et aujourd’hui ces misérables hoxhaiseas savent bien qu’avant de demander quelque chose il faut y réfléchir à deux fois et peser les conséquences, car nous devons aussi répondre à cela.
Malgré les difficultés dans le travail politique à la fois dans le pays et à l’étranger, nous nous efforçons d’être optimiste, matérialiste, étant donné que le marxisme-léninisme-maoïsme est tout puissant parce qu’il est vrai, scientifique.
Dans la théorie et la pratique, les révisionnistes, les anciens et les « nouveaux », sont démasqués, et ils le sont à chaque fois avec davantage de force.
En outre, la confiance dans les rangs maoïstes en Équateur est bonne, parce qu’il y a une accumulation du PCE-SR et de notre Parti, qui peu à peu apporte ses fruits et avec une adéquate direction prolétarienne, ce pays sera un bastion du Maoïsme dans l’avenir immédiat, avec d’excellentes perspectives de lancer et de développer la Guerre Populaire, comme partie de la nouvelle grande vague de la révolution prolétarienne mondiale qui vient.
COMITÉ DE RECONSTRUCCIÓN
PARTIDO COMUNISTA DEL ECUADOR
27/01/2013