La position du PCMLM [France]

Le 18 janvier, le PCMLM [France] a produit un petit document appelé Sur la polémique lancée par le PCE-CR.

Il est dit qu’est comprise la valeur de la polémique de la question du MRI, mais « lorsque nous jetons un oeil au MRI, nous devrions voir la Guerre Populaire au Pérou qui l’a rendu significatif, et lorsque nous jetons un oeil à la Guerre Populaire au Pérou, nous devrions voir ce qui l’a rendu significatif, et c’est la pensée ».

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Appelant à une discussion ouverte, le PCMLM [F] parle du fait qu’il y a un risque que « l’expression de positions ne prenne pas un sens productif, que les critiques qui peuvent être faites prennent, en général, une forme cosmopolite ».

Le risque principal serait ici le subjectivisme, et les communistes devraient comprendre correctement la situation, de telle manière que les contradictions soient résolues : « Le mouvement dialectique de la matière éternelle suit un rythme que nous devons strictement accompagner, en le reflétant de manière adaptée nous réussirons toujours. Nous espérons que tous et toutes les maoïstes authentiques accepteront la complexité de la réalité, sa dignité, acceptant que la route est sinueuse, sans jamais oublier que le futur est lumineux. »

La position du Grupo Reconstrucción – Perucrpm

Le Grupo Reconstrucción – Perucrpm vient d’Espagne et travaille principalement sur la question du Pérou. Le 18 janvier, il a produit un document appelé Sur les groupes dans la lutte et la défense de la déclaration commune du 26 décembre 2012.

Le Grupo Reconstrucción – Perucrpm fait une petite histoire du PCP depuis 1922 et des problèmes à l’intérieur du Movimiento Popular Perú (MPP), organisme généré par le PCP pour le travail à l’étranger.

Le Grupo Reconstrucción – Perucrpm note que le Co-MRI n’a rien fait après l’arrestation de Gonzalo et que, par conséquent, un comité international d’urgence pour défendre la vie de Gonzalo a été construit, en dehors du Co-MRI, par le MPP, qui a fait face par la suite à de nombreuses défections et capitulations dans ses rangs.

Par conséquent, et comme la situation au Pérou est complexe, le MPP n’est pas clair, et sa prétention à former le seul et unique pôle MLM n’est pas correct. Le document du PCE-CR, en ce sens, converge avec les centristes.

La position du Partido Comunista (Marxista-Leninista) de Panamá

Le 20 Janvier, le Parti communiste (marxiste-léniniste) du Panama a exprimé sa position. Son document, intitulé Un pas en avant, de signer la déclaration commune du 26 Décembre, et deux autres choses, a expliqué son histoire et sa conception.

Le PCML-P prend effet une position défensive, car il est souvent critiqué, par exemple pour la valorisation de l’expérience des Khmers rouges ou pour être membre de l’ICOR (Coordination internationale des partis et organisations révolutionnaires), une structure internationale clairement révisionniste.

Le PCML-P rejette la critique de l’Organización Comunista Bandera Roja (OCBR) d’Espagne, qui a expliqué que le PCML-P doit passer « de la Pensée Mao Zedong au Maoïsme ».

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Il considère cela comme inadmissible, du néo-colonialisme idéologique, comme n’étant pas respectueux et en violation avec les relations inter-partis entre organisations indépendantes.

Le PCML-P note qu’il y a différents projets internationaux, en raison de différences idéologiques ; « Toutefois, ces facteurs quelque peu restrictifs ont en commun, outre l’achèvement victorieux de la révolution prolétarienne mondiale et l’instauration de la dictature du prolétariat, la reconnaissance et la mise en œuvre – en tant que science de l’émancipation du prolétariat et de l’humanité encore opprimée – de la pensée directrice de Mao Tsé-toung ou maoïsme, le marxisme-léninisme du XXIe siècle. »

Le PCML-P estime que « cela nécessite un esprit communiste sain, aujourd’hui marxiste-léniniste-maoïste. Mais pas pour certains « maoïstes » qui sont des adeptes traînards de la pensée Gonzalo, du type du PCE-CR, apparemment suivi, à l’aveuglette, par les camarades de l’OCBR, victime d’une indigestion d’une idéologie dogmatique trotskystisante, entreprenant une adulation absolutiste et bureaucratique de la thèse maoïste de la lutte entre deux lignes. »

Considérant que des critiques comme « opportunisme », « révisionnisme », « éclectisme » sont comme des attaques, le PCML-P rappelle ce qu’il considère comme les principes de la critique et de l’autocritique, et souligne qu’il n’y a pas de centre idéologique, pas de droit d’ingérence, d’intrusion, etc.

Le PCML-P explique qu’il est « risible » et « ridicule » que l’OCBR accepte comme correct le fait que le PCE-CR considère qu’il n’a pas compris la différence entre pensée Mao Zedong et maoïsme.

Pour justifier cela, le PCML-P explique sa propre histoire, venant du Corriente Ala Proletaria, Frente Obrero Socialista (Marxista-Leninista-Pensamiento de Mao Tse-tung), Buró de Reconstrucción del Partido Comunista (Marxista-Leninista) de Panamá, avec les revues Tribuna Socialista (1969-70), Bandera Roja (1973-1979) y Nueva Democracia (1981-2012), jusqu’à ce que le maoïsme soit accepté comme pensée qui soit guide.

Le PCML-P dit aussi qu’il a de bonnes relations avec le Partido Marxista Leninista Italiano (PMLI), qui a été un point guide et une référence d’orientation idéologique, même si son indépendance idéologique a été gardée.

Il est à noter ici que le PMLI existe depuis les années 1970 en Italie, toujours sur une base Marxiste-Léniniste pensée Mao Zedong, violemment opposé à la lutte armée et considérant les Brigades rouges comme des terroristes, des agents de l’État, etc. Il n’a jamais été et ne fait pas du tout partie des scènes maoïste, autonome, de lutte armée, etc. et il n’a jamais parlé de Gonzalo ou du Parti communiste du Pérou, d’une guerre populaire, etc.

Le PCML-P souligne également le fait qu’il a soutenu la guerre populaire au Pérou, Gonzalo, appelant à sa libération, et que ses membres ont été qualifiés de « gonzalistas » et « senderistas » à cause de cela.

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Ce qui fait que le PCML-P critique l’OCBR pour sa position, pour avoir critiqué Odio de Clase, comme étant incorrect en ce qui concerne la contradiction au sein du peuple.

Pour résumer, le CPML-P pratique un clair relativisme.

La position du PCE Sol Rojo

Le 27 Janvier, le Parti communiste d’Equateur – Sol Rojo (Soleil Rouge) a exprimé sa position dans un document intitulé Le MRI, un cadavre sans sépulture ?

Dans ce document, le PCE Sol Rojo exprime l’importance du MRI : « Personne, parmi ceux qui se vantent de leur position de communiste, ne peut nier l’importance transcendantale qu’a eu le MRI dans le processus de réaffirmation du maoïsme comme le plus haut stade du marxisme et de l’élan qu’il a réalisé pour le développement de la guerre populaire au Pérou, au Népal, en Turquie, aux Philippines et en Inde. »

Selon le PCE Sol Rojo, il y avait une ligne rouge avec le PCP et une ligne noire avec le RCP, USA, qui s’exprime aussi avec Prachanda et la trahison de la guerre populaire au Népal.

En raison des problèmes du PCP, la forme de la lutte a changé, elle était en dehors du MRI, et les déclarations communes de décembre 2011 et 2012, contre le centrisme et l’avakianisme, sont corrects. Par conséquent, la reconstruction du MRI n’est pas possible.

Quoi qu’il en soit, si le RCP, USA a la responsabilité majeure de l’effondrement du MRI, il y avait un grand nombre des composants de ce dernier qui n’ont rien fait ou qui ont apporté le centrisme. Le MRI est mort, « un corps qui est putride et sans sépulture », contaminant autour de lui. Il a été tué par le RCP, USA et le PCNU (M) (PC du Népal unifié (maoïste)).

Le PCE Sol Rojo estime que le PCR-CE n’a pas vu cela. Le PCE Sol Rojo a soutenu Gonzalo et la guerre populaire, et considère comme erronée la prétention du PCR-CE à mener la lutte comme il le conduit.

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« Dans cette mesure, pour ceux qui ont établi des relations fraternelles et internationalistes dans le but de propositions de lutte contre le révisionnisme, le centrisme et la construction d’une Internationale d’un nouveau type », il n’est pas possible de faire partie d’un plan fantaisiste qui parle du PCP, mais ne prend pas vraiment en compte l’unité internationale du prolétariat.

Selon le PCE Sol Rojo, les leçons de Gonzalo doivent être prises, mais il n’est pas correct d’expliquer qu’il y aurait un « plan » pour isoler le Parti Communiste du Pérou.

La critique faite d’Odio de Clase va également trop loin ; la critique n’aurait pas dû être rendue publique, comme Odio de Clase est une partie du mouvement et a joué un rôle important dans l’union contre le centrisme, l’opportunisme et le révisionnisme. Ceci est également vrai lorsque Dazibao Rojo n’est pas critiqué de cette manière, alors qu’il est clairement centriste.

La question est celle de la ligne, et selon le PCE Sol Rojo, le révisionnisme représente l’ennemi principal dans le Mouvement Communiste International. Dans la lutte contre le révisionnisme et dans le soutien à la guerre populaire, même avec une critique interne, la base peut être soulevée pour construire une nouvelle Internationale.

Odio de Clase accuse le PCE-CR de trotskysme

Selon Odio de Clase, le PCE-CR est trotskyste, agissant de manière gauchiste pour soutenir la droite. Le PCE-CR attaque ceux qui luttent contre le centrisme, sans attaque contre ceux qui ont une position de conciliation avec le révisionnisme népalais.

Le MRI est mort, il a perdu tout prestige devant les masses, il ne dit rien au sujet du révisionnisme népalais, et le reconstruire serait un non-sens. Le PCE-CR n’aide que ceux qui ont défendu hier Prachanda et qui défendent Kiran de nos jours, c’est-à-dire le faux MLM.

Odio de Clase exprime le fait que son collectif n’est pas « parfait » et qu’il a fait des erreurs, mais dénoncer le révisionnisme et l’opportunisme était nécessaire. Le PCE-CR qui prétend affirmer la ligne rouge agit dans la voie du trotskysme, en protégeant les droitiers. Il s’agit d’une cinquième colonne du révisionnisme, plein de vanité, d’orgueil, d’arrogance, d’auto-suffisance et de despotisme.

Un autre document du PCE-CR

Le 27 Janvier, le PCE-CR a produit un document intitulé Expériences, points de vue et des débats. Il traite principalement de sa propre situation, en présentant la lutte contre le révisionnisme, en Équateur, comme ce qui aide à comprendre le révisionnisme au niveau international.

Selon le PCE-CR, la situation actuelle est caractérisée par le fait que « le prolétariat et les peuples du monde passent par des moments complexes : l’oppression impérialiste, les accords de paix réactionnaires, le crétinisme parlementaire, le liquidationnisme de droite de Bob Avakian et Prachanda / Bhattarai, le liquidationnisme de « gauche » d’ODC et de l’UOC. »

Le PCE-CR considère la thèse du capitalisme bureaucratique (dans un pays opprimé) comme la compréhension qui permet de construire le parti, un Parti militarisé déclenchant la guerre populaire, dans le cadre de la Révolution Prolétarienne Mondiale.

Déclaration commune du PCMLM [F], PCMLM [BD], OOA (MLM-pM)

A la fin janvier, les Partis Communistes Marxistes Léninistes Maoïstes de France et du Bangladesh et l’Organisation des Ouvriers d’Afghanistan (Marxiste-Léniniste-Maoïste, principalement Maoïste) ont produit un document commun, appelé Lettre ouverte au Mouvement Communiste International.

Le document ne parle pas directement de la polémique, mais explique que « à cause du développement inégal existant dans le Mouvement Communiste International, il existe de nombreuses différences sur la façon de comprendre la réalité ; il n’y a en effet pas d’unité suffisante, pas d’échanges suffisants au sein du Mouvement Communiste International. »

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Ainsi, « le niveau des échanges idéologiques, théoriques et culturels entre les communistes doit être développé. Cela signifie la construction d’une plate-forme internationale, une plate-forme démocratique pour les communistes, qui serait une étape pour l’unité idéologique à l’avenir. »

Le document soutient également le Marxisme Léninisme Maoïsme formulé par Gonzalo et le Parti Communiste du Pérou : « A nos yeux, les communistes authentiques ne peuvent que reconnaître les contributions du président Gonzalo, qui a synthétisé les leçons de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, les résumant dans le slogan : « Guerre Populaire jusqu’au Communisme ! »

Pour cette raison, nous sommes pour une discussion ouverte et démocratique parmi les organisations marxistes-léninistes-maoïstes qui veulent que le Mouvement Communiste International aille de l’avant (…)

Camarades, osons l’unité. Bâtissons une plate-forme internationale, pour montrer notre esprit d’unité, afin d’être en mesure de pouvoir échanger quant à nos expériences et nos leçons, pour montrer aux masses du monde que, malgré le développement inégal, malgré nos différences, nous sommes guidés par la même étoile rouge, nous avons pleine conscience de notre devoir. »

La réaction de Maoist Road

Le 2 février, l’organe centriste sur Internet, maoïste Road, a publié un texte signé Maoist Road 1/01/2013, en espagnol. Il s’agit d’une claire tentative d’utiliser la position du PCE-CR.

Le document dit ce qui suit :

« À l’heure actuelle

Le maoïsme est la guerre populaire comme moyen universel pour la révolution prolétarienne mondiale

Le maoïsme est la construction des Partis maoïstes dans tous les pays pour les révolutions de nouvelle démocratie et socialistes

Le maoïsme est la lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme et l’opportunisme – de droite et de « gauche » le cyber maoïsme petit-bourgeois

Le maoïsme est de soutenir la guerre populaire en Inde et le Comité international de soutien

Le maoïsme c’est se joindre à la lutte pour la reconstruction de l’organisation internationale MLM après l’effondrement « avakianiste et prachandiste » du MRI et contre les liquidateurs anti-MRI. »


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