Le réalisme socialiste prône la synthèse de la réalité, afin que la dignité du réel prime, dans une démarche générale parvenant au typique. C’est une reconnaissance de la réalité et il va de soi que dans le cadre de la construction d’une société, de son industrialisation, l’architecture joue un rôle essentiel, tout en reflétant un processus en cours qui ne va lui-même pas en ligne droite.
L’architecture soviétique de l’époque socialiste, grâce à Lénine et Staline, a cependant réussi, de par son appui fondamental dans les masses, dans la classe ouvrière, dans l’idéologie communiste, à se mettre à la hauteur des exigences historiques.
Refusant une élaboration « pure » faite en laboratoire, se tournant vers les masses et non pas vers le culte de la « forme », l’architecture soviétique a su être une composante de la société soviétique.
Son aspect le plus marquant est le refus de séparer les arts entre eux, la dimension affirmative, la considération qu’aucune oeuvre architecturale n’est séparée du reste. Tout cela relève de la même substance, de la vision communiste du monde.
Si la nécessité a pu imposer un certain rythme, une certaine approche formatée, heureusement la dimension de masses de la société soviétique a préservé l’architecture soviétique d’une démarche indépendante – idéaliste.
C’est la vie des masses qui détermine l’architecture, la vie quotidienne des masses, la vie historique des masses.
On retrouve dans l’architecture soviétique ce qu’entendait Staline lorsqu’il a affirmé dans les années 1930 que « la vie est devenue meilleure, camarades ; la vie est devenue plus joyeuse ».
L’architecture soviétique de l’époque socialiste n’est en ce sens pas un modèle, mais un exemple historique du meilleur niveau, une indication fondamentale.