Les acquis féministes disparaissent avec la guerre pour le repartage du monde. Les femmes sont comme les hommes en Belgique : elles pensent qu’elles vivent dans un îlot protégé du cours du reste du monde. L’Occident serait une forteresse où les acquis progresseraient inéluctablement, comme le niveau de vie.
C’est une illusion. Toutes les puissances, grandes, moyennes et petites, vont à la bataille pour le repartage du monde. Cela passe par la guerre et la guerre, c’est la systématisation du patriarcat, parce que les armées des pays capitalistes sont ainsi faites.
Il suffit de voir le conflit en Ukraine pour voir comment, tant en Ukraine qu’en Russie, les valeurs patriarcales ont totalement triomphé, comment les femmes servent uniquement de support, de soutien, de faire-valoir.
L’impact sera dévastateur pour les années après la guerre – et après la guerre, on en est encore très loin ! Le conflit continue et il charrie chaque jour davantage de mise à l’écart des femmes. La guerre pour le repartage du monde est aussi une machine de guerre contre les femmes !
Une même tendance militariste sera forcément à l’œuvre en Belgique, pays partie prenante de la guerre américaine contre la Russie. Le patriarcat en sortira indéniablement renforcé, à tous les niveaux.
Et il profitera de ce qui existe déjà partout. Car à côté du féminisme bourgeois « revendicatif » des réseaux sociaux, la situation des femmes dans le peuple est désastreuse. La chirurgie esthétique est devenue un véritable classique féminin, la psychologie féminine est façonnée par le souci de plaire aux hommes avec toute une consommation spécifique de différents produits (de beauté, habillement, etc.).
Jamais on n’aura atteint un tel degré d’aliénation, avec la femme réduite au niveau d’une femme-objet, d’une femme marchandise. C’est inévitable dans une société où tout devient marchandise, où les rapports humains sont façonnés dans leur plus grande mesure par les rapports capitalistes.
Il est juste de dire que c’est toute la psyché féminine qui doit se libérer, dans un processus historique millénaire. La guerre de repartage du monde qui se met en place se pose par conséquent comme le grand défi aux femmes du monde entier.
Si elles ne s’y confrontent pas, elles se feront historiquement encore mettre de côté. Il faut que les femmes deviennent protagonistes ! Il faut qu’elles assument leur différence, leur rapport différent aux animaux et à la Nature, qu’elles ne se laissent pas pourrir, ni par l’idéologie LGBT qui nie la différence hommes-femmes, ni par le conservatisme qui leur propose un rôle « rassurant » dans la soumission.
Les femmes portent les valeurs du monde à venir – mais elles ne peuvent les porter que si elles s’arrachent à leur approche de ne faire évoluer les choses, d’agir, d’avancer qu’indirectement ! Cette méthode de « l’indirect » est le fruit de milliers d’années de soumission des femmes forcées, par leur mise à l’écart, de tenter de changer les choses sans agir directement.
La guerre en Ukraine est un tournant historique pour le féminisme, car dans la bataille pour le repartage du monde, il n’y a aucune autre place que dans la convergence avec la guerre, avec l’esprit de conquête, de soumission, alors que le capitalisme en décadence accentue encore plus les traits déjà présents de la violence matérielle à l’encontre des femmes. Soit la Cause des femmes se fait emporter par la guerre, soit elle triomphe dans le Socialisme et le Communisme. Entre les deux, tout s’efface.
C’est avec cela qu’il faut rompre ! Les femmes doivent être en première ligne, contre la guerre, pour les nouvelles orientations de la nouvelle société !