Staline prit brièvement la parole à la fin du XIXe congrès du PCUS(b). Voici la fin de son discours, posant l’axe stratégique du Mouvement Communiste International.
On voit parfaitement que, si Staline a bien saisi la question de fond du décalage forces productives / rapports de production dans le socialisme, ce qu’il expose dans Les problèmes économiques du socialisme publié à l’occasion du congrès, il y a la considération que désormais, seule l’URSS peut connaître un véritable développement économique et que par conséquent, toute stratégie doit avoir cela comme axe central.
Les contradictions internes au pays sont à saisir par rapport à la question de la possibilité de développement. C’est une grave erreur, pavant la voie de manière résolue au révisionnisme qui aura précisément ce discours « productiviste » dans les pays capitalistes, le plus grand théoricien à ce niveau étant le français Paul Boccara, qui reprit le concept de capitalisme monopoliste d’État d’Eugen Varga puis développa le concept de la « suraccumulation-dévalorisation » du capital.
Cela est d’autant plus dommage que Staline a parfaitement compris que la question révolutionnaire était bien entendu interne à chaque pays, avec la question centrale de l’héritage culturel national que la classe ouvrière devait assumer.
« Auparavant, la bourgeoisie était considérée comme le chef de la nation, elle défendait les droits et l’indépendance de la nation, les plaçant « au-dessus de tout ».
Il n’y a plus aucune trace de ce « principe national ». Maintenant, la bourgeoisie vend les droits et l’indépendance de la nation pour des dollars. La bannière de l’indépendance nationale et de la souveraineté nationale est jetée par-dessus bord.
Il ne fait aucun doute que vous, les représentants des Partis Communistes et démocratiques, devrez lever cette bannière et la porter si vous voulez être patriotes de votre pays, si vous voulez devenir la force directrice de la nation. Il n’y a personne d’autre pour l’élever. (Applaudissements tempétueux)
Telle est la situation à présent.
Il est clair que toutes ces circonstances devraient faciliter le travail des Partis Communistes et démocratiques qui ne sont pas encore arrivés au pouvoir.
Par conséquent, il y a tout lieu de compter sur les succès et la victoire des partis frères dans les pays où le capital domine. (Applaudissements tempétueux)
Vive nos partis fraternels! (Applaudissements prolongés)
Longue vie et santé aux chefs des partis fraternels ! (Applaudissements prolongés)
Vive la paix entre les nations! (Applaudissements prolongés)
A bas les pyromanes bellicistes ! (Tout le monde se lève. Applaudissements tempétueux et prolongés, se transformant en une ovation debout. Exclamations : « Longue vie au camarade Staline ! », « Longue vie au grand dirigeant des travailleurs du monde, le camarade Staline ! », « Vive la paix entre les peuples ! »)