Le 22 avril de cette année marque le 95ème anniversaire de la naissance du grand Lénine.
Lénine a dit à la mémoire d’un révolutionnaire qu’en commémorant les révolutionnaires de l’histoire les marxistes doivent définir leurs tâches, à la différence des malintentionnés pour qui les mémorisations sont prétextes à belles phrases et à compliments vulgaires, et dont le but est de mentir ou mystifier. A l’heure actuelle, en rendant hommage à la mémoire de Lénine, nous nous assignons pour tâche principale de défendre résolument les théories révolutionnaires du léninisme, de réfuter les altérations du léninisme par les révisionnistes modernes et de lier étroitement la lutte contre le révisionnisme moderne à celle contre l’impérialisme, contre l’impérialisme américain en particulier.
En 1960, à l’occasion du 90ème anniversaire de la naissance de Lénine, portant haut le drapeau du léninisme et en présence des troubles idéologiques provoqués par les révisionnistes modernes au sein du mouvement communiste international, nous avions publié un article intitulé « Vive le léninisme » ainsi que deux autres. Dans ces articles, à la lumière des théories fondamentales du léninisme et nous basant sur la réalité du monde de notre temps, nous avons abordé de nombreuses questions dont notamment celles de l’impérialisme, de la guerre et de la paix, du mouvement de libération nationale, de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat, pour prouver que le léninisme n’est nullement « périmé », comme le prétendent absurdement les révisionnistes modernes, mais qu’il manifeste chaque jour davantage sa vitalité sans bornes. Bien qu’à l’époque, nous n’ayons pas encore critiqué publiquement Khrouchtchev et la direction du P.C.U.S., les vues des trois articles étaient diamétralement à l’opposé des multiples absurdités répandues par les révisionnistes khrouchtchéviens.
Ceux-ci vouaient une haine implacable à ces trois articles et en avaient une peur atroce. Ils ont publié un flot d’articles et de discours et usé de mille et un moyens infâmes et perfides pour attaquer sans vergogne nos vues. C’est ainsi que le vrai visage du révisionnisme khrouchtchévien s’est révélé davantage. Il nous est, bien entendu, indispensable de poursuivre, de concert avec les marxistes-léninistes révolutionnaires des autres pays, une lutte résolue contre ces renégats du marxisme-léninisme, ce contre-courant apparu au sein du mouvement communiste international.
Khrouchtchev est tombé.
La nouvelle direction du P.C.U.S. a proclamé à maintes et maintes reprises qu’elle continuerait à appliquer fidèlement la ligne révisionniste systématique de Khrouchtchev et pratiquerait le khrouchtchévisme sans Khrouchtchev. Se maintenant toujours sur une position opposée à celle de tous les marxistes-léninistes révolutionnaires, elle ne recule devant aucun moyen, aujourd’hui comme hier, pour calomnier et attaquer les théories fondamentales du léninisme que nous avions mises en lumière dans « Vive le léninisme » et les deux autres articles.
Cela fait déjà cinq ans que ces articles ont été publiés. Qu’ont prouvé les faits qui se sont produits depuis cinq ans ? L’histoire a rendu un verdict des plus impartiaux. Au cours de ces cinq années, les faits ne font que confirmer la pleine justesse de nos points de vue.
La discussion de toutes les questions traitées dans les trois articles nécessitant de nombreuses pages, nous nous bornerons ici à en aborder quelques-unes.
1° A propos de la nature de l’impérialisme.
Sous prétexte d’un « développement créateur », les révisionnistes khrouchtchéviens ont altéré complètement les thèses de Lénine sur l’impérialisme. Ils prétendent que l’impérialisme a changé de nature et nient que l’impérialisme est à l’origine des guerres de notre époque. Ils prêchent à grand bruit que le groupe dominant de l’impérialisme américain et ses grands maîtres « ne désirent pas la guerre » et « se soucient autant que nous d’assurer la paix ». Ils proclament qu’à présent, « il existe déjà la possibilité réelle de bannir définitivement et à jamais les guerres de la vie sociale ». Ils ont prédit que l’année 1960 serait une année où commencerait à se réaliser « un monde sans armes, sans armées, sans guerres ».
A l’inverse des révisionnistes khrouchtchéviens, nous avons souligné dans « Vive le léninisme » que l’impérialisme ne changera pas de nature » et qu’« aussi longtemps que l’impérialisme capitaliste existera dans le monde, les sources et la possibilité de guerre subsisteront ». Nous avons encore fait remarquer que l’impérialisme américain est la principale force d’agression et de guerre de notre époque et qu’il est l’ennemi le plus féroce des peuples du monde.
Les événements de ces cinq dernières années démontrent que les assertions des révisionnistes modernes dirigés par Khrouchtchev selon lesquelles la nature de l’impérialisme peut changer ou a changé, ne font que servir l’impérialisme américain et endormir les peuples révolutionnaires.
En dépit de l’opposition énergique des peuples du monde et des échecs qu’il a subis partout, l’impérialisme américain n’a pas changé d’un iota sa politique d’agression et de guerre et la poursuit avec plus de zèle. En Asie, en Afrique et en Amérique latine, l’impérialisme américain réprime de plus belle et par tous les moyens le mouvement de libération nationale et décime les masses populaires. Au Sud-Vietnam en particulier, l’impérialisme américain a déclenché une « guerre spéciale » inhumaine, y a introduit des troupes américaines et celles de ses satellites, a utilisé toutes sortes d’armes nouvelles et a porté frénétiquement la guerre au Nord-Vietnam.
Au cours de la poursuite intensifiée de sa politique de guerre, l’impérialisme américain, loin de procéder à un désarmement général et complet comme en rêvent les révisionnistes modernes, accélère l’accroissement général et complet des armements. Les dépenses militaires des Etats-Unis ont atteint le niveau le plus élevé de la période de paix et dépassent de beaucoup le niveau atteint à l’époque de la guerre de Corée. Bien que les révisionnistes modernes flattent leur portrait à un point écœurant, les représentants de l’impérialisme américain, que ce soit Eisenhower, Kennedy ou Johnson, ressassent sur tous les tons que les Etats-Unis « ont le courage de courir un risque de guerre », qu’ils sont prêts à toute guerre, qu’elle soit générale ou limitée, nucléaire ou conventionnelle, grande ou petite.
De ce qui précède, pourrait-on déduire que la nature agressive de l’impérialisme a tant soit peu changé et que les chefs de file de l’impérialisme « se soucient d’assurer la paix » et « ne désirent pas la guerre » ? Cela signifierait-il l’accès à un monde idéal « sans armes, sans armées, sans guerre ? »
Maintenant, sous la pression des circonstances, la nouvelle direction du P.C.U.S. qui a succédé à Khrouchtchev, crie à contrecœur, et hypocritement, quelques slogans anti-impérialistes pour continuer ses manœuvres de mystification. Cependant, elle continue à vanter, du même ton que Khrouchtchev, l’impérialisme américain, et à faire un éloge dithyrambique de Johnson, le qualifiant de « sage », « raisonnable », « modéré » et « lucide ». Elle proclame bruyamment que l’Union soviétique et l’impérialisme américain peuvent « se donner l’exemple » en matière de réduction des dépenses militaires.
Ce qui retient particulièrement l’attention, c’est qu’au moment même où les pirates américains jettent complètement le masque à propos de la question vietnamienne et révèlent leur nature impérialiste dans toute sa nudité, la nouvelle direction du P.C.U.S. cherche encore par tous les moyens possibles à les défendre. A la seule différence de Khrouchtchev qui est un grand nigaud, elle mène un jeu plus subtil. Dans le temps, Khrouchtchev débitait ouvertement des inepties, prétendant que l’incident du golfe du Bac Bô n’était pas une agression de l’impérialisme américain, mais qu’il avait été provoqué par la Chine et le Vietnam. Ressemblant trop à celui de son maître, le langage de ce complice ne valait rien et personne ne pouvait y ajouter foi. Il semble que l’actuelle direction du P.C.U.S. en ait tiré la leçon et ait changé de langage. Elle fait circuler partout des bruits et rumeurs selon lesquels l’agression américaine contre le Vietnam aurait été encouragée du fait du sabotage par le Parti communiste chinois de l’unité du camp socialiste et de l’unité sino-soviétique. En tout premier lieu, cette assertion inverse tout à fait le blanc et le noir. Ce sont les révisionnistes khrouchtchéviens qui ont saboté l’unité du camp socialiste et l’unité sino-soviétique, ce sont encore eux qui ont encouragé l’impérialisme américain dans son agression, cela est clair comme le jour. Ces bruits et rumeurs visent en fait également à blanchir les pirates américains donnant l’impression que l’agression américaine contre le Vietnam a été dictée par quelque chose d’autre que leur nature impérialiste. Les auteurs de ces bruits et rumeurs, eux aussi, se font des défenseurs de l’impérialisme américain. Ce sont précisément eux qui ont encouragé les États-Unis dans leur agression.
2° A propos de la question de la « coexistence pacifique »
Sous prétexte de « développement créateur », les révisionnistes khrouchtchéviens ont altéré complètement la politique de coexistence pacifique de Lénine. Ils prétendent que la coexistence pacifique signifie la « compréhension mutuelle », les « accommodements mutuels », les « compromis mutuels » et les « arrangements mutuels » avec l’impérialisme et qu’elle est l’« impératif suprême des temps modernes », « la meilleure et la seule voie acceptable pour régler les problèmes les plus importants avec lesquels la société se trouve confrontée ». Ils aspirent tout particulièrement à « décider du sort de l’humanité » par des accords réalisés entre les chefs d’Etat de l’Union soviétique et des Etats-Unis, c’est-à-dire à faire la loi dans le monde par le moyen de la coopération soviéto-américaine. Non seulement ils font de cette « coexistence pacifique » la ligne générale de leur politique étrangère, mais ils exigent encore de tous les communistes du monde qu’ils « prennent la lutte pour la coexistence pacifique comme principe général de leur politique ».
Contrairement aux révisionnistes khrouchtchéviens, nous avons souligné dans « Vive le léninisme » et les deux autres articles que les obstacles à la coexistence pacifique proviennent de l’impérialisme. C’est par la lutte que les pays socialistes peuvent, pendant une période donnée, coexister pacifiquement avec les pays impérialistes, et d’ailleurs dans les conditions mêmes de la coexistence pacifique, il existe encore des luttes complexes et acharnées. Nous avons indiqué aussi : « la coexistence pacifique a trait aux relations entre pays ; la révolution signifie le renversement des classes des oppresseurs par le peuple opprimé, au sein de chaque pays, tandis que pour les colonies et semi-colonies, il s’agit en premier lieu, de renverser les oppresseurs étrangers, c’est-à-dire les impérialistes ». Les deux ne peuvent en aucun cas se confondre.
Les événements de ces cinq dernières années prouvent que les révisionnistes modernes, Khrouchtchev en tête, ont fait de la politique de Lénine sur la coexistence pacifique un paravent pour leur capitulation devant l’impérialisme américain et l’évolution pacifique qu’ils pratiquent à l’intérieur de leurs pays.
C’est précisément l’ami des révisionnistes modernes, l’impérialisme américain, avec lequel ceux-ci veulent absolument une « coopération générale », qui s’emploie toujours par mille et un moyens à s’opposer aux pays socialistes, se livre contre eux à des activités de sabotage et de subversion, leur lance des provocations militaires et des menaces de guerre, et va même jusqu’à déclencher contre eux des guerres d’agression. C’est précisément aussi ce même impérialisme américain qui, dans le monde entier, empiète sur le territoire et la souveraineté d’autres pays, s’ingère dans leurs affaires intérieures, porte atteinte à leurs intérêts et réprime les révolutions de leurs peuples. A présent, les activités criminelles de l’impérialisme américain qui s’emploie à étendre la guerre d’agression au Vietnam et dans l’ensemble de l’Indochine, sont une importante partie constituante de sa « stratégie globale » contre-révolutionnaire.
Dans de telles circonstances, les peuples de ces pays doivent-ils mener résolument la lutte contre l’impérialisme américain, ou se conformer à l’« impératif suprême » des révisionnistes khrouchtchéviens en « s’accommodant » avec l’impérialisme américain et en passant des « compromis » avec lui ? Doivent-ils opposer la lutte armée révolutionnaire à l’agression armée contre-révolutionnaire ou se laisser égorger par l’impérialisme en suivant la voie de la « coexistence pacifique », « la meilleure et la seule acceptable ? ». Les peuples de ces pays sont allés à l’encontre des désirs des révisionnistes khrouchtchéviens, ils ont donné une réponse explicite par l’action concrète de leur lutte révolutionnaire anti-impérialiste. Ils ont tiré la conclusion de leur expérience personnelle : pour les peuples révolutionnaires, il n’est aucunement question de coexistence pacifique avec l’impérialisme américain.
A l’heure actuelle, la nouvelle direction du P.C.U.S. s’agrippe toujours obstinément à la prétendue « coexistence pacifique » de Khrouchtchev, qui continue à être la « ligne générale de la politique étrangère du P.C.U.S. et du gouvernement de l’Union soviétique ». Elle s’évertue à propager l’idée qu’« il existe un très vaste horizon pour la coopération » entre l’U.R.S.S. et les Etats-Unis, et elle pratique en grand la diplomatie secrète avec l’impérialisme américain. Bien qu’elle ait prononcé des paroles ronflantes à propos du problème vietnamien et accordé un simulacre de soutien, en tout ceci elle s’est d’abord assurée la compréhension des chefs de file des gangsters impérialistes américains et se garde bien de nuire à sa ligne de coopération soviéto-américaine. Quant au fondement de tout ceci, c’est l’alliance avec les Etats-Unis en vue de manigancer une supercherie de « négociations de paix ». La nouvelle direction du P.C.U.S. cherche par tous les moyens, mais en vain, à amener la juste lutte patriotique contre l’agression américaine du peuple vietnamien dans l’orbite d’un « règlement du problème » au moyen de négociations soviéto-américaines, afin de réaliser son criminel objectif, l’hégémonie mondiale par la coopération soviéto-américaine. De toute évidence, de même que Khrouchtchev, la nouvelle direction du P.C.U.S. substitue, au nom de la « coexistence pacifique », la collaboration de classe à la lutte de classe à l’échelle internationale. Sa « coexistence pacifique » n’est qu’une coexistence capitulationniste.
3° A propos du mouvement de libération nationale
Sous prétexte de « développement créateur », les révisionnistes khrouchtchéviens ont complètement trahi la théorie de Lénine au sujet de la lutte de libération nationale. Ils estiment que « le colonialisme a déjà été extirpé », que la lutte de libération nationale est entrée dans la « phase finale », que les nations opprimées « peuvent recourir aux moyens de lutte pacifique pour s’affranchir du joug impérialiste et colonial », et ainsi « enterrer tranquillement le colonialisme ». Reniant le point de vue marxiste-léniniste selon lequel les peuples doivent se charger eux-mêmes de leur propre libération, ils propagent avec un zèle particulier l’idée des « obligations » de l’ONU vis-à-vis de la libération nationale, se demandant « qui d’autre, si ce n’est l’ONU, se chargerait d’abolir le système de domination colonialiste ». Ils affirment que la politique coloniale de l’impérialisme a changé et que « les colonialistes les plus prévoyants partiront cinq minutes avant de « ’recevoir le coup de massue’ ». C’est pourquoi ils souhaitent ardemment « coordonner » avec celles des impérialistes « leurs mesures visant à éliminer le système de domination colonialiste ».
Contrairement aux révisionnistes khrouchtchéviens, nous avons souligné dans « Vive le léninisme » et les deux autres articles que la contradiction entre les nations opprimées et l’impérialisme est une des contradictions fondamentales du monde actuel, et que l’impérialisme américain est le bastion principal du colonialisme actuel, qu’il est l’ennemi le plus féroce et le plus rusé des mouvements de libération nationale qui déferlent actuellement en tempête en Asie, en Afrique et en Amérique latine. L’agression, l’oppression et le pillage de l’impérialisme suscitent nécessairement la résistance des nations opprimées, la tempête des mouvements de libération nationale déferle avec toujours plus d’ampleur en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Nous avons également souligné clairement que, pour se libérer, les nations opprimées ne doivent jamais s’attendre à ce que les colonialistes, anciens ou nouveaux, fassent preuve de « bienveillance », ou compter sur un « don » de l’ONU manipulée par l’impérialisme américain, qu’elles doivent au contraire compter sur elles-mêmes et mener résolument la lutte révolutionnaire. Nous avons dit qu’« il est impossible de balayer la violence contre-révolutionnaire sans la violence révolutionnaire ».
Les événements de ces cinq dernières années ont prouvé que les révisionnistes modernes, Khrouchtchev en tête, ont dégénéré en défenseurs du néo-colonialisme, qu’ils agissent de connivence avec les impérialistes, dans une vaine tentative d’étouffer les luttes révolutionnaires anti-impérialistes des nations opprimées.
En plus de l’envoi de ses troupes pour massacrer les peuples des nations opprimées, l’impérialisme américain, qui se pose en gendarme international, recourt également à l’ONU pour tantôt envoyer des troupes en un endroit, afin d’y exercer la répression, tantôt avancer en un autre un prétendu plan de développement dans le vain espoir d’étouffer les mouvements révolutionnaires anticolonialistes. Au Vietnam en particulier, l’impérialisme américain, ayant déchiré ouvertement les Accords de Genève, empêche le peuple vietnamien de réaliser la réunification pacifique de son pays, foulant ainsi aux pieds l’indépendance et la souveraineté de celui-ci ; par ailleurs il exige en tout arbitraire que les trente millions de Vietnamiens capitulent inconditionnellement, le couteau sous la gorge. Ainsi, les agresseurs américains ont révélé leurs traits hideux.
Devant ces faits, qui pourrait croire que « le colonialisme a été extirpé » ? Si la tâche de libération nationale est déjà entrée dans la « phase finale », comment expliquer l’essor impétueux que connaissent actuellement les mouvements de libération nationale ? Si les services rendus partout par l’ONU à l’impérialisme américain étaient des « contributions » à l’« élimination du colonialisme », la lutte du peuple du Congo-Léopoldville et celle du peuple indonésien contre le colonialisme, ancien et nouveau, et contre l’ONU, ne constitueraient-elles pas un obstacle à l’élimination du colonialisme ? Par ailleurs, l’impérialisme américain a déjà subi pas mal de « coups de massue » au Sud-Vietnam, mais pourquoi, au lieu de « partir cinq minutes avant » continue-t-il à y envoyer des troupes et à s’y accrocher, comme auparavant, en tout arbitraire ? Dans de telles circonstances, comment le peuple sud-vietnamien pourrait-il, en « recourant à des moyens de lutte pacifique », se libérer du colonialisme et l’enterrer « tranquillement » ?
La nouvelle direction du P.C.U.S. déclare à tout bout de champ qu’elle « soutient les mouvements de libération nationale », mais elle n’a jamais donné une réponse tant soit peu cohérente aux questions posées plus haut. Pourquoi ? Ses actes en ont donné l’explication la plus claire. Avant la chute de Khrouchtchev, la direction du P.C.U.S. avait soutenu l’impérialisme américain dans la répression, au nom de l’ONU, du mouvement de libération nationale du Congo-Léopoldville, ce qui a conduit à l’assassinat du héros national congolais Lumumba. A présent, les successeurs de Khrouchtchev consentent avec plaisir à leur quote-part des dépenses de l’intervention armée perpétrée au nom de l’ONU par les États-Unis au Congo-Léopoldville, dans le but d’étrangler les forces révolutionnaires du peuple de ce pays. Un fait particulièrement grave, c’est qu’ils soutiennent activement la création d’une force armée permanente de l’ONU, apportant ainsi leur part à la mise sur pied d’une gendarmerie internationale au service de l’impérialisme américain, en vue de réprimer les luttes révolutionnaires des peuples. Tout cela constitue les actes concrets par lesquels ils « soutiennent les mouvements de libération nationale ». Nous voudrions demander à la nouvelle direction du P.C.U.S. : vos efforts visent-ils, en fin de compte, à « soutenir les mouvements de libération nationale » ou à « coordonner » mieux encore vos « mesures » avec celles de l’impérialisme américain pour s’opposer aux mouvements de libération nationale, les saboter et les réprimer ? Les faits sont très clairs, le « soutien » de la nouvelle direction du P.C.U.S. aux « mouvements de libération nationale » est faux alors que sa complicité avec l’impérialisme américain pour étrangler les mouvements de libération nationale, cette complicité, elle, est véritable.
Les faits de ces cinq dernières années ont ainsi sans merci réduit à néant les absurdités des révisionnistes modernes.
Après la chute de Khrouchtchev, c’est-à-dire après que la faillite du révisionnisme moderne eut été ainsi proclamée ouvertement, nous avions espéré que la nouvelle direction du P.C.U.S. reconnaîtrait honnêtement et publiquement les erreurs que constituent la ligne et la politique révisionnistes adoptées du temps de Khrouchtchev, nous avions espéré qu’elle rejetterait cette ligne et cette politique révisionnistes, en nous lui avions également conseillé de le faire. Mais, allant à l’encontre des aspirations du peuple soviétique et des peuples révolutionnaires du monde, elle a hérité le révisionnisme khrouchtchévien en faillite, comme un trésor qui se transmet de génération en génération, et continué à le brandir. En célébrant le 95ème anniversaire de la naissance de Lénine, elle a déclaré sans vergogne : « la ligne générale élaborée aux 20ème et 22ème congrès de notre parti et concrétisée dans le programme du P.C.U.S. », c’est une « preuve vivante » de notre « attitude créatrice » envers la théorie. C’est précisément par cette prétendue « attitude créatrice » à l’égard du léninisme que Khrouchtchev a rejeté en fait tous les principes fondamentaux du léninisme, devenant ainsi le plus grand révisionniste de l’histoire, ce qui finalement l’a conduit à une faillite totale. Ses successeurs connaîtraient-ils un sort meilleur ?
Le léninisme est une arme invincible du prolétariat et des travailleurs du monde entier. Que les ennemis l’attaquent de l’extérieur ou le « révisent » de l’intérieur, son éclat n’y perd en rien. Au contraire, c’est justement dans la lutte continuelle contre les ennemis de tout acabit, de l’extérieur et de l’intérieur, que les forces du léninisme ont grandi et se sont développées constamment. Au cours de ces cinq dernières années, au travers de la lutte des marxistes-léninistes contre le révisionnisme moderne, le léninisme s’est propagé à une échelle sans précédent sur le plan international, le niveau de conscience des peuples s’est considérablement élevé, les rangs des marxistes-léninistes se grossissent rapidement. Par ailleurs, le léninisme s’est enrichi dans tous les domaines du fait qu’au cours de leur lutte contre le révisionnisme moderne, les marxistes-léninistes ont sans cesse étudié les expériences nouvelles et problèmes nouveaux des luttes révolutionnaires des peuples de l’époque actuelle et en ont fait la synthèse. Les cinq années écoulées ont vu la faillite totale du révisionnisme moderne, ces cinq dernières années ont vu le léninisme remporter de nouvelles et grandes victoires. A présent, nous nous trouvons en présence d’une situation excellente caractérisée par un grand développement du marxisme-léninisme et de la cause révolutionnaire des peuples. Nous devons continuer à porter bien haut le drapeau du léninisme, poursuivre jusqu’au bout la lutte contre le révisionnisme moderne et mener la cause révolutionnaire du prolétariat à de nouvelles victoires encore plus grandes.
Vive le léninisme !