deng_xiaoping-1.jpgQuelle est la clé du révisionnisme, en URSS et en République Populaire de Chine ? C’est l’idéologie, il y avait un espace ouvert pour le révisionnisme en URSS et en République populaire de Chine, où les éléments bourgeois ont pu s’agglutiner et ensuite faire un coup d’État.

En URSS, cet espace était dans le domaine de la biologie. La conception bourgeoise de l’ADN comme support de tout ce qu’est la vie a été bien comprise comme une illusion réactionnaire.

Néanmoins, cela a été confronté avec la conception erronée de modifier la matière depuis l’extérieur, sans suivre le principe selon lequel la contradiction est interne.

Lyssenko prétendait modifier la matière d’une manière conforme à la volonté des êtres humains, ce qui a conduit à un échec scientifique et a permis au révisionnisme, plein de subjectivisme bourgeois, de s’organiser.

Khrouchtchev n’a pas rejeté Lyssenko après la mort de Staline, au contraire, il a nié tous les enseignements matérialistes dialectiques, mais a conservé Lyssenko comme valable. Le révisionnisme prétendait changer la nature, la réalité, depuis l’extérieur, selon la volonté.

Mao Zedong a réussi à « réparer » matérialisme dialectique avec la conception selon laquelle la contradiction est interne, comme quoi rien n’est indivisible. Le révisionnisme a dû lutter contre cela.

Pour cette raison, le révisionnisme chinois vint de ce domaine. Les promoteurs du mouvement de Tien’anmen en 1989 viennent directement de ce domaine de la cosmologie. Ils étaient protégés par Deng Xiaoping.

Mais comment a-t-il été possible pour le révisionnisme chinois de lutter contre la cosmologie de Mao ? Ici, Deng Xiaoping apparaît avec ce que nous devons considérer comme une idéologie : le dengisme.

Selon le dengisme, la technologie n’est pas une superstructure, mais une infrastructure. Il a formulé cela dans une phrase célèbre :

« Ce n’est pas grave si un chat est blanc ou noir, pourvu qu’il attrape les souris. »

Quand on voit cela, il est facile de comprendre que la plupart des « maoïstes » dans le monde sont des dengistes ; ils maintiennent encore quelques enseignements de Mao Zedong, mais ils ont la même conception pragmatique d’une méthode suprême. Comme Deng Xiaoping, ils résument Mao Zedong à quelques livres, notamment De la pratique ; ce n’est pas une surprise que la plupart de ces « maoïstes » aient viré en « marxistes-léninistes » pro-albanais.

deng_xiaoping-1_2.jpg

Le pragmatisme est la base même du dengisme. Il rejette le principe de l’indivisibilité de la matière ; il considère que le monde obéit à un mouvement mécanique, où il est possible de pousser dans une direction ou une autre.

Le prachandisme au Népal, l’avakianisme aux Etats-Unis … sont des idéologies empruntant directement leurs conceptions au dengisme, depuis une incompréhension du maoïsme, de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne (GRCP).

La GRCP voulait mettre l’idéologie au poste de commande dans tous les domaines, alors que le dengisme limite l’idéologie à une méthode en politique. En fait, les « maoïstes » qui ne parlent jamais de la culture, de la science, de l’histoire … révèlent leur nature dengiste avec cette conception étroite.

Ces faux « maoïstes » acceptent les valeurs bourgeoises dans tous les domaines, mais pas dans la politique, en tout cas ils le prétendent. Leur refus de reconnaître la crise écologique, de rejeter la destruction de la nature et l’utilisation des êtres vivants, est une grande preuve de leur approche non matérialiste dialectique. En fait, ils sont des gens rêvant d’être les gestionnaires d’une réorganisation du capitalisme – comme Deng Xiaoping.

Voici ce que Deng Xiaoping a répondu à la question de savoir si, finalement, le capitalisme n’est pas si mal que ça :

« Il importe d’éclaircir ce qu’est le capitalisme. Le capitalisme marque une supériorité par rapport au féodalisme. Il est certaines choses qui ne sauraient être qualifiées de capitalistes.

Par exemple, la technologie et la gestion dans la production relèvent du domaine de la science ; elles sont utiles à n’importe quelle société et à n’importe quel pays.

Nous avons l’intention d’acquérir des compétences techniques, scientifiques et de gestion avancées pour servir notre production socialiste. Et ces choses en tant que tels n’ont pas de caractère de classe. » (Réponses aux questions de la journaliste italienne Oriana Fallaci, août 1980)

« Ces choses en tant que tels n’ont pas de caractère de classe » – c’est la grande ligne révisionniste, exactement ce qui a été combattu par la GRCP.


Revenir en haut de la page.