Longue vie à l’auteur de la constitution de la société socialiste, le chef du peuple soviétique, le grand Staline!

Tout contraste est une différence, toute différence une contradiction. Si les choses ne se développent pas simultanément, alors il y a déjà différence.

C’est également vrai si les choses existent déjà de manière différente : des choses différentes se développant de manière différente vont de pair avec l’existence de contradictions entre ces choses, de par leur différence.

Une erreur commise de par le passé fut la suivante :

– puisqu’il y a différence, il y a indépendance de la contradiction d’une chose, car elle est différente ;

– s’il y a indépendance de la contradiction, alors son développement lui est propre ;

– si le développement lui est propre, alors il est particulier ;

– s’il est particulier, alors il y a négation de la négation au sein de ce particulier ;

– s’il y a négation de la négation au sein de ce particulier, alors on peut forcer l’existence de cette négation de la négation puisqu’elle est elle-même particulière.

C’est l’erreur commise en URSS au début des années 1950 et qui a permis aux révisionnistes de prendre le dessus. Une erreur connue est celle de Trofim Lyssenko qui considérait qu’il pouvait modifier le développement de l’agriculture en « forçant » des changements de réaction des végétaux, par exemple en plantant plusieurs graines dans un même trou.

C’était une lecture idéaliste en terme de choses isolées, sur la base de la « négation de la négation » appliquée à une chose en particulier ; le pendant exact de cette démarche est la lecture du tout génétique qui, pareillement, prend les choses isolément en les fixant unilatéralement sur la base de l’ADN. Dans l’agriculture et pour le vivant en général, ce sont notamment les Organismes Génétiquement Modifiés.

On a ici une incompréhension du rapport du particulier au général, une réduction du processus de mouvement à une chose isolée, sur la base d’une « négation de la négation ».

Un autre exemple connu est la campagne contre les « quatre nuisibles » en Chine populaire, visant les rats, les mouches, les moustiques et les moineaux friquets. Cette campagne commencée en 1958 fut cessée en 1960, car il était clair que les déséquilibres écologiques provoqués par la campagne amenaient dans le mur.

On comprend pourquoi la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne produisit d’intenses recherches sur la cosmologie, sur les liens entre les différentes couches de l’univers, alors que Mao Zedong rejeta le concept de négation de négation.

Mao Zedong salue ainsi les efforts du physicien japonais Shoichi Sakata, qui chercha à formuler les liens entre les différentes « couches » de matière, ce qu’on peut résumer par l’image d’un univers en oignon. Shoichi Sakata nous dit dans Physiques théoriques et dialectique de la nature, en juin 1947 :

« La science actuelle a trouvé que, dans la nature, il existe deux « niveaux » qualitatifs différents : la forme du mouvement, par exemple une série de niveaux comme particules élémentaires-noyaux-atomes-molécules-masses-corps célestes-nébuleuses.

Ces niveaux forment des points nodaux variés qui restreignent les différents modes qualitatifs de l’existence de la matière en général. Et ainsi ils ne sont simplement reliés de manière directe comme décrit ci-dessus.

Les « niveaux » sont également connectés dans une direction comme molécules-colloïdes-cellules-organes-individus-sociétés. Même dans les masses semblables, il existe des « niveaux » d’états correspondant aux solides-liquides-gaz.

Dit de manière métaphorique, ces circonstances peuvent être décrites comme ayant une sorte de structure multi-dimensionnelle du type d’un filet de pêche ou, plutôt serait-il mieux de dire, qu’ils ont une structure du type des oignons, en phases successives.

Ces niveaux ne sont en rien isolés mutuellement et indépendants, mais sont connectés mutuellement, dépendants et constamment « transformés » les uns en les autres.

Un atome, par exemple, est construit à partir des particules élémentaires et une molécule est construite à partir d’atomes et, inversement, peut être fait la décomposition d’une molécule en atomes, d’un atome en particules élémentaires.

Ces types de transformation arrivent constamment, avec la création d’une nouvelle qualité et la destruction des autres, dans des changements incessants. »

Il y a ici, forcément, deux aspects.

Le premier, c’est le développement inégal qui caractérise tout mouvement et implique des différences au sein de cet univers en oignon.

Le second, c’est la différence, puisque chaque couche est différente, ce qui est déjà une contradiction. On a ainsi une contradiction dans le mouvement tout comme entre les couches du mouvement.

La crise du Covid-19 est ainsi le produit d’une contradiction entre deux couches, l’humanité et la Biosphère ; pour donner un exemple de développement inégal du mouvement, on peut prendre l’émergence de la sexualité chez l’adolescent, qui apparaît comme une rupture/saut qualitatif dans le mouvement de développement de la personne.

En dernier ressort, tout cela apparaît comme la contradiction du général et du particulier. Cette contradiction est universelle, elle exige de saisir les différences entre les couches de l’univers et apparaît comme contradiction du développement inégal et de la différence.


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