[Oeuvres choisies de Mao Zedong] « Porter bien haut la grande bannière rouge de la Pensée Mao Zedong pour mener jusqu’au bout la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne ! » « La révolution n’est pas un crime, on a raison de se révolter » « Viser ardemment la ligne réactionnaire bourgeoise et la poignée de partisans de la voie capitaliste en place dans le Parti ! »

[Oeuvres choisies de Mao Zedong] « Porter bien haut la grande bannière rouge de la Pensée Mao Zedong pour mener jusqu’au bout la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne ! » « La révolution n’est pas un crime, on a raison de se révolter » « Viser ardemment la ligne réactionnaire bourgeoise et la poignée de partisans de la voie capitaliste en place dans le Parti ! »

Lorsqu’on mange une banane, on enlève la peau qui fait obstacle : c’est la qualité, et on mange la banane elle-même formant une certaine quantité.

Quand on a fini de manger la banane, que la quantité s’est transformée en qualité (de par le fait que l’aliment a été consommé et s’est transformé en apport pour le corps), la peau de banane avec laquelle on se retrouve en trop forme une qualité : c’est quelque chose dont on doit se débarrasser. Quand on s’en débarrasse, cela devient un déchet en plus, et donc une quantité.

Cet exemple aurait pu se concevoir comme suit : la peau de banane est la négation de la banane à consommer, le fait de l’enlever est la négation de la négation. Le fait de manger la banane est également une négation et le fait de jeter la peau de banane, une négation de la négation.

On sait toutefois que Mao Zedong rejetait la négation de la négation. Que cela signifie-t-il dans la considération à faire de la peau de banane restante ?

Mao Zedong nous dit dans De la contradiction la chose suivante :

« Nous parlons souvent du ‘‘remplacement de l’ancien par le nouveau’’. Telle est la loi générale et imprescriptible de l’univers.

La transformation d’un phénomène en un autre par des bonds dont les formes varient selon le caractère du phénomène lui-même et les conditions dans lesquelles il se trouve, tel est le processus de remplacement de l’ancien par le nouveau.

Dans tout phénomène, il existe une contradiction entre le nouveau et l’ancien, ce qui engendre une série de luttes au cours sinueux.

Il résulte de ces luttes que le nouveau grandit et s’élève au rôle dominant ; l’ancien, par contre, décroît et finit par dépérir.

Et dès que le nouveau l’emporte sur l’ancien, l’ancien phénomène se transforme qualitativement en un nouveau phénomène.

Il ressort de là que la qualité d’une chose ou d’un phénomène est surtout déterminée par l’aspect principal de la contradiction, lequel occupe la position dominante.

Lorsque l’aspect principal de la contradiction, l’aspect dont la position est dominante, change, la qualité du phénomène subit un changement correspondant. »

On a ainsi 1 qui devient 2, avec l’aspect nouveau se développant, l’aspect ancien… non pas disparaissant, mais se transformant en quelque chose d’autre. C’est là un aspect essentiel, sans quoi on est amené à considérer que la matière « disparaît ».

Si on raisonne en termes de négation de la négation, on a tendance à ne pas assez considérer que l’ancien devient un nouveau phénomène, de par une transformation qualitative. Si on dit par exemple de la naissance qu’elle est négation de l’existence comme fœtus, et que la mort est la négation de la négation, on entrevoit le phénomène de l’existence de la personne comme « terminée ».

De la même manière, avec l’exemple de la banane, lorsqu’on dit que la peau de banane est la négation de la banane à consommer, et le fait de l’enlever est la négation de la négation, ou bien lorsqu’on dit que le fait de manger la banane est une négation et le fait de jeter la peau de banane, une négation de la négation, on se résume au phénomène de consommer la banane, et on perd de vue les liaisons avec le reste des phénomènes.

Alors que si on pose le phénomène en cernant la qualité et la quantité, on voit que l’ancien devient une qualité, qu’il connaît par là une existence nouvelle comme phénomène avec une portée nouvelle.

Si l’on préfère, on peut dire basiquement que la question des déchets ou de la production de CO2 dans l’atmosphère est bien plus facile à cerner si on considère que l’ancien devient « autre chose », que si on en reste à la négation de la négation cernant uniquement l’aspect principal du phénomène ayant donné le nouveau (la récupération l’objet utile qu’on a déballé du paquet qu’on jette, un déplacement au moyen d’un véhicule produisant du CO2, etc.).

Autrement dit, si avec Mao Zedong on admet le principe qu’il existe un aspect principal et des aspects secondaires – c’est là un apport de sa part au matérialisme dialectique – alors immanquablement on doit se focaliser sur les liaisons et ne pas considérer un phénomène comme « fermé » – ce que fait la négation de la négation.


Revenir en haut de la page.