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Quel est le facteur décisif de l’issue d’une guerre, l’homme ou les armes ?

Voilà une question où se voit la divergence fondamentale entre les deux doctrines militaires, la prolétarienne et la bourgeoise, entre le marxisme-­léninisme, la pensée-maotsétoung et le révisionnisme, ancien et nouveau.

Le président Mao, notre grand commandant en chef, nous a enseigné

« Les armes sont un facteur important, mais non décisif, de la guerre. Le facteur décisif, c’est l’homme et non le matériel ».

Il a encore souligné avec clairvoyance

« La bombe atomique est un tigre en papier dont les réactionnaires américains se servent pour effrayer les gens. Elle a l’air terrible, mais en fait, elle ne l’est pas.

Bien sûr, la bombe atomique est une arme qui peut faire d’immenses massacres, mais c’est le peuple qui décide de l’issue d’une guerre. Et non une ou deux armes nouvelles ».

Ces brillantes thèses ont considérablement raffermi le moral du prolétariat et des peuples révolutionnaires du monde et rabattu énergiquement l’arrogance de tout impérialisme et de toute la réaction.

Elles constituent notre puissante arme idéologique pour vaincre l’impérialisme américain, le social­ impérialisme et la réaction de tous les pays.

Cependant, pour répondre aux besoins de l’impérialisme américain et du social-impérialisme, Peng Teh­houai et Louo Jouei­king, ces deux révisionnistes contre-révolutionnaires, ont colporté de toutes leurs forces la pacotille de la théorie dite « les armes décident de tout », en prenant le contre­pied de la grande doctrine militaire du président Mao.

Ils ont clamé ouvertement

« Dans les conditions actuelles, la guerre dépend principalement de l’acier et de la technique, non de la politique et du courage ».

Jusqu’à quel point cette absurdité est-­elle réactionnaire ? La théorie dite « les armes décident de tout » n’est pas une nouveauté, mais une vieille rengaine de la bourgeoisie et du révisionnisme, ancienne et nouvelle, rengaine discréditée d’ailleurs depuis longtemps. Durant la période de la IIère Internationale, le révisionniste de vieille étiquette Bernstein avait prétendu que l’insurrection armée avait perdu sa signification à cause des constructions modernes de la ville, des armes et de la technique modernes.

Kautsky avait répandu, lui aussi, à tort et à travers

« L’immense supériorité en armes des troupes des États modernes sur les armes à la disposition des « civils », rend généralement sans espoir, dès le début, tout soulèvement de ces derniers ».

Les révisionnistes modernes entonnent l’éternel refrain des impérialistes américains « Les unités dotées d’engins nucléaires et de fusées décident de tout », prétendant que l’armement nucléaire est le facteur décisif de l’issue d’une guerre.

Quelle absurdité ! Les faits sont incontestables.

L’histoire des luttes révolutionnaires des peuples du monde, dont le peuple chinois, a donné depuis longtemps un démenti à la théorie dite « les armes décident de tout ».

Les victoires du peuple chinois, guidé par son grand dirigeant, le président Mao, dans les guerres contre les agresseurs japonais, les bandits tchiangkaïchistes et les troupes impériales américaines qui avaient envahi la Corée, voilà les preuves les plus convaincantes de la lamentable faillite de cette théorie réactionnaire. Au début de la Guerre de Résistance contre le Japon (1937­-1945), l’impérialisme japonais s’est vanté de pouvoir asservir la Chine d’un coup, car, d’une part, il possédait une supériorité dans l’armement et dans l’équipement, et, d’autre part, la réaction kuomintanienne ayant à sa tête Tchiang Kaï­-chek a répandu sans vergogne ces absurdités réactionnaires les armes chinoises sont moins bonnes que celles du Japon ; si la Chine affronte les agresseurs japonais, elle sera assujettie.

En ce temps­-là, les tenants de la théorie dite « les armes décident de tout » ont encore proféré ces divagations pour passer de l’infériorité à l’équilibre, la Chine devrait acquérir une force militaire et économique égale à celle du Japon, et pour passer de cet équilibre à la supériorité, elle devrait posséder une force militaire et économique plus grande que celle du Japon, etc. Le président Mao a énergiquement réfuté ces théories réactionnaires. Il a indiqué avec clairvoyance

« A la différence des partisans de cette théorie, nous considérons non seulement les armes mais aussi les hommes ».

« Le rapport des forces se détermine non seulement par le rapport des puissances militaires et économiques, mais aussi par le rapport des ressources humaines et des forces morales ».

« Les grandes forces de la guerre ont leurs sources profondes dans les masses populaires.

C’est avant tout parce que les masses du peuple chinois sont inorganisées que le Japon s’est enhardi à nous malmener. Que nous surmontions cette insuffisance, et l’envahisseur japonais se trouvera, devant les centaines de millions d’hommes du peuple chinois soulevés, dans la même situation que le buffle sauvage devant un mur de feu il nous suffira de pousser un cri dans sa direction pour que, de terreur, il se jette dans le feu et soit brûlé vif. »

C’est la plus profonde critique contre la théorie dite « les armes décident de tout », et c’est aussi la brillante pensée marxiste­ léniniste guidant le peuple chinois dans la Guerre de Résistance contre le Japon.

Bien que notre VIIIème Armée de Route et notre Nouvelle IVème Armée fussent, à cette période, relativement peu nombreuses et très mal équipées, elles ont bénéficié du soutien total des larges masses populaires, car nous avons mené une guerre juste, contre l’agression.

Conformément aux grands enseignements du président Mao, notre armée a pénétré les arrières de l’ennemi et mobilisé largement les masses, allumant ainsi les flammes dévorantes de la guerre de partisans contre le Japon.

Au cours de la Guerre de Résistance contre le Japon qui dura huit ans, notre armée n’a cessé de grossir et de se renforcer au fil des combats.

Ses effectifs se sont élevés de 40 000 au début de cette guerre à un million d’hommes. En outre, nous avons organisé plus de deux millions de miliciens et établi des régions libérées peuplées de 160 millions d’habitants. Nous avons livre 125 000 batailles contre l’ennemi, anéanti plus de 1,7 million de soldats japonais et fantoches et remporté finalement la grande victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon.

Quand la Guerre de Libération (1946­-1949) en était encore à son début, la dynastie de Tchiang Kaï­-chek contrôlait de vastes régions comptant 300 millions d’habitants et possédait une armée contre­ révolutionnaire forte de 4,3 millions d’hommes, modernisée avec l’équipement américain.

Elle reçut par la suite l’équipement militaire de million d’agresseurs japonais en Chine et des armes et autre matériel atteignant une valeur totale de 5 900 millions de dollars, fournis par l’impérialisme américain.

Soutenu directement par ce dernier qui brandissait ses bombes atomiques, Tchiang Kaï­-chek a livré des offensives frénétiques contre nos régions libérées en vociférant qu’ « en l’espace de cinq mois, il pourrait vaincre le Parti communiste chinois sur le plan militaire ».

En ce temps­-là, notre région libérée, divisée en une dizaine de parties, ne comptait que 100 millions d’habitants, et l’Armée populaire de Libération, seulement 1,2 million d’hommes mangeant du millet et armés de fusils. Le contraste en force et en économie entre l’ennemi et nous était extrêmement frappant. Mais, comme l’a souligné notre grand dirigeant, le président Mao :

« Tous les réactionnaires sont des tigres en papier ».

« Nous n’avons que millet et fusils pour toute ressource, mais l’Histoire prouvera en fin de compte que notre millet et nos fusils sont plus puissants que les avions et les tanks de Tchiang Kaï­-chek.»

« La supériorité militaire de Tchiang Kaï­-chek n’était que momentanée, elle était un facteur qui ne pouvait jouer qu’un rôle temporaire, l’aide de l’impérialisme américain était de même un facteur qui ne pouvait jouer qu’un rôle temporaire, alors que le caractère antipopulaire de la guerre de Tchiang Kaï-­chek et les sentiments du peuple étaient des facteurs au rôle constant, et sous ce rapport, l’Armée populaire de Libération détenait la supériorité. »

Le processus de la guerre a lui-même complètement prouvé la justesse de vue du président Mao.

Après trois ans de combat héroïque, notre armée, s’appuyant sur le soutien du peuple tout entier et ne craignant ni les épreuves ni la mort, a anéanti huit millions de bandits tchiangkaïchistes, renversé en Chine la domination plus que centenaire des impérialistes et de leurs laquais, libéré toute la Chine excepté la province de Taïwan et fondé la République populaire de Chine. Tous ces exploits sont dus à la direction clairvoyante et au commandement direct de notre grand commandant en chef, le président Mao.

La Guerre de Résistance à l’Agression américaine et d’Aide à la Corée est une grande guerre, au cours de laquelle les Volontaires du peuple chinois et le peuple coréen, malgré leur mauvais équipement , ont détruit le mythe de l’« invincibilité » de l’impérialisme américain.

En juin 1950, l’impérialisme américain a délibérément déclenché la guerre d’agression contre la Corée.

Outre qu’il y a mis comme forces principales le tiers de ses forces terrestres, le cinquième de ses forces aériennes, la majorité de ses forces navales, il a racolé des troupes dans 15 pays satellites et utilisé toutes ses armes modernes, excepté la bombe atomique. Il tentait vainement ainsi de conquérir la Corée avant le « Thanksgiving Day » (fête américaine qui tombe le dernier jeudi de novembre) en comptant sur sa « supériorité aérienne » et sa « supériorité en acier », et d’envahir ensuite la Chine à partir de la Corée.

Cependant, sa nature de tigre en papier était complètement dévoilée par les Volontaires du peuple chinois, armés de la pensée­-maotsétoung, et par l’héroïque peuple coréen. Au total, 1 090 000 agresseurs dont plus de 390 000 américains ont été anéantis.

L’impérialisme américain qui, dans sa fougue tapageuse, se croyait sans rival au monde, a essuyé finalement une défaite honteuse. La grande victoire de la Guerre de Résistance à l’Agression américaine et d’Aide à la Corée a éliminé complètement les idées erronées de certaines gens, qui, assez nombreux d’ailleurs dans le monde, admiraient et craignaient les États-Unis.

Et la juste idée de haïr, rabaisser et mépriser l’impérialisme américain s’est répandue parmi le peuple.

La défaite ignominieuse de la théorie dite « les armes décident de tout » est également tout à fait prouvée par la lutte révolutionnaire, anti­-impérialiste et anticolonialiste, dans beaucoup de régions et pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’impérialisme U.S. a établi plus de 2 200 bases ou installations militaires dans plus de 70 pays et territoires.

Il a ainsi tenté de réprimer, par la force, la lutte révolutionnaire des peuples du monde, en vain d’ailleurs.

S’entendant comme larrons en foire, le social­-impérialisme et l’impérialisme américain pratiquent le chantage nucléaire dans l’espoir fou de se repartager le monde. Leurs complots criminels non seulement n’ont pu aboutir, mais au contraire, les flammes ardentes de la lutte anti­impérialiste et anticolonialiste font actuellement rage partout sur la Terre. L’impérialisme U.S. a envoyé plus de 500 000 agresseurs au champ de bataille du Sud­-Vietnam où il utilise tous les moyens de guerre sauf la bombe atomique.

Mais les agresseurs sont acculés à l’impasse ; ils sont battus à plate couture par les forces armées populaires du Sud­-Vietnam qui persistent dans la guerre populaire.

Tout cela a démontré clairement que c’est l’homme qui décide de l’issue d’une guerre et non le matériel ; c’est le peuple révolutionnaire qui décide du processus de l’Histoire et non les décadents impérialisme, social­-impérialisme et réaction mondiale. Le vice-président Lin Piao a indiqué de façon pénétrante dans son ouvrage Vive la victorieuse guerre du peuple ! :

« Depuis la grande Révolution d’Octobre que dirigea Lénine, l’expérience des innombrables guerres révolutionnaires a établi la vérité que voici sans arme aucune au début, le peuple révolutionnaire finit par vaincre la classe dominante armée jusqu’aux dents. Ceux dont l’armement était inférieur ont vaincu ceux qui étaient mieux équipés. Les forces populaires qui n’avaient sous la main que des armes simples, sabres, lances, fusils, grenades, ont fini par vaincre les forces impérialistes disposant d’armes modernes, avions, chars, canons et bombes atomiques. Les détachements de partisans ont fini par vaincre l’armée régulière. Les « rustres » qu’aucune école militaire n’avait vus ont fini par vaincre les « élites » sorties des académies militaires »

Le marxisme-léninisme, la pensée­-maotsétoung nous enseignent que le peuple est le créateur de l’histoire universelle, la force décisive du développement social, et celle qui décide de l’issue d’une guerre.

Le président Mao nous a enseigné :

« La guerre révolutionnaire, c’est la guerre des masses populaires ; on ne peut la faire qu’en mobilisant les masses, qu’en s’appuyant sur elles ».

Le vice-président Lin Piao a également indiqué :

« Pour faire la guerre, les armes et l’homme sont nécessaires. Mais les armes sont à utiliser par l’homme. Si ce dernier manque de courage, les armes ne peuvent jouer pleinement leur rôle. Par conséquent, c’est encore de l’homme que dépend l’issue victorieuse d’une guerre ».

Par conséquent, pour étudier la guerre, on ne doit pas se borner à tenir compte des puissances militaire et économique, il faut encore prendre en considération tous les facteurs, chez nous comme chez l’ennemi, qui décident finalement de l’issue de la guerre, et notamment la nature de la guerre, les forces des masses populaires et le rôle de l’initiative de l’homme dans la guerre. L’impérialisme américain et le social­-impérialisme, ennemis jurés de tous les peuples, sont isolés et sans soutien populaire. Pour camoufler leur décadence, leur faiblesse et l’injustice de leur guerre d’agression, ils ne peuvent que recourir à la théorie dite « les armes décident de tout » car, s’imaginent­-ils, celle-ci peut les gonfler de courage et relever leur moral.

Peng Teh­houai et Louo Jouei­king, ces deux révisionnistes contre­-révolutionnaires, se sont évertués à prôner cette théorie, ce qui prouve pleinement qu’ils sont des chiens couchants de l’impérialisme américain et du social­ impérialisme. Nous, marxistes-léninistes, avons la ferme conviction que notre cause est tout à fait juste.

Plus de 95 % de la population mondiale sont de notre côté. Nous pouvons vaincre tous les agresseurs, en nous appuyant sur le courage de l’homme armé de la pensée-maotsétoung et sur le soutien total d’un peuple comptant des centaines de millions d’hommes.

Pour l’emporter sur l’ennemi, nous devons également développer nos armes modernes, y compris les armes nucléaires. Mais nous n’avons absolument pas une foi aveugle en elles.

A tout moment, nous donnons toujours la primauté au facteur de l’homme. Une fois armés de la pensée­-maotsétoung, la victoire nous appartient et pour toujours. Actuellement, pour se débarrasser de leurs difficultés intérieures et extérieures, l’impérialisme US. Et le social­-impérialisme se donnent la main tout en se disputant. Ils se livrent à la course aux armements et aux préparatifs de guerre, et complotent activement de déclencher une guerre d’agression contre la Chine. Ils poussent la folie jusqu’à recourir au chantage nucléaire, contre la Chine.

S’ils osent imposer la guerre au peuple chinois, ils vont soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds, tout comme l’impérialisme japonais dans sa guerre contre la Chine, tout comme Tchiang Kaï­-chek, provocateur de la guerre civile contre­ révolutionnaire, et comme l’impérialisme U.S. dans sa guerre d’agression contre la Corée.

Armés de la pensée­-maotsétoung, l’Armée populaire de Libération de Chine et les centaines de millions de Chinois anéantiront résolument, radicalement, totalement et intégralement tous les agresseurs.

15 décembre 1969


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