Le 27 janvier 1945, l’armée rouge libérait le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau installé par les occupants nazis près de la petite ville d’Oświęcim en Pologne.

C’est une date historique ; 75 ans après, il est nécessaire d’affirmer en toute clarté : Gloire à l’Armée Rouge qui a défait la barbarie nazie, gloire à son dirigeant Staline !

Durant les années de son fonctionnement, plus de 1 100 000 personnes y furent assassinées, dont au moins 1 000 000 personnes juives, les autres personnes consistant en des Roms et des Sintis, des résistants polonais déportés et des prisonniers de guerre.

Portail d'entrée du camp d’Auschwitz I

Portail d’entrée du camp d’Auschwitz I

Auschwitz était un vaste complexe concentrationnaire et de mise à mort s’étendant sur plusieurs villages et composé d’une cinquantaine de camps différents.

Le premier d’entre eux était le camp d’Auschwitz I situé sur le village d’Oświęcim. Il fut ouvert le 20 mai 1940 à destination au départ des prisonniers de guerre et des résistants polonais et soviétiques déportés, puis de personnes juives et de résistants du monde entier et dans lequel 70 000 personnes perdirent la vie.

Le second était le camp d’Auschwitz II – Birkenau, situé sur le village de Brzezinka. Ce camp d’extermination fut ouvert le 8 octobre 1941 au départ comme camp de concentration pour les prisonniers soviétiques, puis transformé en centre de mise à mort immédiate où furent liquidés plus d’un million de Juifs et de dizaines de milliers de Tziganes.

C’est dans ce camp que se trouvaient les chambres à gaz, permettant la mise à mort de 2000 personnes en même temps, et les fours crématoires dont l’objectif était de faire disparaître les corps des personnes assassinées afin d’effacer toute trace de leur existence sur Terre.

Usines IG Farben au sein du camp de Monowitz (Auschwitz III)

Usines IG Farben au sein du camp de Monowitz (Auschwitz III)

Le troisième était le camp d’Auschwitz III – Monowitz-Buna, établi sur le village de Monowice. C’était un « camp de travail », en fait d’esclavage, ouvert le 31 mai 1942 pour le trust de l’industrie chimique et médicale IG Farben. Le camp était adossé à la « Buna-Werke », une grande usine de caoutchouc dans laquelle étaient envoyées les personnes déportées et réduites en esclavage – principalement des personnes juives – dont entre 25 et 35 000 y perdirent la vie du fait des privations, des charges de travail inhumaines et des violences ; les personnes jugées « inaptes » à continuer le travail étant envoyées directement aux chambres à gaz.

Ces trois camps étaient complétés par une cinquantaine d’autres petits camps dont une trentaine servait de camp de travail pour les différents trusts industriels allemands.

Comme on le voit, la barbarie nazie est indissociable des intérêts économiques de l’Allemagne impérialiste, ainsi que de l’idéologie national-socialiste comme anticapitalisme romantique s’emballant dans l’extermination avec l’idéologie SS.

Le 27 janvier 1945, la 322e division du « Premier Front ukrainien » de l’Armée Rouge, composée de soldats venant de toute l’URSS, libéra le camp. Les dirigeants nazis du camp avaient plusieurs jours auparavant organisé la fuite du camp selon une procédure adoptée systématiquement.

Armée rouge soviétique

Armée rouge soviétique

Ils avaient pris le soin de dynamiter certaines installations et de brûler les documents administratifs de la SS. Puis, ils ont organisé ce qui sera appelé par la suite une « marche de la mort », obligeant tous les détenus suffisamment valides à traverser le pays avec l’armée allemande dans sa fuite face à l’avancée de l’Armée Rouge. Les personnes laissées dans les camps étant considérées comme pratiquement déjà mortes. Des dizaines de milliers de personnes périrent durant ces « marches de la mort ».

Lorsque l’Armée Rouge libéra le camp d’Auschwitz, il restait quelques 7000 survivants qui furent pris en charge par les médecins de Leningrad, rompus à soigner des personnes souffrant de grande malnutrition du fait du siège que la ville avait dû supporter. Parmi ces survivants il y avait 180 enfants encore vivants : 72 souffraient de tuberculose, 31 de gelures, 49 d’épuisement extrême, 28 de maladies diverses. Parmi eux, 58 n’avaient pas 8 ans.

Auschwitz est le symbole, le point d’orgue de la barbarie fasciste national-socialiste. Ce qu’il est important de comprendre, c’est qu’Auschwitz n’est pas né d’une société archaïque, féodale, mais est le produit d’une des sociétés les plus modernes et développées et du monde, celle du capitalisme allemand dans sa période impérialiste.

Ce que montre Auschwitz, c’est que la destruction des Juifs et des Roms d’Europe n’est pas la conséquence d’un déchaînement de haine, d’une « folie » qui se serait emparée d’un peuple. L’Holocauste était une politique méticuleuse, organisée, industrialisée.

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Car, en effet, Auschwitz, c’était une planification industrielle d’un haut niveau ayant nécessité la mobilisation des meilleurs ingénieurs et architectes, de l’industrie chimique, de chercheurs, de médecins pour contrôler l’efficacité des politiques et procédés à des « expériences », des comptables, l’élite de l’armée et de la SS, etc.

Auschwitz n’est pas une « erreur historique », mais bien le produit logique de la voracité de l’impérialisme libéré de tous les verrous démocratiques, car il a réussi à soumettre les masses en les mobilisant grâce à l’anticapitalisme romantique.

C’est la mobilisation extraordinaire des masses soviétiques dans leur unité au sein de l’Armée Rouge et des groupes de partisans, qui a permis de mettre fin à l’horreur de la barbarie impérialiste. Une mobilisation générale héroïque qui a coûté la vie de 20 millions de soviétiques et qui n’a été possible que parce que les masses soviétiques étaient portées par le matérialisme dialectique et organisées dans leur état socialiste.

La mémoire d’Auschwitz ne peut que faire trembler dans ses tréfonds toute personne progressiste, tant elle résonne comme celle des ténèbres vers lesquels l’impérialisme plonge l’Humanité.

Parade de la victoire - Moscou 1945

Parade de la victoire – Moscou 1945

La mémoire de la libération par l’héroïque Armée Rouge du peuple soviétique rappelle que seules les masses lorsqu’elles se saisissent de leur idéologie, le matérialisme dialectique, sont à même d’abattre le fascisme et de sauver la civilisation.

Aujourd’hui encore, face à l’antisémitisme comme anti-capitalisme romantique, face au fascisme comme idéalisme militariste nationaliste, seul le matérialisme dialectique et l’esprit de l’Armée Rouge forment le socle idéologique inébranlable face à la barbarie !

Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste
27 janvier 2020


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