Peut-on dire en juin 2021 qu’il y a bien une nouvelle période qui s’est ouverte au début de l’année 2020 ? C’est une évidence. Les choses ne tournaient déjà pas rond, désormais elles tournent de manière carrée, pour ainsi dire. Le capitalisme se subsiste à lui-même, par le poids des traditions et de l’immense quantité de marchandises disponibles, mais il ne fait que s’étaler de plus en plus, se diluer, perdant sa substance. Il élargit de moins en moins les forces productives, pire il les détruit. Et son seul horizon, c’est la guerre, le repartage du monde étant espéré par chaque pays comme une porte de sortie.
Le déconfinement partiel ne change pas la donne, d’ailleurs il ne fait en l’état qu’en rajouter dans la désorganisation générale de la production et de la consommation. Et même si le capitalisme parvient à une reprise, il est encore en-deçà de ses capacités d’avant crise. Les capitalistes espèrent qu’en 2022, on sera revenu au niveau d’avant crise, mais alors ce qui apparaîtra d’autant plus ce sont les milliers de milliards injectés dans le capitalisme par les États…
C’est qu’il n’est pas de capitalisme organisé et dans une situation de crise, la propriété privée des moyens de production, avec la compétition et la concurrence est un obstacle aux solutions nécessaires. Ces solutions, ce sont la socialisation et la planification, sur la base de choix idéologiques démocratique-populaires, socialistes, communistes, selon les exigences du développement historiquement nécessaire.
Crise est ainsi utile est essentiel, c’est le vecteur de la compréhension de la seconde crise générale du capitalisme, c’est également un point de repère pour le travail des communistes en Belgique et en France.
En fait, on doit même dire que chaque communiste doit apporter sa contribution à Crise, sous la forme d’une synthèse, et ce quel que soit le domaine d’intervention. C’est d’autant plus important que tous les thèmes se répondent, que tout est inter-relié dans un capitalisme en perdition.
Et comment espérer de toutes façons mener un travail révolutionnaire quel qu’il soit, sans disposer d’un aperçu concret quant aux modalités de la crise générale ?