Publié pour la première fois sur l’ancien média Communiste MLM « Voie-lactée »

« L’Homme n’est pas pétri d’un Limon plus précieux [que les animaux] ; la Nature n’a employé qu’une seule & même pâte, dont elle a seulement varié les levains (…).

En faut-il davantage, (& pourquoi irois-je me perdre dans l’Histoire des passions, qui toutes s’expliquent par l’enormwn d’Hippocrate) pour prouver que l’Homme n’est qu’un Animal, ou un Assemblage de ressorts, qui tous se montent les uns par les autres, sans qu’on puisse dire par quel point du cercle humain la Nature a commencé ? (…)

Telle est l’Uniformité de la Nature qu’on commence à sentir, & l’Analogie du régne Animal & Végétal, de l’Homme à la Plante. »
(Julien Offray de La Mettrie, L‘homme machine, 1748)

Pour nous, matérialistes dialectiques, la vie est de la matière en mouvement dialectique, avec des sauts qualitatifs. C’est la base de la pensée de Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao Zedong, mais aussi de grands précurseurs comme Épicure, Lucrèce ou Spinoza.

Cela signifie-t-il que notre matérialisme soit le même que celui de la bourgeoisie, en ce début du 21ème siècle ?

Absolument pas.

Le matérialisme « bourgeois » en ce début de siècle est l’expression idéologique du mode capitaliste de production à une époque de totale décadence. Cette décadence se reflète dans les conceptions « scientifiques » bourgeoises.

Une de ces conceptions doit être totalement comprise, étant donné qu’elle est une barrière idéologique à la révolution socialiste.

C’est une conception profondément ancrée dans les masses, au moyen de toutes les armes idéologiques aux mains de la bourgeoisie, depuis les films jusqu’aux livres d’école, depuis la littérature jusqu’aux rapports avec les animaux et la nature en général.

Cette conception, cet ennemi de la plus haute importance, c’est le néo-darwinisme.

Charles Darwin, le grand scientifique, n’a jamais utilisé le terme d’ « évolution » (il utilisait l’expression « descendance avec modification ») ; la pensée qui est présentée comme celle de Darwin est en réalité une construction idéologique formée pendant les temps impérialistes : durant la guerre, dans les années 1930-1940, et également après la seconde guerre mondiale impérialiste.

Le néo-darwinisme est un ennemi très important, parce qu’il est une arme idéologique utilisée pour rejeter l’unité de la nature et son évolution dialectique.

La nature est présentée comme un « champ de bataille » ; dans un reflet total du mode de production capitaliste, la nature est montrée comme une lutte sanglante entre les espèces, ou mieux dit entre chaque individu, chacun contre l’autre.

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Cette conception est totalement idéologique, et n’exprime pas la réalité. C’est une arme idéologique contre la composition, la combinaison… la symbiose.

De la même manière que la bourgeoisie est en train d’essayer de produire de l’énergie de manière non naturelle, en séparant les atomes au lieu que la pensée humaine se concentre sur l’énergie produite par la fusion atomique se déroulant dans le soleil, elle tente de célébrer la division, allant dans la direction d’une idéologie « génétique », où il y aurait une sélection de dirigeants aristocratiques, par des mutations au hasard.

Nos articles « La vie, la matière, l’univers » essaieront de présenter le point de vue matérialiste dialectique en ce domaine.

Rejetant la conception bourgeoise du chaos et sa méthode de l’étudier par des « statistiques » (comme la mécanique quantique en physique), nous étudierons ce qu’est la symbiose.

Rejetant le mythe de l’individu indépendant (comme la micro-économie en économie), nous nous concentrerons sur la vie existant en tant que système – la Biosphère –, où toute chose et toute vie sont inter-reliées, dans un équilibre qui évolue.

La combinaison, l’alliance, la symbiose – produisant un saut dialectique –, conduit à de nouveaux êtres, des êtres qui sont de la matière évoluée, avec des sens, avec la pensée. Et dans ce processus naît l’humanité en tant qu’espèce capable de voir la Biosphère comme un système global.

Ceci est le 21ème siècle.


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