Les religions sont une thérapie, elles ne visent pas à guérir, simplement à maintenir une stabilité mentale.
D’où des répétitions pour forcer les esprits, des pressions à différents niveaux, des surveillances par le clergé et surtout la population elle-même. Rites des naissances et des morts, dates anniversaires des événements symboliquement marquants, prières du jour, prières pour les repas, célébrations communes… toute la vie quotidienne est marquée ou encadrée par les moments religieux.
Bien entendu, il faut ici tenir compte du développement inégal des religions et de leur situation à tel ou tel moment historique, en fonction du mode de production dominant.
Mais de manière générale, les religions ont été une trajectoire culturelle conceptuellement semblable entre elles, accompagnant la sortie relative de l’Humanité de la Nature, sous des formes variées et avec des répertoires jamais unifiés ni même cohérent, de par l’erreur fondamentale sur le plan du postulat.
C’est même la raison pour laquelle il peut être justement parler de « religion » de manière notionnelle sur le fond, nonobstant les variétés historiques formelles que les religions ont pu prendre sur le plan conceptuel, habillant, ou pour mieux dire masquant, idéologiquement les rapports sociaux à un moment ou un autre du développement historique des sociétés.
On peut de ce fait constater une unité d’approche des religions, sous la forme des rites et des prières, véhiculant une norme exigée à l’échelle de la communauté toute entière, car sans communauté, il n’existe pas de religion, et rien que cela montre bien la nature de la religion, qui n’a rien de personnel, mais correspond à une humanité déconnectée de la Nature et anxieuse, angoissée, mais cherchant à dominer ces émotions.
On peut tenter d’identifier les principaux rites des principales confessions religieuses dans notre pays actuellement en retenant comme critères caractéristiques la question des écrits fondamentaux de la tradition reconnue comme base de la « vérité » religieuse, la question de la prière, de l’adoration et des invocations diverses, des fêtes collectives, de la naissance, de la mort et des gestes thérapeutiques acceptés ou refusés.