J. Staline
Télégramme à Wilhelm Pieck et à Otto Grotewohl
13 octobre 1949
Paru dans la Pravda, 14 octobre 1949
Au président de la République démocratique allemande, Wilhelm Pieck ;
Au premier ministre du Gouvernement de la République démocratique allemande, Otto Grotewohl.1
Permettez-moi de vous féliciter et de féliciter en votre personne le peuple allemand, à l’occasion de la formation de la République démocratique allemande et de l’élection du premier d’entre vous au poste de Président, et du second à celui de premier ministre de la République allemande.
La formation d’une République démocratique et pacifique allemande constitue un tournant dans l’histoire de l’Europe. Il est hors de doute que l’existence d’une Allemagne pacifique et démocratique, jointe à l’existence de l’Union Soviétique pacifique exclut la possibilité de nouvelles guerres en Europe, met fin aux effusions de sang en Europe et rend impossible la vassalisation des pays européens par les impérialistes mondiaux. L’expérience de la dernière guerre a montré que ce sont les peuples allemand et soviétique qui ont subi les plus grands sacrifices au cours de cette guerre et que ces deux peuples possèdent le plus grand potentiel en Europe pour l’accomplissement de grandes actions d’importance mondiale. Si ces deux peuples se montrent résolus à lutter pour la paix avec la même tension de leurs forces que celle avec laquelle ils ont mené la guerre, la paix en Europe pourra être considérée comme garantie.
Ainsi, en posant les fondements d’une Allemagne unifiée, démocratique et pacifique, vous accomplissez en même temps une grande œuvre pour l’ensemble de l’Europe en lui garantissant une paix durable. Vous pouvez être assurés qu’en suivant cette voie et en renforçant la cause de la paix, vous trouverez une grande sympathie et un soutien actif auprès de tous les peuples du monde, y compris les peuples américains, anglais, français, polonais, tchécoslovaque, italien, sans même parler du peuple soviétique épris de paix.
Je vous souhaite le succès dans cette voie nouvelle et glorieuse.
Que vive et prospère l’Allemagne unifiée, indépendante, démocratique et pacifique !
J. Staline
Repris dans Études Soviétiques, n° 19, 1949, Paris.