Tout comme les fascistes nazis se désignaient eux-mêmes comme nationaux-socialistes, en utilisant le nom et le prestige du socialisme, pour impulser la contre-révolution en Europe, le social-fasciste Chàvez s’est déguisé en socialiste pour impulser la contre-révolution en Amérique latine.
Les masses pauvres de tous les pays du monde ne veulent pas vivre dans l’humiliation et la misère. Les masses veulent progresser dans la lutte, dans l’anti-impérialisme et dans la révolution.
Dans leur course effrénée pour conquérir plus de colonies et de semi-colonies pour nourrir et prolonger leur agonie, les gouvernements impérialistes, placent dans chacune des colonies et semi-colonies, des gouvernements fantoches pour mener à bien les diktats de l’impérialisme. Ces gouvernements plus marionnettes que gouvernements sont les gérants, les bureaucrates qui administrent le pillage des impérialistes.
En Amérique latine, il n’existe pas de pays indépendants, il n’y a que des pays opprimés, qui ont été, pendant de nombreuses années, un terrain de dispute pour les impérialistes. Aujourd’hui, les Yankees, les Russes et les Chinois bataillent pour savoir qui contrôle la zone, qui est en charge de chaque colonie et semi-colonie de l’Amérique latine.
Le Venezuela ne fait pas exception. Le Venezuela est également un pays opprimé par l’impérialisme, sa gestion est égale au reste, elle a également pour mission de freiner la lutte et d’administrer le pillage de l’impérialisme, principalement yankee.
Hugo Chàvez, afin de davantage servir et de manière meilleure l’impérialisme se déguise en révolutionnaire, utilisant un langage agressif contre l’impérialisme américain, donnant l’image qu’il s’opposait à lui.
Sur le plan économique, alors que Chàvez offense en paroles l’impérialisme yankee, lui a en pratique vendu 72% de la production totale de pétrole vénézuélien, tout en sachant que le même pétrole est utilisé dans les invasions impérialistes en Palestine, en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen, à Haïti et encore ailleurs.
Chàvez a approfondi la monoproduction de pétrole, qui fait partie intégrante du plan de l’ impérialisme pour établir une division internationale du travail, où les colonies et semi-colonies se concentrent exclusivement sur une branche des matières premières (le Chili avec le cuivre, la Bolivie avec le gaz, etc.) alors que les pays impérialistes monopolisent les technologies de pointe.
Un exemple de ceci est que le Venezuela a le pétrole et la Russie s’occupe des raffineries. Un autre exemple est le fait qu’en 2012, le Venezuela a acheté des biens américains pour un montant s’élevant à 17.600.000.000 dollars, ce qui représente 43% des importations du Venezuela. Les États-Unis achètent les matières premières et vend des produits manufacturés. Il s’agit du rapport entre l’impérialisme et le capitalisme bureaucratique.
Dans les campagnes, la gestion faite par Chàvez a laissé intact les latifundia. Aux communautés autochtones qui luttent pour la terre ont été remis des collines et des rochers, tandis que les terres arables sont restés dans les mains des grands propriétaires terriens. Cependant, les latifundia sont improductives, malgré toutes les terres qui sont concentrées, le Venezuela importe 80% de ses aliments.
La gestion de Chàvez, avec l’accord de ces propriétaires terriens, avait l’intention de réaliser des projets miniers dans les territoires revendiqués par les paysans pauvres Yukpa : une entreprise de charbon avec la Chine et une autre d’uranium avec la Russie via l’Iran.
Politiquement, Hugo Chàvez a renforcé la stratégie impérialiste d’imposer à chacune des colonies et semi-colonies des élections au service des bourgeois et des propriétaires terriens, qui cherchent à détourner la lutte des masses vers des chemins légalistes. Cela lui a valu les félicitations de James Carter, ancien président impérialiste des Etats-Unis, qui a déclaré que le système électoral du Venezuela était « le meilleur du monde. » Même aujourd’hui, alors que Chàvez est mort, ses partisans veulent faire croire au peuple qu’il ne peut se libérer qu’en votant pour Nicolás Maduro, son héritier politique désigné.
Comme composante du plan contre-révolutionnaire, Chàvez s’est présenté comme « garant » dans les « pourparlers de paix » en Colombie. C’est la politique impérialiste de « pacification » qui a comme perspective d’écraser la lutte du peuple, y compris les guerres populaires qui ont lieu dans plusieurs pays du monde.
Pour davantage accomplir, et de manière meilleure, son rôle comme laquais de l’impérialisme, Chàvez a impulsé la fascisation de sa gestion (du gouvernement).
Idéologiquement, le fascisme est éclectique, c’est-à-dire qu’il prend d’un côté, coupant et collant des idées. C’est ce qu’a fait Hugo Chàvez. Il est allé en Argentine et a dit « Viva Perón, viva el Ché, viva Maradona » ; lors des réunions de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), il a dit : « Vive Muhammad, vive Allah » ; au Chili, il a déclaré : « Viva Allende ». Au moment de citer, il a cité Marx, le Président Mao Zedong et à un moment il s’est déclaré trotskyste. Il disait ce que l’auditoire voulait entendre. Il a ainsi formé son puzzle idéologique appelé le « socialisme du XXIe siècle », où se joignent Jésus-Christ, Simon Bolivar et Karl Marx.
Tout comme les fascistes nazis se désignaient eux-mêmes comme nationaux-socialistes, en utilisant le nom et le prestige du socialisme, pour impulser la contre-révolution en Europe, le social-fasciste Chàvez s’est déguisé en socialiste pour impulser la contre-révolution en Amérique latine. Ni les fascistes nazis ni Chàvez n’avaient rien de socialiste.
Le fascisme a été mis en œuvre dans les campagnes avec l’approfondissement des latifundia, avec le frein qui a été essayé d’être mis en place face à la lutte dans les campagnes, en fournissant des titres de forme clientéliste, de manière à diviser les masses et à monter les uns contre les autres, tout comme actuellement la CONADI [Corporation Nationale du Développement Indigène] au Chili.
Dans les villes et dans les campagnes ont été corporativisées les organisations de masse, en les plaçant sous le commandement des forces armées, l’épine dorsale du vieil État bourgeois-propriétaire terrien. Pendant ce temps, le vieil État, comme cela est le propre du fascisme, concentrait le pouvoir dans l’exécutif.
Pour terminer, il faut dire que l’Amérique latine connaît la « gentillesse » de ces fascistes déguisés en révolutionnaires. Perón en Argentine, Alvarado et Humala au Pérou, Ibáñez, Allende et Grove au Chili, sont d’autres exemples de ces sauveurs « socialistes » et « progressistes. »
Les paroles que Chàvez a lancées contre l’impérialisme yankee étaient un écran de fumée utilisé pour cacher, d’une part, le pillage impérialiste yankee et, d’autre part, la pénétration s’accélérant de l’impérialisme russe et chinois au Venezuela.
L’impérialisme impose aux colonies et semi-colonies un capitalisme lié aux latifundia, un capitalisme bureaucratique. Ce capitalisme bureaucratique se transforme, nécessairement, en fascisme. C’est un signe que la révolution est proche. L’impérialisme, à sa plus grande oppression, génère des conditions, chaque fois plus favorables, pour que les peuples finalement le renversent.
Le peuple du Venezuela s’est toujours battu et n’a pas cessé de le faire durant la gestion de Chàvez. La vérité est que le peuple du Venezuela n’a pas combattu contre l’impérialisme grâce à Chàvez, mais en dépit de Chàvez.
Et en dépit de tous les opportunistes et révisionnistes qui essaient d’arrêter le combat, le peuple vénézuélien trouvera, inévitablement, le chemin vers la révolution de nouvelle démocratie et avancera de manière ininterrompue jusqu’au socialisme, jusqu’au véritable socialisme qui est la dictature conjointe des ouvriers et des paysans, pour s’unir à tous les peuples dans cette grande vague de la révolution prolétarienne mondiale.