Camarade John,

Je viens à peine de terminer la relecture de l’analyse du fascisme par Angela (c’est une brillante, une « terrible », une magnifique révolutionnaire − pas vrai ?). J’ai étudié soigneusement tes lettres sur le sujet. Il pourrait être fécond, à nous trois, de nous mettre immédiatement à une analyse historique détaillée de tout ce problème. Nous différons un peu d’opinion et nous divergeons un peu sur l’interprétation de l’histoire, mais fondamentalement, je crois que ce qui nous rapproche sur les points principaux, c’est que nous ne pourrions probablement pas nous rencontrer tous les trois sans provoquer la Troisième Guerre mondiale.

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Dis-lui ma très profonde et très chaleureuse affection, et demande-lui de réviser ces notes. Ce n’est pas là tout ce que j’aurais à dire sur le sujet. Je rentrerai constamment en moi-même, et j’y reviendrai. Je pense qu’il me faudra consacrer de nouveau à la chose deux cents nouveaux feuillets. Prenons les questions comme elles viennent, mais pour l’heure, il faudrait qu’elles vous incitent à me mettre l’épée dans les reins pour que je me donne un peu plus de mal.

A la base de l’analyse d’Angela se trouvent imbriquées plusieurs notions particulières à la vieille gauche, et qui font pour le moins question aujourd’hui. A mon avis, c’est de la crise économique, de la dernière grande dépression, qu’a bel et bien émergé le fascisme-corporatisme, qui s’est manifesté et consolidé, qui a pris sa forme la plus évoluée ici, en Amérique.

Dans ce cours des événements, la conscience socialiste a subi quelques très sévères échecs. A la différence d’Angela, je ne crois pas que s’en rendre compte fasse considérer l’histoire sous un jour défaitiste. Pour que dans l’avenir l’activité de révolution soit réussie, il importe beaucoup de comprendre notre situation réelle. Avancer que le corporatisme a émergé et qu’il a progressé, ce n’est pas dire qu’il a triomphé. Nous ne sommes pas vaincus. Le fascisme à l’état pur, le totalitarisme absolu, ne sont pas possibles.

La hiérarchie a derrière elle six mille années d’expériences tâtonnantes. Elle ne réussira jamais pour longtemps, sous aucune forme. Le fascisme et son importance historique, tout est là pour moi quand je me fais une philosophie de la politique et de son prolongement la guerre. Ce que je pense, c’est que nous sommes à l’apogée historique (au point d’inflammation) de la période totalitaire.

Ce sujet mérite une analyse en profondeur qui reste encore à faire. Si importants qu’ils soient l’un et l’autre, les ouvrages de Wilhelm Reich et de Franz Neumann ont leurs limites. Reich tend à l’excès d’analyse, jusqu’à l’idéalisme. Je ne pense pas que Neumann ait véritablement ressenti toute l’importance du mouvement antisocialiste. Le Béhémoth se fonde trop étroitement sur l’expérience du national-socialisme allemand. Ainsi, il y a beaucoup à faire sur ce sujet et le temps s’en va. Si je vois juste, nous nous trouverons bientôt jetés dans la même lutte que la vieille gauche a évitée.

le 2 juin 1971

Il n’est pas défaitiste de reconnaître que nous avons perdu une bataille. Comment faire autrement pour nous « regrouper », et même pour penser à continuer la lutte ? Au cœur de la révolution se tient le réalisme. Appeler défaite une ou deux, voire une douzaine d’échecs ou de reculs, c’est oublier que la révolution procède par flux et reflux, qu’elle approche de nos estimations, puis qu’elle s’en écarte, mais sans jamais se tenir tranquille.

Si une chose ne se construit pas, c’est donc qu’elle se ruine. Quand une force débouche, la force opposée doit céder ; si l’une avance, l’autre doit reculer. Il y a une différence très importante entre recul et défaite. Je ne dis pas que nos parents ont subi une défaite quand je soutiens que le fascisme-corporatisme a débouché et progressé aux États-Unis.

Dans le même temps où il avançait, il provoquait, par sa nature même, un mouvement en avant dans la conscience socialiste mondiale : « Quand le capitalisme des États-Unis atteignait le stade de l’impérialisme, les grandes puissances occidentales s’étaient déjà partagé la plupart des marchés importants du monde. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les autres puissances impérialistes se trouvant affaiblies, les États-Unis devinrent la plus vigoureuse et la plus riche des puissances impérialistes. Dans l’entre-temps, la situation mondiale avait changé : l’équilibre des forces s’était fondamentalement modifié entre les camps impérialiste et socialiste ; l’impérialisme ne dominait plus l’ensemble du monde, et il ne jouait plus un rôle décisif dans l’évolution de la situation mondiale.» (Võ Nguyên Giáp)

Dans mon analyse, je prends simplement en considération le fait que les forces de la réaction et de la contre-révolution ont trouvé à se localiser et à irradier leur énergie ici, aux États-Unis. Ce qui nous a valu le tourbillon économique, politique et social de la dernière réforme capitaliste. Mes vues s’accordent avec celles de tous les révolutionnaires du tiers monde. Et si nous les prenons dans leur sens révolutionnaire, elles sont agressives et réalistes.

Le deuxième obstacle qui nous empêche de comprendre le fascisme-corporatisme, c’est un problème de sémantique. Quand un membre de la vieille garde m’interviewe, si je montre du doigt le ciment et l’acier, le petit dispositif d’écoute électronique dissimulé dans le soupirail, la phalange de sbires qui nous épie, son magnétophone tout juste fonctionnel qui lui a coûté une semaine de travail, et si je leur fais remarquer que toutes ces choses sont des manifestations du fascisme, il tentera invariablement de me réfuter en définissant le fascisme : une affaire tout simplement géopolitique, où un seul parti politique a le droit d’exister sous le soleil, et où n’est tolérée aucune activité de l’opposition politique.

Or examine bien cette définition du totalitarisme, camarade. Aucun parti d’opposition n’est autorisé en Chine, à Cuba, en Corée du Nord, au Vietnam du Nord. Une définition de cette étroitesse condamne à être totalitaires des sociétés révolutionnaires modèles. Malgré la présence de partis politiques divers, il n’y a qu’une seule politique légale aux États-Unis − la politique du corporatisme. La hiérarchie est aux commandes de tout le pouvoir d’État. Il y a néanmoins des milliers de façon de s’y attaquer et de placer ce pouvoir entre les mains du peuple.

le 20 juin 1971

Il faut concevoir tous les paliers de la lutte comme des plans inclinés qui conduisent inexorablement à un point où les conflits armés engouffreront deux fractions du peuple, ou plus.

La lutte armée ou la violence organisée est l’issue naturelle d’une suite d’événements historiques qui viennent à échéance, après lesquels nous sommes dans l’impasse. Ce n’est pas à dire que pour nous la guerre soit le seul recours immédiat dans l’insuccès, la seule issue qui s’offre spontanément après l’échec d’autres formes moins extrêmes de l’activité politique. Toujours je me suis efforcé de faire valoir qu’à chaque étape de la mobilisation politique, doit correspondre une mobilisation égale des forces du peuple.

L’une est inextricablement liée à l’autre, et ce n’est pas seulement pour la raison que la vieille garde avance sans grande conscience que le fascisme ne tolère aucune opposition politique digne de ce nom − encore qu’il y ait du vrai dans cette affirmation. Ma position se fonde sur des précédents historiques, lesquels indiquent l’étendue prévisible de la violence dans une révolution amérikaine.

Dans l’édifice des classes tel qu’il est en ce moment, nous représentons le groupe où réside le plus grand potentiel révolutionnaire. Nous sommes noirs − inutile d’entrer ici dans toute une analyse de cette donnée, mais je me pencherai plus longuement sur le mécanisme racial quand je traiterai de la structure de la hiérarchie fasciste dans son contexte. Pour l’essentiel, ma position s’enracine dans la longue histoire de ce penchant que l’oligarchie d’affaires a toujours manifesté pour la répression violente de toute force qui menaçait son mouvement centralisateur ; et dans les réflexes de défense qui sont tout naturels dans n’importe quelle forme de pouvoir.

Nous, victimes d’une des plus barbares contradictions de l’histoire, nous pauvres entre les pauvres, nous Noirs, sans doute aurions-nous parfaitement le droit et serions-nous pleinement capables de détruire de fond en comble cet Etat-nation moderne, et dans un retour offensif de rage vengeresse, de faire table rase de tout ce pays : mais là n’est pas notre but. Nous sommes des révolutionnaires, et nous nous proposons de nous lancer, nous-mêmes et le peuple avec nous, dans des actions qui culmineront avec la mainmise sur le pouvoir d’État. Notre véritable but, c’est de libérer de la répression économique non seulement nous-mêmes, mais la nation tout entière, et toute la communauté des nations.

Les États-Unis se sont campés en ennemi mortel de tout gouvernement du peuple, de toute mobilisation socialiste scientifique, de toute activité anti-impérialiste de par le monde. Les agissements des cinquante dernières années et plus, la nature même de tous ses éléments fondamentaux, sa mobilisation économique, sociale, politique et militaire, tout distingue ce pays comme le prototype de la contre-révolution fasciste internationale.

Les États-Unis, c’est le problème coréen, le problème vietnamien, le problème du Congo, de l’Angola, du Mozambique, du Moyen-Orient. C’est la graisse dans les fusils anglais, dans les fusils d’Amerika latine qui sont pointés vers les masses de pauvres gens.

le 21 juin 1971

On a toujours disputé de la nature du fascisme, de ses caractères et de ses propriétés, depuis qu’on l’a identifié comme phénomène distinct, débordant des industries soutenues par l’État dans l’Italie de 1922. On a écrit là-dessus de quoi emplir des bibliothèques. II y a eu cent « lignes du parti » rien qu’à propos de la nature exacte du fascisme. Mais marxistes et non marxistes s’accordent pour reconnaître au moins deux de ses traits généraux : son orientation capitaliste et son essence anti-ouvrière. Ces deux facteurs suffisent presque à caractériser les Etats-Unis comme un Etat fasciste corporatif.

Je me soucie beaucoup de définir le fascisme avec précision, parce que cette définition nous aidera à identifier notre ennemi et à isoler les cibles de la révolution. En outre, elle devrait nous aider à comprendre la méthode de l’ennemi, son fonctionnement. Régler cette question : oui ou non, un fascisme achevé s’est-il constitué ?

Voilà qui dissipera pas mal de brouillard et facilitera notre effort vers la libération, qui nous aidera à élargir cet effort. Nous ne réussirons pas tant que nous n’admettrons pas pleinement cette vérité : l’ennemi est conscient, déterminé, déguisé, totalitaire, et contre-révolutionnaire sans la moindre pitié. Pour nous battre efficacement, nous devons garder ceci présent à l’esprit : l’ennemi a consolidé, par le complot réformiste, la plus grande communauté d’intérêts égoïstes qui ait jamais existé.

Notre insistance sur l’action militaire, de défense ou de représailles, n’a rien à voir avec le romantisme ou la ferveur idéaliste. Nous voulons être efficaces. Nous voulons vivre. Notre histoire nous enseigne que les guerres de libération victorieuses exigent un peuple en armes, tout un peuple, participant activement à la lutte qui lui vaudra sa liberté !

La définition définitive du fascisme reste à trouver, tout simplement parce que c’est un mouvement qui continue d’évoluer. Nous avons déjà parlé des inconvénients d’analyser un mouvement en dehors de son processus et de ses relations de continuité. On n’en recueille que l’apparence décolorée d’un passé défunt.

Nul ne comprendra pleinement les aboutissants historiques et la stratégie du corporatisme fasciste, si ce n’est le manipulateur fasciste, ou le chercheur capable de se frayer une voie en sabrant de tous côtés, à travers les écrans de fumée et les camouflages du coupe-gorge fasciste. Le fascisme était un produit de la lutte des classes.

C’est visiblement un prolongement du capitalisme, une forme supérieure de la vieille lutte – capitalisme contre socialisme. Je pense que si nous n’arrivons pas à l’isoler et à le définir clairement, c’est dû en partie au fait que nous voulons à toute force une définition intégrale − autrement dit, que nous cherchons une parfaite identité de symptômes de nation à nation. Nous avons été fourvoyés par les oripeaux nationalistes du fascisme. Nous n’avons pas su comprendre son caractère foncièrement international. En fait, il a suivi le socialisme international tout autour du globe. L’une des caractéristiques les plus nettes du fascisme, c’est sa qualité internationale.

le 22 juin 1971

Le capital a commencé de s’orienter vraiment vers les monopoles au lendemain de la guerre civile d’Amerika. Avant cette date, on peut dire que la démocratie bourgeoise avait été la force prédominante au sein de la société amérikaine. A mesure que le monopole mûrissait, le rôle de la vieille démocratie bourgeoise s’estompait. A mesure que le capital des monopoles faisait sa trouée dans le système des petites usines dispersées, le nouveau corporatisme s’arrogeait la suprématie politique.

Le capital des monopoles, on ne peut y voir en aucune manière le prolongement de la démocratie bourgeoise. Ses forces ont balayé le monde occidental dans la première moitié de ce siècle. Mais elles n’existaient pas seules. La force qui s’opposait à elles était à l’œuvre elle aussi, et c’était « le socialisme international » − celui de Lénine, celui de Fanon −, les guerres de libération nationale, menées non par les bourgeoisies nationales mais par le peuple, par la classe ouvrière.

En son essence, le fascisme est un nouvel aménagement économique. C’est la réponse du capitalisme international au défi du socialisme scientifique international. Il s’est manifesté dans telle ou telle nation, à partir de différents niveaux de dégradation du capitalisme traditionnel. Le trait commun à tous les exemples de fascisme est l’opposition à une révolution socialiste trop faible.

Quand l’aménagement fasciste fait son apparition dans n’importe lequel des Etats-nations indépendants, il le fait par défaut ! C’est simplement l’aménagement d’une économie capitaliste déjà en place ; c’est sa tentative de renouveler, perpétuer et légitimer les maîtres de cette économie, en circonscrivant, en désamorçant une conscience révolutionnaire qui fait sa poussée de bas en haut.

Il faut voir dans le fascisme un épisode, une étape logique du développement socio-économique du capitalisme dans un état de crise. C’est le résultat d’une poussée révolutionnaire, mais trop faible et qui avorte − le salaire d’une conscience qui a transité. « Quand la révolution échoue… c’est la faute des partis d’avant-garde. »

Il est clair que la lutte des classes est un ingrédient du fascisme. lm s’ensuit que là où le fascisme émerge et prend tournure, les forces anti-capitalistes ont été plus faibles que les forces traditionalistes. Cette faiblesse s’accusera plus encore à mesure que le fascisme progressera ! Le but suprême du fascisme, c’est la complète destruction de la conscience révolutionnaire.

le 23 juin 1971

Nous nous proposons ici de comprendre l’essence de cette chose vivante et mouvante ; ainsi nous comprendrons comment il faut agir contre elle.

Cet observateur est convaincu que non seulement le fascisme existe aux États-Unis, mais encore qu’il est sorti des ruines d’un capitalisme autrefois érodé, agonisant ; et qui, tel le phénix, revit dans une remise en ordre, un aménagement évolué et logique.

Il faut comprendre que cet aménagement fasciste tolère l’existence d’une activité révolutionnaire non valable. Il a programmé dans sa nature même un mécanisme de défense massif, complexe et automatique, contre toutes les vieilles méthodes par lesquelles nous essayons de relever la conscience d’une classe révolutionnaire en puissance. L’essence du capitalisme socio-politique, totalitaire, aux États-Unis, se dissimule derrière l’illusion d’une société de masse, d’une société de participation. Ce masque, nous devons l’arracher. Alors le débat pourra prendre fin, et nous pourrons entrer dans une nouvelle phase de la lutte, fondée sur le développement d’une nouvelle société en armes, révolutionnaire, qui triomphera.

Quatorze mai, 1798. La Convention constituante, George Washington, président. Les États ont envoyé soixante-cinq délégués ; dix n’assistent pas à la séance. La tâche de concevoir la constitution d’une nation nouvelle est accomplie par cinquante-cinq personnes, dont deux seulement ne sont pas des employeurs !!!

Il y a eu bien des booms et des dépressions dans l’histoire du capitalisme depuis sa formation, en ce pays et par tout l’hémisphère occidental. La méthode admise pour tirer de sa léthargie une économie éprouvée, c’est l’expansion. Il a été bien évident dès le début que le facteur plus-value finit par conduire à un point du cycle des affaires où la mise en œuvre existante des facteurs productifs rend impossible au plus grand des facteurs de production (le travail) de racheter les « fruits de son travail ». Ceci conduit à ce qu’on a désigné à tort du terme de « surproduction ». En fait, il s’agit d’une sous-consommation. Le remède a toujours été de s’étendre, de chercher de nouveaux marchés et de nouvelles sources de matières premières moins coûteuses, pour recharger l’économie (syndrome impérialiste).

Des conflits d’intérêts surgissent, bien entendu, entre les diverses nations occidentales, et c’est finalement à qui s’arrogera ces marchés. Le résultat, c’est toujours une centralisation internationale, sans cesse croissante, des diverses élites capitalistes, des cartels mondiaux : l’international Telegraphic Union (à présent International Telecommunications Union), l’union postale universelle, les consortiums des transports, agricoles, scientifiques. Avant la Première Guerre mondiale, il existait quarante-cinq ou cinquante de ces consortiums internationaux, sans compter les simples cartels d’affaires. Le caractère international du capitalisme n’a rien de fortuit. Il est évidemment de l’intérêt de la classe dirigeante de s’étendre et de s’unir.

Je suis un marxiste-léniniste-maoïste-fanoniste qui n’admet pas entièrement cette idée : que les guerres autrefois menées par les capitalistes pour se disputer les marchés coloniaux étaient vraiment voulues par les divers dirigeants de chaque nation, encore que pareilles guerres fussent un stimulant pour leurs économies locales et rendissent possible d’injecter le nationalisme dans les classes inférieures.

La guerre, menée jusqu’au point où elle diminue les profits, affaiblit plutôt qu’elle ne renforce les participants, et les dirigeants de ces nations étaient à tout le moins d’excellents hommes d’affaires. Donc l’expansion, qui souvent débouchait inévitablement sur la guerre, était le recours traditionnel quand il fallait résoudre les problèmes créés par un système idiot, ingouvernable, qui n’envisageait jamais le moindre changement de ses dispositifs, de sa dynamique essentielle, à moins d’en arriver à recevoir d’en bas un défi qui menaçât son existence même. Le fascisme, dans ses premiers stades, est une réadaptation de l’outil capitaliste, en réponse à une conscience socialiste égalitaire plus acerbe, plus menaçante, mais aussi plus faible.

Dans la crise économique régionale ou nationale, les remèdes traditionnels comprennent aussi des mesures qui arrêtent court l’expansion massive au niveau international. Il a toujours existé des moyens traditionnels d’enrayer l’expansion et la guerre : intervention du gouvernement, lois tarifaires, dépenses publiques, subventions gouvernementales aux exportations, surveillance limitée du marché des capitaux et des licences d’importation ; et les monopoles se sont toujours servi du gouvernement pour aider l’investissement direct.


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