Comprimée entre la bourgeoisie et les masses populaires, la petite-bourgeoisie est particulièrement agitée en temps de crise. Elle n’est pas une classe sociale et son existence n’est que temporaire, liée à une phase d’expansion du capitalisme.
La crise générale du capitalisme la supprime et il lui faut donc batailler pour tenter, vainement, de subsister ; il lui faut à la fois prétendre que tant la bourgeoisie que les masses populaires ne sont pas porteurs de quoi que ce soit, qu’elle seule est incontournable.
C’est le sens d’une multitude d’idéologies, se prétendant « progressistes » au sens de non conservatrices, mais également foncièrement anti-communistes.
L’anti-communisme est une injonction essentielle de la petite-bourgeoisie. Il n’y a pas que la bourgeoisie à ne pas vouloir le communisme : c’est aussi le cas de la petite-bourgeoisie, qui s’arc-boute sur la propriété afin de pouvoir continuer à imaginer qu’elle va devenir bourgeoisie.
La petite-bourgeoisie est un appui essentiel à l’anti-communisme bourgeois, à la négation du socialisme comme relevant de la science, au refus du matérialisme dialectique.
Le refus du « dogmatisme », du « totalitarisme », la « nécessaire » révision du marxisme, etc., tout cela ne relève pas que de la bourgeoisie, mais aussi de la petite-bourgeoisie.
Or, qu’est l’extrême-gauche ? Justement petite-bourgeoise. Elle est liée au centres-villes, aux associations profitant de reconnaissances institutionnelles voire du soutien de l’État, aux syndicats et à leur aristocratie ouvrière, etc.
Sa démarche est donc toujours double : refusant la bourgeoisie en apparence, récusant la classe ouvrière de l’autre.
Le soutien aux migrants maquillés en réfugiés a par exemple été le moyen à la fois de récuser le principe de classe ouvrière liée à une production donnée et « l’égoïsme » de la bourgeoisie.
Il en est allé de même avec le mouvement contre l’étourdissement avant l’abatage des animaux dont la portée n’a pas été saisie, et qui a conjugué défense de l’économisme, de l’électoralisme et du communautarisme avec le refus total de valeurs révolutionnaires et du principe de révolution.
La petite-bourgeoisie s’imagine toujours « révolutionnaire » en soi, elle veut que la lutte soit toujours en « mouvement », sans jamais se figer, car tout positionnement fixe signifie inéluctablement basculer dans la bourgeoisie ou les masses populaires.
C’est pourquoi la petite-bourgeoisie qui forme le noyau dur de l’extrême-gauche a une haine doublée d’une aversion très profonde pour le communisme.
Elle sait que notre « dogmatisme » signifie le refus de son style en « mouvement », le refus de son spontanéisme qui permet aux opportunistes et aux carriéristes petit-bourgeois de prendre le dessus.
Car seul un travail idéologique clair et net permet la démocratie, le débat d’idées, les avancées culturelles, de prise de conscience. Tout le reste est la porte ouverte aux manipulations.
Or, la petite-bourgeoisie ne peut prendre le pouvoir dans des structures, des luttes, que si elle parvient à se maquiller comme porteuse de quelque chose, ce qui nécessite que jamais n’existe une démarche scientifique qui les démasquerait.
Les communistes démasquent la petite-bourgeoisie, ses vaines prétentions, son spontanéisme plein de bruit mais vide de sens et totalement improductif une fois la vaine agitation passée.
C’est un refus de céder aux injonctions de la bourgeoisie, et ce sera encore le cas en 2024 !
Nous continuerons à promouvoir le patrimoine communiste – Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao –, le matérialisme dialectique, la défense de la biosphère, la protection de l’héritage culturel démocratique national.