Les deux documents : « Mao Tsé-Toung et le mouvement ouvrier », publié dans « Cahiers Marxistes » n°29, du 22 octobre 1976 sous la plume de Jean Blume, ainsi que la « Réponse à l’article de Jean Blume ‘Mao Tsé-toung et le mouvement ouvrier’ », de Jacques Grippa, paru dans « La Voix du Peuple » de janvier 1977, témoignent l’un comme l’autre de l’avancée triomphale du révisionnisme moderne au sein du mouvement communiste de Belgique.

En effet, à l’instar des dirigeants révisionnistes du P.C.U.S., « nos » révisionniste Blume et Grippa − avec, il est vrai, une tentative de « détour » par un marxisme-léninisme mal assumé en ce qui concerne le second − ont emprunté la voie du révisionnisme, alors qu’en même temps, ils n’avaient de cesse d’affirmer leur attachement aux principes du socialisme scientifique et à l’unité du mouvement communiste international.

Cela est-il étrange venant de dirigeant « communistes » tels Blume et Grippa ? Pas du tout !

Rappelons-nous ces paroles d’Engels :

« On ne doit pas se laisser abuser par le cri ‘unité’. Ceux qui ont le plus souvent ce mot à la bouche sont ceux-là mêmes qui sèment le plus la dissension »

et

« à certains moments, les plus grands sectaires, braillards et scélérats vocifèrent en faveur de l’unité, plus fort que les autres » (Lettres choisies de Marx et d’Engels)

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Ce qui ressort de manière limpide de la lecture de ces deux documents, c’est que Blume et Grippa avaient pour objectif d’empêcher l’avant-garde révolutionnaire et les grandes masses de saisir la signification du maoïsme, de s’opposer à la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne qui, à cette même époque en Chine, frappait la clique des renégats révisionnistes soviétiques au point le plus sensible et « secouait leur ‘trône’ chancelant ».

La vérité est que Blume et Grippa étaient des révisionnistes, des conspirateurs, des arrivistes qui, au sein de leurs organisations respectives, pesaient de tout leur poids pour empêcher les masses de Belgique de se mettre en mouvement, de se saisir de ce qui était à l’époque la pensée Mao Zedong afin de l’appliquer à la réalité concrète de notre pays ; ces renégats ayant parfaitement saisis que le mot d’ordre « Feu sur le quartier général ! » leur était objectivement destiné et risquait bien de faire chanceler leurs trônes pourris en même temps que ceux de leurs maîtres bourgeois !

Blume et Grippa craignaient la révolution culturelle, car la révolution culturelle c’est la lutte dans ce que l’être humain a de plus profond : sa vision du monde, sa manière de ressentir les choses. C’est la lutte contre « l’ancien » et pour le « nouveau », contre la force de l’habitude et pour une vie quotidienne authentiquement communiste.

C’est un processus long et difficile où les masses développent la conscience qu’elles sont tout et qu’elles peuvent tout, les révisionnistes et les commentateurs bourgeois des pays capitalistes n’ont à l’époque su naturellement rien faire d’autres que parler de violences généralisées, de groupes se revendiquant de Mao Zedong affrontant d’autres groupes se revendiquant de Mao Zedong, de nihilisme populaire contre les traditions classiques chinoises, etc.

Ce discours bourgeois est récurrent : dès que les masses sont en mouvement on crie aux « barbares », au nihilisme, exactement comme la semaine dernière, lors des grèves avec blocages d’autoroutes dans la région de Liège et ailleurs en Belgique, car il est typiquement bourgeois d’opposer « l’ordre » aux mouvements populaires.

La vérité est que l’histoire est l’histoire de la lutte des classes, que cette histoire est faite par les masses, qui elles seules sont le créateur de l’histoire universelle, et que dans leur lutte révolutionnaire la révolution culturelle est l’expérience la plus fondamentale, car elle a atteint l’humanité dans ce qu’elle a de plus profond.

« La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est le plus point le plus positif et le plus grandiose du processus mondial de lutte entre révolution et contre-révolution, entre restauration et contre-restauration dans le développement du socialisme. » (Parti Communiste du Pérou)

Aujourd’hui les communistes du monde entier savent que dans le socialisme il faudra mener des révolutions culturelles, que la lutte entre l’ancien et le nouveau existe même dans le Parti Communiste, car il faut être dialectique et comprendre qu’une chose peut se transformer en son contraire.

Les communistes du monde entier comprennent ainsi comment l’histoire se développe en spirale, comment il y a des avancées et des reculs, et surtout pourquoi la défaite de la révolution culturelle face aux fascistes, qui ont pris le pouvoir en 1976 et rétabli le capitalisme, n’est que temporaire.

Et cela est universel : le prolétariat et les masses populaires de Belgique, pour qui − sous les coups de boutoir d’une bourgeoisie réactionnaire et moribonde aujourd’hui partout à l’offensive − la nuit peut sembler noire et l’obscurité envelopper chaque aspect de la réalité, doivent savoir que la nouvelle vague de la Révolution Prolétarienne Mondiale émerge, qu’il s’agit là d’une loi objective, indépendante de la volonté humaine; que le processus sera long et sinueux, tortueux, mais inéluctablement il débouchera sur le conflit ouvert entre prolétariat et bourgeoisie, jusqu’ à la révolution socialiste et sa victoire.

Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste [B]
28 octobre 2015


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