« Nous, humains, sommes de simples fragments du temps et des battements du cœur, mais nos actes resteront inscrits génération après génération. Nous peuplerons la Terre avec la lumière et la joie. »

L’Histoire produit des dirigeants révolutionnaires, des gens qui rompent avec l’idéologie dominant leur époque, dénonçant l’injustice, étudiant les racines des problèmes, pavant la voie à une solution révolutionnaire.

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Ils sont le produit synthétisé des luttes de classe, tout comme ils synthétisent les luttes de classe.

Ces dirigeants ne sont pas intéressants comme individus en tant que tels, même si bien sûr le respect leur est dû pour leur accomplissement et leur capacité humaine à porter une rupture que d’autres n’ont pas été capables de faire.

Ces dirigeants sont intéressants en tant qu’ils expriment la Pensée correcte à suivre pour être en mesure de changer la situation. C’est le principe de la Pensée Guide, que nous avons expliqué dans un document commun historique au printemps 2013.

En novembre 2016, nous avons également expliqué quelle était la base de la Pensée Lénine, qui est notamment portée par les documents suivants de Lénine : La guerre des partisans (1905), Les leçons de l’insurrection de Moscou (1906), Léon Tolstoï miroir de la révolution russe (1908), Le développement du capitalisme en Russie (seconde préface).

La Pensée Lénine est l’expression directe de la situation russe, de la compréhension de la société russe, de ses besoins historiques. En 1934 par exemple, alors que 29 volumes des œuvres de Lénine avaient été publiés, les écrivains suivants étaient cités par Lénine : Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine 320 fois, Nikolaï Gogol 99 fois, Ivan Krylov 60 fois, Ivan Tourgueniev 46 fois, Nikolaï Nekrassov 26 fois, Alexandre Pouchkine 19 fois, Anton Tchekhov 18 fois, Alexander Ostrovsky 17 fois, Gleb Ouspensky 16 fois, Ivan Gontcharov 11 fois.

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C’est une bonne expression de la liaison avec la culture russe et sa situation. La révolution d’octobre a été, en 1917, l’expression de la Pensée Lénine.

De la même manière, la révolution chinoise a été l’expression de la Pensée Mao Zedong. Et dans chaque pays, l’histoire produit des dirigeants révolutionnaires qui commencent un processus révolutionnaire.

Pour cette raison, nous voulons souligner l’importance de rejeter la double attaque contre Gonzalo qui s’est produite idéologiquement en France ces derniers jours.

En tant que dirigeant du Parti Communiste du Pérou, qui a lancé une Guerre Populaire, Gonzalo a compris le principe de la Pensée Guide. Cela lui a permis d’expliquer que le maoïsme était la troisième étape du marxisme, après le léninisme.

Il n’y a pas d’autre « maoïsme » qui ait été défini. Toutes les autres tentatives sont sans aucun sens, de faibles constructions. Historiquement, le concept de « marxisme-léninisme-maoïsme » vient directement de Gonzalo.

Il n’y a pour cette raison aucun sens historique en la traduction en français et la publication, comme cela a été fait ces derniers jours, d’un « cours élémentaire de marxisme-léninisme-maoïsme » fait par des gens ayant par la suite rejoint le Parti Communiste d’Inde (Maoïste).

Cela ne peut être qu’une tentative de nier le rôle de Gonzalo et la signification de ses enseignements. Le nom de Gonzalo n’apparaît même pas dans le document. Mais ce qui apparaît, c’est le concept de « pensée MLM », ce qui est, cela va de soi, une tentative de contourner la question de la Pensée Guide fondée sur un cadre national.

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Il est de toute façon bien connu qu’en Inde, comme aux Philippines, il y a une grande tradition de refus du maoïsme au nom de la « Pensée Mao Zedong ». Les principaux partis de ces deux pays participant pour cette raison pendant longtemps aux congrès internationaux organisés par le Parti du Travail de Belgique, révisionniste.

Cela montre très bien qu’un maoïsme n’acceptant pas la seule définition du maoïsme, celle de Gonzalo, n’est qu’une « pensée Mao Zedong ». Lorsque le Parti Communiste des Philippines salue la Corée du Nord, il montre que son maoïsme est incorrect.

Il est également erroné que l’Organisation Communiste Marxiste-Léniniste – Voie Prolétarienne ait produit un document contre Gonzalo, l’accusant de capitulation, alors qu’il est en prison depuis son arrestation en septembre 1992, il y a 25 ans.

Une telle accusation, publiée ces derniers jours, n’est fondée que sur ce que l’ennemi accepte de dire à son sujet, et c’est pour cette raison une rupture claire avec la tradition révolutionnaire où on ne critique pas un camarade arrêté, aux mains de la contre-révolution.

Il y a également une grande naïveté à expliquer que Gonzalo est un traître, alors qu’il est toujours à l’isolement total. Quand quelqu’un capitule, il est mis en avant par la réaction.

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La production de fausses lettres de capitulation n’a rien de nouveau non plus : cela avait déjà été fait pour le grand dirigeant révolutionnaire Thomas Müntzer en Allemagne en 1525.

Comme dit, c’est un enseignement fondamental de la révolution comme quoi il n’est pas possible de faire confiance à la réaction.

Et, dans son accusation, l’Organisation Communiste Marxiste-Léniniste – Voie Prolétarienne affirme que le Parti Communiste du Pérou a dit que la Pensée Gonzalo serait une nouvelle étape du marxisme. Cela n’est bien entendu pas vrai et cela montre que l’Organisation Communiste Marxiste-Léniniste – Voie Prolétarienne ne connaît pas ou ne comprend pas le Parti Communiste du Pérou.

Et comment pourrait-il en être autrement, quand l’Organisation Communiste Marxiste-Léniniste – Voie Prolétarienne croit que tous les pays du monde sont capitalistes (et non pas capitalistes ou bien semi-féodaux semi-coloniaux), que Staline était un contre-révolutionnaire, rejetant le caractère universel de la Guerre Populaire ?

Il est également étrange de voir l’Organisation Communiste Marxiste-Léniniste – Voie Prolétarienne dénoncer la « capitulation » de Gonzalo, quand elle a elle-même soutenu Prachanda, le dirigeant révisionniste du Népal, jusqu’à la fin de la capitulation.

C’est un bon exemple, parce que les révolutionnaires authentiques avaient prévu les erreurs de Prachanda à un stade très précoce. Il n’existe pas quelque chose comme un dirigeant révolutionnaire authentique qui, subitement, capitule.

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C’est pourquoi on ne peut pas croire l’État allemand quand il dit qu’Ulrike Meinhof s’est suicidée dans sa cellule, ou bien quand le social-impérialisme soviétique a dit que le grand dirigeant grec Nikos Zachariadis s’est suicidé en exil. Ce sont des mensonges.

De la même manière, c’est une question de confiance dans le mouvement de l’Histoire que de ne pas croire en la capitulation de Gonzalo. Son arrestation, comme il l’a dit, est un « détour » pour la révolution péruvienne.

Un tel détour peut prendre du temps, exactement comme la révolution dans les pays impérialistes connaît une retraite stratégique depuis la vague des années 1960-1970, alors que de toutes manières l’Asie, l’Afrique et l’Amérique devenaient les « zones de tempête de la révolution mondiale ».

Ce qui compte, dans une telle situation, est que les révolutionnaires s’unissent dans des partis d’avant-garde dans chaque pays, défendant les traditions révolutionnaires et combattant le révisionnisme et les interprétations subjectivistes venant de l’extérieur du courant révolutionnaire historique.

Ceci, afin d’être prêt pour la nouvelle grande vague de la révolution mondiale.

Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste [Belgique]
Parti Communiste de France(mlm)
14 septembre 2017


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