Ce numéro de Crise sort plusieurs mois après le précédent, ce qui n’est pas la norme : depuis le premier numéro, nous avons tenu un rythme très régulier, avec une production de documents vraiment unique. Mais c’est qu’une première séquence s’est terminée : celle de l’instauration de la seconde crise générale du capitalisme. On peut résumer, si l’on veut, cette première séquence à l’irruption de la pandémie en 2020 et à celle du conflit armé en Ukraine en 2022. Ces deux moments forment les deux aspects de la contradiction. Et c’est parce que nous avions compris le sens du premier aspect que, dès avril 2021, nous annoncions le conflit en Ukraine.

La conclusion de la première séquence, sur le plan des sociétés capitalistes où règne le 24h sur 24 du capitalisme, nous pensons en avoir dressé le tableau dans le numéro précédent. Nous accordons une grande valeur à ce numéro parce que nous pensons qu’il parvient à présenter la nature d’une réalité très négative, avec les gens qui se replient sur eux-mêmes, qui ne veulent rien savoir, qui sont prisonniers de leurs vies quotidiennes dans le capitalisme. Et, surtout, qui sont totalement paralysés par la crise générale. Il y a quelque chose de cassé dans les gens.

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Ce nouveau numéro intervient justement alors qu’il se passe quelque chose. La France a connu une très vaste mobilisation contre un programme d’allongement de l’âge du départ à la retraite. Des millions de personnes se sont mobilisées. Et pourtant, malgré la colère et les tensions avec la police, il ne s’est rien produit de politique, de social, de culturel, d’idéologique. Il n’y a pas encore eu le déclic. Voilà un fait important, tout comme l’est la décomposition de la CGT, un syndicat qui en France a joué un rôle très important dans la neutralisation « syndicaliste » de la moindre contestation. Tout cela est d’ailleurs bien entendu lié. On sent la fin d’une époque.

Il y a aussi, bien sûr, l’officialisation du très étroit rapport entre la Russie et la Chine. Cela n’a rien de surprenant, c’était dans l’ordre des choses. Cependant, la moindre avancée « officielle » de la superpuissance chinoise sur le terrain mondial est très lourde de conséquences. Là aussi, c’est la fin d’une époque. C’est la raison d’ailleurs pour laquelle le président français Emmanuel Macron s’est empressé d’aller à Pékin avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Cela a été une tentative de parvenir à freiner le cours des choses.

Pour résumer, donc, tout se déroule de manière conforme à nos analyses et, par conséquent, on peut dire que le monde va mal, très mal, et que c’est de pire en pire chaque jour. Naturellement, nous voyons les choses dialectiquement et savons que cet aspect négatif implique un aspect positif tout aussi puissant, pas initialement, mais à terme plus puissant. Nous avons conscience d’être en première ligne et que notre position est en décalage massif avec la conscience et le vécu des gens. Néanmoins, la recomposition du prolétariat comme classe est inévitable, la paupérisation va ruiner le 24 heures sur 24 du capitalisme dans les métropoles impérialistes, la marche à la guerre va bouleverser la vie quotidienne, remettant en cause les considérations que chaque personne porte sur cette société, sur le monde, sur sa propre vie.

L’avenir est radieux, le sentier est sinueux, pour reprendre l’expression mise en avant en Chine à l’époque socialiste, celle de Mao Zedong. Ou bien encore : l’arbre préfère le calme, mais le vent continue de souffler. Et nous savons une chose. Même si ce n’était pas le cas, même s’il n’y avait aucun effondrement du capitalisme en occident, cela ne changerait rien à la haine profonde qu’il faut éprouver pour un monde aussi vide et destructeur, plein d’exploitation et de vilenies, d’aliénation et de crimes. Il n’y a de vie digne que dans le combat pour la libération ! Et la vie n’a de sens qu’en étant en phase avec l’Histoire et sa marche irrépressible au Communisme.

Nous vous appelons à consulter, en Belgique et en France, les sites vivelemaoisme.org et materialismedialectique.com.


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