Le Néerlandais Mark Rutte est le secrétaire général de l’Otan depuis le 1er octobre 2024. Il a tenu son premier long discours le 12 décembre 2024 et il dit notamment la chose suivante.

« En moyenne, les pays européens dépensent facilement jusqu’à un quart de leur revenu national pour les pensions, la santé et les systèmes de sécurité sociale.

Nous avons besoin d’une petite fraction de cet argent pour renforcer notre défense et préserver notre mode de vie. Donner la priorité à la défense exige un leadership politique. Cela peut être difficile et risqué à court terme, mais c’est absolument essentiel à long terme. »

« N’oublions pas qu’en Europe, nous représentons 10 % de la population mondiale et que nous consacrons 50 % des dépenses mondiales à la sécurité sociale. En ce sens, je pense que nous avons une certaine marge de manœuvre. »

Cela dit tout. Si on résume ce qu’il dit, cela donne la chose suivante. Les pays occidentaux ont installé une société de consommation, où la paix sociale règne depuis cinquante ans. Cependant, l’hégémonie occidentale est remise en cause. Il faut donc être offensif. Et comme la société de consommation est bien installée, il ne faudrait pas vraiment s’attendre à des ruptures internes si on abaisse un peu le niveau de vie des masses : il y aurait une grande marge de manœuvre.

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Cette orientation s’accompagne, comme on peut l’observer, du refus absolu de faire autre chose qu’une armée de métier dans chaque pays. La guerre doit rester une activité « parallèle » au calme qui doit régner dans les métropoles impérialistes.

Il y a également le refus de politiser ; ce n’est pas comme au moment de la guerre froide. Il y a un bourrage de crâne insidieux, un story-telling opérant comme un bruit de fond, une guerre psychologique active chaque jour, chaque semaine, chaque mois, mais sans jamais froisser ou inquiéter outre-mesure.

Les masses sont censées dormir, restées endormies. Eh bien, nous, nous ne pensons pas que ce sera le cas. Il y a aura une rupture, parce que les luttes de classes ont trop de tradition en Belgique et en France, parce que la crise générale du capitalisme est trop profonde. Parce que par définition, le capitalisme ne « pense » pas et ne peut pas « s’organiser ».

Nous en sommes certains : ou la révolution empêche la guerre impérialiste, ou la guerre impérialiste provoquera la révolution. Jamais les choses ne resteront telles qu’elles sont au bout de cette séquence.

Nous vous appelons à consulter, en Belgique et en France, les sites vivelemaoisme.org et materialisme-dialectique.com.


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