La vaccination se généralise partout dans le monde en ce mois d’avril 2021, lentement mais sûrement, avec comme ambition d’enrayer la pandémie. Il est même misé sur le démarrage d’une nouvelle phase, redonnant de l’élan au mode de production capitaliste. Mais en réalité, il est trop tard, rien ne redeviendra « comme avant », car un cap a été passé. La crise sanitaire n’est pas un accident de parcours, mais un aboutissement. C’est l’expression d’un mode de vie humain qui est périmé, qui se heurte à la réalité elle-même, à force de destructions de la Nature, de renforcement du dérèglement climatique.
Les consciences sont toujours en retard sur la réalité, mais on sent déjà un frémissement, une lente compréhension qui s’affirme. Rien ne va plus, le capitalisme tente d’emporter l’humanité avec lui dans son hypothétique développement, coûte que coûte, et beaucoup de gens constatent que cela n’est plus possible.
Et la résistance va se renforcer, car le capitalisme a en effet été profondément ébranlé dans sa base même depuis un an. Il est coincé à beaucoup de niveaux. La rupture d’approvisionnement en semi-conducteurs témoigne parfaitement du développement inégal de la crise générale, de sa systématisation, de son aggravation. Tout est déréglé, tout se délite.
D’où la guerre impérialiste comme porte de sortie (illusoire), avec la bataille pour le repartage du monde, menant tendanciellement à une troisième guerre mondiale. Les terribles tensions entre la Russie et l’Ukraine en sont l’expression, avec une mobilisation généralisée des troupes aux frontières de ces deux pays. C’est une expression tout à fait concrète et particulièrement violente de l’exacerbation des tensions mondiales dans le cadre de la seconde crise générale du capitalisme. La crise implique la restructuration et la guerre impérialiste et c’est sur cette compréhension que se fonde l’activité communiste.