publié dans le Hongqi n° 5, 1969

Par Wang Tchao-tsai1.

Notre grand dirigeant, le président Mao, nous enseigne :

« Toute force réactionnaire au seuil de sa perte se lance nécessairement dans un ultime assaut. Elle recourra invariablement à l’aventure militaire et à la tromperie politique sous toutes leurs formes pour se sauver de sa ruine. »

Aujourd’hui, l’impérialisme américain et le social-impérialisme révisionniste soviétique, à bout de ressources, se débattent dans un ultime sursaut. Tout en multipliant les aventures militaires, la clique des renégats révisionnistes soviétiques depuis quelque temps s’est creusé la cervelle pour monter une série d’arguments fallacieux et fascistes tels que la « souveraineté limitée » et la « dictature internationale » ; en outre, elle a parlé à profusion de la « définition de l’agression ». Tout cela dans la vaine tentative de donner un fondement « théorique » à l’expansion coloniale de tous les impérialistes et de légaliser ainsi ses agressions armées contre les autres pays.

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La clique des renégats révisionnistes soviétiques a prêché avec énergie : « L’usage de la force par un Etat pour empiéter sur les acquis socio-politiques des peuples d’autres Etats est incompatible avec le principe de la coexistence pacifique entre pays aux systèmes sociaux différents » (allocution du représentant des révisionnistes soviétiques aux Nations unies prononcée le 26 février 1969). Ainsi, elle restreint l’agression armée à la seule sphère limitée des « pays aux systèmes sociaux différents ».

Ce qui veut dire que « l’usage de la force… pour empiéter » sur des pays ayant le même « système social » est « compatible » avec le principe de la coexistence pacifique et n’est pas qualifié d’agression. Brejnev l’a dit en termes encore plus crus : L’empiétement sur des « pays frères » par des moyens « militaires » est un « acte … visant à se débarrasser de la menace pesant sur le système socialiste » et une conséquence de l’« activité qui tend à créer une menace pour l’es intérêts communs ».

Et c’est selon cette logique de gangsters que les révisionnistes soviétiques ont décrit leur occupation armée de la Tchécoslovaquie comme une mesure prise pour défendre « la sécurité de toute la communauté socialiste » et pour « conserver précieusement les intérêts du socialisme dans ce pays ».

Karl Marx disait :

« Désigner par le nom de fraternité universelle l’exploitation à son état cosmopolite, c’est une idée qui ne pouvait prendre origine que dans le sein de la bourgeoisie. »

Aujourd’hui les social-impérialistes révisionnistes soviétiques jouent en fait ce tour de passe-passe : ils s’engagent dans des activités totalement agressives et ils font l’impossible pour couvrir la vérité.

Les révisionnistes soviétiques ont prétendu que « l’empiétement armé » sur des pays au système social identique ne peut pas être considéré comme une agression, ce qui n’est qu’une excuse pour défendre leurs propres agressions et pour absoudre l’impérialisme américain de ses crimes néo-colonialistes. D’après cette assertion réactionnaire de la clique des renégats révisionnistes soviétiques, toutes les agressions impérialistes sont « justifiables ».

L’impérialisme américain dicte partout sa loi dans le monde capitaliste, établit ses bases militaires partout dans le monde, agresse de nombreux pays capitalistes, c’est-à-dire au « système social » identique, applique sa politique colonialiste, et occupe les territoires des autres pays, et tous ces actes, de l’avis de cette clique renégate, non seulement « ne sont pas des agressions », mais sont « légaux ».

Lorsque les révisionnistes soviétiques envoient leurs troupes envahir démentiellement d’autres pays et qu’ils violent leur souveraineté territoriale et répriment brutalement la résistance de leurs peuples, cela devrait aussi être considéré comme des actes « légaux » et « non pas des actes d’agression ». Voyez, avec quelle fidélité les révisionnistes soviétiques servent l’impérialisme américain et avec quel cynisme ils défendent leurs propres actes d’agression !

Tout cela prouve parfaitement que le révisionnisme soviétique est le complice N° 1 de l’impérialisme américain. D’un côté ils se disputent, mais de l’autre ils collaborent : vous établissez votre « communauté du monde libre » et moi, j’établis ma « communauté social-impérialiste ».

Dès lors, rien d’étonnant si cette clique renégate se hâte d’implorer encore et encore les Nations unies d’adopter sa « définition de l’agression » et si elle saisit également toutes les occasions pour proclamer infatigablement que cela « aura une grande signification pratique ».

Il est clair comme le jour que cette bande de renégats se livre furieusement à l’agression et à l’expansion, mais elle a l’aplomb de dire qu’elle-même diffère de l’impérialisme américain, que son pays est un pays socialiste, que son agression n’en est pas une, et ainsi de suite.

Quel socialisme est-ce là ? La clique des renégats révisionnistes soviétiques a complètement trahi la cause du socialisme qu’a édifié le peuple soviétique sous la direction de Lénine et de Staline. Elle a restauré le capitalisme dans tous les domaines.

Toute sa conduite est dictée par la loi de l’impérialisme, elle a envoyé plusieurs centaines de milliers de soldats stationner dans des pays est-européens et en République populaire de Mongolie, et, par le truchement du « pacte de Varsovie » et du « COMECON », elle pille à sa guise les richesses de ces pays, foulant aux pieds leur souveraineté, s’ingérant dans leurs affaires intérieures, occupant militairement la Tchécoslovaquie, et osant même lancer des provocations répétées à la frontière de notre grande patrie socialiste et faire des intrusions armées sur l’île Tchenpao, notre territoire sacré. Ne voilà-t-il pas autant d’agressions flagrantes ?

Le président Mao, notre grand dirigeant, a indiqué :

« Nous préconisons résolument l’application par tous les pays des cinq principes bien connus, à savoir : respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, non-agression mutuelle, non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, égalité et avantages réciproques, coexistence pacifique. » (Renmin Ribao, 7 novembre 1957)

Un pays authentiquement socialiste ne pillera jamais les autres pays et ne se livrera jamais à une agression armée contre eux. Or les révisionnistes soviétiques ont complètement violé les critères fondamentaux régissant les relations internationales, de quel droit parlent-ils encore de socialisme ? C’est le comble du cynisme ! Depuis longtemps, ils ont dégénéré en social-impérialistes et social-fascistes, et leur nature agressive a déjà été exposée au grand jour. Mais ils songent encore à couvrir leurs crimes d’agression avec un absurde chiffon de papier sur la « définition de l’agression », dans l’espoir, vain d’ailleurs, d’échapper à la condamnation et au jugement des peuples du monde, y compris du peuple soviétique. Jamais ils n’y réussiront.

La clique des renégats révisionnistes soviétiques a mijoté sa « définition de l’agression » pour que, venant de sa part, l’agression ne soit pas qualifiée comme telle.

Le truc n’est pas nouveau, il est éventé ; il vient de chez ses ancêtres, les tsars, et de chez les autres impérialistes. On ne saurait oublier qu’à l’époque où l’impérialisme tsariste perpétrait ses agressions partout en Europe, en collusion avec d’autres puissances européennes, il proclamait aussi que son but était de « promouvoir le bien-être de l’humanité » et de « protéger le gouvernement légal ».

Les hordes fascistes allemandes, italiennes et japonaises enjolivaient aussi leurs agressions furieuses contre les autres pays en disant qu’elles servaient le « maintien » de l’« ordre nouveau » en Extrême-Orient et en Europe en vue de promouvoir la « co-prospérité ».

En Chine, pendant la Guerre de Libération, les impérialistes américains, qui fournissaient armes et argent à Tchiang Kaï-chek, ce traître à la nation, l’aidant ainsi à massacrer des millions de Chinois, sont allés plus loin encore en décrivant leur agression comme relevant de la plus grande « philanthropie », de la plus profonde « amitié », ainsi que comme l’application de leur « politique traditionnelle d’amitié pour la Chine ».

En 1950, c’est encore ce vorace impérialisme américain qui, ayant envoyé en Corée des centaines de milliers de soldats sous le drapeau des Nations unies et ayant étendu la guerre jusqu’à la frontière chinoise, qualifiait honteusement ses actes de mesure visant à « assurer une situation stable dans toute la Corée ».

L’Histoire prouve que tous les gangsters-agresseurs font, invariablement, tout ce qui leur est possible pour masquer leurs actes criminels sous de belles phrases et, dans ce but, inventent des « justifications ». Aujourd’hui, bien sûr, les social-impérialistes révisionnistes soviétiques ne se contentent pas de copier simplement sur leurs prédécesseurs ; ils agissent avec encore plus de cynisme et de ruse.

Armé de la pensée-maotsétoung, le peuple chinois comprend profondément que l’aventure militaire comme la duperie politique sont autant de manifestations de l’extrême faiblesse des impérialistes.

En apparence, ils montrent griffes et dents et se donnent des airs de conquérants ; mais en réalité, ce ne sont que des tigres en papier que l’on peut facilement crever. Sur le champ de bataille coréen, dans les années de guerre, les féroces impérialistes américains ont utilisé toutes les armes modernes, à l’exception des armes nucléaires, et ils se sont vantés sur tous les tons de leur « supériorité » dans l’air et sur terre.

Mais les héroïques Volontaires du Peuple chinois, aux côtés de l’Armée populaire coréenne, les ont battus à plate couture avec leurs fusils, baïonnettes et grenades.

Au cours des combats d’interception sur la montagne de Kyuiwoong, notre compagnie, en coordination avec des unités-sœurs, repoussa des dizaines d’attaques successives lancées par deux divisions américaines et fantoches et combattit sans arrêt pendant 16 jours et 16 nuits, tuant plus de 740 soldats ennemis et accomplissant victorieusement sa mission.

Au plus fort des combats, il n’y avait qu’un agent de liaison et moi-même sur une hauteur, quand, nous prenant par derrière, une escouade de gangsters américains se rua soudainement sur nous. Même dans ces circonstances, ces couards tremblaient de peur ; nous en tuâmes sept à la baïonnette, et les autres se retirèrent en désordre. Telle est la véritable nature de tigre en papier de l’impérialisme américain qui proclame si haut sa « supériorité ».

Le révisionnisme soviétique est lui aussi un tigre en papier. Lors de la récente intrusion des révisionnistes soviétiques dans l’île chinoise de Tchenpao, à peine nos combattants de la défense-frontière avaient-ils contre-attaqué qu’ils s’enfuyaient en désordre, abandonnant jusqu’à leurs casques.

Nous ne devons en aucun cas relâcher notre vigilance révolutionnaire du fait de la victoire, ni sous-estimer le danger du déclenchement d’une guerre d’agression de grande envergure par l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique. Nous devons être pleinement préparés ; être préparés à ce qu’ils déclenchent une guerre de vaste envergure, à ce qu’ils déclenchent une guerre à bref délai ; être préparés à ce qu’ils déclenchent aussi bien une guerre conventionnelle qu’une grande guerre nucléaire. Bref, tenons-nous prêts.

Le président Mao a dit il y a longtemps :

« Si on ne nous attaque pas, nous n’attaquerons pas, mais si on nous attaque, nous contre-attaquerons. S’ils veulent absolument se battre, nous leur tiendrons compagnie jusqu’au bout. »

Nous sommes pleinement conscients du fait que la nature agressive des révisionnistes soviétiques, comme celle des impérialistes américains, ne changera jamais. Ils sont capables de tout. Pour affronter ces gens, agressifs par nature, « la seule voie à suivre, c’est d’organiser des forces pour lutter contre eux ».

Les révisionnistes soviétiques tentent de jeter la confusion pour ce qui est du vrai et du faux et créent une opinion publique réactionnaire sur la base d’inepties fascistes telles que leurs théories de la « souveraineté limitée », de la « dictature internationale » et leur « définition de l’agression » afin d’intensifier leur agression à l’étranger et d’étendre leurs griffes agressives sur notre pays. Nous devons faire face à cela avec attention et nous devons les repousser résolument.

Nous donnons à l’impérialisme américain, au révisionnisme soviétique et à leurs laquais l’avertissement suivant : Le peuple chinois ne se laisse pas malmener. Il y a dix-neuf ans, alors que notre jeune république populaire venait d’être fondée, l’impérialisme américain déclencha une guerre dans le vain espoir de l’étrangler. Sa défaite fut cuisante.

Dix-neuf ans sont passés. Et aujourd’hui après s’être trempé tout particulièrement dans la Grande Révolution culturelle prolétarienne, le peuple chinois a élevé le niveau de sa conscience de la pensée-maotsétoung à un degré sans précédent, et jamais l’armée populaire n’a été aussi puissante. Si l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique poussent la folie jusqu’à déclencher une guerre d’agression, ils ne pourront qu’essuyer des défaites plus désastreuses encore et qui hâteront leur ruine.

Conformément aux directives du président Mao, nous nous sommes bien préparés et nous attendons de pied ferme. Si nombreux que soient vos effectifs, nous les exterminerons tous sans qu’un seul homme puisse s’en retourner.
Peuples du monde, unissez-vous, pour enterrer définitivement l’impérialisme américain, le révisionnisme soviétique et leurs laquais et pour en finir dans le monde avec le système d’exploitation de l’homme par l’homme !

  1. L’auteur de cet article, héros de combat de première classe et combattant émérite de classe supérieure, dans les anciens Volontaires du Peuple chinois, est maintenant chef adjoint d’un régiment des unités de l’A.P.L. dépendant du Commandement militaire de Tsinan

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