Peu après la mort du camarade Staline, la clique révisionniste khrouchtchévienne modifia avec cynisme et nia ouvertement le principe de l’esprit de Parti en littérature émis par Lénine, en prônant la soi-disant « culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » et lança l’absurdité selon laquelle « l’esprit de l’humanité tout entière, c’est l’esprit de Parti ».
Plus tard, au XXIIe Congrès du P.C.U.S., elle adopta officiellement cette thèse dans le programme du Parti communiste de l’Union soviétique, aux côtés des théories « l’Etat du peuple tout entier » et « le parti du peuple tout entier », pour en faire une partie intégrante et importante de l’ensemble de son programme révisionniste contre-révolutionnaire.
Le président Mao nous enseigne :
« Toute culture (en tant que forme idéologique) est le reflet de la politique et de l’économie d’une société déterminée, mais elle exerce à son tour une influence et une action considérables sur la politique et l’économie de cette société » et « dans le monde d’aujourd’hui, toute culture, toute littérature et tout art appartiennent à une classe déterminée et relèvent d’une ligne politique définie. »
Le slogan « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ne sert en fait qu’à duper les gens.
En 1959, à la veille du départ de Khrouchtchev pour les Etats-Unis, — visite qui, sous l’enseigne de « coopération américano-soviétique », n’était en réalité qu’un voyage de marchandages politiques —, son ami intime Cholokhov se mettait à genoux devant l’impérialisme américain et écrivait dans la Literatournaya gazeta :
« Rendons-nous visite mutuellement ! Nous n’avons aucune raison de nous disputer et de nous battre. »
Quand les peuples révolutionnaires du monde dénoncèrent avec indignation les crimes ignominieux de l’impérialisme américain au Congo-Kinshasa, Evtouchenko, ce poète ultra-réactionnaire, écrivit un poème où il déclara qu’il faut « partager le sort » des Etat-Unis, et proposa de « supprimer une fois pour toutes » le mot « Yankee » du dictionnaire.
Droitier de longue date, Ehrenbourg acheva avant sa mort le sixième tome de ses mémoires de contre-révolutionnaire, L’homme, les années, la vie, aussi nauséabondes que prolixes ; il y note que la classe dominante des Etats-Unis « a fait des progrès », et que « sans comprendre les États-Unis, il est impossible de comprendre ce siècle ».
Il va même jusqu’à se vanter d’avoir écrit en 1950 :
« Je suis pour la paix, et aussi pour la paix avec monsieur Truman et monsieur Acheson ! »
Est-ce là « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ? Non !
C’est une culture d’assassins, cent pour cent au profit de l’impérialisme américain, qui sert à juguler les peuples opprimés du monde, une culture réactionnaire qui veut que les Etats-Unis et l’Union soviétique collaborent pour dominer le monde !
Depuis plus de dix ans, les dirigeants révisionnistes soviétiques, ces traîtres qui n’ont pas leur pareil dans le monde, ont trahi la révolution prolétarienne, furieusement dénigré Lénine, violemment attaqué Staline, et délibérément tourné le dos à la voie de la Révolution d’Octobre pour s’opposer au socialisme et à la dictature du prolétariat ; la littérature et les arts ont été leurs instruments.
Le Docteur Jivago, de l’écrivain contre-révolutionnaire Pasternak en est l’exemple le plus frappant. Pour Pasternak, la Révolution d’Octobre est une « erreur historique », une « irrémédiable catastrophe » et « tout ce qui s’est passé depuis est un crime » !
La clique révisionniste soviétique apprécie tellement ce roman réactionnaire qu’aujourd’hui encore elle a jugé nécessaire d’en faire une nouvelle édition alors que l’auteur est mort depuis plusieurs années.
La clique des révisionnistes soviétiques a même honoré le recueil de poèmes du traître précité d’une préface de 22 pages et d’une postface de 25 pages, portant aux nues, en le qualifiant d’« artiste éminent », de « très grand créateur » cet écrivain qui a trahi son peuple.
Elle a même publié ses mémoires où il raconte ses « malheurs tragiques » dans le but de faire calomnier le socialisme et la dictature du prolétariat par la bouche d’un traître.
Sous prétexte de s’opposer à la « bureaucratie », d’éliminer les influences léguées par le « culte de la personnalité », nombre d’autres œuvres révisionnistes ont décrit la dictature du prolétariat en Union soviétique sous la direction de Lénine et de Staline comme « un hiver froid et sombre », « un iceberg flottant sur l’océan sans bornes » et ont réclamé à grands cris « le dégel » pour préparer l’arrivée du « printemps » de la restauration du capitalisme. Ainsi sont nés Le dégel d’Ehrenbourg, L’homme ne vit pas que de pain de Doudintsev, Une journée d’Ivan Djinissovitch de Soljenitchin, L’homme n’est pas un ange de Stadniouk, les romans et essais d’Ovetchkine et Aksionov, les films de Tchoukhraï, Guerassimov, Bandartsouk et les poèmes de Tvardovski, Evtouchenko, Miejlaïtis, etc.
Est-ce là « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ? Non !
C’est une culture absolument contre-révolutionnaire qui calomnie les dirigeants révolutionnaires prolétariens et s’oppose au marxisme-léninisme, à la révolution prolétarienne et à la dictature du prolétariat.
Les écrivains révisionnistes soviétiques, en traitant de la dernière guerre antifasciste, ont dépeint la juste guerre révolutionnaire comme une chose effrayante.
Dans leur ardeur à colporter le pacifisme bourgeois, ils s’emploient à souligner la cruauté et les horreurs de la guerre révolutionnaire et comptent sur cette propagande pour intimider les peuples opprimés.
Ils ont d’ailleurs fait ouvertement l’éloge des lâches et des traîtres pour propager leur philosophie de la survie à tout prix.
Cholokhov, que la clique dirigeante révisionniste soviétique a baptisé le « génie de l’époque » est à l’avant-garde dans ce domaine.
Parmi les nombreux ouvrages littéraires sur la guerre qui paraissent aujourd’hui en Union soviétique sous domination révisionniste, certains, en prétendant honorer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la patrie, vont jusqu’à demander : « A quoi servent les principes lorsque l’on a la tête coupée ! »
Dans son long poème Chant funèbre, Rozhdestvensky n’a pas honte de poser la question :
« Que peuvent faire les honneurs à celui qui est mort ? Quelle signification revêt la gloire pour celui qui est tombé sur le champ de bataille ? Il a sauvé la vie de tous, sauf la sienne . . . pour lui, à quoi bon cette gloire puisqu’il est mort ! »
Sous la direction du P.C.U.S. et de Staline, le grand peuple soviétique a versé son sang pour repousser l’agression des fascistes allemands, pour défendre les fruits de la Révolution d’Octobre et la dictature du prolétariat ; par son exemple, il a encouragé les peuples opprimés du monde entier dans leur lutte pour la libération.
Cependant, à travers la littérature et les arts, la clique révisionniste soviétique conteste les actes héroïques du peuple soviétique clans la guerre antifasciste, salit l’Armée rouge soviétique et fait ouvertement l’éloge des lâches et des traîtres. Les écrivains et les artistes révisionnistes soviétiques se sont évertués à louer l’idée réactionnaire selon laquelle « la survie à tout prix est ce qu’il y a de plus important ».
C’est lancer une calomnie des plus injurieuses contre le peuple et l’armée soviétiques, et les peuples révolutionnaires du monde entier !
La clique des renégats révisionnistes soviétiques vient d’ériger un « Monument à la mémoire des héros », par lequel elle prétend perpétuer le souvenir de la bataille de Stalingrad.
Cette bataille est une ode au grand héroïsme révolutionnaire composée par le peuple soviétique au prix de son sang, c’est la fierté du peuple soviétique.
Or, ce que représente ce monument, c’est une « mère malheureuse » sanglotant sur son fils tué qu’elle tient embrassé. Voilà la sombre image qui dépeint les héros de la bataille de Stalingrad en minimisant leur grandeur sous le deuil. C’est une insulte aux héros !
Est-ce là « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ? Non ! C’est une culture de trahison, une culture d’infamie et de honte.
Il est de notoriété publique que les Lessenine, Tsve-taïeva, Mandielchtam, Zochtchenko, Akhmatova, Bounine, Pasternak, et bien d’autres sont des écrivains anticommunistes et antipeuple d’avant et après la Révolution d’Octobre, les représentants de la culture décadente réactionnaire bourgeoise. Et le peuple soviétique les a reniés depuis longtemps du fait qu’ils s’entêtaient dans leur position réactionnaire, leur opposition au pouvoir soviétique.
Un des pires crimes de la clique révisionniste soviétique dans les lettres et arts est d’avoir, après la mort de Staline, annulé le verdict prononcé contre ces réactionnaires, allant jusqu’à organiser dans le cadre national une grande cérémonie commémorative pour décerner à Iessenine le titre de « grand poète russe » tandis qu’Akhmatova se rendait plus d’une fois à l’étranger et participait aux réunions internationales en tant que « représentante » des écrivains soviétiques.
Bounine, Tsvetaïeva, Mandielchtam, Zochtchenko et Pasternak ont été couronnés comme des auteurs « remarquables », des écrivains de « génie ». De plus, les écrits de ces réactionnaires ont paru soit en œuvres complètes, soit en œuvres choisies, bénéficiant d’un fort tirage ; certains sont même portés au programme dans les établissements d’enseignement secondaire et supérieur comme « lecture obligatoire » pour la jeunesse soviétique.
Les ouvrages contre-révolutionnaires qui avaient été en leur temps condamnés par le peuple soviétique, reparaissent maintenant l’un après l’autre, avec l’encouragement de la clique dirigeante des révisionnistes soviétiques.
Les jours que nous vivons, scénario de l’écrivain réactionnaire Andreïev, russe blanc réfugié à l’étranger depuis la Révolution d’Octobre, et la pièce de théâtre Tempête de neige qui attaque violemment le mouvement de liquidation des contre-révolutionnaires et qui, dès sa sortie dans les années 40, avait été aussitôt interdite, sont maintenant tous deux portés sur la scène.
L’opéra Catherina Ismalova, œuvre dégénérée de Chostakovitch, condamné et interdit dans les années 30, est non seulement repris mais filmé en couleurs pour large écran et présenté à l’étranger ; ce qui fut accueilli avec des louanges par le New York Times, porte-parole de la bourgeoisie monopoliste des Etats-Unis.
La clique des révisionnistes soviétiques, ne se sentant plus de joie avec ces compliments, n’épargna aucun effort pour faire une large propagande à cette œuvre.
C’est sous une telle influence que des écrivains de la prétendue « quatrième génération », — qui se disent les « enfants des XXe et XXIIe Congrès du P.C.U.S. » — ont fait leurs débuts, il y a peu de temps. Sous prétexte d’« innovations artistiques », ils ont déclaré « périmées » les images des héros révolutionnaires dépeints dans La mère de Gorki, Et l’acier fut trempé d’Ostrovski, La jeune garde de Fadeïev et propagent avec acharnement, au travers de leurs romans et poèmes, le mode de vie bourgeois de l’Occident, décadent et débauché, tout en attaquant férocement le marxisme-léninisme et calomniant la dictature du prolétariat.
Dans un roman de Gladiline par exemple, le « personnage positif » considère que le but de la vie et l’idéal suprême c’est de « trouver un moyen d’accumuler rapidement assez d’argent peur s’acheter une voiture avec laquelle on peut aller se promener le dimanche ».
Est-ce là « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ? Non !
C’est une culture qui veut casser le verdict condamnant les classes contre-révolutionnaires ; ce n’est rien d’autre que la culture décadente de la bourgeoisie, culture corrompue et dégénérée.
Du fait que les révisionnistes soviétiques louent abondamment « la coopération culturelle américano-soviétique », la culture impérialiste américaine, la plus réactionnaire, la plus décadente, la plus vile dans le monde, comme l’eau rompant ses digues, inonda rapidement le sol soviétique y apportant « La voix de l’Amérique », le jazz, l’art abstrait, le modernisme en peinture, le théâtre d’avant-garde, les films d’Hollywood, les danses décadentes, etc.
La clique révisionniste soviétique tente de séduire et de corrompre le peuple soviétique en faisant jouer son appareil de propagande, sous ses multiples formes et, dans les lieux publics, en introduisant des danses dépravées et malsaines telles que le rock’n roll et le twist.
Elle prétend sans rougir que ces viles gesticulations « sont devenues des phénomènes du siècle atomique ».
Au théâtre, les effets de « Ma coopération culturelle américano- soviétique » sont aussi évidents.
La pièce décadente Une fille sur la balançoire a été présentée à Moscou.
Ladite clique porta à la scène des pièces américaines qui font-étalage de la débauche des sentiments My-fair lady et The Bus Stop, en soignant le jeu pour rendre le mieux possible ces pièces nuisibles, afin de satisfaire leurs maîtres américains.
La diffusion du United States en Union soviétique qui était de 20.000 exemplaires au début s’est élevée à 60.000. La littérature américaine, qui fourmille d’histoires de débauche, de terreur et d’assassinats, a aussi été traduite en abondance. Le rédacteur en chef de la Literatournaya gazeta n’a-t-il pas affirmé que « de tous les ouvrages étrangers vendus en Union soviétique, ce sont les romans américains qui sont les best-sellers ».
Est-ce là « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ? Non !
C’est la capitulation totale des révisionnistes soviétiques devant la culture impérialiste américaine, c’est la volonté d’émousser l’esprit révolutionnaire du peuple soviétique par la culture impérialiste américaine, afin de restaurer sur toute la ligne le capitalisme en Union soviétique.
Les faits en eux-mêmes font tomber le voile de la qualification « culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière », derrière lequel se cache la clique révisionniste soviétique au pouvoir et en révèlent la nature contre-révolutionnaire.
En 1942, lorsque dans notre pays fut entreprise la critique de la doctrine « la littérature et l’art au-dessus des classes » prêchée par les hommes de lettres réactionnaires bourgeois, le président Mao indiqua : Ils « ont pu professer que la littérature et l’art sont au-dessus des classes ; en fait, ils prennent position pour la littérature et l’art bourgeois et contre la littérature et l’art prolétariens. »
C’est le même phénomène qui apparaît avec le slogan « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière », ce slogan que propage frénétiquement la clique des révisionnistes soviétiques.
Tout en se retranchant derrière cette formule, ils ne font qu’implanter la culture réactionnaire bourgeoise.
La « culture du peuple tout entier » de la clique révisionniste soviétique reflète la position politique des éléments bourgeois soviétiques, anciens comme nouveaux, ainsi que leur volonté, leurs aspirations de classe, leurs idées, sentiments et mode de vie.
Elle sert en même temps les intérêts contre-révolutionnaires clé la couche privilégiée de la bourgeoisie. Avant la prise du pouvoir, la clique révisionniste soviétique, derrière le paravent usé de la « culture du peuple tout entier », influençait le public souvent à son insu pour émousser l’esprit révolutionnaire du peuple et préparer l’opinion à la restauration du capitalisme ; depuis l’usurpation de la direction du Parti et de l’Etat, elle utilise ce même slogan comme instrument, contre-révolutionnaire, aux mains de la couche privilégiée de la bourgeoisie soviétique pour duper et asservir le peuple, dans le but de maintenir sa dictature bourgeoise.