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Il y a 50 ans, le 16 février 1966, sous le slogan « A travail égal, salaire égal », 3.000 travailleuses de la Fabrique d’armes de Herstal (FN Herstal) lançaient un mouvement de grève qui allait durer douze semaines et marquer de manière durable l’histoire de la gauche ouvrière belge.

C’est dans le contexte de cette commémoration aujourd’hui totalement récupérée par le PS liégeois, que Christiane Taubira, ex-ministre de la Justice du gouvernement bourgeois de Manuel Vals, figure de la prétendue « gauche de la gauche » française était présente hier a Liège afin de donner deux conférences-débats. L’événement était organisé à l’initiative de deux ministres « socialistes » liégeois, Jean-Claude Marcourt et Isabelle Simonis.

Celle qui est aujourd’hui la coqueluche de toute la gauche post-moderne franco-belge a commencé sa carrière politique comme militante indépendantiste dans les années 70, puis a trahi sa cause pour se rallier à la République une fois François Mitterrand arrivé au pouvoir en 1981.

Durant son mandat de garde des sceaux dans le gouvernement de Manuel Vals, elle représente donc l’impérialisme français dans sa version « de gauche », mais elle est néanmoins la cible des attaques de la Droite. En effet, elle est considérée comme le symbole du retour de la Gauche sensée être « laxiste » et bienveillante avec les délinquants.

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Bien évidemment, ceci est faux, sous la social-démocratie, la Justice restera la même que sous la droite libérale : une Justice de classe au service de la bourgeoisie.

Il est notable que le gouvernement de Manuel Vals et Emmanuel Macron (dont Taubira était une figure importante), qui se prétend de gauche, sert aujourd’hui clairement le Front National. Il renforcent la forme autoritaire de l’État, il ridiculisent les idées de gauche, il désorientent les masses par le décalage entre leur discours de gauche et leur pratique en fait ouvertement favorable au capitalisme, notamment aux monopoles.

Il en résulte que Taubira se trouve ainsi à mille lieux de l’esprit de la lutte des « femmes machines » de la FN Herstal. Il est dès lors cohérent qu’elle soit l’invitée de Marcourt et Simonis dont elle partage l’idéologie « sociale »-libérale.

Dans le cadre des luttes de classes, le rôle délétère de ces bourgeois post-modernes est une actualité pour toute personne authentiquement progressiste en Belgique.

Une partie des masses populaire de Belgique a conscience de la camelote ainsi colportée. Mais cela ne suffit pas pour renverser encore la tendance. C’est pourtant cela qui est nécessaire : il faut que le noyau dur des masses, les gens ayant le plus conscience, se ressaisisse, assume ses responsabilités…

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La situation actuelle témoigne que la seule stratégie révolutionnaire authentique en Belgique est de tourner le dos aux réformistes, aux opportunistes, aux anarcho-trotskystes, pour se tourner résolument et uniquement vers les masses populaires.

Il en résulte que la seule tâche ayant réellement un sens historique est d’exister dans les pores mêmes de la vie sociale, la vie quotidienne, la vie concrète. Il s’agit de concrétiser la ligne de masses dans les secteurs populaires. Cela se pose comme antithèse de la démarche totalement erronée consistant à participer aux « mouvements sociaux », aux initiatives anarcho-trotskystes, qui a par ailleurs comme conséquence d’abandonner les masses au fascisme.

Seul le socialisme pourra permettre aux masses populaires d’exister en tant que telles, en portant quelque chose ayant réellement un rapport avec la société belge. Dans ce cadre, les Taubira, les Marcourt, les Simonis sont d’une inutilité, d’une vacuité totale et sont bien sûr à rejeter.

Afin d’apporter un éclairage nouveau sur cette « horrible figure de notre époque », nous republions l’article que nos camarades du quotidien communiste « Les Matérialistes » avaient rédigé le 28 janvier dernier lors à la démission de Christiane Taubira de son poste de ministre de la Justice.

Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste [B]
5 février 2016


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