« La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c’est la conquête du pouvoir par la lutte armée, c’est résoudre le problème par la guerre. Ce principe révolutionnaire du marxisme-léninisme est valable partout, en Chine comme dans les autres pays. »
Mao Zedong, Problèmes de la guerre et de la stratégie

« Nous sommes les déclencheurs, ceci nous devons le graver profondément dans notre âme. Cette réunion est historique. Camarades, nous sommes les déclencheurs, c’est en cette qualité que nous passerons dans l’histoire que le Parti est en train d’écrire en des pages que personne ne pourra détruire…

Nous sommes les déclencheurs. Cette Première École Militaire du Parti, nous l’avons nommée une clôture et une ouverture, elle clôt et elle ouvre. Elle clôt les temps de paix, elle ouvre les temps de guerre.

Camarades, s’est achevé notre travail les mains désarmées, s’ouvre aujourd’hui notre parole armée : soulever les masses, soulever les paysans sous les immarcescibles bannières du marxisme-léninisme-pensée Maozedong.

Une période s’est terminée, les préparatifs du nouveau ont été menés à bien. Nous posons notre sceau sur ce qui a été fait jusqu’ici, nous inaugurons le futur, la clef ce sont les actions, l’objectif c’est le pouvoir.

Ceci nous le ferons nous-mêmes, l’histoire le réclame, la classe l’exige, le peuple l’a prévu et le désire ; nous devons l’accomplir et nous l’accomplirons, nous sommes les déclencheurs. »
Gonzalo, Nous sommes les déclencheurs [connu sous le nom de « ILA 80 » – inicio de la lucha armada 1980]

Gonzalo est décédé le 11 septembre 2021 et nous voulons ici brièvement dire ce qu’il a signifié pour nous en Belgique et en France, et d’ailleurs ce qu’il signifie encore. Il ne s’agit pas de faire une présentation formelle, de formuler tel ou tel point idéologique, mais d’aller directement à l’essentiel et ici il y a quelque chose de finalement très simple : Gonzalo, c’est la lutte armée pour le communisme.

La formule est abrupte, cependant elle possède tout un sens historique. Ce que nous voulons dire par là, c’est que soit on accepte les institutions d’un pays capitaliste, soit on les refuse… Si on les refuse, alors, on veut faire la révolution, on veut mettre en place un nouveau régime. Et Gonzalo a été le symbole de cette affirmation de la révolution, dans un contexte international particulièrement difficile.

Gonzalo est le symbole d’une intransigeance, d’une persévérance, d’une affirmation de la ligne rouge dans les années 1980, alors que les superpuissances américaine et soviétique vont à la guerre pour le repartage du monde, que la Chine est devenue révisionniste, qu’en Europe de l’Ouest les avant-gardes ont une dimension restreinte.

Alors que le mouvement communiste international périclite ou du moins connaît une profonde crise, la guerre populaire au Pérou déclenchée en 1980 illumine le monde.

Soulignons ici les spécificités belges et françaises. Avec les succès économiques du capitalisme dans la période 1945-1975 et l’instauration du 24 heures sur 24 de la consommation capitaliste, l’hypothèse révolutionnaire avait pris un terrible coup.

Le mouvement ouvrier ayant un caractère de masse était devenu révisionniste et soutenait les institutions, voire y participait. Une telle tendance à la capitulation existait par ailleurs dans toute l’Europe de l’Ouest, alors que les larges masses s’éloignaient largement de toute considération révolutionnaire, au profit d’un repli sur une vie personnelle avec un certain confort, un goût prononcé pour la petite propriété, avec une acceptation et une satisfaction de ce qui était proposé par le capitalisme.

Les révolutionnaires ne formaient plus en Belgique et en France, et d’ailleurs dans toute l’Europe de l’Ouest, que des petits noyaux plus ou moins isolés, avec plus ou moins de patrimoine théorique, idéologique, pratique. Cela donnait une dimension expérimentale à ce qui était mis en place, il manquait toute une dimension idéologique pour obtenir une certaine ampleur historique.

Il y avait des références, mais il était pioché dans tel ou tel aspect considéré comme utile. Il manquait un cadre, une capacité à s’orienter à tous les niveaux. Autrement dit, tant les Brigades Rouges que la Fraction Armée Rouge, la Gauche Prolétarienne que les Cellules Communistes Combattantes se revendiquaient de Mao Zedong, mais n’ont jamais réussi à maîtriser le maoïsme en tant que tel.

C’est d’autant plus vrai que la Chine populaire avait bien formé un pôle de référence incontournable, notamment avec la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, mais que la défaite de 1976 avait d’autant plus été un coup très rude.

Ce qu’on dit ici pour l’Europe de l’Ouest est d’ailleurs valable pour le reste du monde. Que ce soit en Inde, au Bangladesh, aux Philippines, en Iran… à chaque fois il y a une eu une limite infranchissable, une barrière historique.

C’est ici que Gonzalo prend son sens.

Déjà parce que la guerre populaire au Pérou, qui obtenait justement de larges succès tout au long des années 1980, apparaissait alors comme une preuve que l’option révolutionnaire avait un sens, qu’il était possible d’assumer la ligne de la violence révolutionnaire sans pour autant s’enliser, échouer, s’isoler.

Le journal français « L’Internationale », une émanation de l’organisation communiste combattante Action Directe, avait d’ailleurs réalisé un dossier approfondi sur la guerre populaire au Pérou dès 1982. En Belgique, les Cellules Communistes Combattantes ont pareillement, par la suite, souligné l’intérêt de ce qui se passait au Pérou.

La guerre populaire au Pérou a eu un écho mondial, irriguant les forces révolutionnaires de par son exemplarité offensive.

Ensuite, parce que le Parti Communiste du Pérou a indiqué comment parvenir à avancer en saisissant pleinement le marxisme-léninisme-maoïsme, qui est une idéologie dont les aspects sont systématiques.

Gonzalo a joué un rôle idéologique de premier plan en étant le grand commentateur du maoïsme. Il a formulé les principes généraux du maoïsme, il a indiqué comment il fallait procéder pour les saisir.

Nous tenons d’ailleurs ici à souligner l’importance historique du Mouvement Populaire Pérou, que le Parti Communiste du Pérou avait généré en tant qu’organisme pour le travail à l’étranger. Cela a permis la diffusion de nombreux documents péruviens, de riches expériences… dans plusieurs pays d’Europe, dont la Belgique et la France.

Ainsi, la guerre populaire au Pérou dirigée par le Parti Communiste du Pérou n’a pas été qu’un flambeau dans un moment d’obscurité pour les communistes dans le monde et particulièrement en Europe de l’Ouest.

Il y a un autre aspect, indissociable: Gonzalo est également le grand commentateur de la troisième étape de notre idéologie marxiste-léniniste-maoïste.

C’est cela qui compte pour nous et c’est cela qui fait qu’existent le Centre MLM en Belgique et le PCF(mlm) en France.

Vive Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao Zedong !

Vive le Marxisme-Léninisme-Maoïsme !

Honneur à Gonzalo, le grand commentateur du maoïsme !

Guerre populaire pour le Communisme !

Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste de Belgique
Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste)


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