Les exécutions sommaires pratiquées au musée juif de Bruxelles, en Belgique, le 24 mai 2014 sont un écho de celles effectuées devant une école juive à Toulouse, en France, le 19 mars 2012.
On y trouve la même démarche individualiste d’un aventurier tuant froidement des gens au hasard, y compris des enfants, filmant l’ensemble avec une caméra portative. On a la même idéologie comme vecteur : l’antisémitisme comme anticapitalisme romantique. On a la même dimension nihiliste, où l’on n’hésite pas à choisir tant un musée qu’une école, lieux de culture.
Cela reflète l’esprit de décadence qui conquiert toujours plus l’hégémonie dans les pays impérialistes comme la Belgique et la France. Le capitalisme en putréfaction ne peut plus produire des manières de vivre qui relèvent de la civilisation. La culture s’effondre littéralement sous le poids des exigences des monopoles, tel est le cadre des pays impérialistes.
Marine Le Pen, la dirigeante du Front National en France, a expliqué au sujet de la tuerie de Bruxelles que « le fondamentalisme islamique ne pousse pas dans les prairies normandes ». Une telle vision est absolument fausse, c’est une tentative de masquer la réalité des pays impérialistes.
En réalité, c’est précisément au cœur des pays impérialistes que naissent les idéologies de type post-moderne façonnant des anticapitalismes romantiques. Ce sont des intellectuels formés dans les universités des pays impérialistes qui ont développé les théories du fondamentalisme islamique, en profitant du soutien institutionnel afin de pouvoir renforcer les idéologies qui maintiennent en vie le semi-féodalisme dans les pays dominés par l’impérialisme.
Maintenir les idéologies relevant du féodalisme dans les pays opprimés est un moyen pour l’impérialisme d’empêcher les révolutions démocratiques là-bas, et de diviser les masses à l’échelle mondiale au moyen des religions. La bourgeoisie agit ici contre l’internationalisme prolétarien, pour empêcher l’émergence d’une nouvelle Internationale Communiste.
Pareillement, tant Mohamed Merah qui a agi à Toulouse que Mehdi Nemmouche qui a agi à Bruxelles sont issus des masses françaises vivant dans les conditions imposées par le capitalisme. La misère sociale et culturelle a été le terreau de l’anticapitalisme romantique, en l’occurrence fondamentaliste islamiste, dont le caractère aberrant et irrationnel arrange bien les bourgeoisies de Belgique et de France, car cela aide à désorienter les masses dans leur lutte pour la révolution socialiste.
On retrouve d’ailleurs ici un passage subjectiviste du braquage à l’Islam « radical », dans une démarche de type existentialiste. Des personnes cherchent une solution identitaire aux questions sociales, après avoir tenté une fuite en avant individuelle dans la criminalité. Dans tous les cas, l’aventurisme et le malaise individuel restent de mise.
C’est une constante propre à la vie quotidienne dans les pays impérialistes : il y a des tentatives de fuite en avant oscillant entre quête de vie personnelle de «gangster», de « thug », et action de « chevalier » au service d’une communauté idéalisée.
Mohamed Merah (de Toulouse) et Mehdi Nemmouche (de Roubaix) sont ainsi des gens venant des masses, et se situent dans le prolongement du Groupe Islamique Armé actif en France en 1995, avec par exemple Khaled Kelkal, ou encore du « gang de Roubaix », qui en 1996 est passé au « djihad », et dont par exemple un membre comme Lionel Dumont venait d’une famille ouvrière catholique de huit enfants.
Le besoin de communisme est perverti par la faiblesse de l’idéologie et de la culture qui doivent être celles du prolétariat. Les idéologies post-modernes s’infiltrent dans les masses. Cela est notamment vrai dans les masses populaires du Nord de la France et de Belgique, zones qui devraient former un bastion communiste, un quartier général des guerres populaires en Belgique et en France.
Nous avons confiance en les masses et nous savons que c’est ce qui se produira. L’action de Mehdi Nemmouche à Bruxelles va de pair avec les succès électoraux du Front National dans le nord de la France : les masses sont désorientées. Cependant, de manière inévitable, elles trouveront leur chemin vers le marxisme-léninisme-maoïsme, vers la guerre populaire.
L’avenir appartient non pas à des tueries antisémites, mais à la bataille pour la révolution socialiste. Le XXIe siècle sera celui des grands bouleversements mettant à bas l’impérialisme à l’échelle mondiale, la république socialiste mondiale émergeant comme cœur d’un monde nouveau.
L’idéalisme individuel est un cul-de-sac, les masses ont besoin du matérialisme historique et dialectique !
L’impérialisme utilise le principe de diviser pour régner, le socialisme unifie les masses populaires !
Guerre Populaire jusqu’au Communisme !
Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste [Belgique]
Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste [France]
4 juin 2014