ANNEXE 4

AUTOCRITIQUE DE A (23 septembre 1972)

Le NDN avait nommé un comité pour diriger la campagne de bolchévisation. J’étais responsable de ce comité.

Dès la préparation de la campagne, par des discussions entre les trois membres du comité, des divergences apparurent entre les conceptions du NDN sur la situation de l’UC(ML)B et les conceptions du comité.

En tant que responsable du comité j’avais à rappeler que notre rôle était prioritairement de développer la campagne, ensuite et secondairement exposer au NDN nos divergences. En lieu et place le comité développa une critique à l’adresse du NDN.

Cette critique est fractionniste parce qu’elle assimile le NDN au centralisme bureaucratique en tant que dirigeant de la pratique tout en lui reconnaissant la direction du centralisme démocratique dans la construction de la ligne.

Cet amalgame opportuniste aurait pour conséquence de liquider le marxisme-léninisme dans la direction en mettant en avant une « erreur » inexistante dans la réalité et, évidemment totalement inconciliable avec le centralisme démocratique.

Cela revenait donc à mettre le NDN dans le camp du révisionnisme et donc d’établir l’antagonisme entre lui et le comité. C’était le début de la scission dans le mouvement marxiste-léniniste. En érigeant le comité en tenancier du centralisme démocratique nous élaborions une plate-forme, déjà précédée d’un travail de sape vis-à-vis du NDN.

Il est donc clair que le travail du comité avait pour contenu réel le fractionnisme et l’attaque sans principe et devait donc être combattu de la façon la plus vigoureuse.

Ma responsabilité dans les menées fractionnistes du comité est première.

J’ai alimenté l’anarchisme de ma position en arguant de L’absence d’une structure correcte dans l’UC(ML)B écartant ainsi les principes qui doivent servir de structures idéologiques aux communistes et dont la liquidation n’est jamais une excuse aux erreurs commises. De même, c’est l’individualisme qui m’a poussé à une appréciation du degré de conscience du NDN quant à la réalisation de nos tâches vers la classe ouvrière, individualisme qui s’est transformé en action antagonique vis-à-vis du NDN et de la ligne.

Ainsi, par ces deux déviations petites-bourgeoises, l’anarchisme et l’individualisme, j’ai instigué les autres camarades du comité à donner cours libre à leurs propres déviations individualistes dans les questions d’organisation sans mener une lutte idéologique pour infléchir ces déviations dans le sens de la réalisation de la campagne.

Conclusion.

De nombreuses contradictions apparaîtront encore dans le cours de la lutte. La pratique essentielle de toute organisation communiste, et donc de l’UC(ML)B, consiste à résoudre ces contradictions dans le sens de l’unité et de la victoire politique du prolétariat. Dès qu’une contradiction est située en dehors de l’unité, par une personne ou un groupe, c’est-à-dire en dehors de l’acceptation des principes et de l’adhésion à la ligne, il ne peut en être autrement qu’elle s’engage dans le camp opposé, que le point de vue pour résoudre cette contradiction est le point de vue de la bourgeoisie et que la « solution’ » apportée sera bourgeoise si la correction n’est pas faite par la lutte idéologique. C’est une loi objective. Pour n’avoir pas consciemment appliqué ce principe, le comité et moi-même avons choisi le chemin du camp de l’ennemi de classe, et, ayant trouvé des « arguments » dans l’individualisme et l’anarchisme, nous avons lutté contre l’UC(ML)B et la classe ouvrière comme la bourgeoisie attaque le camp du communisme.

Je lutterai pour faire appliquer et j’appliquerai les principes vitaux qui se sont dégagés de cette expérience gravement erronée dans toutes les situations politiques qui l’exigeront, à l’avenir.


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