le 5 octobre 1952. (Éditions en langues étrangères, Moscou 1952)
III. LE PARTI (pp. 102-141)
L’essor continu de la puissance de notre Patrie soviétique est dû à la juste politique du Parti communiste et à son effort d’organisation pour réaliser cette politique. Force motrice et dirigeante de la société soviétique, le Parti a assuré à temps la préparation du pays à la défense active, a orienté tous les efforts du peuple pour écraser l’ennemi pendant la guerre et déterminer un nouvel essor vigoureux de l’économie nationale dans l’après-guerre.
La victoire historique du peuple soviétique dans la Grande Guerre Nationale, l’exécution anticipée du quatrième plan quinquennal, le développement continu de l’économie nationale, l’amélioration du bien-être matériel et du niveau culturel de la vie du peuple soviétique, la consolidation de l’unité politique et morale de la société soviétique et de l’amitié entre les peuples de notre pays, le rassemblement autour de l’Union Soviétique de toutes les forces du camp de la paix et de la démocratie : tels sont les principaux résultats qui confirment la juste politique de notre Parti.
La période écoulée a été marquée par une nouvelle consolidation du Parti, par l’affermissement de son unité totale et le resserrement de ses rangs. Conquise par une lutte acharnée contre les ennemis du léninisme, l’unité de notre Parti est le trait le plus caractéristique de son état et de sa vie intérieurs. Là est la source de la puissance et de l’invincibilité de notre Parti.
L’unité des rangs du Parti a été la condition décisive de la victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre Nationale. A l’heure des plus lourdes épreuves, alors que se décidaient les destinées de la Patrie, notre Parti a œuvré comme une organisation de combat bien unie, étrangère à toute hésitation et à tout désaccord dans ses propres rangs. A la lumière des résultats de la guerre apparaît devant nous, dans toute sa grandeur, la signification de la lutte intransigeante que notre Parti a poursuivie, durant des années, contre tous les ennemis du marxisme-léninisme, contre les avortons trotskistes-boukhariniens, contre les capitulards et les traîtres qui tentaient de faire dévier le Parti de la bonne voie et de scinder l’unité de ses rangs.
Il est prouvé que ces infâmes traîtres et félons attendaient l’agression armée contre l’Union Soviétique et comptaient porter, dans un moment difficile, un coup dans le dos de l’Etat Soviétique, pour plaire aux ennemis de notre peuple. En anéantissant l’organisation clandestine des trotskistes et des boukhariniens qui était un centre d’attraction de toutes les forces antisoviétiques dans le pays, en chassant de nos administrations publiques les organisations du Parti les ennemis du peuple, le Parti a détruit en temps voulu toutes possibilités d’apparition en URSS d’une « cinquième colonne » et a politiquement préparé le pays à la défense active. Il n’est pas difficile de comprendre que si cela n’avait pas été fait à temps, nous nous serions trouvés, pendant les hostilités, dans la situation d’hommes mitraillés du front et de l’arrière, et nous aurions pu perdre la guerre.
Le Parti doit avant tout la cohésion irréductible de ses rangs à notre chef et éducateur, le camarade Staline, qui a sauvegardé l’unité léniniste du Parti. L’unité des rangs du Parti a été, est et sera la base essentielle de sa force et de son invincibilité. Trempé dans le feu des dures épreuves de la guerre et dans la lutte contre les difficultés d’après-guerre, le Parti est arrivé à ce congrès encore plus fort et plus uni, groupé comme jamais autour de son Comité Central.
Ce qui fait la force de notre Parti, c’est qu’il est étroitement lié aux larges masses et constitue un parti véritablement populaire, dont la politique répond aux intérêts vitaux du peuple. Les organisations de masse comme les syndicats soviétiques et le Komsomol ont puissamment aidé à rallier les travailleurs autour de la Patrie et à les former dans l’esprit du communisme. Dans la lutte pour la liberté et l’indépendance de notre Patrie, pour l’édification de la société communiste, le Parti s’est associé encore plus au peuple et a resserré ses liens avec les larges masses des travailleurs. Le peuple soviétique soutient unanimement la politique du Parti et lui fait entièrement confiance.
La croissance des effectifs du Parti atteste avec éclat le resserrement de ses liens avec les masses et l’affermissement de son prestige auprès du peuple soviétique. A la date du XVIIIe Congrès, le Parti comptait dans ses rangs 1.588.852 membres et 888.814 stagiaires, soit au total 2.477.666 adhérents. Au 1er octobre 1952, on enregistre 6.882.145 adhérents, dont 6.013.259 membres et 868.886 stagiaires.
Pendant la Grande Guerre Nationale, malgré les pertes sévères du Parti sur les fronts, ses effectifs, loin de diminuer, ont encore augmenté de plus 1 million 600.000 adhérents. Ont adhéré au Parti les Soviétiques les plus fermes : les soldats et les marins qui combattirent héroïquement sur le front, les meilleurs représentants de la classe ouvrière, de la paysannerie kolkhozienne et des intellectuels soviétiques, qui forgeaient avec abnégation à l’arrière la victoire sur l’ennemi.
Après la fin des hostilités, le Comité Central du Parti décida de bloquer un peu les admissions. Mais celles-ci n’en continuaient pas moins à une cadence accélérée. Le Parti avait pu remarquer que la croissance rapide de ses effectifs avait ses inconvénients, qu’elle amenait un certain fléchissement du niveau de la conscience politique de ses membres, portait atteinte à la qualité des effectifs du parti. Il s’est produit un certain écart entre l’accroissement des effectifs au niveau d’instruction politique des membres et des stagiaires. Afin de remédier à cet écart et d’améliorer de plus en plus la qualité des effectifs, le Comité Central a jugé nécessaire de ne pas forcer l’accroissement des rangs du Parti et de concentrer l’attention de ses organisations sur la nécessité d’élever le niveau politique des membres et des stagiaires.
Conformément aux indications du Comité Central, les organisations du Parti procédèrent à une sélection plus méticuleuse ; elles multiplièrent les exigences envers les personnes désireuses d’adhérer au Parti, firent un gros effort pour l’éducation politique des communistes. Résultat : le niveau politique des effectifs du Parti s’est sensiblement amélioré, de même que la conscience marxiste-léniniste de nos cadres. On ne saurait cependant affirmer que la tâche posée par le Parti, liquider le retard du niveau de préparation politique des communistes sur la croissance des effectifs du parti, ait été accomplie. Il faut donc continuer la ligne tendant à limiter les admissions au parti, à améliorer l’éducation et la trempe politique des communistes, car le Parti est fort non seulement par la quantité de ses membres, mais surtout par leur qualité.
Les problèmes relatifs à la consolidation des organisations du Parti, à l’amélioration de leur activité et à l’intensification du travail des organisations du Parti, ont pris dans l’après-guerre une importance toute particulière.
Les nouvelles tâches qui se sont posées devant le pays après la fin des hostilités, et aussi en rapport avec l’édification pacifique, ont exigé une sérieuse amélioration du travail à l’intérieur du Parti et une meilleure direction de l’activité économique et d’Etat par les organisations du Parti. Le fait est que la situation créée par la guerre avait conditionné certaines méthodes particulières de direction du Parti et multiplié les insuffisances dans le travail de ses organismes et de ses organisations. C’est ce qui a trouvé son expression par le fait que les organismes du Parti s’intéressaient moins au travail idéologique et d’organisation ; il en est résulté que dans maintes organisations du Parti, ce travail avait été négligé. Un danger apparut : celui de voir les organismes du Parti se détacher des masses et perdre leurs qualités d’organes de direction politique, d’organisations de combat et d’initiative, pour devenir des établissements de réglementation administrative, incapables de résister aux manifestations d’étroitesse, d’esprit de clocher et autres tendances contraires aux intérêts de l’Etat, établissements aveugles aux déformations directes de la politique du Parti dans l’édification économique, aux dommages causés à l’Etat.
Afin de conjurer ce danger et de résoudre avec succès le problème relatif à la consolidation des organismes locaux du Parti et au renforcement du travail de ses organisations, il fallait liquider les négligences dans le travail idéologique et d’organisation, et en finir avec des faits tels que l’introduction dans les organisations du Parti de méthodes administratives de direction, conduisant à la bureaucratisation du travail et affaiblissant l’activité et l’initiative de la masse des adhérents.
Le Comité Central a placé au centre de l’attention des organisations du Parti cette tâche : réaliser avec esprit de suite la démocratie à l’intérieur du Parti et développer la critique et l’autocritique, renforcer sur cette base le contrôle de la masse des adhérents sur l’activité des organisations du Parti. Là était la clef qui devait assurer l’essor de tout le travail du Parti, l’activité intense et l’initiative des organisations et des membres du Parti. Les mesures prises en vue de déployer la démocratie et l’autocritique à l’intérieur du Parti, ont aidé ses organisations à surmonter dans une mesure appréciable les insuffisances du travail politique ; elles ont joué un rôle important dans l’amélioration de ce travail. C’est sur cette base que l’activité et l’initiative des membres du Parti se sont accrues, que les organisations de base dans les entreprises, kolkhoz et institutions se sont raffermies. Leur travail s’est animé, le contrôle de la masse des adhérents sur l’activité des organismes du Parti s’est renforcé, ainsi que le rôle des réunions plénières des comités du Parti et des assemblées des cadres.
Ce serait cependant une faute de ne pas voir que le niveau du travail politique du Parti retarde encore sur les exigences de la vie, sur les tâches formulées par le Parti. Il faut reconnaître que dans le travail des organisations du Parti il y a des insuffisances et des fautes, que nos organisations connaissent nombre de faits négatifs et même morbides. Il faut les connaître, les voir, les dénoncer pour les éliminer, les surmonter, et assurer la marche en avant.
Quelles sont donc ces insuffisances, ces fautes, ces moments négatifs et morbides, et quelles tâches se posent en conséquence devant le Parti ?
1. L’AUTOCRITIQUE ET SURTOUT LA CRITIQUE VENANT DE LA BASE NE SONT PAS ENCORE ABSOLUMENT ET DANS TOUTES LES ORGANISATIONS DU PARTI LA MÉTHODE PRINCIPALE AU MOYEN DE LAQUELLE NOUS DEVONS RÉVÉLER ET CORRIGER NOS ERREURS ET NOS INSUFFISANCES, NOS FAIBLESSES ET NOS MALADIES
Dans certaines organisations du Parti on sous-estime encore le rôle de la critique et de l’autocritique dans la vie du Parti et de l’Etat ; la critique est l’objet de brimades et de poursuites. On rencontre souvent des militants qui proclament sans fin leur fidélité au parti, mais qui en réalité ne supportent pas la critique venant d’en bas, l’étouffent et se vengent de ceux qui les critiquent. On connaît bon nombre de cas où l’attitude bureaucratique envers la critique et l’autocritique a causé un grave préjudice au Parti, tuait l’initiative de telles ou telles de ses organisations, compromettait le prestige de la direction dans la masse des adhérents et implantait dans certaines organisations les mœurs antiparti des bureaucrates, ennemis jurés du Parti.
Le Parti ne peut pas ne pas tenir compte du fait que là où la critique et l’autocritique sont reléguées à l’arrière-plan, où le contrôle des masses sur l’activité des organisations et des établissements est affaibli, là apparaissent immanquablement des difformités telles que le bureaucratisme, la putréfaction et même la désagrégation de certains échelons de notre appareil. Bien entendu, ces exemples ne sont pas nombreux. Notre Parti est sain et vigoureux comme jamais. Mais il faut comprendre que ces maladies dangereuses ne sont pas très répandues chez nous parce que le Parti, qui se sert de l’arme de la critique et de l’autocritique, les a dénoncées bien haut, hardiment, en temps opportun, a porté des coups décisifs aux manifestations concrètes de présomption, de bureaucratisme et de pourriture. La sagesse de la direction consiste précisément à voir le danger dans l’œuf et à ne pas lui permettre d’atteindre les proportions d’une menace.
Le critique et l’autocritique sont une arme éprouvée du Parti dans la lutte contre les insuffisances, les erreurs et les phénomènes morbides qui ruinent la santé de l’organisme du Parti. La critique et l’autocritique, loin d’affaiblir, renforcent l’Etat soviétique, le régime social soviétique, et c’est là un indice de sa force et de sa vitalité.
A l’heure actuelle, il importe surtout d’assurer le développement de l’autocritique et de la critique venant de la base, d’engager une lutte implacable contre ces ennemis jurés du Parti qui entravent le développement de la critique de nos insuffisances, qui étouffent la critique, qui autorisent les brimades et les poursuites contre ceux qui osent critiquer. Le fait est que, étant donné l’achèvement victorieux de la guerre et les importantes réalisations économiques dans l’après-guerre, il s’est développé au sein du Parti une attitude peu critique à l’égard des insuffisances et des erreurs dans le travail des organisations du Parti, des organisations économiques et autres.
Les faits attestent que les succès ont engendré dans le Parti le contentement de soi, un optimisme officiel, l’esprit de quiétude, le désir de se reposer sur ses lauriers et de se prévaloir des mérites passés. Nombreux sont les militants qui estiment que « nous pouvons tout », que « rien ne nous effraye », que « les affaires vont bien » et qu’il est inutile de s’embarrasser d’une occupation aussi peu agréable que celle qui consiste à dénoncer les insuffisances et les erreurs dans le travail, que la lutte contre les faits négatifs et morbides dans nos organisations.
Cette mentalité néfaste par ses conséquences sévit chez certains cadres mal éduqués et instables au point de vue du Parti. Souvent les dirigeants des organisations du Parti, des organisations publiques et économiques transforment les assemblées, les réunions des cadres, les sessions plénières et les conférences en des manifestations de parade, de distribution de louanges, si bien que les erreurs et les insuffisances dans le travail, les maladies et les faiblesses ne sont pas dénoncées ni critiquées, ce qui a pour effet de favoriser le contentement de soi et l’esprit de quiétude. L’esprit d’insouciance a pénétré dans les organisations du Parti. On observe parmi les travailleurs du Parti, parmi les dirigeants des entreprises économiques, des administrations publiques et autres, une sorte d’engourdissement de la vigilance, des exemples de négligence criante, de divulgation des secrets du Parti et de l’Etat. Certains militants absorbés par leurs affaires et leurs succès économiques, oublient que l’entourage capitaliste existe encore et que les ennemis de l’Etat soviétique s’efforcent toujours de dépêcher chez nous leurs agents, d’exploiter à des fins immondes les éléments instables de la société soviétique.
Pour faire avancer valablement notre œuvre, il faut poursuivre une lutte résolue contre les faits négatifs, engager le Parti et tous les Soviétiques à éliminer les insuffisances dans le travail. A cet effet, il faut développer largement l’autocritique et surtout la critique venant de la base.
La participation active des grandes masses de travailleurs à la lutte contre les insuffisances dans le travail et les faits négatifs dans la vie de notre société est un éclatant témoignage du démocratisme véritable du régime soviétique et de la haute conscience politique des citoyens de l’URSS. C’est dans la critique venant de la base que trouvent leur expression l’initiative créatrice des millions de travailleurs, le souci qu’ils ont de consolider l’Etat soviétique. Plus se développeront l’autocritique et la critique venant de la base, et plus se manifesteront les forces créatrices et l’énergie de notre peuple, plus grandira et s’affirmera dans les masses le sentiment d’être le maître du pays.
C’est une erreur de croire que la critique de la base puisse se développer d’elle-même, spontanément. Elle ne peut grandir et se développer qu’à la seule condition que quiconque présente une saine critique soit sûr de trouver le soutien de nos organisations, et que les insuffisances indiquées soient pratiquement corrigées. Il faut que les organisations du Parti et nos travailleurs du Parti, que tous nos dirigeants se mettent à la tête de cette besogne et donnent l’exemple d’une attitude loyale et consciencieuse envers la critique. Tous les dirigeants et surtout les travailleurs du Parti ont le devoir de créer les conditions nécessaires pour que tous les Soviétiques honnêtes puissent critiquer hardiment et sans crainte les insuffisances dans le travail des organisations et des institutions. Les assemblées, les réunions des cadres, les assemblées plénières et les conférences dans toutes les organisations doivent devenir pratiquement une vaste tribune pour la critique hardie et sévère des insuffisances.
La lutte persévérante contre les insuffisances et les maladies dans le travail des organisations du Parti, des organisations publiques, économiques et autres, doit devenir la tâche quotidienne de l’ensemble du Parti. Un communiste n’a pas le droit de rester indifférent devant les faits morbides et les insuffisances dans le travail, et d’autant moins de les cacher au Parti. Si les choses vont mal dans telle ou telle organisation, et que les intérêts du Parti et de l’Etat en souffrent, le membre du Parti est tenu, en dehors de toute considération de personne, de faire connaître les insuffisances aux organismes dirigeants, jusques et y compris le Comité Central. C’est le devoir de tout communiste, un devoir très important d’un membre du Parti. Il est des dirigeants qui estiment que si leurs subordonnés font connaître les insuffisances au Comité Central du Parti, ils les empêchent par là de diriger et portent atteinte à leur prestige. Il faut en finir résolument avec ces façons de voir nuisibles et profondément contraires, aux principes du Parti.
La tâche du Parti est de développer avec toujours plus d’ampleur la critique et l’autocritique, d’éliminer tout ce qui les entrave et les gêne. Plus nous entraînerons les grandes masses à la lutte contre les insuffisances dans le travail, plus le contrôle s’exercera par la base sur l’activité de toutes nos organisations, et mieux cela ira dans tous les domaines. L’application systématique du mot d’ordre de critique et d’autocritique exige que la lutte soit engagée résolument contre tous ceux qui entravent le développement, qui se livrent à des brimades et à des poursuites contre tous ceux qui osent critiquer. Les dirigeants qui ne contribuent pas au développement de la critique et de l’autocritique, freinent notre marche en avant ; ils ne sont pas encore mûrs pour faire œuvre de dirigeants, ils ne peuvent pas compter sur la confiance du Parti.
2. LA DISCIPLINE DU PARTI ET DE L’ÉTAT EST ENCORE FAIBLE PARMI CERTAINS TRAVAILLEURS DU PARTI, DES ENTREPRISES PUBLIQUES ET ÉCONOMIQUES, ETC.
Nos cadres comptent bon nombre de travailleurs dont l’attitude est toute formelle à l’égard des décisions du Parti et du Gouvernement, qui ne font preuve d’aucune activité ni de persévérance dans la lutte pour leur application, ne s’inquiètent pas de ce que les choses vont mal chez eux, et de ce que les intérêts du pays sont lésés. L’attitude formelle à l’égard des décisions du Parti et du Gouvernement, attitude passive envers leur application sont des vices qu’il faut extirper implacablement. Le Parti n’a pas besoin de fonctionnaires racornis et indifférents pour qui leur tranquillité personnelle passe avant les intérêts de la cause ; il lui faut des combattants infatigables, pleins d’abnégation, prêts à exécuter les directives du Parti et du Gouvernement, qui placent les intérêts de l’Etat au-dessus de tout.
La dissimulation par certains dirigeants de la vérité sur la situation réelle dans les entreprises et les établissements de leur ressort, la tendance à présenter les résultats du travail sous un jour favorable constituent un des cas les plus dangereux et les plus malhonnêtes de la violation de la discipline du Parti et de l’Etat. Le Comité Central et le gouvernement ont mis à jour des faits qui montrent que certains dirigeants ont fait passer les intérêts étroits de leur administration et leurs intérêts de clocher avant les intérêts généraux de l’Etat, et que sous couleur de sollicitude pour les entreprises de leur ressort, ils ont dissimulé à l’Etat les ressources matérielles dont ils disposaient, et violé les lois du Parti et de l’Etat.
On connaît aussi des exemples de dirigeants de l’industrie, qui, par suite du laisser-faire des organisations du Parti, adressent des demandes notoirement exagérées de matières premières et de matériaux ; ils se permettent, leurs plans industriels, n’ayant pas été exécutés, de majorer dans leurs comptes rendus les chiffres des produits fabriqués. On connaît bon nombre de dirigeants qui oublient que les entreprises dont on leur a confié la gestion appartiennent à l’Etat ; ils s’efforcent de les transformer en leur fief où ce dirigeant, s’il est permis de l’appeler ainsi, fait « tout ce que lui commande son pied gauche ».
Le grand malheur, c’est que nous avons quantité de dirigeants qui pensent que les décisions du Parti et les lois soviétiques ne sont pas obligatoires pour eux ; ils s’imaginent qu’il existerait chez nous deux disciplines : l’une pour les simples gens et l’autre pour les dirigeants. Les « dirigeants » de cette espèce se figurent que tout leur est permis, qu’ils peuvent ne pas tenir compte des dispositions du Parti et de l’Etat, violer les lois soviétiques, se livrer à des actes arbitraires et à leur bon plaisir.
Le Parti exige de tous ses membres et, à plus forte raison, des cadres dirigeants, de faire preuve de sincérité et d’honnêteté, de remplir strictement leur devoir devant le Parti et devant l’Etat ; il ne peut faire confiance à ceux qui commettent des actions contre l’Etat, qui veulent ruser avec le Gouvernement, tromper le Parti et l’Etat. Toute duperie à l’égard du Parti et de l’Etat, quelle qu’en soit la forme, toute tentative de les tromper en cachant ou en altérant la vérité n’est autre chose qu’un crime des plus graves devant le Parti. Il est temps de comprendre que chez nous, dans le Parti, il n’y a qu’une discipline aussi bien pour les simples membres du Parti que pour les dirigeants ; que les lois soviétiques sont obligatoires au même titre pour tous les citoyens soviétiques grands et petits. On ne saurait tenir état des fonctions exercées par les dirigeants qui se seraient rendus coupables de malhonnêteté dans l’accomplissement des décisions du Parti et du Gouvernement et qui se livrent à des actes d’arbitraire.
La tâche consiste à en finir résolument avec les infractions à la discipline du Parti et de l’Etat, avec les actes d’irresponsabilité et de relâchement, avec l’attitude formelle à l’égard des décisions du Parti et du Gouvernement, à élever sans cesse le sentiment du devoir devant le Parti et l’Etat chez tous nos travailleurs, à lutter implacablement contre le manque de sincérité et d’honnêteté. Ceux des travailleurs qui tentent de cacher la vérité au Parti et de le tromper, ne peuvent être membres du Parti. La stricte observation des intérêts de notre Patrie, la lutte active et inlassable pour l’application des décisions du Parti et du Gouvernement est le premier devoir de tout travailleur du Parti et de l’Etat.
3. L’INDICATION DU GRAND LÉNINE SELON LAQUELLE LE PRINCIPAL DANS LE TRAVAIL D’ORGANISATION EST LE CHOIX JUDICIIEUX DES CADRES ET LE CONTRÔLE DE L’EXÉCUTION, EST ENCORE APPLIQUÉE DE FAÇON INSATISFAISANTE
Les faits attestent que le choix judicieux des cadres et le contrôle de l’exécution sont encore de loin le principal dans l’activité dirigeante des organisations centrales et locales du Parti, des organismes administratifs et économiques.
Une mauvaise organisation de l’exécution réelle des directives des organisations supérieures et de leurs propres décisions, l’absence d’un contrôle approprié de leur exécution est un des défauts le plus répandus et les plus profondément enracinés dans le travail pratique des organisations du Parti, des administrations publiques et des organismes économiques. Nos organisations et établissements publient diverses décisions, directives et ordonnances, bien plus que cela n’est nécessaire, mais ils se soucient fort peu de vérifier si elles sont exécutées et comment. Et cependant, il s’agit de les accomplir non pas bureaucratiquement, mais de façon juste. L’attitude malhonnête et irresponsable envers l’exécution des directives des organismes dirigeants est une des manifestations les plus dangereuses et criminelles de bureaucratisme. L’expérience montre que même de bons travailleurs, s’ils sont livrés à eux-mêmes, sans que leur activité soit contrôlée ni vérifiée, finissent par se gâter et se bureaucratiser.
Une des tâches essentielles du Parti consiste à renforcer au maximum le contrôle et la vérification de l’exécution dans l’ensemble de l’appareil de direction, dans le travail de toutes les organisations et établissements de haut en bas. Il faut pour cela élever la responsabilité personnelle des dirigeants de tous les établissements et organisations pour le contrôle de l’exécution des décisions du Parti et du Gouvernement, améliorer sérieusement tant au centre qu’en province, le travail de l’appareil de contrôle et de révision, en renforcer les cadres de manière que ce travail soit confié à des hommes compétents jouissant de l’autorité, possédant un sens politique aigu, et capables de veiller jalousement aux intérêts de l’Etat.
Il faut élever notablement le rôle du contrôle du Parti, concentrer l’attention des organismes du Parti sur le contrôle de l’exécution des décisions du Parti et du Gouvernement. Il faut que nos organismes dirigeants s’appuient dans leur travail de vérification de l’exécution sur les grandes masses de travailleurs, sur les organisations du Parti, des syndicats et du Komsomol, sur les militants des Soviets locaux. C’est en combinant la vérification de l’exécution d’en haut avec celle d’en bas – de la part des masses membres du Parti et de sans-parti – que l’on pourra éliminer à temps les insuffisances dans le travail de nos organisations et des établissements, créer une ambiance dans laquelle les décisions et les directives seront exécutées en temps opportun et avec précision, à la manière bolchévique.
Le facteur décisif de la direction du Parti et de l’Etat, ce sont les cadres. Sans leur choix et leur éducation judicieux, il est impossible d’appliquer valablement la politique du Parti. La tâche principale dans le choix des cadres consiste à améliorer au maximum la composition qualitative du personnel, à renforcer les organisations du Parti, de l’Etat et des organismes économiques avec des hommes dévoués aux intérêts du Parti et de l’Etat, connaissant bien leur travail et capables de le faire progresser.
Grâce à l’effort réalisé par le Parti, la composition des cadres dirigeants s’est notablement améliorée. Cela ne signifie cependant pas que le problème de l’amélioration de la composition qualitative des dirigeants ait été entièrement résolu. Maintenant que toutes les branches de l’économie sont dotées d’une technique moderne, et que le niveau culturel du peuple soviétique s’est notablement élevé, les exigences formulées à l’égard des dirigeants sont devenues tout autres, plus sévères. Des hommes cultivés, connaissant bien leur métier, capables d’apporter un souffle de fraîcheur, de soutenir tout ce qui est progressiste et avancé et de le développer d’une manière féconde, doivent se trouver au gouvernail dans l’industrie et dans l’agriculture, dans l’appareil du Parti et de l’Etat. Pour ce faire, toutes les possibilités s’offrent à nous, la base étant devenue plus large qu’autrefois, pour le choix et l’avancement des cadres dirigeants qui répondent à ces exigences.
Une meilleure composition des cadres dirigeants dépend désormais principalement, du choix judicieux de travailleurs, et pour cela il faut tout d’abord remédier aux insuffisances, corriger les erreurs et les défauts dans le travail réalisé auprès des cadres. Il faut dire que dans ce domaine les insuffisances ne manquent pas.
Le principal défaut est que certains dirigeants ne choisissent pas les cadres selon leurs qualités politiques et pratiques, mais par esprit de famille, par esprit de camaraderie et de compagnonnage. Souvent sous différents prétextes, on rend la vie impossible aux travailleurs honnêtes et connaissant leur métier, mais qui, toujours aux aguets, se montrent intolérants envers les insuffisances, causent des tracas à la direction ; on les remplace par des hommes de valeur douteuse ou qui ne conviennent pas à ce travail, mais qui sont bien commodes, et selon le goût de certains dirigeants. Ces déformations de la ligne du Parti dans le choix et la promotion des cadres engendrent, dans certaines organisations une coterie d’hommes qui se soutiennent mutuellement et placent leurs intérêts de groupe au-dessus de ceux du Parti et de l’Etat. Rien d’étonnant qu’une telle ambiance conduise d’ordinaire à la décomposition et à la putréfaction. Il en fut ainsi, par exemple, dans l’organisation du Parti, à Oulianovsk, où des dirigeants régionaux, administratifs et du Parti, s’étaient moralement décomposés et se sont engagés dans la voie du péculat, de la dilapidation et du détournement des biens de l’Etat.
L’esprit de bureaucratie dans l’étude et le choix des hommes porte un grand préjudice à l’amélioration de la composition des cadres dirigeants. Le choix se fait souvent d’après des indications de formulaires et de certificats de pure forme, sans vérification sérieuse des qualités politiques et professionnelles du travailleur. Dans le choix des cadres on a pris la fâcheuse habitude de titulariser ou de nommer des travailleurs sans avoir pris contact avec eux. Il va de soi que lorsqu’une telle attitude bureaucratique et formaliste préside au choix des cadres, on ne saurait décider correctement si telle ou telle personne convient au travail auquel elle est recommandée. Si on ne connaît pas ses qualités et ses défauts on ne peut savoir à quel poste pourraient se déployer au mieux ses qualités personnelles.
Les organisations du Parti ont pour devoir de veiller à ce que les principes établis par notre Parti pour le choix et la répartition des cadres soient appliqués sans réserve à tous les échelons de notre appareil. Il importe d’engager une lutte intransigeante contre le népotisme et la pratique de la caution solidaire, d’en finir avec l’attitude bureaucratique dans l’étude et le choix des cadres. Il faut élever à un niveau supérieur le travail des organisations du Parti en ce qui concerne l’étude et le choix des cadres et intensifier le contrôle du Parti sur l’activité des organismes administratifs et économiques dans ce domaine.
Il importe de faire en sorte que le choix des hommes et le contrôle de l’exécution prennent la place principale dans le travail de direction des organismes centraux et locaux du Parti, des administrations publiques et économiques. Il ne faut pas oublier que le but du contrôle de l’exécution est, en premier lieu, de faire relever les insuffisances, de mettre à nu les illégalités, d’aider par des conseils les travailleurs honnêtes, de punir les incorrigibles et de faire appliquer la décision prise, d’étudier l’expérience et, sur cette base, d’assurer la réalisation la plus juste, la plus avantageuse et la plus économe de la tâche assignée. On ne saurait tolérer une attitude bureaucratique à l’égard du contrôle de l’exécution. Il ne faut pas avoir peur d’annuler ou de corriger une décision prise, si elle s’avère erronée ou imprécise. Le contrôle de l’exécution est indissolublement lié à la tâche consistant à éliminer les défauts dans le choix des cadres ; selon les résultats fournis par la vérification il importe d’écarter les hommes incapables, arriérés, de mauvaise foi et qui travaillent mal, pour les remplacer par des hommes meilleurs, capables, plus avancés, honnêtes. Le contrôle de l’exécution doit contribuer à promouvoir des hommes nouveaux, capables de faire avancer le travail et qui veillent aux intérêts de l’Etat.
4. DANS NOMBRE D’ORGANISATIONS DU PARTI ON SOUS-ESTIME LE TRAVAIL IDÉOLOGIQUE, CE QUI FAIT QUE CE TRAVAIL RETARDE SUR LES TACHES DU PARTI, ET, DANS CERTAINES ORGANISATIONS, SE TROUVE A L’ETAT D’ABANDON
Le travail idéologique est pour le Parti un devoir de premier plan ; sous-estimer ce travail causerait un dommage irréparable aux intérêts du Parti et de l’Etat. Nous devons toujours nous rappeler que tout affaiblissement de l’influence de l’idéologie socialiste revient à renforcer l’influence de l’idéologie bourgeoise.
Il n’y a pas, il ne saurait y avoir dans notre société soviétique une base de classe pour la domination de l’idéologie bourgeoise. Chez nous règne l’idéologie socialiste, dont le marxisme-léninisme constitue le fondement indestructible. Mais il subsiste chez nous des survivances de l’idéologie bourgeoise, de la mentalité et de la morale propriétaires. Ces survivances ne meurent pas d’elles-mêmes, elles sont très vivaces, elles peuvent croître, se développer et il faut les combattre résolument. Nous ne sommes pas garantis non plus contre la pénétration de vues, d’idées et de sentiments qui nous sont étrangers, du dehors, du côté des Etats capitalistes, et du dedans, du côté des restes de groupes hostiles au pouvoir soviétique, et que le Parti n’a pas encore réduits à néant. Il ne faut pas oublier que les ennemis de l’Etat soviétique cherchent à propager, à encourager et à attiser différentes tendances malsaines, à décomposer sur le plan idéologique les éléments instables de notre société.
Certaines de nos organisations du Parti qui se passionnent pour l’économie, oublient les problèmes d’idéologie qu’elles laissent de côté. Même dans des organisations du Parti aussi avancées que celle de Moscou, par exemple, une attention insuffisante est apportée au travail idéologique. Et cela nous revient cher. Là où l’attention pour les problèmes d’idéologie se relâche, il se forme un terrain propice à l’animation de vues et conceptions qui nous sont hostiles. Les éléments étrangers issus des résidus de groupe antiléninistes mis en déroute par le Parti, cherchent à s’emparer des secteurs du travail idéologique qui échappent, pour une raison quelconque, aux organisations du Parti, là où la direction et l’influence du Parti faiblissent, pour faire passer en fraude leur ligne, faire renaître et propager toute sorte de « points de vue » et « conceptions » non marxistes.
La sous-estimation du travail idéologique résulte, dans une mesure appréciable, du fait qu’une certaine partie de nos dirigeants ne travaillent pas à élever leur niveau idéologique, ne perfectionnent pas leurs connaissances en matière de marxisme-léninisme, ne s’enrichissent pas de l’expérience historique du Parti. Or, sans cela, il est impossible de devenir des dirigeants avertis et de pleine valeur. Celui qui retarde sur le plan idéologique et politique, qui vit de formules apprises par cœur et n’a pas le sens du nouveau, celui-là est incapable de s’orienter correctement dans la conjoncture intérieure et extérieure, ne peut se placer à la tête du mouvement – il n’en est pas digne – Celui-là, la vie le mettra tôt ou tard hors de compte. Seuls sont à la hauteur des tâches de notre Parti, les dirigeants qui ne cessent pas de travailler à leur éducation, qui acquièrent la connaissance du marxisme-léninisme, qui forment et perfectionnent en eux les qualités du militant de type léniniste-stalinien.
Les organisations du Parti font un travail encore insuffisant parmi les membres et les stagiaires du Parti pour améliorer leur niveau de préparation idéologique et politique, elles orientent et contrôlent mal leurs études de la théorie marxiste-léniniste. Il en résulte que de nombreux communistes ne possèdent pas les connaissances nécessaires en matière de marxisme-léninisme. Le perfectionnement des connaissances politiques des membres et des stagiaires du Parti est la condition expresse pour accentuer leur rôle d’avant-garde dans tous les domaines de la vie, pour activer la masse des adhérents et améliorer le travail des organisations du Parti.
Par suite d’une direction insuffisante du travail idéologique et de l’absence de contrôle sur son contenu, on trouve souvent des erreurs et des déformations sérieuses dans les livres, les journaux et les revues, ainsi que dans l’activité des établissements scientifiques et autres institutions idéologiques. L’intervention du Comité Central du Parti dans de nombreux domaines de la science a permis d’y découvrir des moeurs et des traditions étrangères aux hommes soviétiques, d’y relever des exemples de particularisme de caste et d’intransigeance envers la critique.
Des manifestations d’idéologie bourgeoise et des déformations vulgarisatrices de toute sorte ont été démasquées et battues. Les discussions bien connues sur les problèmes de philosophie, de biologie, de physiologie, de linguistique, d’économie politique ont révélé d’importantes lacunes idéologiques, dans divers domaines de la science ; elles ont stimulé la critique et la lutte des opinions et contribué puissamment au développement de la science, en liquidant le régime d’arbitraire à la Arakchéev, qui existait dans nombre de secteurs du front scientifique. Toutefois, dans certaines branches de la science, des groupes de savants qui refoulent les jeunes forces montantes, se barricadent contre la critique et veulent régler les problèmes de la science par voie administrative, maintiennent leur monopole qui n’est pas encore entièrement liquidé. Aucune branche de la science ne peut se développer avec bonheur dans une atmosphère renfermée où, faisant silence sur les défauts, on se prodigue mutuellement des louanges. Les tentatives d’instituer le monopole de certains groupes de savants engendre inévitablement la stagnation et la putréfaction dans la science.
L’action idéologique du Parti doit sensiblement contribuer à épurer la conscience des hommes, à l’épurer des survivances du capitalisme, des préjugés et des traditions néfastes de l’ancienne société. Il faut continuer à développer dans les masses la haute conscience du devoir social, éduquer les travailleurs dans l’esprit du patriotisme soviétique et de l’amitié entre les peuples, dans la sollicitude pour les intérêts de l’Etat, perfectionner les meilleurs qualités des hommes soviétiques : la certitude qu’ils ont de faire triompher notre cause, la volonté et le talent de vaincre toutes les difficultés.
Les organisations du Parti ont pour tâche de mettre définitivement un terme à la sous-estimation pernicieuse de l’effort idéologique, d’intensifier ce travail à tous les échelons du Parti et de l’Etat, de démasquer inlassablement toute manifestation de l’idéologie étrangère au marxisme. Il importe de développer et de perfectionner la culture, la science, la littérature et l’art socialistes ; d’employer tous les moyens de l’action idéologique et politique, toutes les formes de notre propagande, ainsi que la presse, pour améliorer la formation idéologique des communistes, des paysans, des intellectuels. Tous nos cadres, sans exception, ont le devoir de travailler à élever le niveau idéologique, d’assimiler la riche expérience politique du Parti, afin de ne pas retarder sur la vie et d’être à la hauteur des tâches du Parti. Il faut que les organisations du parti travaillent sans relâche à élever le niveau idéologique des membres et des stagiaires du Parti, leur enseignant le marxisme-léninisme, en fassent des communistes conscients, politiquement avertis.
Pour affermir encore le Parti, nous nous proposons de :
1. Continuer à améliorer la composition du Parti, ne pas tolérer la course à la quantité, mais concentrer les efforts pour élever le niveau politique et la trempe marxiste des membres et des stagiaires du Parti ; intensifier l’activité politique des communistes, faire de tous les membres du Parti de fermes combattants pour l’application de la politique et des décisions du Parti, des hommes intransigeants quand il s’agit des insuffisances du travail ; capables d’un effort persévérant pour les éliminer ; améliorer et perfectionner le travail des syndicats et du Komsomol ; renforcer chaque jour le contact avec les masses, sans oublier que la force et l’invincibilité de notre Parti résident dans ses liens étroits et indissolubles avec le peuple ;
2. En finir avec les manifestations, si dangereuses pour notre cause, de l’esprit de suffisance et de la griserie du succès ; de la vanité de paraître et de béate quiétude dans les rangs du Parti ; dénoncer et éliminer courageusement et fermement les défauts et les faiblesses de notre travail ; pratiquer à l’intérieur du Parti une démocratie conséquente, déployer avec encore plus d’ampleur l’autocritique et la critique à la base, veiller à ce que tous les Soviétiques honnêtes puissent courageusement et sans peur critiquer les défauts du travail de nos organisations et établissements, lutter à outrance contre toutes les tentatives d’étouffer la critique par des brimades et des poursuites ; renforcer au maximum la discipline du Parti et de l’Etat, combattre toute attitude formaliste à l’égard des décisions du Parti et du Gouvernement, lutter résolument contre l’indiscipline et les atteintes aux intérêts de l’Etat ;
3. Porter à un niveau plus élevé le travail des organismes du Parti en ce qui concerne le choix judicieux, la répartition et l’éducation des cadres, observer rigoureusement les principes établis par le Parti par le choix judicieux des travailleurs, combattre avec intransigeance ceux qui se dérobent à ces principes, lutter implacablement contre la manière bureaucratique de choisir les cadres, améliorer la qualité des cadres dirigeants, promouvoir plus hardiment aux postes de direction les hommes dévoués aux intérêts du Parti et de l’Etat, professionnellement avertis et capables de faire avancer le travail ; écarter les hommes incapables, arriérés, de mauvaise foi et qui travaillent mal ; renforcer au maximum le contrôle et la vérification de l’exécution dans l’ensemble du système de direction de haut en bas ; élever la responsabilité personnelle des dirigeants et des organisations et établissements, qui ont le devoir de vérifier la mise en application des décisions du Parti et du Gouvernement ; doubler le contrôle de l’exécution venant d’en haut par un contrôle venant d’en bas, exercé par la masse des adhérents au Parti et les sans-parti ; veiller à ce que le choix judicieux des hommes et le contrôle pratique de l’exécution deviennent chose essentielle dans le travail dirigeant des organisations centrales et locales du Parti, des organisations administratives et économiques ;
4. En finir avec la sous-estimation du travail idéologique, lutter énergiquement contre le libéralisme et l’insouciance à l’égard des erreurs et des déformations idéologiques, élever et perfectionner systématiquement la formation idéologique et politique de nos cadres ; employer tous les moyens d’action idéologique, notre propagande, la presse en vue de l’éducation communiste des hommes soviétiques ; porter à un niveau supérieur la science soviétique en déployant la critique et la lutte des opinions dans le travail scientifique ; ce faisant, il ne faut pas oublier que c’est là pour la science soviétique le seul moyen de s’acquitter de sa mission :prendre la première place dans la science mondiale ;
5. Garder toujours comme la prunelle de nos yeux l’unité léniniste de nos rangs, base de la solidité et de l’invincibilité de notre Parti.
Camarades,
A notre époque la glorieuse doctrine de Marx-Engels-Lénine-Staline éclaire à l’humanité tout entière la voie du développement de la civilisation mondiale.
Ce qui fait la force de notre Parti, c’est que, dans son activité, il se laisse guider par la théorie marxiste-léniniste. Sa politique s’appuie sur une connaissance scientifique des lois du développement social.
Le rôle historique de nos grands éducateurs Lénine et Staline consiste en ceci : ayant pénétré à fond les principes théoriques du marxisme et possédant à la perfection la méthode dialectique, ils ont défendu et sauvegardé le marxisme contre toutes les déformations et développé magistralement la doctrine marxiste. A chaque nouveau tournant de l’histoire, Lénine et Staline ont toujours lié le marxisme à des tâches précises et pratiques de l’époque ; grâce à leur conception profonde de la doctrine de Marx-Engels, ils ont montré que le marxisme n’est pas un dogme mort, mais un guide vivant pour l’action.
La théorie marxiste-léniniste est l’objet d’une préoccupation constante du camarade Staline. Son activité théorique de la toute dernière période est surtout consacrée à l’élaboration des problèmes d’une portée universelle, à savoir : le développement de l’économie socialiste, le passage graduel au communisme. Enrichissant et développant la science marxiste-léniniste, le camarade Staline donne au Parti et au peuple soviétique une arme idéologique dans la lutte pour le triomphe de notre cause.
Pour la théorie marxiste-léniniste et pour toutes nos activités pratiques, l’ouvrage du camarade Staline, Les problèmes économiques du socialisme en URSS, qui vient de paraître, est d’une importance capitale. Cet ouvrage étudie à fond les lois de la production socialiste et de la répartition des biens matériels en société socialiste, définit les principes scientifiques du développement de l’économie socialiste, indique les voies à suivre pour passer graduellement du socialisme au communisme. Grâce à l’étude qu’il a faite des problèmes de la théorie économique, le camarade Staline a poussé loin en avant l’économie politique marxiste-léniniste.
Le camarde Staline a formulé des thèses fondamentales sur les principales conditions préalables pour préparer la transition au communisme. Pour bien préparer la transition au communisme, enseigne le camarade Staline, il faut au moins trois principales conditions préalables.
« Il faut, premièrement, assurer solidement … la croissance ininterrompue de toute la production sociale, en donnant la priorité à la production des moyens de production. Le développement prioritaire de la production des moyens de production est indispensable non seulement parce qu’elle doit permettre d’outiller ses propres entreprises aussi bien que celles de toutes les autres branches de l’économie nationale, mais encore parce que sans elle, il est absolument impossible de réaliser la reproduction élargie ». (J. Staline, Les problèmes économiques du socialisme en URSS, pp. 66-67).
Il faut, deuxièmement, par étapes successives, réalisées de façon que les kolkhoz et, par suite, l’ensemble de la société y trouvent leur avantage, élever la propriété kolkhozienne au niveau de la propriété nationale, et substituer également par étapes successives le système de l’échange des produits de la circulation des marchandises, afin que l’activité du pouvoir central ou de quelque autre organisme économique central de la société puisse embrasser l’ensemble de la production sociale dans l’intérêt de la société ». (Ibid., p. 67).
Il est évident qu’à l’heure actuelle la circulation des marchandises et la propriété kolkhozienne sont utilisées avec bonheur pour développer l’économie socialiste et sont d’une utilité incontestable pour notre société. Elles le seront encore dans un proche avenir. Mais il ne faut pas perdre de vue les perspectives de notre développement.
« … On ne saurait – indique le camarade Staline – ni obtenir une abondance de produits susceptibles de satisfaire tous les besoins de la société, ni passer à la formule « à chacun selon ses besoins » en laissant subsister des faits économiques comme la propriété collective kolkhozienne, la circulation des marchandises, etc. ». (Ibid., p. 66)
Aussi longtemps qu’il reste dans l’économie socialiste deux principaux secteurs de production – le secteur d’Etat et le secteur kolkhozien – la circulation des marchandises avec son « économie monétaire » doit subsister comme un élément indispensable et utile dans le système de notre économie nationale. L’existence de la production marchande et de la circulation des marchandises détermine aussi l’existence, sous le socialisme, de la loi de la valeur, encore que celle-ci ait cessé de jouer dans notre régime le rôle de régulateur de la production.
Mais la circulation des marchandises, tout autant que la loi de la valeur, n’est pas éternelle. Lorsque, à la place de deux formes essentielles de production socialiste – la forme nationale et la forme kolkhozienne – un secteur de production unique et universel fera son apparition, la circulation des marchandises avec son « économie monétaire », ainsi que la loi de la valeur, disparaîtront. L’opinion de ceux qui croient que la circulation des marchandises subsistera sous le communisme n’a rien à voir avec le marxisme. La circulation des marchandises est incompatible avec la perspective du passage du socialisme au communisme.
Le camarade Staline a donné un fondement théorique à la question concernant les mesures à prendre pour élever la propriété kolkhozienne au niveau de la propriété nationale, le passage graduel au système d’échange des produits entre l’industrie d’Etat et les kolkhoz. Les premiers germes d’échange des produits qui se manifestent actuellement sous forme de « paiement en marchandises » de la production des kolkhoz cultivant le lin, le coton, la betterave à sucre et autres kolkhoz, prendront les proportions d’un large système d’échange des produits.
« Ce système, indique le camarade Staline, nécessitera un accroissement considérable de la production livrée par la ville au village ; il faudra donc l’introduire sans trop de précipitation, au fur et à mesure de l’accumulation des articles produits par la ville. Mais il faut l’introduire méthodiquement, sans hésiter, en restreignant pas à pas la sphère de la circulation de marchandises et en élargissant la sphère des échanges de produits.
Ce système, en restreignant la sphère de circulation des marchandises, aidera à passer du socialisme au communisme. En outre, il permettra d’inclure la propriété essentielle des kolkhoz, la production kolkhozienne, dans le système d’ensemble de la planification nationale.
Ceci sera un moyen réel et décisif pour élever la propriété kolkhozienne au niveau de la propriété nationale dans nos conditions actuelles ». (Ibid, p. 94).
Le système d’échange des produits est incontestablement avantageux pour la paysannerie kolkhozienne, qui recevra de l’Etat des produits en quantités plus grandes et à meilleur marché qu’avec la circulation des marchandises. Les kolkhoz qui dès maintenant pratiquent le système « de paiement en marchandises », ce qui est l’embryon du système d’échange des produits, ressentent les immenses avantages et profits de ce système. On sait que dans cette catégorie les kolkhoz riches sont particulièrement nombreux.
Afin d’assurer les principales conditions préliminaires pour passer au communisme, indique le camarade Staline,
« il faut, troisièmement, assurer un progrès culturel de la société qui permette à tous ses membres de développer harmonieusement leurs aptitudes physiques et intellectuelles, afin qu’ils puissent recevoir une instruction suffisante et devenir des artisans actifs du développement social ; qu’ils puissent choisir librement une profession sans être rivés pour toujours en raison de la division existante du travail, à une profession déterminée ». (Ibid., p. 68)
« Pour cela, il faut avant tout réduire la journée de travail au moins à six heures, puis à cinq. Ceci est indispensable afin que les membres de la société aient les loisirs nécessaires pour recevoir une instruction complète. Il faut pour cela, introduire ensuite l’enseignement polytechnique obligatoire, indispensable pour que les membres de la société puissent choisir librement une profession et ne soient pas rivés pour toujours à une profession déterminée. Pour cela, il faut encore améliorer radicalement les conditions de logement et augmenter le salaire réel des ouvriers et des employés au minimum du double, sinon davantage, d’une part en relevant directement le salaire en espèces, d’autre part, et, surtout, en pratiquant la baisse systématique des prix des objets de grande consommation ». (Ibid., p. 69)
C’est seulement lorsque toutes ces conditions préalables, prises dans leur ensemble, auront été réalisées, enseigne le camarade Staline, qu’on pourra espérer que le travail, de dure corvée qu’il était sous le capitalisme, deviendra aux yeux des membres de la société le premier besoin de l’existence, et que la propriété sociale sera considérée par tous les membres de la société comme la base immuable et intangible de l’existence de la société. C’est seulement lorsque toutes ces conditions préalables prises dans leur ensemble, auront été réalisées, qu’on pourra passer de la formule socialiste – « de chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail » – à la formule communiste – « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ».
Le camarade Staline a donné la solution scientifique de grands problèmes sociaux et de questions de programme du communisme, tels que la suppression de l’opposition entre la ville et la campagne, entre le travail manuel et intellectuel ; il a également mis au point une question nouvelle pour la science marxiste : la liquidation des différences essentielles subsistant encore entre ces catégories en société socialiste.
Ainsi, les projets d’avenir de notre Parti, qui déterminent les perspectives et les voies de notre mouvement en avant, reposent sur la connaissance des lois économiques, reposent sur la science de l’édification de la société communiste, mise au point par le camarade Staline.
Le fondement théorique que le camarade Staline a donné au caractère objectif des lois économiques est d’une importance capitale. Le camarade Staline enseigne que les lois du développement économique, lois d’économie politique – qu’il s’agisse du capitalisme ou du socialisme – sont des lois objectives reflétant le processus de développement économique qui s’opère indépendamment de la volonté de hommes. On peut découvrir ces lois, les connaître, les exploiter dans l’intérêt de la société, mais on ne peut détruire les lois économiques anciennes ou en créer de nouvelles. Les lois économiques ne sont pas créées par la volonté des hommes, elles surgissent sur la base des conditions économiques nouvelles.
Ceux qui croient que l’on peut créer ou détruire les lois du développement économique, que l’Etat soviétique, étant donné le rôle particulier que lui assigne l’histoire, peut abroger les lois existantes de l’économie politique, en « former » de nouvelles ou les « transformer », se trompent gravement. Nier l’existence des lois objectives de la vie économique à l’époque du socialisme, amènerait le chaos et l’éventualité. Pareille négation aboutirait à liquider l’économie politique en tant que science, la science ne pouvant vivre et se développer sans reconnaître les lois objectives, sans les étudier. La négation du caractère objectif des lois économiques est la base idéologique de l’esprit d’aventure en matière de politique économique et de l’arbitraire dans la gestion économique.
La découverte par le camarade Staline de la loi économique fondamentale du capitalisme actuel et de la loi économique fondamentale du socialisme est une immense contribution à l’économie politique marxiste. La loi économique fondamentale détermine l’essence même d’un mode de production donné, tous les principaux aspects et tous les principaux processus de son développement ; elle permet de comprendre et d’expliquer toutes les lois d’un ordre économique donné.
Le camarade Staline a prouvé que les traits principaux et les principales dispositions de la loi économique fondamentale du capitalisme, c’est « d’assurer le maximum de profit capitaliste en exploitant, en ruinant, en appauvrissant la majeure partie de la population d’un pays donné ; en asservissant et en dépouillant de façon systématique les peuples des autres pays, notamment ceux des pays arriérés ; enfin, en déclenchant des guerres et en militarisant l’économie nationale en vue d’assurer le maximum de profits ». (Ibid. p. 38) Cette loi met à nu et explique les contradictions flagrantes du capitalisme, découvre les causes et les racines de la politique d’agression et de rapine pratiquée par les États capitalistes. L’action de cette loi conduit à un approfondissement de la crise générale du capitalisme, à une aggravation inévitable et à l’explosion de toutes les contradictions de la société capitaliste.
Le système socialiste qui monte et s’épanouit est l’antipode du capitalisme pourrissant. Les principaux traits et dispositions de la loi économique fondamentale du socialisme, découverte par le camarade Staline, consistent à :
« assurer au maximum la satisfaction des besoins matériels et culturels sans cesse accrus de toute la société, en augmentant et en perfectionnant toujours la production socialiste sur la base d’une technique supérieure ». (Ibid., p. 40)
Le camarade Staline a montré que le but du mode de production socialiste n’est pas le profit, mais l’homme et ses besoins, la satisfaction des besoins matériels et culturels sans cesse accrus dans toute la société : tel est le but de la production socialiste ; accroître et perfectionner constamment la production socialiste sur la base d’une technique supérieure : tel est le moyen d’atteindre ce but. L’action de cette loi aboutit à un essor des forces productrices de la société, à sa prospérité, à la croissance continue du bien-être et du niveau culturel des travailleurs.
La découverte par le camarade Staline de la loi économique fondamentale du capitalisme actuel et de la loi économique fondamentale du socialisme, porte un coup foudroyant à tous les apologistes du capitalisme. Ces lois économiques fondamentales attestent que si, en société capitaliste, l’homme est soumis à la loi implacable du maximum de profit, au nom duquel les hommes sont voués aux pires souffrances, à la misère, au chômage et aux guerres sanglantes, en société socialiste toute la production est subordonnée à l’homme avec ses besoins sans cesse croissants. C’est là l’avantage décisif du communisme, ordre social nouveau plus évolué que le capitalisme.
Le communisme naît de l’action consciente et féconde de millions de travailleurs. La théorie du laisser-aller et de la spontanéité est essentiellement étrangère à tout le régime économique socialiste. Par le jeu de la loi de la concurrence et de l’anarchie de la production, l’économie capitaliste est déchirée par les plus graves contradictions. Le camarade Staline a montré que sur la base de la socialisation des moyens de production et contrairement à la loi de la concurrence et d’anarchie de la production, une loi est apparue dans notre pays, la loi du développement harmonieux (proportionnel) de l’économie nationale.
La loi du développement harmonieux de l’économie nationale n’est pas la loi économique fondamentale du socialisme, et notre pratique de planification ne peut par elle-même donner les résultats positifs requis, à moins qu’elle ne tienne compte du principal objectif de la production socialiste et ne s’appuie sur la loi économique fondamentale du socialisme. Pour assurer l’essor continu de toute la production sociale et créer dans notre pays une abondance de produits, il faut s’assimiler à fond l’art d’utiliser de façon méthodique et rationnelle toutes les ressources matérielles, financières, ainsi que la main-d’œuvre, selon la loi du développement harmonieux de l’économie nationale et en se conformant en tout point à toutes les dispositions de la loi économique fondamentale du socialisme.
Dans ses ouvrages consacrés aux problèmes économiques du socialisme en URSS, le camarade Staline a montré toute la complexité des problèmes que nous aurons à résoudre dans la lutte contre les difficultés, pour triompher des contradictions qui naissent au cours de l’édification communiste.
Le camarade Staline a découvert la loi économique subjective de la correspondance nécessaire entre les rapports de production et le caractère des forces productives ; il a justifié le grand rôle cognitif et transformateur de cette loi. Éclairant avec perspicacité les processus qui s’opèrent dans notre économie, le camarade Staline a montré l’erreur profonde de ceux qui pensent que, sous le socialisme, il n’existe aucune contradiction entre les rapports de production et les forces productives de la société. Il est certain que les contradictions existent et existeront, puisque le développement des rapports de production retarde et retardera sur le développement des forces productives. Il va de soi que, d’une façon générale, sous le socialisme, les choses n’aboutissent pas à un conflit entre les rapports de production et les forces productives, mais il serait dangereux de ne pas remarquer que les contradictions existent et peuvent exister entre eux. Nous avons le devoir de déceler, au moment voulu, ces contradictions et de les surmonter à temps, en faisant une politique juste, afin que les rapports de production tiennent leur rôle de facteur principal et décisif qui détermine le développement vigoureux des forces productives.
Pour continuer la marche en avant, il faut que les hommes du Parti, ainsi que les travailleurs des sciences sociales et, en premier lieu, les économistes, étudient, en s’inspirant des principes formulés par le camarade Staline, toutes les questions de théorie marxiste-léniniste en relation étroite avec le travail pratique de création.
Les ouvrages du camarade Staline montrent de façon saisissante l’importance capitale que notre Parti attache à la théorie. La théorie révolutionnaire a été, demeure et sera un phare lumineux qui éclaire la voie que suivent notre Parti et notre peuple pour aboutir au triomphe total du communisme.
Le camarade Staline fait constamment progresser la théorie marxiste. Dans son ouvrage classique Le marxisme et les problèmes de linguistique, le camarade Staline porte à un niveau supérieur les principes fondamentaux de la théorie du marxisme sur les lois du développement social ; il étudie à fond les problèmes relatifs à la base économique et à la superstructure de la société, aux forces productives et aux rapports de production. Il a développé plus avant la doctrine du matérialisme dialectique et historique, en tant que base théorique du communisme. Le camarade Staline a défini le rôle de la langue, instrument du développement de la société ; il a montré les perspectives de l’évolution des cultures et des langues nationales. Ayant enrichi de principes nouveaux la science du marxisme-léninisme, le camarade Staline a ouvert, dans cet ouvrage, de nouvelles perspectives de progrès à toutes les branches du savoir.
Les ouvrages du camarade Staline traitant des questions économiques et des problèmes de linguistique marquent une nouvelle étape dans le développement du marxisme et offrent un bel exemple de la façon dont il faut aborder, en créateur, la doctrine de Marx-Engels-Lénine-Staline. Le camarade Staline nous apprend que toute attitude dogmatique envers la théorie est inadmissible et pourrait nuire sérieusement à l’éducation politique des masses. Les découvertes théoriques du camarade Staline sont d’une importance universelle ; elles donnent à tous les peuples la connaissance des moyens de transformation révolutionnaire de la société et la riche expérience de lutte de notre Parti pour le communisme.
Les ouvrages théoriques du camarade Staline ont ceci d’éminemment important qu’ils mettent en garde contre toute compréhension superficielle, pénètrent au fond des phénomènes, dans l’essence même des processus du développement social ; ils apprennent à voir en germe le faits qui détermineront la marche des événements, ce qui rend possible la prévision marxiste.
La doctrine de Marx-Engels-Lénine-Staline donne à notre Parti une force invincible, le pouvoir de frayer des voies nouvelles dans l’histoire, de voir clairement l’objectif de notre marche en avant, de remporter des victoires plus rapides, plus durables, et de les consolider.
Les idées léninistes-staliniennes projettent le vif éclat de la théorie révolutionnaire sur les tâches et les perspectives de la lutte des masses populaires de tous les pays contre l’impérialisme, pour la paix, la démocratie et le socialisme.
Camarades,
L’Etat soviétique n’est plus aujourd’hui une île solitaire entourée de pays capitalistes. Nous avançons aux côtés du grand peuple chinois, aux côtés de millions d’hommes des pays de démocratie populaire et de la République démocratique allemande. Nous avons les sympathies et l’appui de toute l’humanité progressiste. Avec toutes ces forces nous défendons la cause de la paix et de l’amitié entre les peuples.
Notre puissante Patrie est en plein épanouissement ; elle marche vers de nouveaux succès. Nous avons tout le nécessaire pour édifier une société communiste intégrale. Les richesses naturelles du pays des Soviets sont inépuisables. Notre Etat a prouvé qu’il était capable d’utiliser ces immenses richesses pour le bien des travailleurs. Le peuple soviétique a montré qu’il savait édifier une société nouvelle ; il envisage l’avenir avec confiance.
A la tête des peuples de l’Union Soviétique se trouve un parti éprouvé et trempé dans les combats, qui poursuit sans défaillance une politique léniniste-stalinienne. Sous la direction du parti communiste une victoire historique a été remportée en URSS, la victoire du socialisme ; l’exploitation de l’homme par l’homme a été abolie. Sous la direction du Parti les peuples de l’Union Soviétique luttent victorieusement pour atteindre un grand but : l’édification du communisme dans notre pays.
Il n’est point de force au monde qui puisse arrêter la marche en avant de la société soviétique. Notre cause est invincible. Il faut tenir ferme la barre et suivre son chemin sans céder aux provocations et aux chantages.
Sous le drapeau de l’immortel Lénine, sous la conduite éclairée du grand Staline, en avant vers la victoire du communisme !