Affiche du groupe DVIJ où la lettre I est remplacée par une balle. Le titre est : "Nos gens sont partout ". En sous-titre, "troisième brigade d’assaut en Europe".

Affiche du groupe DVIJ où la lettre I est remplacée par une balle. Le titre est : « Nos gens sont partout « . En sous-titre, « troisième brigade d’assaut en Europe ».

[Edit 25 -07-2024. Le Conseil communal de Ganshoren a finalement pris une décision d’annuler la réunion de propagande d’Azov. Dont acte]

Nous apprenons que les néo-nazis d’Azov se préparent à organiser une réunion de propagande ayant pour objet le recrutement et la collecte de fonds ce dimanche, 28 juillet, à 18h, dans une salle de la commune bruxelloise de Ganshoren.

Comme on le sait, les groupes ultra-nationalistes comme Azov ont été les premiers à s’engager de manière volontaire contre la Russie dans le Donbass dès 2014, avant d’être intégrés de manière officielle dans l’armée ukrainienne.

Dans le feu des combat, ces groupes ont généré des cadres militaires intermédiaires, se retrouvant en toute logique dans les camps de formation occidentaux. Ils sont en effet utilisés comme bataillons de choc, de par la ferveur nationaliste et la volonté de détruire la « Moscovie » semi-asiatique.

Il est donc ici incorrect de seulement parler de « soldats » tant les figures néonazies sont impliquées dans la guerre depuis longtemps et ont gravi les échelons du commandement, formant dorénavant une strate de la hiérarchie militaire elle-même, et de toutes façons à l’arrière-plan toute l’idéologie de l’Etat ukrainien.

L’Ukraine a choisi son orientation historique et elle est en cela malheureusement déjà condamnée… La fièvre nationaliste l’a trop contaminée pour une remise en cause d’elle-même. Le fanatisme anti-Russes de gens ayant vécu des décennies avec… des Russes, et souvent parlant russe eux-mêmes au quotidien, est un exemple de délire et de comment le nationalisme peut l’emporter.

La base du régime de Kiev est en même temps viciée. Sa perspective impossible de mobilisation de 500 000 soldats atteste du décalage avec la population. La place prise au départ par les néo-nazis au détriment des masses populaires est une caractéristique du régime.

C’est d’ailleurs bien pour cette raison que la propagande se fissure, formant un terreau pour la justification d’envoi de troupes occidentales. Car le régime de Kiev n’a jamais eu de base populaire ni de perspectives démocratiques, d’ailleurs tout ce qui est de gauche est interdit.

La réalité c’est que l’Otan a choisi d’utiliser les éléments nationalistes les plus fanatisés de l’Ukraine pour sa basse besogne anti-Russie. Et dans ce panorama immonde, la Belgique, de par sa participation à la formation de soldats et de pilotes de F16, a choisi de se positionner en vassal des Etats-Unis pour remplir cette mission.

Il ne faut donc en rien s’étonner du peu de réactions face au projet de recrutement et de collecte de fonds d’Azov en Belgique, la plupart des institutions du pays étant des admirateurs plus ou moins discrets mais néanmoins fervents de cette immonde structure.

Le média flamand Bruzz explique cependant que :

« La zone de police de Bruxelles Ouest ouvre une enquête sur les risques liés à un projet de recrutement et de collecte de fonds de la très controversée brigade ukrainienne Azov dans une salle de Ganshoren

Selon l’organisateur, l’ONG Promote Ukraine, il s’agira d’ « une interaction informelle en direct avec les combattants de la troisième brigade d’assaut », y compris ceux qui se trouvaient sur les lignes de front à Bakhmut, Avdiivka et Luhansk. L’ancienne milice privée Azov a été intégrée à la Troisième Brigade d’Assaut. Un billet d’entrée coûte 20 euros. « Tout l’argent provenant de la vente des billets et des enchères lors de l’événement sera destiné aux besoins de la brigade », a indiqué l’organisation.

Les avis concernant le célèbre et tristement célèbre bataillon Azov, qui jouit toujours d’une forte présence en ligne, sont fortement partagés. La brigade a été fondée peu après l’invasion russe en 2022. Un an plus tard, l’unité a été transférée aux forces terrestres de l’armée ukrainienne. » (…)

Précisons que l’info de Bruzz concernant la fondation d’Azov « en 2022, après l’invasion Russe » est inexacte, puisque la fondation officielle du bataillon a eu lieu à Berdiansk le 5 mai 2014.

Il importe ici de souligner le relativisme qui prévaut dans notre pays au sujet d’Azov, du nationalisme ukrainien en général et de son propagateur historique, Stepan Bandera.

Pour le nationalisme ukrainien comme pour le capitalisme belge en crise, l’ennemi à abattre, c’est la « Moscovie ». Il faut que la Russie tombe pour que l’Occident puisse la piller !

Du point de vue des politiciens belges de toutes tendances et de leurs médias, le néo-nazisme fanatisé n’existe dès lors pas en Ukraine. C’est de la propagande russe !

Même vision chez des étudiants de « Gauche » issus de la faculté postmoderne de l’ULB. Ainsi, à l’occasion d’une récente conversation avec des étudiants en sociologie de cette structure, il nous a été expliqué avec beaucoup de sérieux que Stepan Bandera n’avait rien d’un nazi. Qu’il était un nationaliste modéré comme il en existait en Belgique en la personne de l’ex Premier ministre, Wilfried Martens, qui  fut « un catholique ultra, doublé d’un nationaliste flamand certes un peu dur, mais qui n’avais rien de commun avec le fascisme nazi ».

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La preuve ? W. Martens a été Premier ministre de 5 gouvernements belges démocratiques ! D’ailleurs, si Bandera n’avait pas été éliminé physiquement par les Services secrets soviétiques, il aurait pu suivre le même chemin !!! Pour ces étudiants, donc, sur le plan de l’idéologie, Bandera est l’égal de Wilfried Martens. Rien de plus, rien de moins !

C’est faire peu de cas des massacres de la Shoah par balles perpétrés au ravin de Babi Yar, à l’ouest de Kiev… Menés par les Einsatzgruppen, les unités mobiles d’extermination nazies et leurs alliés nationaliste ukrainiens de l’OUN(B) de Stepan Bandera, ces massacres firent entre 100 000 et 150 000 victimes, dont la grande majorité étaient des Juifs soviétiques et polonais, des partisans et des cadres soviétiques, dont de nombreux commissaires politiques.

Pour l’édification de ces étudiants, nous devons dire que si Bandera devait être comparé à un personnage historique en Belgique, il s’agirait plutôt alors du sinistre collabo pro-nazi Léon Degrelle.

Pour archive, voici un document historique très instructif, que nous appelons à l’examiner plus particulièrement en son point 3. Cette déclaration est proclamée à Lviv, par l’OUN le 30 juin 1941, quelques jours à peine après le déclenchement de l’Opération Barbarossa du 22 juin 1941.

Acte de restauration de l’État ukrainien après 23 ans de captivité

[Il s’agit ici pour les nationalistes pronazis ukrainiens de 23 ans de captivité au sein de l’URSS !]

1. Par la volonté du peuple ukrainien, l’Organisation des nationalistes ukrainiens sous la direction de Stepan Bandera proclame la restauration de l’État ukrainien, pour lequel des générations entières des meilleurs fils de l’Ukraine ont donné leur vie.

L’Organisation des nationalistes ukrainiens, dirigée par son fondateur et dirigeant Yevhen Konovalets au cours des dernières décennies de l’esclavage sanglant moscovite-bolchevique, s’est battue avec acharnement pour la liberté et a appelé l’ensemble du peuple ukrainien à ne pas déposer les armes tant que l’État souverain ukrainien n’a pas été proclamé dans toutes les terres ukrainiennes.

[L’URSS n’existant plus, le terme moscovite-bolchevique est aujourd’hui remplacé par la « Moscovie  par les néo-bandéristes ukrainiens]

Le gouvernement ukrainien souverain assurera au peuple ukrainien l’ordre, le développement de toutes ses forces et la satisfaction de tous ses besoins.

2. Dans les terres occidentales de l’Ukraine, un gouvernement subordonné au gouvernement national, est en cours de formation. Le gouvernement national siégera dans la capitale de l’Ukraine – Kiev par la volonté du peuple ukrainien.

3. L’État ukrainien restauré travaillera sous l’appui de la Grande Allemagne national-socialiste qui, sous Adolf Hitler, crée un nouvel ordre en Europe et dans le monde et aide le peuple ukrainien à se libérer de l’occupation de Moscou.

L’Armée nationale révolutionnaire ukrainienne, qui est en train de se former sur le sol ukrainien, continuera à se battre avec l’armée allemande alliée contre l’occupation de Moscou pour l’État ukrainien souverain et libre et le nouvel ordre dans le monde entier.

Vive l’État Souverain et Libre Ukrainien, vive l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens, vive le Chef de l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens Stepan Bandera !

Degrelle était un catholique pro-nazi mystico-délirant qui se prenait pour rien de moins que le fils spirituel d’Hitler. Cet attachement au catholicisme le plus réactionnaire est le même chez Bandera, lui aussi issu de ces milieux. Son propre père était un prêtre uniate ; sa mère était quant à elle la fille d’un prêtre catholiques de rite oriental. Outre cette filiation, ce qui liait Degrelle et Bandera au plan historique de manière principale, c’était l’antisémitisme et l’anticommunisme le plus forcené.

L’un comme l’autre étaient des déchets de l’Humanité. Il a existé des hommes assumant la dignité du réel pour mettre un terme à la misérable existence de Bandera, à Munich, en Allemagne, en 1959. Degrelle est malheureusement mort dans son lit, en Espagne, le 31 mars 1994 à Malaga, sans que personne ne se lève pour venger les innombrables victimes soviétiques de ce matamoresque va-t-en-guerre nazi.

Aujourd’hui, la Belgique met en place une économie de guerre, en tant que vassal zélé de la superpuissance américaine qui entend que l’Otan et surtout l’Union européenne se lance dans un soutien à tous les niveaux au régime ukrainien héritier de Bandera et de Degrelle pour défaire la Russie. Telle est la clef de toute notre situation politique.

C’est l’aspect principal. Tout dépend de ça. Il n’est pas de phénomènes en Belgique qui n’échappe à cette tutelle historique qu’est la marche à la guerre.

A l’instar de la facilité de réunion accordée aux propagandistes d’Azov ici, tout cela est exemplaire de la propagande de basse intensité que mène en ce moment l’Etat belge. C’est une narration pour établir la guerre. La réponse, la seule réponse possible, est le défaitisme révolutionnaire !

Vive le Socialisme – guerre à la guerre !

Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste de Belgique
24 juillet 2024


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