1er novembre 1920 : fondation du Parti communiste de War Van Overstraeten, reconnu par le IIe congrès de l’Internationale communiste.
13 juillet 1921 : les délégations des deux partis (celui War Van Overstraeten et celui de Joseph Jacquemotte), discutent au Comité Exécutif de l’IC qui appuie la fusion.
3 et 4 septembre 1921 : congrès d’unification considéré comme le congrès de fondation du PCB.
Mars 1923 : arrestation de 54 dirigeants du PCB. 14 passent en procès pour complot contre la sûreté de l’Etat devant les Assises du Brabant. Acquittement général en juillet 1923.
1925 : élections législatives : 34 149 voix (1,64 %) deux députés communistes.
1926 : élections communales : 66 000 voix et 25 conseillers.
1927-1928 : discussion de la « question russe ». La majorité du comité central vote pour l’Opposition.
11-12 mars 1928 : conférence nationale d’Anvers : grâce à l’appui des délégués de l’IC et le vote des militants étrangers, l’opposition est battue et exclue. Mais le Parti se réduit à 700 membres.
9 et 10 mai 1931 : 5e congrès : approfondissement de la ligne du VIe congrès de l’Internationale communiste.
juillet 1932 : grèves violentes dans le bassin industriel wallon : le PCB y joue un rôle actif et triple ses effectifs. Sa représentation parlementaire passe de 1 à 3.
1933-1935 : période de régression, direction relativiste-centriste et déchirée. Marches de la faim et très longue grève dans le textile, contre le syndicat réformiste. Succès très limités du noyautage syndical par l’Opposition syndicale révolutionnaire.
11 août 1934 : signature du Pacte d’unité d’action des Jeunesses socialistes, communistes et trotskystes. Intervention virulente de l’IC (via Jacques Duclos) et prise en main des JCB et du PCB par une délégation permanence de l’Internationale communiste, dirigée par le hongrois Andor Berei.
avril 1935 : conférence nationale de Charleroi : élimination de la direction relativiste-centriste également coupable de l’accord avec les trotskystes. Engagement du PCB sur la ligne du VIIe congrès de l’IC. Joseph Jacquemotte replacé à la tête du Parti.
1934-1935 : lutte contre les mouvements fascistes, nationalistes flamands en Flandre et rexiste à Bruxelles et en Wallonie. Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, tentative (avortée) de constitution d’un Front populaire en Belgique. Majorités en sa faveur dans les fédérations socialistes de Bruxelles et de Liège.
mai 1936 : forte progression électorale : 6 % dans le pays, 12 % à Bruxelles, 9,33 % en Wallonie. 9 députés et 3 sénateurs.
juin 1936 : grève générale réussie : large participation communiste à la direction des grèves, suppression des noyaux syndicaux.
18 juillet 1936 : Joseph Jacquemotte propose l’adhésion collective du PCB comme branche du Parti ouvrier belge.
deuxième semestre 1936 : le PCB atteint 8 500 membres. Il anime l’action en faveur de l’Espagne Républicaine ; création de comités d’action avec les socialistes. Unification des Étudiants socialistes et communistes, suivie de celle des Jeunesses à Noël 1936.
octobre 1936 : mort de Joseph Jacquemotte. 6e congrès du Parti. La lutte contre le fascisme et pour l’unité au centre des programmes. Xavier Relecom élu secrétaire national. La question nationale prise en compte : création d’un Parti communiste flamand au sein du PCB, convocation annoncée d’une conférence des communistes wallons.
1937 : interdiction du POB de poursuivre les actions communes avec les communistes, notamment sur l’Espagne. En politique intérieure (évolution de P.H. Spaak et H. de Man vers un « socialisme national ») et politique internationale (politique dite d’indépendance prônée par le ministre P.H. Spaak) ; oppositions de plus en plus fortes entre PCB er POB.
octobre 1938 : élections communales : le PCB aligne ses résultats municipaux sur la victoire législative de 1936 : 122 élus dans 71 communes.
février 1939 : élections législatives : le PCB à nouveau seul, dénonce la politique de stagnation sociale, la reconnaissance du gouvernement franquiste (par P.H. Spaak), la timidité devant Hitler. Le député socialiste Albert Marteaux rejoint le PCB et est élu député communiste. Le PCB maintient ses effectifs et ses élus, malgré un léger tassement.
août 1939 : 8e congrès du PCB : pas d’infléchissement de la ligne, soumise en juillet au Présidium de l’IC.
août-septembre 1939 : le 5 septembre, Xavier Relecom défend à la Chambre la ligne de défense nationale anti-hitlérienne. Le 10 septembre le quotidien du Parti défend le tournant. Une dizaine de militants connus abandonnent le Parti. Le PCB devient une base logistique pour l’activité clandestine du PCF.
novembre 1939 : interdiction de l’organe officiel du Parti. Début de discussion d’un projet de loi de protection de l’Etat dirigé contre les communistes.
novembre 1939-mai 1940 : poursuites et saisies des journaux à titre changeant édités par le PCB. Condamnations de militants impliqués. Le PCB n’est pas interdit.
10 mai 1940 : invasion allemande. Arrestation des dirigeants communistes (ainsi que certains nationalistes flamands et rexistes) déportés vers le Sud de la France.
mai-juillet 1940 : parution de journaux communistes et négociations pour la reparution officielle avec les allemandes. Refus et ruptures sauf à Anvers : édition d’un organe censuré nationaliste flamand, « populaire » anti-britannique, anti-français et anti-belge jusqu’en janvier 1941.
Juillet 1940 : retour des dirigeants déportés et de Andor Berei, délégué de l’Internationale communiste.
septembre 1940 : premiers clandestins communistes ; premières grèves et manifestations de la faim.
janvier 1941 : thèses pour une action unie contre l’occupant.
mars 1941 : ordre de passage de l’appareil dans la clandestinité totale.
mai 1941 : Manifeste pour un Front pour l’indépendance nationale.
22 juin 1941 : opération Sonnewende : arrestation des dirigeants et militants communistes.
novembre 1941 : création de l’organisation de lutte armée Les Partisans armés.
juillet 1943 : razzia SS sur le Comité central et la direction des PA. Reconstruction de la direction autour du délégué de l’IC devenu l’un des membres du Secrétariat. Seul membre du BP à avoir échappé à l’opération Sonnewende, Edgar Lalmand assume, aux côtés d’Andor Berei, la part essentielle de la direction du PCB clandestin.