L’impérialisme U.S. et la clique renégate des révisionnistes intensifient leurs agissements ouverts et en coulisse en vue de parfaire leur complot en commun de « solution politique » du problème du Moyen-Orient. D’ailleurs, c’est là une part importante de leurs visées criminelles de repartage du monde.
Après des contacts avec l’impérialisme U.S., contacts qui durèrent assez longtemps, le révisionnisme soviétique a lancé en décembre 1968 sa « proposition en cinq points » destinée à « résoudre » le problème du Moyen-Orient mais qui en fait trahit les intérêts des peuples arabes, du peuple palestinien en particulier.
Il proposa aussi que les États-Unis, l’Union soviétique, la France et la Grande- Bretagne prennent des « dispositions communes » pour imposer cette supercherie de « solution politique » aux peuples du Moyen-Orient.
Le 15 janvier dernier, l’impérialisme U.S., répondant aux points de vue des révisionnistes soviétiques sur cette « proposition en cinq points », a exprimé son « approbation » et « apprécié » leur prise de position et les « éléments positifs » qu’elle contenait.
En même temps, l’impérialisme U.S. a demandé abruptement aux révisionnistes soviétiques de pousser plus loin leur collaboration dans l’opposition à la juste lutte des peuples arabes, et spécialement à la lutte armée du peuple palestinien.
Toutes ces tractations entre impérialisme U.S. et révisionnisme soviétique montrent d’une part qu’ils ont franchi une nouvelle étape dans leur collaboration, d’autre part qu’ils collaborent et se disputent dans cette partie du monde.
LE COMPLOT DE « SOLUTION POLITIQUE » N’EST PAS NEUF
II y a longtemps que l’impérialisme U.S. et le révisionnisme soviétique ont commencé à faire miroiter leur complot de « solution politique » au Moyen-Orient.
En juin 1967, au cours des entretiens de Glassboro, Johnson, alors chef de file de l’impérialisme U.S., et Kossyguine, patron des révisionnistes soviétiques, ont conclu un accord secret sur le problème du Moyen-Orient, aux dépens des peuples arabes.
En novembre de la même année, ces mêmes « partenaires » ont manœuvré le Conseil de sécurité de l’O.N.U. pour qu’il adopte une « résolution » concernant le problème du Moyen-Orient, sur la base en fait de cet accord secret.
Au cours des douze mois qui ont suivi, Gunnar Jarring, « envoyé spécial » de l’O.N.U., a fait, sous la houlette des U.S.A. et de l’Union soviétique, plus de 100 fois la navette New York-Moscou-capitales-du-Moyen-Orient, afin d’y colporter par tous les moyens cette escroquerie de « solution politique ».
Entre temps, l’impérialisme U.S., dans ses rapports avec les pays arabes a déployé sa double tactique contre-révolutionnaire de menaces militaires et appâts politiques afin de les amener à capituler.
Favorisant d’un côté l’armement d’Israël et appuyant ses attaques répétées contre les pays arabes voisins afin de les contraindre à la soumission il a, de l’autre côté, joué de tous les instruments pour provoquer la scission entre pays arabes, leur désunion et tenté même d’obliger certains à conclure séparément la « paix » avec Israël, ce qui aurait facilité leur écrasement, les uns après les autres. Ainsi a-t-il exercé d’abord des pressions contre la Jordanie.
Puis suivit un « programme en sept points » pour mettre prétendument fin à l’état de guerre existant entre la République Arabe Unie et Israël, programme soumis en novembre dernier au gouvernement de la R.A.U. par Dean Rusk, alors secrétaire d’État U.S.
Le mois suivant, en tant que président élu des États-Unis, Nixon a envoyé au Moyen-Orient William Scranton, son confident et l’un des chefs républicains.
L’une de ses tâches était de faire avancer ce complot de « solution politique ». Le révisionnisme soviétique est impatient de conclure un marché avec les U.S.A. sur « l’affaire » du Moyen-Orient.
En septembre de l’an dernier, il a fait des avances aux U.S.A. par le biais d’un « plan en quatre points ». Selon la presse U.S., la proposition soviétique a rencontré « le plus vif intérêt » à Washington.
Et en octobre, Semyonov, vice-ministre des Affaires étrangères de la clique révisionniste soviétique, s’est entretenu directement avec le représentant israélien aux Nations Unies pour le tenir informé des tractations.
En décembre, Gromyko, ministre des Affaires étrangères de la clique révisionniste soviétique, s’est rendu spécialement en République Arabe Unie. La presse occidentale a alors révélé que Gromyko lui aussi, avait exercé une forte pression sur les pays arabes pour qu’ils consentent à des négociations politiques.
La « proposition en cinq points » qu’a avancée ultérieurement le révisionnisme soviétique, n’est qu’une nouvelle manifestation de son soutien factice et de sa trahison réelle des peuples arabes.
TENTATIVE CRIMINELLE DE PILLAGE ET DE MISE EN ESCLAVAGE DU MOYEN-ORIENT
Il suffit de revoir les « formules » et « plans » divers sur le Moyen-Orient tramés par l’impérialisme U.S. et le révisionnisme soviétique depuis les entretiens secrets de Glassboro pour percer la véritable nature de cette « solution politique » qu’ils se hâtent de faire accepter. Toutes ces formules dont la « résolution » du Conseil de sécurité de l’O.N.U. adoptée en novembre 1967, la « proposition en cinq points » du révisionnisme soviétique et le « programme en sept points » de l’impérialisme U.S. diffèrent par la forme, mais au fond sont en tous points semblables quant à leurs objectifs.
L’essentiel se résume ainsi :
1. Essayer d’étouffer la lutte armée du peuple palestinien et priver les pays arabes de leur droit à la lutte contre l’agression et pour la sauvegarde de leur souveraineté territoriale.
Le développement vigoureux, ces dernières années, de la lutte des peuples arabes contre l’agression, en particulier la montée de la lutte armée du peuple palestinien et son approfondissement, ont bouleversé les données de la lutte engagée au Moyen-Orient.
C’est un coup fracassant pour l’impérialisme U.S. et Israël et c’est devenu le plus grand obstacle à la réalisation des desseins criminels de l’impérialisme U.S. et du révisionnisme soviétique au Moyen-Orient.
Pour cela ces derniers en veulent haineusement aux guérilleros palestiniens qu’ils qualifient de « terroristes » ou d’« extrémistes ».
L’ancien secrétaire d’Etat U.S., Dean Rusk, a mis en demeure les pays arabes de« faire l’impossible » pour« mettre un frein » aux activités des guérillas palestiniennes !
Dans sa réponse à la « proposition » des révisionnistes soviétiques, l’impérialisme U.S. a déclaré sans ambages :
« Les Etats-Unis considèrent comme un fait de première importance, que l’U.R.S.S., les U.S.A. et d’autres pays usent de toute leur influence pour mettre fin à l’abominable escalade des actes de terrorisme arabe dans cette région. »
Quel fait peut mieux que cela dévoiler les ambitions démentielles de l’impérialisme U.S. et du révisionnisme soviétique qui conjuguent tous leurs efforts pour réaliser leur supercherie de « solution politique » au Moyen-Orient ?
2. Sacrifier les intérêts des peuples arabes et porter atteinte au territoire et à la souveraineté des pays arabes afin de combler les ambitions d’Israël − cet instrument d’agression de l’impérialisme U.S. − et de nier entièrement les droits et les exigences du peuple palestinien.
L’impérialisme yankee et le révisionnisme soviétique n’ont rien fait pour appliquer à Israël des sanctions pour ses agressions répétées.
Au contraire, ils ont essayé par mille et un moyens d’intimider les pays arabes, essayant de les « persuader » d’accepter des conditions aussi humiliantes que la cession d’une partie de leur territoire et la « démilitarisation » de certaines zones.
On ne peut mieux encourager et récompenser des actes d’agression !
De plus, dans sa « proposition en cinq points », le révisionnisme soviétique conseille sans fard la « reconnaissance » de la « souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique » de tous les pays de cette région, faisant allusion bien sûr, à Israël !
En clair, c’est une tentative de liquidation totale du problème palestinien et un moyen pour conserver au Moyen-Orient une base d’agression impérialiste perpétuelle menaçant la sécurité des peuples de cette partie du monde.
3. Rendre possible l’intervention des puissances impérialistes et révisionnistes dans les affaires du Moyen-Orient ainsi que permettre leur contrôle de l’avenir des peuples de cette zone.
La formule soviétique demande à l’Union soviétique, aux U.S.A., à la Grande-Bretagne et à la France d’« assurer la paix au Moyen-Orient », c’est-à-dire, finalement d’y garantir le contrôle conjoint de l’impérialisme U.S. et du révisionnisme soviétique.
Dans ce but, les formules U.S. et soviétique prescrivent l’intervention et le stationnement des forces et du personnel de l’O.N.U. qui serviraient en fait aux U.S.A. et à l’Union soviétique pour mettre en œuvre leur politique de « grande » puissance au Moyen-Orient, et jouer leur rôle de gendarmes internationaux chargés d’y casser les mouvements de libération nationale.
La presse occidentale a révélé qu’à l’heure actuelle, l’Union soviétique, les U.S.A., la Grande-Bretagne et la France projettent d’envoyer au Moyen-Orient leurs troupes abritées derrière le drapeau des Nations urnes…
L’IMPÉRIALISME U.S. ET LE RÉVISIONNISME SOVIÉTIQUE SE DISPUTENT ET S’EMBRASSENT
Naturellement, l’impérialisme U.S. est le révisionnisme soviétique ont chacun des intérêts en jeu dans ce Moyen-Orient stratégiquement important et si riche en pétrole.
Ils se prennent à la gorge, chacun cherchant à consolider ses positions, à miner l’empire de l’autre et à étendre sa propre sphère d’influence.
Le pullulement soudain des navires de guerre révisionnistes soviétiques en Méditerranée, l’année dernière, est une manifestation frappante de son expansion accélérée au Moyen-Orient.
Parce que l’un comme l’autre n’ont en tête que des desseins d’agression, William Scranton et Gromyko sont successivement allés à peu d’intervalle au Moyen-Orient, non seulement afin d’y favoriser le complot de « solution politique », mais aussi pour y gratter quelque chose tout en essayant de se rouler mutuellement !
Cela n’empêche pas d’ailleurs l’impérialisme U.S. de décerner des louanges au révisionnisme soviétique pour sa trahison des peuples arabes !
J.-R. Wiggins, ancien ambassadeur U.S. aux Nations unies, a qualifié ouvertement de « sincères » les « efforts » des révisionnistes soviétiques pour« faire revenir la paix au Moyen-Orient ».
De plus, l’impérialisme U.S. voit dans l’évolution de l’Union soviétique sur le problème du Moyen-Orient, un désir de flirter avec Nixon, ce nouveau président des U.S.A., dans l’espoir de conclure de plus grandes transactions politiques avec l’impérialisme U.S.
Un article d’un correspondant de l’U.P.I. analyse cette « solution politique » recherchée par l’Union soviétique au Moyen-Orient, le ralentissement de la fourniture d’armes de l’U.R.S.S. aux pays arabes, le retrait partiel de la flotte soviétique de la Méditerranée et les prises de positions des révisionnistes soviétiques sur d’autres problèmes comme « les préliminaires à des négociations proches avec Washington » visant à un « rapprochement avec la nouvelle administration U.S. présidée par Richard Nixon » !
AU MOYEN-ORIENT LES PEUPLES SONT MAÎTRES VÉRITABLES
Mais les larges masses populaires du Moyen-Orient sont maîtresses chez elles. Jamais elles ne permettront à l’impérialisme U.S. et au révisionnisme soviétique de décider de leur destin.
« Al Fatah » (Mouvement de libération nationale de Palestine), qui s’est vaillamment engagé dans la lutte armée, a souligné maintes fois sa position contre tout plan de « solution politique » et son rejet de toutes formules, par-dessus tout de la « résolution » du Conseil de sécurité de l’O.N.U. et de la « proposition » de l’Union soviétique destinée à matérialiser cette « résolution », car toutes deux ne recherchent en fait que la liquidation de la cause palestinienne.
Le Comité central « d’Al Fatah » a fait la déclaration suivante :
« Le peuple de Palestine est déterminé à libérer son territoire par la lutte armée populaire. »
Au cours de ces derniers mois, ouvriers, paysans et étudiants de Syrie, d’Irak, de la République Arabe Unie, de Jordanie, du Soudan et du Liban, ont organisé, à maintes reprises, des meetings et des manifestations exprimant « leur opposition résolue » à toute « solution politique » et conférant ainsi leur « soutien total à la lutte armée du peuple palestinien ».
Ils ont bien souligné :
« La guerre populaire est le seul moyen pour libérer les territoires occupés ! »…
La volonté du peuple est irrésistible, le cours du temps ne peut être stoppé.
Comme le remarque la douzième session plénière élargie du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti communiste chinois :
« Dans son mouvement en ayant, la roue de l’Histoire ne saurait tourner à rebours, l’impérialisme, le révisionnisme et toutes les forces réactionnaires seront radicalement mis en pièces par les peuples révolutionnaires, et tous les peuples et nations opprimés du monde se libéreront totalement dans la lutte. »
Aucun complot de l’impérialisme U.S. et du révisionnisme soviétique ne peut les sauver de leur défaite inéluctable. Dans leurs luttes acharnées et prolongées, les peuples du Moyen-Orient se renforceront et se libéreront.
3 février 1969