Le 26 décembre 2011, plusieurs organisations et partis marxistes-léninistes-maoïstes rendaient public le communiqué commun dont voici l’intégralité :

L’UNITÉ INTERNATIONALE DES COMMUNISTES EXIGE LA DÉFAITE DU RÉVISIONNISME ET DU CENTRISME !

L’impétueux développement de la lutte de classe dans le monde a exposé la capitulation soumise du révisionnisme prachandiste au Népal et la disparition du rôle dirigeant du Mouvement Révolutionnaire Internationaliste – le MRI.

mao_zedong.jpg

Il est apparu que le Parti Communiste du Népal (Maoïste) – PCN (M), en tant que membre du MRI, s’est levé contre le Marxisme Léninisme Maoïsme et ce au nom du maoïsme, empoignant une plate-forme révisionniste de renonciation à la destruction du vieil État réactionnaire, de trahison de la Guerre Populaire en y renonçant, de désarmement du peuple, de démantèlement des bases du pouvoir populaire déjà conquis et de dissolution de l’Armée Populaire de Libération dans l’armée réactionnaire des exploiteurs, et finalement de fusion avec le parti révisionniste Mashal dans le Parti Communiste Unifié du Népal (Maoïste) – PCUN(M), et de compromission avec tous les autres partis opportunistes pour défendre la dictature de classe des propriétaires terriens, de la bourgeoisie et de l’impérialisme, et de servir pour la domination sur le peuple.

Il est de même évident que le Comité du MRI, gardant le silence face à la ligne révisionniste et traître assumée par le PCN(M), a en pratique renoncé au rôle de centre dirigeant international et compromis le prestige du MRI. Cela a coûté un prix fort à la révolution mondiale et à l’unité internationale des communistes, permettant la coexistence de courants opportunistes au sein du MRI, par la méthode incorrecte de restreindre la lutte de lignes, et d’occulter les discussions au Mouvement Communiste International – MCI et au prolétariat mondial.

Ainsi, faisant face aux nouveaux problèmes causés par les profondes contradictions mondiales de l’impérialisme dans les dernières décennies, tant le PCN(M) que le Parti Communiste Révolutionnaire des États-Unis, ne voyant que l’aspect vivant de l’impérialisme sans voir la profonde essence agonisante du capitalisme, par des chemins distincts, sont arrivés à une même conclusion révisionniste : déclarer inconsistants les principes du marxisme révolutionnaire, et insuffisante la théorie universelle du Marxisme Léninisme Maoïsme pour résoudre les problèmes de la révolution en le présent siècle, et par conséquent, l’ont déclaré dépassée par leurs « nouvelles » théories révisionnistes, formulées aujourd’hui sous le nom ostentatoire de « nouvelle synthèse d’Avakian. »

Contrairement à leur pessimisme désespéré quant au prolétariat et quant à la révolution, les nouveaux problèmes de notre temps ont libéré les forces mondiales du travail contre le parasitisme impérialiste, montrant le monde comme orphelin d’une direction communiste mondiale, et avec cela l’urgence de l’unité international des marxistes léninistes maoïstes.

C’est contre une telle nécessité, qui exige de se différencier et de rompre totalement avec l’opportunisme, que se lève de nouveau la familière tendance centriste, connue dans l’histoire du mouvement communiste pour son rôle « conciliateur » entre marxisme et révisionnisme.

Une tendance centriste avec à sa tête aujourd’hui le Parti Communiste (Maoïste) d’Italie, continuateur direct du centrisme au sein du MRI hier, et principalement dans son Comité.

Devant la dégénérescence bourgeoise ouverte du prachandisme, les centristes, qui hier louaient sa théorie, ont ignoré la trahison au Népal et soutenu le parlementarisme bourgeois du PCNU-M, se déclarant aujourd’hui contre Prachanda, mais dans les faits sans rompre avec le prachandisme.

Ils restent les partisans d’une fraction du prachandisme qui ne reconnaît plus Prachanda comme dirigeant, mais Kiran. Ils répudient les actes symboliques actuels de Bhattarai et Prachanda dans la capitulation de la révolution, mais nient la nature révisionniste du parti et éludent sa responsabilité dans la véritable trahison politique à la Guerre Populaire menée, avec l’Accord de Paix de 2006.

Le centrisme est à la fois conciliateur et appelant « rouge » une fraction de la droite révisionniste du Népal, et combattant de manière hargneuse les communistes révolutionnaires qui sont qualifiés de « dogmatiques – révisionnistes » et de « liquidateurs opportunistes » pour leur lutte contre le révisionnisme et le centrisme.

Il craint la rupture totale sur les plans idéologique, politique et organisationnelle avec la ligne révisionniste du PCNU(M), condition sans laquelle il n’est pas possible de concevoir une ligne vraiment révolutionnaire au Népal, capable de reprendre et diriger la Guerre Populaire pour la conquête du triomphe de la Révolution de Nouvelle Démocratie dans tout le pays.

Devant l’effondrement visible du MRI, le centrisme qui hier donnait à cela une légitimité par un silence complice, nie désormais que le MRI a été défait par la ligne révisionniste qu’il a été incapable de combattre en son propre sein, et tente de le revivifier avec l’appui du PCNU(M) mais sans l’hégémonie du PCR des États-Unis.

Par-là, le centrisme cache le danger principal que représente le révisionnisme pour l’unité du MCI, minimisant sa trahison au prolétariat mondial et ses infamies contre le peuple du Népal, masquant la vision des communistes et empêchant les ouvriers du monde de comprendre avec clarté le rôle du révisionnisme dans la déroute de son mouvement politique, contribuant à les mettre de côté des problèmes politiques de la révolution.

C’est notre engagement irréconciliable de lutter pour l’unité internationale des Marxistes Léninistes Maoïstes, qui exige la démolition des fausses théories révisionnistes et des positions éclectiques du centrisme, traçant une profonde ligne de démarcation entre le marxisme et l’opportunisme sur toute la ligne générale du Mouvement Communiste International, comme base ferme de l’unité pour construire la nouvelle Internationale qui doit diriger les grandioses batailles de la Révolution Prolétarienne Mondiale contre l’impérialisme et tous ses laquais.

CONTRE LE RÉVISIONNISME ET LE CENTRISME : VIVE LE MARXISME LÉNINISME MAOÏSME !

POUR UNE NOUVELLE INTERNATIONALE COMMUNISTE FONDÉE SUR LE MARXISME LÉNINISME MAOÏSME : EN AVANT !

26 Décembre 2011

Arab Maoists
Colectivo Odio de Clase – Estado Español
Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste – France
Partido Comunista del Ecuador Sol Rojo
Partido Comunista del Perú – Base Mantaro Rojo
Partido Comunista Popular Maoísta – Argentina
Partido Comunista (Marxista-Leninista) de Panamá
Proletarian Party of East Bengal (PBSP) (Maoist Unity Group)/Bangladesh
Unión Obrera Comunista (MLM) – Colombia


**Pour le Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste [Belgique] :

1° Cette Déclaration commune est un document important qui exige un positionnement de la part de chaque force, de chaque militant maoïste. Les difficultés à comprendre la situation exacte, par exemple au sein du PCNU(M), sont bien réelles. Il est juste de prétendre enquêter avant de se prononcer, et de réfléchir à deux fois avant de lancer des accusations graves au sein du mouvement communiste international. Il est aussi juste de ne consacrer qu’une attention mesurée aux discussions internationales pour ne pas sacrifier le travail politique dans sa propre situation, dans sa classe, dans son pays, dans sa ville. Mais on ne peut se cacher derrière ces raisons pour éviter un positionnement idéologique et théorique clair et catégorique, dans un débat qui engage l’avenir du mouvement communiste maoïste international. Nous n’avons que trop tardé à nous positionner nous-mêmes.

2° Une des contributions les plus décisives du Président Mao au marxisme est la théorie et la pratique de la guerre populaire prolongée. Une des contributions les plus décisives du Président Gonzalo est la théorisation de la guerre populaire prolongée maoïste comme stratégie universelle :

« Pour nous, le Président Mao Tsétoung, en établissant les principes de la guerre populaire, a doté le prolétariat de sa ligne militaire, de sa théorie et de sa pratique militaire, de valeur universelle, donc applicable partout, selon les conditions concrètes. (…) Chaque classe génère sa forme de guerre spécifique et en conséquence, sa stratégie. Le prolétariat a créé la sienne : la guerre populaire et c’est une stratégie supérieure. La bourgeoisie ne pourra jamais avoir une stratégie supérieure à celle-là, qui plus est, il n’y aura pas de stratégie plus développé que celle du prolétariat.» (interview de 1988)

chinepop401c.jpg

3° La faillite complète du MRI est patente. L’imposture qu’il constitue est chaque jour plus évidente. A chaque moment critique, le MRI (et le coMRI) a été totalement incapable de défendre la théorisation de la guerre populaire prolongée maoïste comme stratégie universelle – donc applicable partout – du prolétariat et de la paysannerie révolutionnaires. Au contraire, dans l’affaire des « lettres de paix » au Pérou ou dans le triomphe du prachandisme au Népal, le coMRI a adopté la position la plus éloignées qui soit de la théorie de la guerre populaire prolongée maoïste comme stratégie universelle du prolétariat – donc applicable partout.

Ouvrons deux parenthèses sur ces questions particulières :

4° A propos de la question particulière des « lettres de paix » au Pérou. Nous ignorons si elles ont été écrites par le président Gonzalo (soumis à des conditions de détention horribles), ou si elles ont été fabriquées par les services secrets. En toute hypothèse, elles ont donné lieu à une lutte de ligne qui a opposé une fraction « acuerdista », capitularde et liquidatrice (les CRH d’« Artemio », le MOVADEF) et la fraction « proseguir » assumant authentiquement la pensée-Gonzalo et la dernière expression de cette pensée de la bouche de Gonzalo lui-même : le discours du 24 septembre 1992. La polémique lancée par le coMRI et les aviakanistes sur l’authenticité des « lettres de paix » n’est qu’un rideau de fumée tendu devant le contenu fondamentalement contre-révolutionnaire de ces lettres.

5° A propos de la question particulière de la situation au Népal. Notre Centre MLM (B) a rédigé à ce propos un communiqué spécifique. Il est possible que les forces co-signataires de la Déclaration commune en sachent plus que nous sur la situation au Népal, mais nous n’irons pas, sauf plus ample information et/ou nouveaux développements, au-delà de ce communiqué. Quoiqu’il en soit, le caractère révisionniste du prachandisme est évident et la complaisance du coMRI envers la prachandisme est flagrante.

Poursuivons :

6° La Déclaration commune ne traite pas d’un élément central indiquant qu’en ce qui concerne le MRI, « le ver était dans le fruit ». En effet, dans la Déclaration fondatrice du MRI (1994) la théorie de la guerre populaire prolongée maoïste comme stratégie universelle du prolétariat – donc applicable partout — est absente. Dans la partie générale, il est bien question de préparer et mener la guerre révolutionnaire, mais dans les parties particulières, où l’on traite séparément des pays dominés et des pays impérialistes, il n’est question de guerre populaire que pour les premiers. C’est une grande faiblesse qui a permis l’entrée dans le MRI de forces prétendument maoïstes, mais en réalité révisionnistes, originaires de pays impérialistes.

7° Le révisionnisme et l’opportunisme du Parti Communiste Révolutionnaire des USA ou du Parti Communiste Maoïste d’Italie (entre autres) se sont engouffrés dans cette faille et, chose odieuse, alors même qu’ils tournaient le dos aux principes de la guerre populaire en appliquant dans leur pays les vieilles pratiques légalistes des partis khouchtchéviens, ils usurpaient du prestige des guerres populaires assumées avec force et héroïsme par les communistes au Pérou. Le phénomène se reproduit aujourd’hui où des « maoïstes » qui refusent de jeter une pierre contre la police en Europe, font un commerce sordide de l’héroïque guerre populaire en Inde.

8° La Déclaration commune souligne avec raison que la nécessaire unité internationale des Marxistes-Léninistes-Maoïstes exige la démolition des fausses théories révisionnistes et des positions éclectiques du centrisme, traçant une profonde ligne de démarcation entre le marxisme et l’opportunisme. Le Centre MLM affirme que la défense conséquence de la théorie de la guerre populaire prolongée maoïste comme stratégie universelle du prolétariat – donc applicable partout — contribue de manière décisive à tracer cette ligne de démarcation.

9° Cette discriminante doit être affirmée mais aussi approfondie. L’analyse de ce que doit être la guerre populaire prolongée dans les pays impérialistes a été cruellement négligée. Les maoïstes des pays impérialistes sont confrontés à deux ensembles d’expériences et d’analyses : celui des guerres populaires prolongées maoïstes dans les pays dominés, donc dans des conditions différentes des leurs, et celui des guérillas révolutionnaires non maoïstes dans les pays impérialistes (ainsi les Brigades Rouges en Italie), donc sur des bases idéologiques différentes des leurs. Les maoïstes des pays impérialistes n’ont produit que des textes extrêmement généraux, absolument insuffisants.

10° En avril, août et novembre 2012, le Centre MLM(B) publiera ses propres analyses sur le sujet, mais aussi les documents que nous jugeons utiles à l’élaboration d’une véritable conception MLM de la guerre populaire prolongée dans les pays impérialistes. Nous appelons les forces signataires de la Déclaration commune à contribuer à ce travail.

CONTRE LE RÉVISIONNISME ET LE CENTRISME : VIVE LE MARXISME LÉNINISME MAOÏSME !

POUR UNE NOUVELLE INTERNATIONALE COMMUNISTE FONDÉE SUR LE MARXISME LÉNINISME MAOÏSME : EN AVANT !

Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste [Belgique]
1er mars 2012


Revenir en haut de la page.