Nous voulons dépasser la contradiction villes-campagnes. Le développement des villes a permis l’émergence de la culture, mais ainsi l’Humanité a rompu avec la possibilité d’une vie naturelle.
Le commerce et le capitalisme qui se sont développé dans les villes ont, de plus, façonné les campagnes, entamant un processus aboutissant à l’écocide.
Le processus de dépassement a, dans les faits, déjà commencé, mais sous la forme de la périurbanisation, de la formation de grandes métropoles invivables sur le plan de la vie quotidienne, avec une utilisation générale des animaux dans le processus industriel.
Nous proposons ainsi une perspective d’harmonie avec la planète Terre considérée comme une biosphère, où la planification permet à l’Humanité de ne pas exister en vivant de la destruction de la Nature et à chaque individu de s’épanouir dans une vie naturelle où son niveau culturel s’élève.
Nous avons besoin de villes à taille humaine, où priment les transports en commun, n’entrant pas en conflit avec la vie sauvage, permettant une importante présence de la végétation, utilisant les énergies solaire et éolienne de manière systématique.
Nous voulons arracher à la bourgeoisie le droit à la ville.
Nous voulons prouver à la petite-bourgeoisie que le rêve « pavillonnaire » est une illusion culturelle, économique, écologiste.
Nous voulons, dans cette même dynamique d’épanouissement, dépasser la contradiction entre travail manuel et travail intellectuel. Car il est faux de réduire l’existence à soit l’un, soit l’autre ; le développement de toutes les facultés de chacun devrait être une norme.
Le capitalisme s’y oppose, car il est né en séparant les deux, justifiant par-là les hiérarchies, les normes réactionnaires.
L’aliénation dans la société capitaliste est une constante du travail, car celui-ci réduit l’activité à un seul aspect, manuel ou intellectuel, empêchant l’être humain de s’épanouir dans son activité. C’est un aspect essentiel du travail salarié, que ressent chaque individu.
Nous proposons une société où les activités professionnelles n’opposent plus activités intellectuelles et manuelles, permettant de changer d’emploi pour certaines périodes, de prolonger les études de manière partielle tout au long de la vie.
Nous avons, pour cette raison nous avons comme exigence la planification, passant par la socialisation des moyens de production.
Seul un État démocratique, c’est-à-dire socialiste, conduit par la classe ouvrière et non la bourgeoisie, peut décider de manière correcte des grandes orientations, prévoyant ce qui est nécessaire afin d’aboutir à un développement équilibré économiquement, en harmonie avec la Nature, satisfaisant les besoins vitaux et culturels.
Cela signifie deux choses : tout d’abord, rompre avec la propriété privée des moyens de production. Ensuite, rompre avec toute l’idéologie dominante qui va du culte du héros aux divertissements aliénés proposés par les médias, en passant par l’individualisme, le nihilisme, le pessimisme, le relativisme, l’existentialisme.
Au repli sur soi, nous opposons le besoin de communisme inhérent aux dépassements nécessaires de la contradiction entre les villes et les campagnes, entre le travail manuel et intellectuel.
Ce besoin de communisme, général dans les masses populaires, est porté par la classe ouvrière, classe la plus exploitée, au coeur du mode de production capitaliste.