« Il faut voir le mouvement historique non comme une ligne, avec des mécanismes de progrès, mais comme la circulation ascendante, en spirale, allant à toujours plus complexité, de lignes différentes. Pour exprimer cela, nous pouvons parler de « ligne rouge », exprimant le mouvement implacablement révolutionnaire de la manière la plus consciente et la plus complète possible. Et donc, dialectiquement, il tend à se former une « ligne noire » entravant à divers degrés ou sous diverses formes le mouvement historique, en le faisant échouer de par l’incapacité à porter la rupture de manière idéologiquement complète.
Notre époque, celle de la seconde crise du mode de production capitaliste, tend donc historiquement à produire et à former la conscience de la guerre populaire et de son inévitable nécessité – et à produire en même temps son opposé, la ligne noire, qui cherche à entraver l’avancée de l’Histoire. »
Extrait de l’éditorial de la revue Crise hors-série du 3 février 2023