SOCIAL-DARWINISME. Orientation réactionnaire au sein de la sociologie bourgeoise, basée sur une application pseudo-scientifique du darwinisme pour expliquer les lois du développement social et des relations entre les hommes.

Considérant la lutte pour la vie comme une loi générale de la nature, les social-darwinistes (Lange, Ammon, Kidd, Woltmann, Weismann, etc.) affirment qu’elle est également en vigueur dans la société humaine où, disent-ils, survivent les individus forts et bien adaptés, tandis que les faibles succombent.

L’essence de ces idées réactionnaires consiste à justifier les iniquités et les aspects les plus hideux de la vie sociale sous le capitalisme, à obscurcir la conscience de classe des travailleurs et à les détourner de la lutte contre le capitalisme, pour le socialisme.

Le sociologue positiviste Spencer (V.) a exprimé franchement le caractère bourgeois du social-darwinisme ; selon lui, le socialisme qui aspire à mettre fin à la lutte pour la vie dans le genre humain, ne manquerait pas d’entraîner la déchéance intellectuelle et physique de l’homme. A l’époque de l’impérialisme le social-darwinisme est largement utilisé comme moyen de lutte contre le marxisme.

Ainsi, Krupp a fondé, au début du XXe siècle, d’importantes primes décernables aux meilleurs travaux diffusant le social-darwinisme parmi les ouvriers.

Toute sorte de renégats du marxisme s’employaient à diffuser les platitudes du social-darwinisme. Woltmann, par exemple, un des représentants du social-darwinisme dans la social-démocratie allemande, a prétendu que l’histoire de la culture et de la société humaines, comme l’histoire de la nature, se conformerait aux principes biologiques de l’adaptation, de l’hérédité et du perfectionnement par la lutte pour la vie.

Les ouvrages de Kautsky, traître au socialisme, propagent également ces idées antiscientifiques.

A l’heure actuelle, cette doctrine est largement répandue dans les pays capitalistes, où certains biologistes et sociologues réactionnaires (Morgan, East, Jennings, Conklin) justifient au moyen du social-darwinisme et du malthusianisme (V.) la discrimination des Noirs, les guerres impérialistes et les crises.

Les idéologues de l’impérialisme s’appuient sur la théorie malthusianiste de la surpopulation pour prêcher l’extermination des peuples « inférieurs ».

Ainsi, certains réactionnaires américains (Vogt, Cook et autres), sont les propagandistes d’idées absurdes selon lesquelles la haute natalité en U.R.S.S., dans les pays de démocratie populaire et dans d’autres pays constitue pour l’humanité un danger que l’on ne peut conjurer que par la guerre atomique et par d’autres moyens de destruction massive.

Les fondateurs du marxisme-léninisme ont démasqué le caractère antiscientifique et réactionnaire du social-darwinisme. Le marxisme-léninisme a montré que le développement de la société est soumis à ses propres lois et qu’on ne saurait ramener celles-ci purement et simplement aux lois de la nature.

C’est pourquoi l’explication des phénomènes sociaux par des concepts biologique ou physique est une entreprise réactionnaire et antiscientifique ;

« … on ne peut en réalité se livrer à aucune étude des phénomènes sociaux, à aucune mise au point de la méthode des sciences sociales, en recourant à ces concepts. Rien n’est plus facile que de coller une étiquette « énergétique » ou « bio-sociologique » à des phénomènes tels que les crises, les révolutions, la lutte des classes, etc. ; mais rien n’est plus stérile, plus scolastique, plus mort que cette entreprise » (Lénine : « Matérialisme et empiriocriticisme », M. 1952, p. 382).

SOCIALISME. Régime social et politique basé sur la propriété collective des moyens de production, la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme, la collaboration et l’entraide fraternelles des travailleurs de la société socialiste.

Le régime socialiste apparaît à la suite de la destruction du capitalisme par la révolution socialiste et l’établissement de la dictature du prolétariat (V.).

L’U.R.S.S. est le premier pays où a été instauré le régime socialiste. Les Soviets des députés des travailleurs, forme étatique de la dictature du prolétariat, en sont la base politique. Le système socialiste de l’économie et la propriété socialiste des instruments et moyens de production sont la base économique du régime socialiste soviétique.

La propriété socialiste en U.R.S.S. revêt soit la forme de propriété d’Etat (bien du peuple entier — usines, fabriques, mines, transports, la terre et son sous-sol, eaux, forêts, sovkhoz, stations de machines et de tracteurs, etc.), soit la forme de propriété coopérative kolkhozienne.

Sous le socialisme, les rapports de production sont en parfait accord avec le caractère des forces productives, car le caractère social de la production répond à la propriété sociale des moyens de production. Le but de la production socialiste n’est pas le profit, mais l’homme, la satisfaction de ses multiples besoins matériels et culturels.

Le trait essentiel de la loi économique fondamentale du socialisme (V.) est d’assurer la satisfaction maximum des besoins matériels et culturels croissants de toute la société par l’essor continu et le perfectionnement de la production socialiste sur la base d’une technique supérieure.

La production socialiste se base sur la loi du développement harmonieux (proportionnel) de l’économie nationale (V.), loi économique objective, qui permet aux organismes soviétiques de planifier correctement toute la production sociale.

Les plans courants et les plans à long terme de l’Etat soviétique, tout le système de planification du développement économique et culturel de l’U.R.S.S., répondent plus ou moins exactement aux exigences de la loi du développement harmonieux de l’économie nationale, qui s’appuie elle-même sur la loi économique fondamentale du socialisme.

A l’opposé du régime capitaliste avec l’anarchie de sa production, ses crises économiques, ses guerres et ses autres fléaux, le socialisme réalise la reproduction élargie continue, assure des rythmes élevés du développement de l’économie nationale, inconnus de la société bourgeoise.

Du moment qu’il existe, sous le socialisme, deux principaux secteurs de production : le secteur d’Etat et le secteur coopératif kolkhozien, la production marchande subsiste, une production marchande d’un genre particulier, sans capitalistes.

En régime socialiste, les biens de consommation sont répartis en fonction de la quantité et de la qualité du travail fourni. C’est pourquoi l’activité de chacun sous le socialisme est mesurée par son travail. Le principe socialiste d’après lequel les biens de consommation sont répartis selon la quantité et la qualité du travail fourni, signifie que la productivité du travail n’est pas encore assez haute pour assurer une large abondance des biens de consommation.

Le socialisme est hostile à l’égalitarisme petit-bourgeois qui n’a rien à voir avec la conception marxiste-léniniste de l’égalité établie par le régime socialiste.

Par égalité le marxisme entend, non pas le nivellement des besoins personnels et de la manière de vivre, mais la suppression des classes, « l’obligation égale pour tous de travailler selon leurs capacités, et le droit égal pour tous les travailleurs d’être rétribués selon leur travail… » (Staline : « Rapport présenté au XVIIe congrès du Parti sur l’activité du Comité Central du Parti communiste (bolchévik) de l’U.R.S.S. », M. 1952. p. 67).

Le principe qui consiste à intéresser matériellement les hommes au travail est, sous le socialisme, un stimulant énergique du développement de la productivité du travail et des forces productives de la société. Le régime socialiste libéré des contradictions antagoniques ignore les crises économiques, le chômage et la misère des masses laborieuses ; il garantit à chaque travailleur le droit au travail, le droit au repos, le droit à l’instruction, etc.

C’est seulement dans la société socialiste que chacun est un travailleur libre.

La victoire du socialisme en U.R.S.S. a supprimé l’opposition entre la ville et la campagne, entre le travail intellectuel et le travail manuel. Dans la société socialiste soviétique, il subsiste encore des différences essentielles entre la ville (l’industrie) et la campagne (l’agriculture), entre le travail intellectuel et le travail manuel.

Au fur et à mesure du développement des forces productives, de la formation d’une propriété nationale unique et de l’élévation du niveau culturel et technique des travailleurs jusqu’au niveau des ingénieurs et des techniciens, ces différences disparaîtront également. (V. Différence essentielle entre la ville et la campagne et les moyens de la liquider ; Différence essentielle entre le travail intellectuel et le travail manuel et les moyens de la liquider.)

Avec la disparition des classes exploiteuses et de l’exploitation de l’homme par l’homme, la structure de la société soviétique s’est transformée. A la place du prolétariat, privé sous le régime capitaliste de moyens de production et exploité sans pitié par les capitalistes, une nouvelle classe est apparue, la classe ouvrière de l’U.R.S.S., qui a instauré la propriété socialiste des instruments et moyens de production et qui dirige la société socialiste dans la voie du communisme.

A la place des anciens paysans avec leurs petites exploitations individuelles, exploités sous le capitalisme par les grands propriétaires fonciers et les koulaks, les spéculateurs et les usuriers, une paysannerie nouvelle, kolkhozienne est apparue en U.R.S.S. dont l’économie repose sur la propriété socialiste, sur le travail collectif et une technique moderne.

Les intellectuels, eux aussi, se sont transformés radicalement. Les intellectuels (V.) soviétiques, issus dans leur grande majorité de la classe ouvrière et de la paysannerie, sont des intellectuels nouveaux, intimement liés au peuple ; serviteurs du peuple, ils contribuent activement à la marche du pays soviétique vers le communisme.

Les frontières, les différences entre la classe ouvrière et la paysannerie de l’U.R.S.S. s’estompent et disparaissent, de même qu’entre ces classes et les intellectuels. A l’opposé du régime capitaliste, avec ses contradictions de classe irréductibles, le régime socialiste est une collaboration fraternelle des ouvriers, des paysans et des intellectuels.

La direction politique appartient à la classe ouvrière (dictature du prolétariat), la classe la plus avancée et la plus révolutionnaire de la société. (V. également Classes en U.R.S.S.)

Sur la base de la victoire du socialisme se sont développées les forces motrices de la société soviétique : l’unité morale et politique (V.) du peuple soviétique, l’amitié des peuples (V.), le patriotisme soviétique (V.). Le régime socialiste soviétique a instauré et développé pour la première fois dans l’histoire de la société humaine un type supérieur de démocratie, la démocratie socialiste. La démocratie soviétique a établi une véritable égalité en droits pour tout le peuple travailleur.

Contrairement à la démocratie bourgeoise, qui ne proclame que les droits formels des citoyens, la démocratie soviétique, basée sur la liquidation de l’exploitation de l’homme par l’homme, sur la propriété collective, socialiste, garantit les droits et les libertés démocratiques des hommes soviétiques par tous les moyens dont dispose le peuple lui-même, l’Etat socialiste.

Le régime social soviétique qui a vu naître et se développer des nations nouvelles, socialistes, garantit à tous les peuples de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques une égalité complète politique et économique, l’essor de leur culture, nationale par la forme et socialiste par le contenu.

Les nations socialistes, libres des contradictions de classes irréductibles qui rongent les nations bourgeoises, sont beaucoup plus unies et viables que n’importe quelle nation bourgeoise.

L’Etat socialiste (V.), dont la force organisatrice et dirigeante est le parti communiste, préside à toute l’activité de la société socialiste. La politique du parti communiste est la base vitale du régime socialiste soviétique.

Le parti communiste oriente toute l’activité des organismes d’Etat et des organisations sociales de la société socialiste en tenant compte des exigences des lois économiques objectives.

Fidèle aux grandes idées du communisme, fort de la théorie révolutionnaire la plus avancée qui est le marxisme-léninisme, le parti communiste intimement lié au peuple, est l’interprète des intérêts vitaux des édificateurs de la société communiste, ce qui lui assure le rôle de force dirigeante principale dans le système de la dictature du prolétariat.

L’expression la plus achevée de l’unité morale et politique de la société soviétique c’est l’union de tout le peuple de l’U.R.S.S. autour d’un seul parti, le Parti communiste de l’Union Soviétique. En U.R.S.S. il n’y a pas de classes antagoniques et, par conséquent, il n’y a pas de terrain pour l’existence de plusieurs partis.

Les succès de l’édification de la société communiste en U.R.S.S. ont une énorme portée internationale, ils témoignent avec éclat de la supériorité du régime politique et social soviétique par rapport au régime capitaliste. La grande expérience historique de l’instauration et du développement du régime socialiste en U.R.S.S. est mise à profit par les Etats de la démocratie populaire (V.), qui sont en train de construire le socialisme dans leurs pays !


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