S'élever pour le bonheur et la paix ! - affiche soviétique de 1953

S’élever pour le bonheur et la paix ! – affiche soviétique de 1953

REPRESENTATION. Image sensorielle concrète des phénomènes du monde extérieur. Avec les sensations et les perceptions, les représentations constituent la connaissance sensible, ou, d’après la terminologie de Pavlov (V.), le premier système de signalisation de la réalité. Les représentations se distinguent des perceptions sur deux points.

La perception reflète un objet isolé qui agit sur nos organes des sens dans des circonstances concrètes déterminées. La représentation est un reflet plus généralisé et plus abstrait.

Ainsi, l’homme perçoit un bouleau donné dans des circonstances déterminées, mais sa représentation du bouleau réunit les indices de nombreux bouleaux qu’il a vus, sans retenir certains indices qui distinguent chaque bouleau donné d’un autre et caractérisent les circonstances de la perception de chacun de ces bouleaux.

De plus, la représentation comporte des éléments d’appréciation pratique de l’objet considéré. Dans un certain sens un charpentier se représente le bouleau autrement qu’un peintre, étant donné la différence de leurs attitudes pratiques envers cet arbre.

Sétchénov (V.), appelle la représentation la moyenne des connaissances sensibles de l’objet. Pavlov montre que, par rapport aux perceptions, les représentations se forment à un niveau plus élevé de l’activité nerveuse supérieure.

Elles impliquent un effort cérébral plus complexe et plus différencié, c’est-à-dire l’analyse des excitations extérieures, leur décomposition en leurs éléments, et la synthèse, la réunion des éléments similaires.

Le matérialisme philosophique marxiste dénonce la conception idéaliste qui fait des représentations une donnée première, et de la matière, une donnée seconde, dépendante des sensations humaines.

En réalité, la matière existe indépendamment de nos représentations qui sont un produit du cerveau et reflètent les objets et les phénomènes du monde extérieur.

REVISIONNISME. V. Réformisme.

REVOLUTION CULTURELLE. Partie constitutive de la révolution socialiste, impliquant une transformation totale dans le développement culturel des masses populaires, et ayant pour but la création d’une culture nouvelle, socialiste.

La révolution culturelle a pour tâches essentielles : l’assimilation de l’héritage culturel du passé par les masses laborieuses ; l’organisation socialiste de l’instruction publique ; la formation de cadres d’intellectuels socialistes ; l’éducation communiste des travailleurs.

La révolution culturelle s’accomplit après l’instauration du pouvoir politique de la classe ouvrière, qui crée toutes les conditions nécessaires à des transformations radicales dans le développement culturel de la société.

La particularité de la révolution culturelle en U.R S.S. consiste en ce qu’elle s’est faite graduellement, d’en haut, sur l’initiative et sous la direction du parti communiste et du pouvoir d’Etat, avec le concours actif de millions d’ouvriers, de paysans kolkhoziens et d’intellectuels, qui luttaient pour combler le retard culturel du pays et pour la victoire du socialisme.

La révolution culturelle en Russie a commencé dès la Grande Révolution socialiste d’Octobre, alors que toutes les réalisations de la culture étaient devenues le patrimoine du peuple, et que les conditions nécessaires à l’élévation du niveau culturel des masses se trouvaient réunies.

L’analphabétisme des masses, héritage de l’ancien régime, entravait la participation des travailleurs à l’administration publique, à l’édification du socialisme et à l’activité sociale et politique.

L’instruction est à la base de toute culture ; un illettré se trouve en dehors de la politique. Le parti communiste et le Gouvernement soviétique avaient entrepris un travail titanesque pour mettre fin à l’analphabétisme. Le peuple soviétique a fait un large usage de son droit à l’instruction.

Si, pendant les premières années de la révolution, la majorité de la population était illettrée (dans certaines républiques — le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, etc. — le nombre de personnes sachant lire et écrire ne dépassait pas 1 à 2 % de la population), dès 1933, 90 % des habitants de l’U.R.S.S. savaient lire et écrire. L’U.R.S.S. était devenue un pays où l’analphabétisme a été supprimé : victoire immense de la révolution culturelle.

En déployant l’édification socialiste, le parti communiste et l’Etat soviétique s’étaient assignés la tâche d’introduire l’enseignement obligatoire, primaire d’abord, secondaire ensuite, afin d’élever le pays à un degré supérieur de culture.

L’introduction, en 1930, de l’enseignement primaire obligatoire dans toutes les régions de l’U.R.S.S., a marqué une étape décisive de la révolution culturelle. Dès 1937, le nombre des élèves dans les écoles primaires et secondaires de l’U.R.S.S. s’élevait à 29 400 000 contre 8 000 000 en 1914, et dans les établissements d’enseignement supérieur à 550 000 contre 112 000.

La construction d’écoles s’est poursuivie à une échelle considérable. Rien qu’au cours du deuxième quinquennat, on a construit près de 19 000 écoles. Le nombre des écoles supérieures a augmenté également.

Une multitude d’établissements culturels ont fait leur apparition : bibliothèques, musées, théâtres, cinémas, centres de radio, palais de la culture, clubs ; les tirages des livres, revues et journaux ont augmenté, la culture physique a pris un essor rapide, ainsi que l’activité des artistes amateurs, etc.

On ne peut résoudre le problème de la culture nouvelle, socialiste, sans inculquer à la classe ouvrière les connaissances et habitudes nécessaires à l’administration et à la gestion économique du pays. C’est précisément là le sens et l’importance de la révolution culturelle. Ce problème a été résolu.

Du sein de la classe ouvrière et de la paysannerie laborieuse sont sortis des dirigeants de talent dans le domaine économique et politique, de grands chefs militaires, des travailleurs de la science et de la culture, capables de résoudre les problèmes les plus ardus de la construction socialiste, de là défense nationale, etc.

C’est au cours de la lutte pour l’industrie socialiste fondée sur une base technique moderne que l’émulation socialiste des masses a pris une ampleur sans précédent, et est devenue l’une des magnifiques réalisations de la révolution culturelle.

Le groupement de la paysannerie en coopératives est impossible sans révolution culturelle. Le parti a mené aussi à bien cette œuvre, qui a constitué l’une des conditions les plus importantes pour engager la paysannerie dans la voie de la collectivisation.

Une autre tâche essentielle de la révolution culturelle a été de former une intelligentsia nouvelle, soviétique. En l’espace de quelques années, le pays s’est couvert d’un vaste réseau d’écoles supérieures et secondaires spécialisées d’où sont sortis des centaines de milliers d’intellectuels et de spécialistes pour l’économie nationale.

La formation d’une intelligentsia socialiste a été l’un des plus importants résultats delà révolution culturelle en U.R.S.S.

Ce magnifique essor culturel des masses populaires et la création de cette intelligentsia nouvelle ont eu pour corollaire l’épanouissement de la science, de la technique, de la littérature et des arts.

En continuant et en développant les meilleures traditions de la science russe et étrangère d’avant-garde, les savants soviétiques ont obtenu d’importants succès : notamment dans le domaine de l’utilisation pacifique de l’énergie atomique, de la physique, de la chimie, de la biologie, des mathématiques, des sciences sociales, de la technique, etc.

A l’heure actuelle, il s’agit d’utiliser les avantages offerts par le régime socialiste pour obtenir un nouvel essor de la science.

De notables succès ont été également enregistrés par la littérature et les arts soviétiques : le cinéma, la musique, le théâtre, l’architecture, les arts plastiques. Forts de la méthode du réalisme socialiste (V.), les écrivains et les artistes reflètent dans leurs œuvres la vie des Soviétiques, bâtisseurs du communisme.

La culture socialiste soviétique s’est formée au cours du combat mené par le parti contre les ennemis de classe, contre les trotskistes-boukhariniens qui voulaient restaurer le capitalisme, contre toutes les manifestations de l’idéologie bourgeoise.

La culture socialiste a pénétré toute l’existence du peuple soviétique. Un des résultats inestimables de la révolution culturelle est d’avoir formé l’homme soviétique, l’homme d’un type nouveau, capable d’appliquer la science et la technique dans la production, comprenant la politique du parti et du gouvernement et sachant la mettre en pratique, un militant, un patriote.

L’expérience de la révolution culturelle en U.R.S.S. a une immense portée internationale et trouve une large application dans les pays de démocratie populaire (V.) en train d’édifier le socialisme et de créer une nouvelle culture populaire, socialiste.


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