Présentation du Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste de Belgique
Roza Georgiyevna Shanina, tireuse d’élite soviétique pendant la Grande Guerre Patriotique, à qui on a attribué plus de 50 liquidations de fascistes-nazis

Roza Georgiyevna Shanina, tireuse d’élite soviétique pendant la Grande Guerre Patriotique, à qui on a attribué plus de 50 liquidations de fascistes-nazis

La Belgique est en train de changer, l’important est de le comprendre. Aujourd’hui, le fascisme, loin de se cantonner à un rôle de second plan − voire la lutte contre les communistes et les « gauchistes » assumée par Jeune Europe, le Front de la Jeunesse, etc. durant les années 60-90 − se pose désormais comme alternative crédible, comme mouvement de masse, avec un discours de défense des intérêts populaires et de critique antimondialiste, anticapitaliste et anti-impérialiste. Mais il ne s’agit jamais, bien entendu, d’un anticapitaliste au sens propre, mais bien d’un anticapitalisme idéaliste, romantique.

En cette période de crise générale du capitalisme, la tendance la plus agressive de la bourgeoisie, celle des monopoles, pousse de plus en plus vers le fascisme. Les trotskystes et le PTB ne peuvent pas comprendre cela. Alors que des enfants juifs et leur professeur étaient froidement massacrés par l’islamiste antisémite Mohamed Merah devant l’école Ozar Hatorah de Toulouse, alors qu’en Belgique, l’antisémitisme, l’arabophobie et homophobie pénètrent de plus en plus la société, sur les ‘réseaux sociaux’, un militant PTB affirmait : « La société n’a jamais été moins fasciste qu’aujourd’hui ».

L’enjeu est désormais l’implication des fascistes dans la réorganisation de la domination capitaliste. Les liens étroits avec les services secrets allemands, qui ont permis aux nazis « tueurs de Turcs » en Allemagne de commettre des meurtres impunément des années durant, en fourni un exemple. On assiste à la (ré)émergence d’un « état souterrain » où se mêle fascistes, capitalistes et pontes des services secrets.

C’est dans ce contexte de pourrissement général que nous avons décidé de publier la brochure intitulée « Antifascisme ». Les auteurs, l’Action antifasciste de France soulignent d’emblée que « Rien ne pose un défi plus grand à la culture que le fascisme ». On peut regretter que, dans cette publication, toutes les analyses soient présentées telles quelles, sur le même plan.

Le Centre MLM de Belgique met en avant les analyses de Dimitrov, de Zetkine, de Gossweiler, de Sternhell contre celles de Trosky et de Guérin, mais en même temps, afin de nous permettre d’avancer avec le matérialisme dialectique, dans la perspective d’un affrontement sur le long terme avec le capitalisme (alors qu’au sein de l’extrême-gauche en Belgique règne la plus grande confusion idéologique sur la question du fascisme), cette publication permet à tout le moins de saisir les différentes perceptions et analyses du fascisme « historique », et donc de s’armer théoriquement pour comprendre et combattre le fascisme aujourd’hui.

Présentation des auteurs

Rien ne pose un défi plus grand à la culture que le fascisme. Le fascisme est l’expression la plus ultime de la barbarie moderne, mais il ne se présente jamais comme destructeur : il se veut enthousiaste, rebelle, anti conformiste, il se met en avant comme une « révolte contre le monde moderne ». Mussolini lui-même disait que « Le fascisme c’est l’horreur de la vie commode ».

Pour avoir un œil réaliste sur le monde, il faut donc comprendre le fascisme, ce qu’il représente comme tendance. Et cet œil réaliste est difficile à avoir, comme le montre cette première série de présentations de thèses sur le fascisme. A chaque fois, on aura donc une présentation de l’auteur et une synthèse de ses analyses de ce qu’est le fascisme. Les auteurs ont été classés de telle manière à ce que l’on comprenne au mieux les positions des uns et des autres.

Naturellement, il est plus aisé de comprendre ce qu’ont été les fascismes italien et allemands plus de cinquante ans après leurs défaites. Néanmoins, la bataille pour la compréhension du fascisme n’a en fait jamais cessé : rien n’est plus éloigné que la vision du fascisme de Dimitrov que celle de quelqu’un comme Nolte, tout comme sont fondamentalement différentes les thèses de Gossweiler et de Guérin.

Le fascisme d’hier ne se comprend pas sans une compréhension correcte du monde d’aujourd’hui : tel est le problème central, et de fait, également la solution.


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