MOYENS DE PRODUCTION. Objets employés dans la production dont ils sont la condition matérielle. Les moyens de production comprennent : 1° les objets de travail et 2° les instruments de production (moyens de travail). Les objets de travail ce sont les objets que le travail humain transforme au cours de la production.
Les instruments de production ce sont les instruments qui permettent à l’homme d’agir sur la nature pour produire les biens matériels (outils, machines, matériel agricole, etc.).
Ainsi les moyens de production ce sont la terre, les forêts, les eaux, le sous-sol, les matières premières, les instruments de production, les bâtiments, les moyens de communication et de liaison, etc.
Les instruments sont les principaux moyens de production.
« Quand les marxistes parlent de la production des moyens de production, ils entendent tout d’abord la production des instruments de production, ce que Marx appelle les « moyens mécaniques de travail, dont l’ensemble peut être appelé l’ossature et la musculature de la production », système qui constitue les « indices distinctifs caractéristiques d’une époque donnée de la production sociale ». Mettre sur le même plan une partie des moyens de production (matières premières) et les moyens de production, y compris les instruments de production, c’est pécher contre le marxisme, qui part du rôle déterminant des instruments de production par rapport à tous les autres moyens de production » (Staline : « Les problèmes économiques du socialisme en U .R.S.S. », M. 1953, p. 61).
C’est avant tout grâce à la fabrication et à l’emploi d’instruments de travail que l’homme s’est détaché du règne animal. Au cours des millénaires, parallèlement au perfectionnement des instruments de travail, les hommes se rendaient de plus en plus maîtres de la nature. La technique joue un rôle immense dans le développement de la société humaine.
Le changement et le progrès des forces productives et, avant tout, des instruments de production aboutissent au changement du mode de production des biens matériels et de tout le régime social. « Ce qui distingue une époque économique d’une autre, écrit Marx, c’est moins ce que l’on fabrique, que la manière de fabriquer, les moyens de travail par lesquels on fabrique.
Les moyens de travail sont les gradimètres du développement du travailleur et les exposants des rapports sociaux dans lesquels il travaille » (« Le Capital », L. I, t. 1, P. 1938, p. 196).
MYSTICISME. Forme de la conception du monde religieuse et idéaliste. Le mysticisme admet la possibilité d’un contact entre l’homme et la divinité, la possibilité de pénétrer les « mystères » de l’être par la « révélation », etc.
Le mysticisme imprègne toutes les doctrines religieuses et les philosophies idéalistes.
De même que la religion, il a été au cours de toute l’histoire une arme contre la science et le progrès. Le mysticisme est particulièrement répandu dans la bourgeoisie impérialiste contemporaine.
Prise d’angoisse devant la révolution prolétarienne, elle cherche son salut dans les miracles, le surnaturel, le mystique. Les philosophes bourgeois contemporains prêchent ouvertement l’obscurantisme. Le mysticisme s’introduit aussi dans la science bourgeoise.
Ainsi, certains physiciens prétendent qu’il existe une quatrième dimension peuplée d’esprits. D’autres parlent du « libre arbitre » des électrons, etc. Toutes ces doctrines mystiques témoignent du caractère réactionnaire de l’idéologie bourgeoise de nos jours.
MYTHOLOGIE (du grec […] — fable, légende). Ensemble des mythes. A l’aube de l’histoire, les hommes, dans leur ignorance, avaient recours à des fables et à l’imagination pour expliquer les phénomènes naturels et sociaux.
Ainsi naquirent les mythes relatifs aux dieux, aux héros et à leurs exploits. « Toute mythologie dompte et domine et façonne les forces de la nature dans et par l’imagination et par conséquent disparaît lorsqu’on parvient à les dominer réellement » (Marx : « Zur Kritik der politischen Oekonomie », M.-L. 1934, S. 247).
Le mythe se présente comme un effort des anciens pour répondre à la question : comment et pourquoi se sont produits tels ou tels phénomènes de la nature et de la vie sociale ?
Les Juifs de l’antiquité, par exemple, expliquaient l’origine de la terre et de l’homme à l’aide du mythe selon lequel Dieu créa le monde en six jours. Les forces sociales, également incompréhensibles à l’homme primitif, prennent, elles aussi, dans la conscience humaine, un caractère fantastique.
Avec l’apparition de la société de classe, s’introduit un élément de classe dans les mythes existants. La mythologie grecque est d’une richesse particulière.
Les mythes de Prométhée, d’Antée et d’autres dieux et héros grecs et romains appartiennent au patrimoine artistique de l’humanité.