LOI ECONOMIQUE FONDAMENTALE DU CAPITALISME ACTUEL. Loi économique objective qui définit l’essence du capitalisme à son stade impérialiste.
« Les traits principaux et les exigences de la loi économique fondamentale du capitalisme actuel, souligne Staline, pourraient être formulés à peu près ainsi : assurer le maximum de profits capitalistes en exploitant, en ruinant en appauvrissant la majeure partie de la population d’un pays donné ; en asservissent et en dépouillant de façon systématique les peuples des autres pays, notamment ceux des pays arriérés ; enfin, en déclenchant des guerres et en militarisant l’économie nationale en vue d’assurer le maximum de profits » (« Les problèmes économiques du socialisme en U.R.S.S. », M. 1953, p. 43).
Cette loi détermine les principaux aspects et processus du développement de la production capitaliste actuelle. Elle révèle les contradictions flagrantes du capitalisme ainsi que les racines de la politique intérieure et extérieure poursuivie par les Etats impérialistes.
Le concept de la loi économique fondamentale du capitalisme actuel concrétise l’action de la loi de la plus-value dans les conditions du capitalisme monopoliste, montre que ce n’est pas le profit moyen mais le profit maximum qui constitue le but, la force motrice et la condition du développement du capitalisme actuel.
La recherche de profits maximums découle de la nature même du capitalisme monopoliste. Le maximum de profits lui est nécessaire pour réaliser, avec plus ou moins de régularité, la reproduction élargie.
L’objectif de la production capitaliste dans les conditions actuelles détermine aussi les moyens à l’aide desquels les monopoles capitalistes obtiennent des profits maximums. L’un de ces moyens, c’est l’aggravation de l’exploitation, la ruine et l’appauvrissement de la majeure partie de la population d’un pays donné.
Les impérialistes renforcent l’exploitation de la classe ouvrière en prolongeant la journée de travail, en intensifiant le travail, en abaissant le salaire à un niveau inférieur à la valeur de la force de travail, ils spolient les ouvriers à l’aide des prix de monopole sur les articles de consommation.
Les monopoles dépouillent les paysans, les artisans et les autres petits possédants, poussent à la faillite leurs concurrents plus faibles, transforment le budget de l’Etat en instrument de pillage des travailleurs.
Tout cela accentue à l’extrême les antagonismes de classe entre la bourgeoisie d’une part, la classe ouvrière et l’ensemble des travailleurs de l’autre. Un autre moyen de s’assurer des profits maximums, c’est l’asservissement et la spoliation méthodique de la population des autres pays, notamment des pays arriérés.
Il en résulte une nouvelle exacerbation des contradictions entre une poignée de pays « civilisés » dominants et les millions d’opprimés des pays coloniaux et dépendants, l’extension de la lutte pour la libération nationale, l’affaiblissement des positions de l’impérialisme dans le monde entier.
La deuxième guerre mondiale et l’essor sans précédent du mouvement de libération nationale dans les pays coloniaux et dépendants ont provoqué, en fait, la désagrégation du système colonial de l’impérialisme. Les brasseurs d’affaires du capitalisme monopoliste obtiennent aussi le maximum de profits en soumettant et en assujettissant d’autres pays capitalistes en transformant des Etats indépendants en pays dépendants.
Il en résulte une aggravation des contradictions entre les différents groupes de la bourgeoisie financière, entre les Etats impérialistes en lutte pour les débouchés et les sources de matières premières, pour les sphères d’investissement des capitaux.
Cette lutte est une cause de guerres entre pays impérialistes. La course aux armements et la guerre représentent pour les monopolistes une des sources principales de profits maximums.
L’action de la loi économique fondamentale du capitalisme actuel a pour effet l’approfondissement toujours croissant de la crise générale du capitalisme (V.), l’accentuation de toutes ses contradictions.
LOI ECONOMIQUE FONDAMENTALE DU SOCIALISME. Loi qui exprime l’essence du mode de production socialiste : assurer au maximum la satisfaction des besoins matériels et culturels sans cesse croissants de toute la société, en augmentant et en perfectionnant toujours la production socialiste sur la base d’une technique supérieure.
Le but de la production socialiste, c’est l’homme et ses besoins, c’est-à-dire la satisfaction maximum des besoins matériels et culturels sans cesse croissants de toute la société. Le moyen d’atteindre ce but grandiose c’est l’accroissement et le perfectionnement continus de la production socialiste sur la base d’une technique supérieure.
Etant donné que la production socialiste est subordonnée à la satisfaction des besoins matériels et culturels des travailleurs eux-mêmes, l’augmentation des besoins (du pouvoir d’achat) des masses dépasse constamment l’essor de la production, et sert de puissant stimulant à l’accroissement des forces productives.
Il en résulte que les crises de surproduction et le chômage — véritables calamités pour les travailleurs des pays capitalistes — sont impossibles en régime socialiste. De là également la montée continue de la production socialiste et le rythme accéléré de son développement.
De 1929 à 1951, l’industrie des Etats-Unis a doublé, alors que l’industrie soviétique a augmenté d’environ 13 fois : témoignage éclatant de la supériorité du mode de production socialiste sur le capitalisme qui a pour but l’enrichissement des exploiteurs.
Le problème de la répartition du revenu national entre les classes sociales a une importance majeure pour la situation matérielle des ouvriers et des paysans. Dans les pays capitalistes, plus de la moitié du revenu national est appropriée par les classes exploiteuses.
En U.R.S.S., où le revenu national appartient entièrement aux travailleurs, il est réparti de façon à assurer le mieux-être continu de la population. Les trois quarts environ du revenu national sont consacrés à la satisfaction des besoins personnels, tant matériels que culturels, des travailleurs.
Le reste est utilisé par l’Etat, les kolkhoz et les coopératives pour élargir la production et subvenir aux autres besoins publics et sociaux. L’accroissement du bien-être des travailleurs s’effectue sur la base du principe socialiste de la répartition d’après la quantité et la qualité du travail fourni : ce principe a pour effet d’intéresser matériellement le travailleur aux résultats de son travail.
L’émulation socialiste, la préoccupation qu’ont les travailleurs eux-mêmes d’élever la productivité du travail, d’économiser les matériaux, de découvrir de nouvelles réserves pour développer la production, etc., tout cela est déterminé par l’action de la loi fondamentale du socialisme.
Cette loi rend compte aussi du fait que sous le socialisme, les ouvriers emploient volontiers des machines qui épargnent le travail social et allègent la peine des hommes, tandis que sous le capitalisme, elles servent d’instrument d’exploitation.
Comme les autres lois économiques, la loi économique fondamentale du socialisme a un caractère objectif, elle n’est pas une création de la volonté humaine, mais prend naissance dans des conditions économiques déterminées.
En appuyant sur elle leur politique économique, l’Etat soviétique et le parti communiste l’utilisent dans l’intérêt de la société.
Ils s’appliquent à élever sans cesse le niveau de vie matériel et culturel du peuple. Au pays des Soviets, les prix des marchandises de consommation courante subissent des baisses méthodiques, le salaire réel des ouvriers et des employés ainsi que les revenus des paysans sont systématiquement augmentés, le niveau culturel de la population des villes et des campagnes ne cesse de s’élever, la protection de la santé publique s’améliore, etc. Tout cela traduit l’action de la loi économique fondamentale du socialisme.
LOIS DE LA LOGIQUE FORMELLE. V. Logique formelle.