christiane-taubira-demission.jpgChristiane Taubira est une horrible figure de notre époque, une figure post-moderne et c’est pour cette raison qu’elle démissionne du gouvernement de Manuel Valls pour une raison « sociétale », avec la mise en scène d’un départ à bicyclette devant les journalistes.

Elle représente le pire de la gauche post-moderne, anti-ouvrière, qui profite de la petite-bourgeoisie d’origine immigrée ou des « DOM-TOM » afin de moderniser le régime, de réimpulser le capitalisme.

Le chemin de Christiane Taubira est exemplaire de cela. À l’origine, il faut se rappeler qu’elle est une militante indépendante guyanaise, appartenant au Mouvement guyanais de décolonisation.

Sa démarche part ainsi de la trahison de cette cause, pour devenir, de manière classique dans le post-modernisme, un professeur-chercheur universitaire surtout dans une université d’Amérique du Nord, en l’occurrence pour Christiane Taubira à l’Université du Québec à Montréal.

Surfant sur ce parcours post-moderne, elle participe à la fondation d’un mouvement petit-bourgeois guyanais, Walwari, afin de se faire élire en tant que « non inscrite » député de Guyane en 1993, ce qu’elle sera jusqu’en 2012, contribuant par là à la présence française en Guyane, étant également membre depuis 1990 de l’Office de coopération et de commerce extérieur de la Guyane.

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Dans ce cadre, elle soutient, en tant que député, dès 1993, l’investiture… du gouvernement d’Edouard Balladur, qui comme chacun le sait était de droite libérale. Elle rejoint alors le groupe parlementaire centriste République et liberté.

Elle prolonge cette aventure politique opportuniste en rejoignant alors dans la foulée l’entrepreneur Bernard Tapie et sa liste Energie radicale aux élections européennes de 1994. Devant l’échec de cela, elle devient député apparentée socialiste, puis membre du groupe parlementaire centriste Radical, citoyen et vert.

Comme on le voit, Christiane Taubira ne s’est jamais voulue de gauche, mais toujours d’une ligne moderniste liée au centre et c’est en ce sens qu’il faut comprendre son activité pour la reconnaissance historique de l’esclavage : c’est une tentative de légitimer le régime capitaliste en le présentant comme évoluant positivement grâce à une pression post-moderne.

Voilà le véritable sens de la loi de mai 2001 reconnaissant la traite négrière transatlantique et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité, ce que la bourgeoisie peut tout à fait reconnaître puisque cette démarche appartient au passé.

La création d’une journée annuelle de la mémoire de l’esclavage tient de cette logique où il n’y a aucune analyse matérialiste (ni une exigence de comptes à rendre allant au delà des apparences), niant au passage le statut féodal voire pré-féodal de l’Afrique et contibuant à une opposition fictive entre « blancs » et « noirs ».

On se doute bien que le communautarisme actuel ne tombe pas du ciel ; il a été puissamment aidé par des gens comme Christiane Taubira, qui pousse la logique post-moderne et mégalomane jusqu’à se présenter aux élections présidentielles en 2002.

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En tant que candidate du Parti Radical de Gauche à l’élection présidentielle, dont elle deviendra par la suite la vice-présidente, elle eut un score de 2,32 % avec 52,7 % en Guyane. Ce petit pourcentage eut comme seul résultat de faire échouer Lionel Jospin qui termina en troisième position, derrière Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac.

En 2007, elle soutient la candidature de Ségolène Royal, dont on sait qu’elle représente un courant droitier dans le Parti Socialiste, pratiquement néo-socialiste. Chrtistiane Taubira fut déléguée à l’expression républicaine de son équipe de campagne.

Elle devient par la suite chargée de mission de Nicolas Sarkozy pour un rapport sur les accords de partenariat économique entre l’Union Européenne et les Pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique.

Tentant de continuer à grimper les échelons, elle soutient en 2010 le socialiste Arnaud Montebourg qui fait une campagne social-chauvine et obtient dans la foulée, avec la victoire de François Hollande, le poste de ministre de la Justice.

Y a-t-il dans tout cela un quelconque rapport avec la classe ouvrière, avec la lutte contre la bourgeoisie ? Absolument pas : Christiane Taubira est historiquement une centrise œuvrant à la modernisation « démocratique » du système capitaliste. C’est la logique post-moderne de sa mise en place du « mariage pour tous » et de sa volonté d’œuvrer en voie d’une « réforme pénitentiaire ».

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Les médias l’ont à ce titre mise hier en avant comme la prétendue figure de la « gauche de la gauche », puisqu’il s’agit de la présenter comme celle qui serait « réellement » de gauche, qu’il faudrait soutenir pour les primaires de la « gauche de la gauche ».

En réalité, c’est là un gauche post-moderne, « sociétale », qui nie la lutte des classes, qui ne vise qu’à renforcer le capitalisme. Christiane Taubira a été la ministre d’une justice bourgeoise, celle-là même qui condamne les syndicalistes de Goodyear pour séquestration, qui protège en général la bourgeoisie, les monopoles.

Rejeter Christiane Taubira et cette gauche « sociétale », le post-modernisme, est une grande ligne de démarcation d’ici les élections présidentielles de 2017.


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