[Article publié dans le 21ème numéro de Crise]
La chose la plus marquante du sommet de l’OTAN des 29-30 juin 2022, c’est son caractère anti-démocratique et anti-populaire. Les décisions sont prises de manière opaque au plus haut niveau ; il n’est jamais demandé l’avis des populations, ne serait-ce que formellement. L’OTAN apparaît véritablement comme une superstructure militaire des différents Etats et il va de soi que cela sert directement la superpuissance impérialiste américaine pour imposer ses décisions et ses orientations.
Les intérêts de la superpuissance impérialiste américaine sont, de fait, d’affaiblir la Russie afin d’aller dans le sens de son démantèlement, pour galvaniser une unité impérialiste suffisamment grande, sous forme d’un bloc homogène, pour aller à l’affrontement avec son concurrent chinois ba-taillant de son côté pour conquérir l’hégémonie mondiale.
C’est pour cette raison qu’étaient présents à ce sommet de l’OTAN des pays n’en faisant pas partie, mais qui sont entièrement alignés sur la superpuissance impérialiste américaine dans la zone indo-pacifique : l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la République de Corée. On avait également, en visioconférence, le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
La principale nouveauté étant, bien entendu, le fait de passer à une armée opérationnelle de 300 000 soldats en Europe, ce qui signifie assumer de mener une guerre conventionnelle.
Le concept stratégique de l’OTAN assumé lors du sommet de l’OTAN des 29-30 juin 2022 dit que tout ce que fait la Russie consiste en une menace qu’il s’agit de contrer. C’est le point 8 dans le document stratégique en question. En même temps, il est dit dans le point 9 que l’OTAN ne cherche pas la confrontation avec la Russie, ce qui est totalement incohérent avec ce qui est formulé au point 8.
Cela répond à deux exigences : tout d’abord, maintenir la fiction d’une OTAN purement défensive. Ensuite, maintenir l’espace pour que puisse le cas échéant se former en Russie une bourgeoisie bureaucratique qui se soumette à la superpuissance impérialiste américaine.
« 8. La Fédération de Russie constitue la menace la plus importante et la plus directe pour la sécurité des Alliés et pour la paix et la stabilité dans la zone euro-atlantique. Par la coercition, la subversion, l’agression et l’annexion, elle tente d’exercer un contrôle direct et d’établir des sphères d’influence.
Elle emploie des moyens conventionnels, cyber ou hybrides contre nous et contre nos partenaires. Sa posture militaire coercitive, sa rhétorique et le fait qu’elle soit manifeste-ment prête à mettre la force au service de ses objectifs politiques ébranlent l’ordre inter-national fondé sur des règles.
La Fédération de Russie modernise ses forces nucléaires et étend ses nouveaux vecteurs à double capacité, aux effets perturbateurs, tout en brandissant la menace nucléaire. Elle s’attache à déstabiliser des pays situés à l’est ou au sud du territoire de l’Alliance.
Dans le Grand Nord, sa capacité à entraver le renfort d’Alliés par le nord de l’Atlantique ainsi que la liberté de navigation dans cette zone constitue un défi stratégique pour l’Alliance. Le renforcement par la Fédération de Russie de son dispositif militaire, notamment dans les régions de la mer Baltique, de la mer Noire et de la Méditerranée, ainsi que son intégration militaire avec le Bélarus portent atteinte à la sécurité et aux intérêts des Alliés.
9. L’OTAN ne cherche pas la confrontation et ne représente aucune menace pour la Fédération de Russie. Nous continuerons de répondre de façon concertée et responsable aux menaces et aux actes d’hostilité de ce pays.
Nous renforcerons sensiblement notre posture de dissuasion et de défense à l’appui des Alliés, nous améliorerons notre résilience face à la coercition russe, et nous aiderons nos partenaires à s’opposer aux ingérences malveillantes, ainsi qu’à contrer toute agression.
Compte tenu des politiques et des agissements hostiles de la Fédération de Russie, nous ne pouvons pas la considérer comme un partenaire. Nous restons néanmoins disposés à maintenir ouverts les canaux de communication avec Moscou pour gérer et réduire les risques, prévenir toute escalade et accroître la transparence.
Nous aspirons à la stabilité et à la prévisibilité dans la zone euro-atlantique ainsi qu’entre l’OTAN et la Fédération de Russie. Pour que nos rapports avec ce pays évoluent, il faudra que celui-ci se départisse de son attitude agressive et qu’il se conforme pleinement au droit international. »
Ce découpage en deux se retrouve dans la présentation de la menace chinoise, mais de manière bien moins prononcée pour l’aspect « diplomatique ».
La Chine a des « ambitions » allant à l’encontre des « intérêts » de l’OTAN… Et celle-ci se tient prêt pour la prochaine confrontation. Cela est expliqué ouvertement, le second point, plus « diplomatique », n’étant que symbolique et disant surtout qu’un accord est impossible et qu’il faudra de toutes façons aller au conflit.
« 13. La République populaire de Chine affiche des ambitions et mène des politiques coercitives qui sont contraires à nos intérêts, à notre sécurité et à nos valeurs. Elle recourt à une large panoplie d’outils politiques, économiques et militaires pour renforcer sa présence dans le monde et projeter sa puissance.
Parallèlement, elle entretient le flou quant à sa stratégie, à ses intentions et au renforce-ment de son dispositif militaire. Ses opérations hybrides ou cyber malveillantes, sa rhétorique hostile et ses activités de désinformation prennent les Alliés pour cible et portent atteinte à la sécurité de l’Alliance. Elle cherche à exercer une mainmise sur des secteurs technologiques et industriels clés, des infrastructures d’importance critique et des matériaux et chaînes d’approvisionnement stratégiques.
Elle utilise le levier économique pour créer des dépendances stratégiques et accroître son influence. Elle s’emploie à saper l’ordre international fondé sur des règles, notamment pour ce qui concerne les domaines spatial, cyber et maritime.
Le resserrement du partenariat stratégique entre la République populaire de Chine et la Fédération de Russie, ainsi que leurs tentatives, se conjuguant entre elles, qui visent à déstabiliser l’ordre international fondé sur des règles, vont à l’encontre de nos valeurs et de nos intérêts.
14. Nous demeurons disposés à interagir avec la République populaire de Chine de façon constructive, notamment au profit d’une plus grande transparence mutuelle, l’objectif étant de protéger les intérêts de sécurité de l’Alliance.
Nous travaillerons ensemble de manière responsable, en tant qu’Alliés, pour répondre aux défis systémiques que la République populaire de Chine fait peser sur la sécurité euro-atlantique et pour faire en sorte que l’OTAN reste durablement à même d’assurer notre défense et notre sécurité.
Nous affinerons notre connaissance commune des enjeux, renforcerons notre résilience, relèverons notre niveau de préparation, et nous prémunirons contre les procédés coercitifs employés par la République populaire de Chine ainsi que contre ses tentatives visant à diviser l’Alliance. Nous défendrons les valeurs que nous partageons, de même que l’ordre international fondé sur des règles, y compris la liberté de navigation. »
La question chinoise se retrouve propulsée comme aspect principal par l’intermédiaire du thème de l’Union européenne, c’est là quelque chose de notable. L’alignement de l’Union européenne sur l’OTAN est tout à fait clair, en particulier depuis deux ans, Crise l’a déjà relevé et analysé cette question. Le concept stratégique de l’OTAN ne modifie naturellement pas son fusil d’épaule.
Cependant, de manière marquante, il présente la Chine comme l’ennemi stratégique de la zone « euro-atlantique ». Autrement dit, les intérêts de l’Union européenne sont assimilés à ceux de la super-puissance impérialiste américaine. C’est tout à fait remarquable.
« 43. L’Union européenne est pour l’OTAN un partenaire incontournable et sans équivalent. Les pays membres de l’OTAN et ceux de l’Union européenne partagent les mêmes valeurs. Les deux organisations jouent des rôles complémentaires, cohérents et se renforçant mutuellement au service de la paix et de la sécurité au niveau international.
Dans le prolongement de la coopération qui s’exerce de longue date entre l’OTAN et l’Union européenne, nous approfondirons le partenariat stratégique entre celles-ci, nous intensifierons les consultations politiques, et nous développerons la coopération sur des questions d’intérêt commun telles que la mobilité militaire, la résilience, les incidences du changement climatique sur la sécurité, les technologies émergentes et technologies de rupture, la sécurité humaine, le programme « femmes, paix et sécurité », la lutte contre les cybermenaces et les menaces hybrides ou encore la réponse aux défis systémiques que la République populaire de Chine fait peser sur la sécurité euro-atlantique.
Pour que le partenariat stratégique entre l’OTAN et l’Union européenne puisse effectivement s’approfondir encore, il sera primordial que les Alliés non-membres de l’Union européenne soient pleinement associés aux initiatives de celle-ci en matière de défense.
L’OTAN reconnaît l’intérêt d’une défense européenne plus forte et plus performante, qui contribue réellement à la sécurité transatlantique et mondiale, complète l’action de l’OTAN et soit interopérable avec celle-ci.
Les initiatives destinées à augmenter les budgets de défense et à mettre en place des capacités cohérentes dans un esprit de renforcement mutuel tout en évitant les doublets inutiles sont un volet essentiel de notre effort conjoint visant à rendre la zone euro-atlantique plus sûre. »
Il faut bien avoir conscience que l’OTAN est, depuis l’effondrement du social-impérialisme soviétique en 1989-1991, davantage un dispositif maintenant une certaine cohérence qu’une structure avec une réelle unité organique comme c’était le cas dans les années 1970-1980.
Autrement dit, l’OTAN permettait une coordination possible, éventuelle, mais sans une envergure réelle ni une profondeur stratégique décisive. Ce que faisait l’OTAN, c’était maintenir l’hégémonie de l’armée américaine sur le plan technique, théorique et idéologique, sans chercher pour autant à façonner de manière systématique et en profondeur toutes les armées membres de l’OTAN. C’était davantage une tendance qu’une démarche complète.
La nouvelle situation ramène dans le cas de figure des années 1970-1980. Le concept stratégique est résolument clair sur ce plan.
« 20. Bien que l’OTAN soit une alliance défensive, nul ne doit douter de notre force ni de notre détermination à défendre chaque centimètre carré du territoire des Alliés, à préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de nos pays et à l’emporter sur tout agresseur.
Dans un environnement caractérisé par la compétition stratégique, nous entendons développer notre connaissance de la situation internationale et nous inscrire dans une perspective plus globale afin d’exercer une dissuasion, d’assurer la défense, de faire obstacle à la contestation et de faire interdiction, dans tous les milieux d’opérations et dans toutes les directions, en conformité avec notre approche à 360 degrés.
La posture de dissuasion et de défense de l’OTAN combine de façon appropriée capacités nucléaires, capacités conventionnelles et capacités de défense antimissiles, complétées par des capacités spatiales et des capacités cyber.
Elle est défensive, proportionnée et pleinement conforme à nos engagements internationaux. Nous répondrons à toute menace pour notre sécurité comme et quand nous l’entendrons, dans le milieu de notre choix, en utilisant des outils militaires et non militaires de façon proportionnée, cohérente et intégrée.
21. Nous allons renforcer sensiblement notre posture de dissuasion et de défense afin de priver tout adversaire potentiel de toute occasion d’agression.
À cet effet, nous maintiendrons en continu une présence importante sur terre, en mer et dans les airs, et nous nous emploierons notamment à consolider notre défense aérienne et antimissile intégrée.
Nous assurerons la dissuasion et la défense de l’avant en veillant à disposer de forces en place multi-domaines prêtes au combat et performantes, en perfectionnant nos mécanismes de commandement et de contrôle, en prépositionnant des munitions et des équipements et en améliorant nos capacités et nos infrastructures, l’objectif étant de pouvoir renforcer rapidement tout Allié, y compris sans préavis ou sur court préavis.
Nous ajusterons l’équilibre entre forces en place et moyens de renforcement pour être plus dissuasifs et accroître la capacité de défense de l’Alliance.
Tenant compte de l’exacte mesure des menaces, nous veillerons à ce que notre posture de dissuasion et de défense demeure crédible, modulable, adaptée aux besoins et soutenable dans la durée.
22. Nous continuerons d’améliorer la disponibilité opérationnelle, la réactivité, la déployabilité, l’intégration et l’interopérabilité de nos forces. Nous mettrons à disposition, chacun pour notre part et collectivement, tout l’éventail des forces, capacités, plans, ressources, moyens et infrastructures nécessaires à la dissuasion et à la défense, y compris au combat multi-domaine de haute intensité contre des compétiteurs à parité disposant de l’arme nucléaire.
Nous veillerons à ce que la structure de commandement reste performante, résiliente et intégrée, nous ferons en sorte que les plans de défense des Alliés et de l’OTAN gagnent en cohérence, et nous consoliderons et moderniserons la structure de forces de l’OTAN.
Nous mettrons davantage l’accent sur l’entraînement et les exercices, nous adapterons et simplifierons les procédures de prise de décision, nous améliorerons la planification et nous accroîtrons l’efficacité du système OTAN de réponse aux crises. »
La mesure décisive ressortant du concept stratégique, qui n’est pas annoncée dans le document mais a été rendu public, c’est la décision de l’OTAN de mettre en place au niveau d’au-delà de 300 000 soldats les effectifs des forces à haut niveau de préparation.
Il y en avait auparavant 40 000, mais ce nombre est relativiser parce que, de par la taille réduite, les différentes composantes par ailleurs variées, leur dimension opérationnelle était très réduite. C’était plus une base pour procéder à un élargissement potentiel qu’autre chose.
On parlait d’ailleurs de « force de réaction ». Une armée n’est pas composée en effet que d’une force opérationnelle : il y a l’administration, la logistique, les techniciens, etc. Pour donner un exemple concret, la guerre en Ukraine oppose deux armées, russe et ukrainienne, composée d’un peu moins de 200 000 soldats chacune. Ce n’est pas du tout toute l’armée russe, ni même toute la force opérationnelle russe.
L’armée russe c’est 700 000 soldats, et la force opérationnelle tourne autour de 270 000 soldats. In-versement, l’ensemble de la force opérationnelle ukrainienne est à l’œuvre, avec un nombre très important donc pour une population de 44 millions d’habitants, ce qui correspond à la militarisation depuis 2014.
Si l’on prend la France qui a 67 millions d’habitants, son armée consiste en 270 000 soldats, mais la force opérationnelle terrestre tient à 77 000 soldats seulement. Il y a un nombre équivalent de soldats pour gérer 69 avions de transport et 60 appareils de ravitaillement ou de liaisons d’un côté dans l’armée de l’air, 45 avions de chasse, une cinquantaine d’avions de surveillance, une flotte d’hélicoptères, 71 bâtiments de combat et de soutien (dont 9 sous-marins, 1 porte-avions et 3 porte-hélicoptères) dans la marine. Cependant, les 77 000 soldats de l’armée de terre forment le noyau dur.
Cela veut dire que pour passer à au moins 300 000 soldats sur le terrain en tant que tel, il faut donc une infrastructure énorme et les décisions du sommet de l’OTAN de juin 2022 visent précisément cela.
300 000 soldats, c’est une armée conventionnelle multitâches dont l’interopérabilité est totalement incontournable. Cela présuppose un très haut niveau d’organisation et d’encadrement, ainsi que sur le plan technique et opérationnel des moyens extrêmement lourds. Pour arriver à cela, il faut une soumission de l’ensemble des pays européens.
Une telle orientation stratégique de la part de l’OTAN implique ainsi un haut degré d’unification. On ne parle pas de déployer des troupes nombreuses dans tous les domaines sans que cela implique que lesdites troupes et les moyens concernant les différents domaines ne soient unifiées avec une direction centralisée.
Cela veut dire que les différentes armées en Europe doivent agir conformément aux décisions de l’OTAN et en s’impliquant en leur sein. C’est se soumettre par conséquent, sur le plan militaire, à la superpuissance impérialiste américaine.
Est-ce à dire que les pays européens membres de l’OTAN sont désormais des colonies ? C’est évident pour un pays comme le Kosovo, c’est relativement vrai pour la Pologne ou la République tchèque, c’est désormais en partie vrai pour la France et l’Allemagne qui deviennent clairement des satellites américains. La Belgique se situe, comme pays impérialiste de petite taille, quelque part entre la Pologne et la France.
On a une preuve de cela avec le point suivant. L’OTAN parle des fournisseurs d’énergie, de l’action des pouvoirs publics et la fourniture de services essentiels aux citoyens. Ce sont là tous ses thèmes qui relèvent de la vie civile et plus généralement de chaque pays dans sa vie politique.
C’est pourtant présenté comme étant, en dernier ressort, quelque chose qui relève de l’OTAN dans sa substance technique et opérationnelle des moyens extrêmement lourds. Pour arriver à cela, il faut une soumission de l’ensemble des pays européens.
« 26. Nous nous emploierons de façon plus résolue, intégrée et cohérente à accroître la résilience de nos pays et celle de l’Alliance face aux menaces et défis militaires comme non militaires qui pèsent sur notre sécurité ; il s’agit là d’une responsabilité nationale et d’un engagement collectif découlant de l’article 3 du Traité de l’Atlantique Nord.
Nous nous attacherons à déceler et à atténuer les vulnérabilités et dépendances stratégiques, notamment celles qui touchent nos infrastructures critiques, nos chaînes d’approvisionnement et nos systèmes de santé.
Nous renforcerons notre sécurité énergétique en investissant pour la stabilité et la fiabilité des approvisionnements, des fournisseurs et des sources d’énergie.
Nous veillerons à une bonne préparation du secteur civil pour que soient assurés la continuité de l’action des pouvoirs publics, la fourniture de services essentiels à nos concitoyens et le soutien du secteur civil aux armées.
Nous améliorerons notre aptitude à nous préparer, à résister et à répondre aux perturbations et aux chocs stratégiques, ainsi qu’à nous en remettre rapidement, et nous veillerons à la continuité des activités de l’Alliance. »
Ce qu’on lit là est sans ambiguïtés : l’OTAN se présente comme le dernier rempart pour le capitalisme de chaque pays. D’ailleurs, dans le point suivant, il est évident que le mot « terrorisme » ne désigne pas du tout des islamistes ou fanatiques d’extrême-droite, mais très clairement les forces révolutionnaires visant à changer le régime.
« 34. La lutte contre le terrorisme est essentielle à notre défense collective. Le rôle de l’OTAN dans cette lutte contribue aux trois tâches fondamentales et fait partie intégrante de l’approche à 360 degrés suivie par l’Alliance en matière de dissuasion et de défense.
Les organisations terroristes mettent en péril la sécurité de nos concitoyens, de nos forces et du territoire de nos pays. Nous continuerons de contrer les menaces et défis qu’elles représentent, d’assurer la dissuasion face à ces menaces et défis, de nous en défendre et d’y répondre en faisant appel à une combinaison de mesures de prévention, de protection et d’interdiction.
Nous intensifierons la coopération avec la communauté internationale, et notamment avec l’Organisation des Nations Unies et l’Union européenne, pour agir sur les conditions qui favorisent l’expansion du terrorisme. »
Cela confirme entièrement la thèse selon laquelle « l’OTAN, c’est la guerre impérialiste et la contre-révolution préventive » (20 thèses finales des Brigades Rouges, 1980). Le capitalisme veut s’élargir par la guerre et stabiliser son marché.
On est concrètement, historiquement, dans une situation où la superpuissance impérialiste américaine sur le déclin veut gagner sur absolument tous les tableaux, au moyen d’une conquête tant extérieure (par la prise de contrôle de pays) qu’intérieure (par l’élargissement du capitalisme à de nouveaux domaines).
C’est l’époque de la guerre impérialiste et de la révolution.