GEOPOLITIQUE. « Théorie » pseudo-scientifique et réactionnaire qui cherche à justifier la politique extérieure impérialiste en invoquant des facteurs géographiques. La géopolitique prétend que la situation géographique des puissances impérialistes exige l’extension des frontières et la conquête de l’ « espace vital » aux dépens des autres pays.
A sa base on trouve la thèse profondément antiscientifique de l’influence déterminante du milieu géographique (V.) sur le développement de la société. Le marxisme enseigne que le milieu géographique ne peut être la cause principale du développement social.
Il est donc clair que la politique extérieure d’un Etat, qui change radicalement, comme l’histoire le prouve, avec les changements du régime économique et social, ne peut aucunement être la conséquence des modifications très lentes que subissent les conditions géographiques. La géopolitique est un fruit du capitalisme monopoliste avec ses tendances à réaliser le maximum de profits.
Le terme « géopolitique » a été lancé par le théoricien pangermaniste suédois Kjellen pendant la première guerre mondiale. Mais les tentatives de démontrer le déterminisme géographique de la politique d’expansion et d’agression, s’étaient manifestées dès l’aube de l’impérialisme, à la fin du XIXe et au commencement du XXe siècle, aux Etats-Unis, en Allemagne et en Angleterre.
Ces « idées » étaient propagées en Allemagne par Ratzel, fondateur de la géographie politique bourgeoise, en Angleterre par le géographe réactionnaire Mackinder et aux Etats-Unis par le belliciste Mahan.
A l’égal de la théorie raciste à laquelle elle est étroitement liée, la géopolitique constituait une des pierres angulaires de l’« idéologie » des bandits hitlériens qui rêvaient de domination mondiale.
La variante japonaise de cette théorie est la fameuse doctrine des « sphères de prospérité mutuelles », qui revendique la conquête de toute l’Asie par les militaristes japonais. Après la faillite de l’« idéologie » hitlérienne, la géopolitique est devenue un des éléments fondamentaux de 1’idéologie des impérialistes contemporains.
GNOSEOLOGIE (du grec […] — connaissance et […] — parole, doctrine) ou théorie de la connaissance. Doctrine philosophique sur la possibilité pour l’homme de connaître la réalité, de découvrir la vérité ; théorie des sources de la connaissance et des formes que revêt le processus de la connaissance. Le point de départ de toute gnoséologie, c’est la réponse, soit matérialiste, soit idéaliste, qu’elle donne à la question fondamentale de la philosophie.
La gnoséologie matérialiste part du principe que les objets, les choses, les corps existent en dehors et indépendamment de nous, que nos sensations sont des images du monde extérieur.
La philosophie idéaliste affirme ou bien que la connaissance est le reflet d’une idée mystique (idéalisme « objectif » de Platon — V., de Hegel — V.), ou bien que le monde naît de la perception, les objets n’étant que des « complexes de sensations » (idéalisme subjectif de Berkeley — V. et des machistes) ou encore elle nie la possibilité de connaître le monde (agnosticisme de Hume — V. et de Kant — V.).
La philosophie réactionnaire contemporaine fait tout pour limiter, rabaisser la connaissance humaine. Elle se spécialise, comme l’indique Lénine, dans la gnoséologie en vue de justifier le mysticisme et la superstition. Elle utilise la gnoséologie pour faire croire que la réalité objective est inconnaissable, pour détruire la foi humaine en la possibilité de connaître les lois du inonde et de le transformer par l’action révolutionnaire.
Le matérialisme prémarxiste admettait la possibilité de connaître l’univers, mais il abordait la connaissance d’une façon métaphysique, incapable qu’il était d’appliquer la dialectique au processus de la connaissance, de concevoir la vérité en tant que produit du progrès de la connaissance. Imbu de l’idée abstraite qu’il se faisait de l’homme, inconscient du rôle décisif de la production sociale pour le progrès de la connaissance, l’ancien matérialisme ramenait la connaissance à la contemplation de la nature.
Le matérialisme philosophique marxiste a été le premier à élaborer une théorie scientifique de la connaissance. (V. Connaissance ; Théorie du reflet ; Théorie et pratique.) La dialectique matérialiste qui formule les lois les plus générales du développement de la nature, de la société et de la pensée, offre la théorie scientifique de la connaissance.
Elle « comprend ce que l’on appelle aujourd’hui la théorie de la connaissance ou gnoséologie, qui doit considérer son objet également au point de vue historique, en étudiant et en généralisant l’origine et le développement de la connaissance, le passage de l’ignorance à la connaissance » (Lénine : Marx-Engels-marxisme, M. 1954, p. 18).
GNOSTIQUES. Adeptes d’un système philosophique et religieux des premiers siècles du christianisme.
Ils alliaient la théologie chrétienne au néo-platonisme (V.) et au pythagorisme. (V. Pythagoriciens.) Valentin d’Egypte (IIe siècle) avança l’idée fantastique de l’existence de l’« Un » surnaturel auquel correspond le « principe féminin », également surnaturel.
Selon les gnostiques, tous les êtres spirituels sont nés par émanation de Dieu.
Ennemis du matérialisme antique, ils déblayèrent le terrain pour les scolastiques du moyen âge.